Antonin Gosset

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Antonin Gosset, né le à Fécamp (Seine-Inférieure) et mort le à Paris, est un chirurgien français.

Il met au point différentes techniques opératoires en chirurgie digestive, ce qui lui vaut d'être élu à l'Académie nationale de médecine (section chirurgie) en 1928, puis à l'Académie des sciences en 1934. Il exerce principalement à l'hôpital de la Salpêtrière, où un bâtiment a reçu son nom.

Biographie[modifier | modifier le code]

Caricature de douze chirurgiens français. Antonin Gosset est le deuxième en partant de la gauche.

Antonin Louis Charles Sébastien Gosset naît le à Paris. Son père, Charles Alexandre Sébastien Gosset (1829-1888), est médecin de campagne. Antonin Gosset est l'aîné de quatre enfants et lui-même père de Jean Charles Antonin Gosset (1907-1977), professeur de médecine à Paris (1958) qui épousera la fille de Georges Brouardel.

Il arrive à Paris en 1889, externe reçu premier en 1892, interne reçu premier en 1894, docteur en 1900, agrégé de chirurgie et d'accouchement en 1901. Il est chirurgien des hôpitaux en 1903, en poste à Ivry, puis à la Salpêtrière, où il est nommé chef de service en 1913. En 1915, Antonin Gosset est chargé de concevoir la forme définitive des Autochirs, sous la tutelle du Service de santé des armées[1].

Durant la guerre de 1914-1918, il est médecin major chargé des automobiles chirurgicales. Il reçoit la croix de guerre. Il est nommé professeur de clinique chirurgicale en 1920.

En 1931, il est président de la Société française de chirurgie. Il crée le premier centre de transfusion sanguine en France (à l'hôpital Saint-Antoine) et devient président de la Société de transfusion sanguine. En 1934, les chirurgiens Marcel Thalheimer (1893-1972), Robert Monod (1884-1970) et Antonin Gosset fondent la société française d'anesthésie (SFA), qui se veut être un lieu de rencontre de chirurgiens, de spécialistes, de physiologistes et de pharmacologistes[2].

Il est nommé chirurgien honoraire des hôpitaux en 1943.

Il opère aussi en ville, où il devient le chirurgien officiel des personnalités politiques de son temps. Il opère Georges Clemenceau et le maréchal Lyautey. Il est appelé auprès du président Doumer après l'attentat dont ce dernier est victime[3].

Décorations[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. P. Loodts, « Médecins de la Grande Guerre, le Dr Marcille, inventeur de l'hôpital chirurgical mobile : et le Dr Hallopeau de conclure », sur 1914-1918.be, (consulté le ).
  2. Jean Baumann (1906-1981), Louis Charles Roche (1790-1875) (dir.), Raphaël Blanchard (1857-1919) (dir.) et al., « Nécrologie de Robert Monod (1884-1970) », Bulletin de l'Académie nationale de médecine, Paris, J.-B. Baillière / Masson,‎ , p. 736 / 754 (ISSN 0001-4079, OCLC 301185742, BNF 34348109, SUDOC 039219143, présentation en ligne, lire en ligne, consulté le ).
  3. Françoise Huguet (1946-), Les professeurs de la faculté de médecine de Paris : Dictionnaire biographique, 1794-1939, Paris, INRP CNRS, , XIV-753 p., 24 cm (ISBN 978-2-222-04527-4, OCLC 407609276, BNF 35500717, SUDOC 002544202, présentation en ligne), p. 205-206.
  4. « Antonin Louis Charles Sébastien Gosset », base Léonore, ministère français de la Culture (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Mondor (1885-1962) (extrait de La Presse médicale. no 20, ), Antonin Gosset, 1872-1944, Paris, Masson, , 12 p., in-8o (BNF 32459173).

Liens externes[modifier | modifier le code]