Antoine Boucher de Saint-Sauveur

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Antoine Boucher de Saint-Sauveur
Fonctions
Député de la Seine

(3 ans, 1 mois et 8 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des anciens

(6 mois et 5 jours)
Gouvernement Conseil des anciens
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Bruxelles
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Montagne
Profession Militaire
Inspecteur à la Loterie
députés de la Seine

Antoine Boucher de Saint-Sauveur, dit « Antoine-Sauveur », né le à Paris et mort le à Bruxelles, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Boucher fut capitaine de cavalerie au service de l’Espagne et maitre particulier des eaux et forêts en Touraine en 1753. Il vint s’établir à Paris en 1766.

En septembre 1792, Antoine Boucher, alors électeur de la section du Théâtre-Français, est élu député de Paris, le vingt-et-unième sur vingt-quatre, à la Convention nationale[1].

Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[2]. En avril 1793, il rejette la mise en accusation de Jean-Paul Marat, déclarant : « je regarde les provocateurs du décret contre Marat, comme les amis du traître Dumouriez »[3]. En mai, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[4].

Élu en au Comité de sûreté générale, il se sépara bientôt des plus avancés, et se démit des fonctions qui lui avaient été confiées. Il se prononça contre les Jacobins au 9 thermidor et participa à la réaction qui suivit les évènements de cette journée.

Traité de « coquin » par Bourdon de l’Oise, il lui répondit dans un écrit intitulé : Boucher Sauveur injurié par Bourdon de l’Oise à ses concitoyens, qui est une diatribe contre Robespierre et ses amis : « La terreur, dit-il, couvrait tout le territoire de la République ; elle régnait dans le sein même de la Convention. La présence de Robespierre dans l’assemblée produisait le même effet que la tête de Méduse… »

Le 23 vendémiaire an IV, il entra, comme ancien conventionnel, au Conseil des Anciens, n’intervenant qu’à une seule reprise pour faire annuler l’élection d’un fonctionnaire municipal d’Alan dans la Meurthe.

Il quitta le Conseil l’année d’après, et fut nommé inspecteur de la loterie nationale par le Directoire. Il se retira ensuite chez son fils, en Belgique, où il mourut.

Sources[modifier | modifier le code]

  1. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 54.
  2. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 39.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 535.
  • (sv) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en suédois intitulé « Antoine Boucher de Saint-Sauveur » (voir la liste des auteurs).
  • Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français: comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le Ier mai 1789 jusqu'au Ier mai 1889, avec leurs noms, état civil, états de services, actes politiques, votes parlementaires, etc,, t. 1, Paris, Bourloton, , 622 p. (lire en ligne), p. 410.

Liens externes[modifier | modifier le code]