Antoine Balthazar Joseph d'André

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Antoine Balthazar Joachim d'André
Antoine Balthazar Joseph d'André (1759-1825).
Fonctions
Préfet de police de Paris
-
Président de l'Assemblée constituante
9 -
Président de l'Assemblée constituante
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Président de l'Assemblée constituante
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau d'André (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant
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Parti politique
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Blason
signature d'Antoine Balthazar Joseph d'André
Signature
Vue de la sépulture.

Antoine-Balthasar-Joseph d'André[2] (1759-1825) est un homme politique, conseiller au Parlement de Provence puis député de l'Assemblée constituante de 1789. Né à Aix-en-Provence, le , il est mort à Paris (10e ancien), le .

André, appelé aussi d'André de Bellevue est le fils de Jacques-Joseph-Gabriel-Benoît, conseiller en la Chambre des Comptes, Aides et Finances de Provence, et d'Anne-Jeanne-Françoise[3] de Payan de Saint-Martin, elle-même fille d'un conseiller aux Comptes. Il épousa à Aix-en-Provence, le , Thérèse-Emilie-Fortunée Mignard, qui lui apportait 80 000 livres de dot[4], fille de Joseph-Sauveur, négociant aixois et de Thérèse-Elisabeth-Reyne Mathieu.

Au Parlement de Provence[modifier | modifier le code]

Le Conseiller d'André, fut reçu à 20 ans, le , au Parlement de Provence, en la charge de Jean-Joseph d'Orcin Miraval[5].

Sous la Révolution[modifier | modifier le code]

À la veille de la Révolution, il fut un des rares parlementaires à défendre les idées nouvelles. Porte-parole des nobles non-fieffés, il fut choisi par cette noblesse le , pour être député de la sénéchaussée de sa ville natale, aux États généraux[4]. Il est un député très actif. Imitant Philippe, duc d'Orléans (1747-1793), il se joint au tiers état. Il est membre du Comité de constitution.

Pendant l'hiver 1789-1790 d'André fut envoyé à Aix-en-Provence et à Toulon pour rétablir l'ordre dans les communes où des troubles avaient éclaté[6]. De retour à Paris il présida par trois fois la Constituante, en 1790 et 1791 et à la séance du , appuya la motion de Robespierre. Il proposa même que tous les membres de l'Assemblés prennent l'engagement de ne plus jamais solliciter de place pour qui que ce fût[7].

Bien qu'il évoluât vers la droite, et devient un des principaux chefs du parti royaliste ; malgré tout, il vote après la fuite de Louis XVI à Varennes la suspension du pouvoir exécutif (juin 1791). Après la session de l'Assemblée constituante il demeure à Paris et y fonde une grande maison d'épicerie ce qui lui vaut le surnom d'« Épicier » de la part des journalistes de gauche. Accusé d'accaparement et suspecté de complot avec les émigrés, il émigre. Il s'installe d'abord en Grande-Bretagne puis s'établit en Suisse où il se met au service du comte de Provence (futur Louis XVIII de France). Il devient un agent royaliste très actif pour le compte des Britanniques. C'est à lui que le représentant du gouvernement britannique William Wickham fait parvenir les fonds destinés à entretenir la propagande contre-révolutionnaire.

Sous le Directoire[modifier | modifier le code]

Il fait son retour en France en et prend en main la campagne électorale des royalistes. Ses efforts ont quelque succès, mais il ne réussit pas à se faire élire député au Conseil des Cinq-Cents. Après le coup d'État du 18 fructidor an V (), il échappe de justesse à l'arrestation et parvient à s'enfuir en Suisse.

Sous le Consulat et le Premier Empire[modifier | modifier le code]

Pendant dix années il servira fidèlement Louis XVIII, mais désappointé par les victoires de Napoléon Bonaparte à Wagram, il permet à son fils de servir dans l'armée impériale. Toujours en Autriche, il abandonne la politique pour se consacrer à l'agriculture, il crée une ferme modèle aux environs de Vienne.

Sous la Restauration[modifier | modifier le code]

Sous la Restauration il suit Louis XVIII lors de son retour en France, ce dernier lui pardonne sa défection de 1809 à 1814 et le nomme directeur général de la Police, puis intendant de la Maison du roi à la seconde Restauration. Il meurt le à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (31e division).

Son fils Antoine Joseph Maurice d'André devint général et sénateur.

Famille[modifier | modifier le code]

De son mariage avec Thérèse Mignard, il eut 9 enfants d'où une très nombreuse descendance.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_14 » (consulté le )
  2. AD13, acte de baptême, Aix-en-Provence, la Madeleine, 1759
  3. Dans son acte de baptême du 24 juin 1735 (paroisse de la Madeleine), ces prénoms sont placés dans l'ordre suivant : Jeanne-Françoise-Anne
  4. a et b La Provence des Lumières. Les parlementaires d'Aix au 18e siècle, par Monique Cubells (Maloine S.A. éditeur, Paris 1984)
  5. Chronologie des officiers des Cours souveraines de Provence, par Balthasar de Clapiers-Collongues (Édition de la Société d'études provençales, Aix-en-Provence 1909)
  6. Les Bouches-du-Rhône, encyclopédie départementale, sous la Direction de Paul Masson, tome XI, biographies par H. Barré (Marseille, 1913)(p. 16)
  7. Dictionnaire des parlementaires français… : depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889… / publ. sous la dir. de MM. Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]