Antoine Veil

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Antoine Veil
Antoine Veil en 2013.
Fonctions
Président-directeur général
Manurhin
-
Conseiller de Paris
-
Délégué général (d)
Armateurs de France
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Panthéon (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Antoine Victor Veil
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Enfants
Jean Veil
Claude-Nicolas Veil (d)
Pierre-François VeilVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Distinctions
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signature d'Antoine Veil
Signature
Vue de la sépulture.

Antoine Veil, né le à Blâmont et mort le à Paris, époux de Simone Veil, est un entrepreneur, homme politique et haut fonctionnaire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Antoine Victor Veil naît le à Blâmont (Meurthe-et-Moselle) du mariage d’André Veil (1889-1966), industriel et fabricant de tissus en coton et d’Alice Léon (1898-1985), femme au foyer[2].

D’origine juive lorraine, Antoine Veil « échappe de peu à la déportation »[3]. Avec sa famille, il se réfugie en Suisse, durant la Seconde Guerre mondiale[4].

Le , il épouse Simone Jacob, connue depuis sous le nom de Simone Veil. De ce mariage, naissent trois enfants : Jean (1947), Claude-Nicolas (1948-2002) et Pierre-François (1954), avocat[2].

Antoine Veil meurt le [5],[6].

Formation[modifier | modifier le code]

Après des études secondaires aux lycées de Nancy et de Grenoble, Antoine Veil poursuit des études supérieures : il est licencié en droit et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris[2] (section Service public, promotion 1948).

Carrière[modifier | modifier le code]

Antoine Veil entre en 1947 au cabinet de Pierre-Henri Teitgen et, en 1948, au cabinet d'Alain Poher. Après l'ENA (promotion Albert-Thomas), en 1955, il rejoint le corps des inspecteurs des Finances et poursuit sa carrière dans divers cabinets ministériels : il devient notamment directeur de cabinet de Joseph Fontanet, secrétaire d'État à l'Industrie et au Commerce, puis ministre de la Santé publique. De 1964 à 1968, il est délégué général du Comité central des armateurs français, aujourd’hui Armateurs de France. En 1969, il est nommé directeur général adjoint de la Compagnie des chargeurs réunis[7].

De 1971 à 1980, il occupe les fonctions d'administrateur, puis de directeur général de l'UTA (Union de transports aériens), de président-directeur général de la Compagnie aéromaritime d'affrètement et d'administrateur d'Air Inter. Il était membre du comité stratégique du groupe Bolloré[8].

Il est élu conseiller de Paris en 1971, réélu en 1983[9].

Lorsque Simone Veil porte la loi sur l'avortement (1975), il participe en privé à son élaboration et met à la disposition de sa femme son réseau d'élus centristes (il a été trésorier du CDS) pour la faire passer au Parlement[10]. À mesure que sa femme obtient une stature politique nationale et européenne, il vit avec difficulté la situation d'être considéré comme « le mari de… », à une époque où la tendance est plutôt à la situation inverse dans les couples dont un membre fait de la politique[11].

De 1982 à 1985, il est P.-D.G. de Manurhin.

En 1983, il crée avec son épouse Simone Veil le club Vauban, un cercle de réflexion qui vise à dépasser les clivages politiques, les réunions ayant lieu dans leur appartement de la place Vauban, à Paris[12].

En 1989, il fonde son cabinet de conseil, AV Consultants[13].

Il est nommé P.-D.G. d'Orlyval en . Face aux difficultés de la société, il négocie un plan de restructuration qui conduit à la reprise de la concession par la RATP quelques mois plus tard.

En 2010, à la suite du rapport d'Yves Jégo, il fonde avec l'association Pro France, organisme chargé de la certification « Origine France Garantie », certification ayant pour but de faire la promotion de la « marque France »[14].

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Antoine Veil est promu officier de l'ordre national de la Légion d'honneur le puis commandeur le [15] et grand officier le au titre de « président de société »[16].

Il est en outre commandeur de l'ordre national du Mérite depuis le au titre de « vice-président du Conseil national du tourisme ; 47 ans d’activités professionnelles et de services militaires »[17], officier de la Santé publique et du Mérite commercial et industriel, chevalier du Mérite agricole et de l'Économie nationale[2].

Hommage posthume[modifier | modifier le code]

Le Panthéon et la rue Soufflot aménagés pour la cérémonie.
Les cercueils de Simone et Antoine Veil reposent sous la coupole du Panthéon, veillés par des gardes républicains le 1er juillet 2018.
Jean Moulin et André Malraux à gauche, les époux Veil au fond, René Cassin et Jean Monnet à droite.

Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (5e division). À ses obsèques, parmi la foule, on note la présence d'Édouard Balladur, Bernadette Chirac, Bertrand Delanoë, François Fillon, Pierre Moscovici, Nicolas Sarkozy, Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn[18].

Le , le président de la République Emmanuel Macron annonce l'entrée au Panthéon de Simone Veil, lors de son hommage national[19]. Quant à Antoine Veil, il est admis avec elle en sa qualité d’époux. Il est le second conjoint à entrer au Panthéon à ce titre, après Sophie Berthelot[20]. La cérémonie s'est tenue le .

Antoine Veil est le premier énarque à entrer au Panthéon.[réf. nécessaire]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-4tzyhgza7-1mvr5i59jggfe »
  2. a b c et d Who's Who in France, édition 2013, p. 2173.
  3. « Qui est Antoine Veil, l'autre nouveau pensionnaire du Panthéon », franceinter, 5 juillet 2017.
  4. Luc Cédelle, « Antoine Veil, haut fonctionnaire, homme politique, chef d'entreprise et mari de... », Le Monde, 13 avril 2013.
  5. « VEIL Antoine », résultat de recherche dans le fichier des personnes décédées de l'Insee, sur deces.matchid.io (consulté le ).
  6. « Antoine Veil, haut fonctionnaire, homme politique, chef d'entreprise et mari de... », sur Le Monde, .
  7. « Antoine Veil, haut-fonctionnaire, homme politique, chef d'entreprise et mari de... », Le Monde, 13 avril 2013.
  8. Laurent Mauduit, Petits conseils, éditions Stock, 2007, page 277.
  9. Kahina Sekkai, « Antoine Veil s'est éteint », in parismatch.com, 12 avril 2013.
  10. Bérengère Bonte, Hommes de…, éditions du Moment, 2015, p. 90-92.
  11. Anne Fulda, « Simone et Antoine, un couple fusionnel », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 30 / dimanche , p. 28-29.
  12. « Simone Veil, une vie de combats », Paris Match, semaine du 6 au 12 juillet 2017, p. 34-73.
  13. « Mort d'Antoine Veil, mari de Simone Veil », sur Le Monde, .
  14. « Origine France Garantie », sur Origine France Garantie (consulté le )
  15. Décret du 13 juillet 1999 portant promotion.
  16. Décret du 6 avril 2007 portant élévation aux dignités de Grand'Croix et de Grand Officier.
  17. Décret du 24 juin 1993 portant promotion et nomination.
  18. « L'émouvant dernier adieu à Antoine Veil », Paris-Match, 15 avril 2013.
  19. Simone Veil reposera avec son époux, Antoine, au Panthéon, Le Point, 5 juillet 2017.
  20. « Simone Veil reposera avec son époux au Panthéon », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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