Antoine Fombertaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Antoine Fombertaux
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
BicêtreVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Enfant

Antoine Fombertaux est un cordonnier et un révolutionnaire blanquiste, né à Neuilly-le-Réal (Allier) le 1 Messidor de l'an IV soit le . Républicain très engagé sous la Monarchie de Juillet, sous la présidence de Louis Napoléon Bonaparte, exilé avec Victor Hugo, il a été de nombreuses fois arrêté mais peu condamné[1]. Dans son journal, à Jersey, la jeune Adèle Hugo note qu'Antoine Fombertaux est Le plus célèbre faiseur de barricades.

Son nom est cité plusieurs fois par l’espion Lucien de La Hodde[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Antoine Fontberteau et de Marie-Anne Mizon, il se marie à Moulins le à Françoise Meissonnier. Épouse et mère courageuse, née le 28 Ventôse An II (), à Bourbon l’Archambault (Allier) Françoise est fille de Blaise et de Marie Scié. Deux de leurs enfants seulement ont atteint l'âge adulte: Eugène, dit Fombertaux fils né à Moulins le , et Léon né à Moulins le .

C'est son fils Eugène qui se fit connaître le premier. D'abord, à quinze ans, il a "eu l'étrange audace d'adresser au roi la lettre la plus extraordinaire qui se puisse voir"[3], puis, à seize ans, il est arrêté pour avoir imprimé et affiché des placards séditieux. Enfin Eugène Fombertaux est condamné à 5 ans de prison, pour crimes politiques, le , par la Cour d’Assises de la Seine. Il entre au bagne du Mont St-Michel le .

Antoine est alors proche de Blanqui. Il participe à l'insurrection des 12 et avec Blanqui et Barbès. Blessé, il n'est pas poursuivi.

Arrêté le soir du , chez Rousseau, marchand de vin rue Saint-Denis, il est condamné à 4 mois de prison, lors du procès de L'Humanitaire, en novembre 1841.

Républicain résolu, farouche démocrate, il a signé avec Victor Hugo et Philippe Faure, la Déclaration des proscrits républicains de Jersey de 1852. Philippe Faure écrit à Greppo : Fombertaux, l’honnête et vieux Démocrate a été parfaitement et particulièrement accueilli par Victor Hugo qui a très vaillamment accepté cette compromettante collaboration (lettre du , dans Journal d’un combattant de février, Jersey 1859).

Il est mort à l'Hospice de Bicêtre, à Gentilly (Val-de-Marne) le . Inhumé au cimetière d'Ivry-sur-Seine: Malgré la fête de Noël, que les Parisiens aiment à passer en famille, malgré le froid et l'éloignement, quatre à cinq cents personnes avaient tenu à rendre les derniers devoirs à cet humble soldat de la cause républicaine, rapporte Le Petit Parisien du .

Ses arrestations[modifier | modifier le code]

Selon l’Extrait des sommiers judiciaires, produit le par Hercule Cadet-Gassicourt :

  • Le pour attentat à la sûreté de l’Etat (prison des Madelonnettes).
  • Le pour l’insurrection des 12 et .
  • Le pour coalition.
  • Le pour cris séditieux.
  • Le pour complot.
  • Le , libéré le suivant.
  • Le , après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, Fombertaux père est renvoyé devant le conseil de guerre de la 5e division militaire comme ayant pris part à l’insurrection. Il est aussi précisé « en fuite ».

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Michel Paris, L'Humanitaire (1841), Paris, L'Harmattan,
  2. Lucien de La Hodde, Histoire des sociétés secrètes et du parti républicain, Paris, Julien Lanier,
  3. La Gazette des tribunaux du 6 septembre 1837

Liens externes[modifier | modifier le code]