Antoine Cartier

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Antoine Cartier
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XVIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Antoine Cartier est un organiste et compositeur parisien actif au milieu du XVIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

La dédicace d'Antoine Cartier à son élève Loyse Larcher, en 1557, indique qu’il a dû fréquenter le milieu poétique de la Pléiade. En 1562, il épouse Marie Tanneguy, qui lui lègue ses biens en 1580. Il est organiste à l’église Saint-Séverin de Paris entre 1570 et 1588[1].

Œuvres[modifier | modifier le code]

La chanson A votre advis me dois-je contenter d'Antoine Cartier, dans le Premier livre de chansons nouvelles (Paris, Nicolas Du Chemin, 1557). RISM 15579.
  • Vingt et une chansons nouvellement composées à trois parties par M. Antoine Cartier, imprimées en trois volumes. - Paris : Adrian Le Roy et Robert Ballard, 1557. 3 vol. 4° oblong. RISM C 1372, Lesure 1955 no 34. On n’en connaît plus que la partie de concordant (London BL : 8.i.4(15)).
Contient 21 chansons, avec une dédicace à son élève Loyse Larcher[2], transcrite dans Lesure 1955, p. 29. Il y souligne que ses chansons à trois voix ont été écrites pour ceux qui n’ont pas la commodité de réunir quatre voix. Il met en musique un texte de Pontus de Tyard (Second livre des erreurs amoureuses, 1550), un autre de Gilles Corrozet (Blasons domestiques,1539). Dobbins signale que certaines de ses chansons à 3 voix semblent être des chansons à 4 voix retravaillées de Jacques Arcadelt, Pierre Certon ou Thomas Créquillon.
  • Onze chansons à quatre voix sont réparties dans des recueils parus chez Nicolas Du Chemin entre 1554 et 1557[3], à l’exception d’une dernière chanson spirituelle parue en 1578 chez Pierre Haultin à La Rochelle (RISM 15784).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les sources sont Paris AN : MC XI, 37-38, XVII, 76, et LXII (répertoire de Nicolas Privé, minutes perdues) ; cités d'après Lesure 2000 p. 303.
  2. Loyse Larcher avait séduit l’œil et l’oreille de plusieurs poètes de la Pléiade, étant belle, chanteuse et luthiste, ayant appris la musique avec Fabrice Marin Caietain. Elle était la fille de Simon l’Archer, proviseur du collège de Lisieux, scripteur de l’université de Paris, lié à Étienne Jodelle et à Jean Dorat. Jodelle lui a dédié le sonnet Si Orlande sent bien, qu’outre son grand mérite... Sur elle, voir Balmas 1962 et Boucaut 2006.
  3. RISM 15542 pour 2 chansons, 155420, 155421, 15579 pour 2 chansons, 155711, 155712 pour 3 chansons.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Audrey Boucaut, « Utilisateurs et mécènes de la musique imprimée à Paris au XVIe siècle : étude des dédicaces des éditions d’Adrian Le Roy et Robert Ballard ». Seizième siècle 2 (2006) p. 243-313.
  • François Lesure, Antoine Cartier in Die Musik in Geschichte und Gegenwart (MGG), Personenteil Bd. 4 (Cam-Cou), 2000, p. 303.
  • Enea Balmas, Un poeta del Rinascimento francese : Etienne Jodelle, la sua vita, il suo tempo. Florence : L. S. Olschki, 1962.
  • François Lesure et Geneviève Thibault, Bibliographie des éditions d'Adrian Le Roy et Robert Ballard (1551-1598). Paris : 1955. Supplément in Revue de Musicologie 40 (1957) p. 166-172.
  • Frank Dobbins, article « Antoine Cartier », Grove’s dictionary of music and musicians (online edition).
  • Jeanice Brooks, Courtly song in late sixteenth-century France. Chicago and London : Chicago University Press, 2000 (voir p. 348-349).
  • François Lesure et Geneviève Thibault. Bibliographie des éditions musicales publiées par Nicolas Du Chemin (1549-1576). In Annales musicologiques 1 (1953) p. 269-373 + suppl.

Liens externes[modifier | modifier le code]