Antoine Charles Étienne Paul de La Roche-Aymon

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Antoine Charles Étienne Paul de La Roche-Aymon
Antoine Charles Étienne Paul de La Roche-Aymon

Naissance
Paris
Décès (à 77 ans)
Ancien 10e arrondissement de Paris
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de Naples Royaume de Naples
Badge de l'Armée des princes Armée des princes
Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse
Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Lieutenant-général
Années de service 17841844
Commandement Département de la Loire
Deux-Sèvres (1817)
Eure (1818)
Seine-et-Oise (1819)
Division Donnadieu (Catalogne, 1823)
Conflits Guerres révolutionnaires
Campagne d'Espagne (1823)
Distinctions Ordre de l'Aigle Rouge de 1re classe
Chevalier de Saint-Louis
Commandeur de la Légion d'honneur
Autres fonctions Membre de la Chambre des pairs
Famille La Roche-Aymon

Antoine-Charles-Étienne-Paul, marquis de La Roche-Aymon, né le à Paris, mort le à Paris, est un militaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Antoine-Charles-Guillaume (1751-1831), marquis de La Roche-Aymon, menin de « monseigneur le Dauphin » (futur Louis XVI), il entre comme surnuméraire dans les gardes du corps en 1784 et devient lieutenant dans le régiment de Foix en 1788.

Émigration[modifier | modifier le code]

Envoyé en mission à Naples en 1789 dans la suite de l'ambassadeur, le baron de Talleyrand, il s'engage dans l'armée napolitaine, où il ne reste pas. Après avoir visité l'Italie, il rejoint son père à Coblence et s'engage dans l'armée des princes, avec laquelle il prend part à la campagne de 1792.

En 1794, il passe au service de la Prusse, devenant aide de camp du prince Henri de Prusse, oncle du roi Frédéric-Guillaume III. En 1802, il est major dans les hussards de von Zieten puis commandant en second en 1806. Il fait la campagne d'Iéna sous les ordres de Rüchel.

Il reçoit la décoration de l'Ordre de l'Aigle Rouge de 1re classe[1].

Après la paix de Tilsit, il est l'un des réorganisateurs de l'armée prussienne, rédigeant les instructions sur le service de la cavalerie et des troupes légères. Nommé colonel en 1810, il est rappelé en France par Napoléon Ier, mais, apprenant qu'une rupture entre la France et la Prusse est imminente, il refuse de rejoindre l'armée française et retourne en Prusse, où il obtient le grade de major-général. De nouveau rappelé, il est placé sous surveillance policière, mais il parvient à se faire délivrer un passeport et se retire dans le Brandebourg, où est installée sa femme.

Restauration[modifier | modifier le code]

De retour en France en , il est nommé maréchal de camp et chevalier de Saint-Louis (24 août)[1] par Louis XVIII en récompense des services rendus au roi de Prusse.

Pendant les Cent-Jours, il se retire sur ses terres, dans la Creuse.

Lors de la Seconde Restauration, il est nommé, le , membre de la Chambre des pairs (comte-pair hérédiatire le , sans majorat[2]), où il siège parmi la minorité libérale, et commandant militaire du département de la Loire puis des Deux-Sèvres en 1817, de l'Eure en 1818 et de Seine-et-Oise en 1819. Aussi, son rôle au sein de la Chambre haute demeure-t-il effacé. Toutefois, lors de la discussion des lois militaires, il s'oppose au principe des enrôlements à primes.

Le , il est fait commandeur de la Légion d'honneur[1].

Tombe des La Roche-Aymon / Goyon (division 1)

En , il est désigné par le roi pour servir sous les ordres du duc d'Angoulème à l’Armée des Pyrénées (1823). Il est promu lieutenant-général après Molina del Rey, le et prend le commandement de la division du général Donnadieu qui occupe la Catalogne.

Après la Révolution de Juillet 1830, il prête serment à la Monarchie de Juillet. Admis à la retraite au grade de lieutenant-général, le , il siège à la Chambre des pairs jusqu'à la Révolution française de 1848.

Il a également été conseiller général de la Creuse. Il est le père de François de La Roche-Aymon.

Armoiries[modifier | modifier le code]

Figure Blasonnement
Armes du marquis de La Roche Aymon, membre de la Chambre des pairs (, comte-pair hérédiatire le , sans majorat[2])

De sable, semé d'étoiles d'or, au lion brochant du même, armé et lampassé de gueules.[3],[2]

Œuvres[modifier | modifier le code]

On lui doit :

  • Introduction à l'art de la guerre, Weimar, 1802-1804 (4 volumes et un atlas)
  • Manuel du service de la cavalerie légère en campagne, 1821 (rééd. 1822 et 1831)
  • Des troupes légères, ou réflexions sur l'organisation, l'instruction pratique et la tactique de l'infanterie et de la cavalerie légère, Paris, 1817
  • De la cavalerie, Paris, 1828-1829 (3 volumes)
  • Dictionnaire de la conversation (collaboration)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Antoine Charles Etienne Paul de La Roche Aymon », marquis de la Roche Aymon, sur roglo.eu (consulté le )
  2. a b et c (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
  3. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]