Antoine Alexis de Perier de Salvert

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Antoine Alexis de Perier de Salvert
Antoine Alexis de Perier de Salvert
Portrait miniature d'Antoine Alexis Perier de Salvert portant l'écharpe rouge de commandeur de Saint-Louis, entre juin 1756 et avril 1757.

Surnom « Perier le Cadet » ou « Perier jeune »
Naissance
à Dunkerque
Décès (à 65 ans)
à Versailles
Origine Drapeau de la Normandie Normandie
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre
Années de service 17011757 soit 56 ans
Commandement Le Zéphyr (1709-1711)
Le Neptune (1720)
Le Jason (1721)
Le Prince de Conty (1725)
La Somme (1730)
La Méduse (1733)
L'Astrée (1738-1739)
Le Dauphin Royal (1743)
Le Mars (1745)
Le Northumberland (1747)
Le Lys (1751)
Le Bizarre (1752-1756)
Conflits Guerre de Succession d'Espagne
Révolte des Natchez
Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Faits d'armes Premier siège du fort d'Arguin
Deuxième siège du fort d'Arguin
Prise de Portendic
Expédition punitive contre les Natchez (1731)
Distinctions Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis Chevalier ribbon Ordre royal et militaire de Saint-Louis
(Commandeur)
Autres fonctions Directeur du Dépôt des cartes et plans de la Marine
Commissaire général d'artillerie de marine
Famille de Perier
Signature de Antoine Alexis de Perier de Salvert

Emblème
Liste des directeurs du Dépôt des cartes et plans de la Marine

Antoine Alexis de Perier de Salvert dit Perier le Cadet[1],[2], né le à Dunkerque et mort le à Versailles, est un cartographe, chef d'escadre, directeur du Dépôt des cartes et plans de la Marine et commandeur de Saint-Louis.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et origines[modifier | modifier le code]

Antoine Alexis de Perier de Salvert est né le 3 septembre 1691 à Dunkerque[3],[4], fils d'Étienne Perier[5] (1644-1726) et de Marie de Launay[6]. Son père est chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine du port de Dunkerque[7], lieutenant de frégate et capitaine de vaisseau, armateur et marchand au Havre[3] et grand ami du corsaire Jean Bart[8],[9]. Perier le Cadet est le neveu du premier professeur d'hydrographie du roi au Havre[10], Georges Boissaye du Bocage[3],[11]. Il est le frère cadet d' Étienne de Perier.

Il est anobli avec son père et son frère par lettres patentes en [12],[6],[13].

Manoir du Moros, demeure de Antoine Alexis Perier de Salvert à partir de 1728.

En 1729, il épouse Marie Françoise Piotard avec laquelle il se retire à Concarneau au manoir du Moros qu'il a acheté en 1728[14] à Abraham Duquesne[15], avec la terre de Kerrichard toute proche. Le 19 mai 1731, son aveu du Moros et de Kerrichard est reçu par le roi[16]. Le Petit Moros est vendue en 1770 par Perier de Salvert à Jean-Baptiste Frollo[14]. Après un violent incendie en février 1794 qui ravage le village de Petit Moros, le Grand Moros est séquestré et vendu comme bien national le 1er octobre 1795[14], son fils Louis Alexis ayant émigré. Le duc de Penthièvre y est reçu en 1747. Veuf, il épouse en secondes noces, en 1749, Angélique Rosalie de Laduz de Vieuxchamps[17],[18],[19] (décédée le 16 juin 1786, à Quimper[20]). De ces deux mariages naissent notamment quatre fils[21],[22],[23],[24] :

Antoine Alexis de Perier ajoute le nom de Salvert à son patronyme vers 1724 ou avant[33],[34]. La seigneurie de Salvert, proche de Toulon, avait été acquise par dot par son père en 1684.

Carrière (1701-1757)[modifier | modifier le code]

Premières armes (1701-1720)[modifier | modifier le code]

Bataille du cap Béveziers (1707). On y voit notamment le Jason, sur lequel naviguera Perier le Cadet.

Perier le Cadet commence à naviguer en 1701 sur l’Amphitrite et la Découverte[35]. En 1702, il s'embarque en qualité de volontaire sur une frégate chargée d'espionner les côtes anglaises[22], puis dans l'escadre du Nord (dissoute en 1710) commandée par Jean Bart (mort cette même année 1702)[36], en compagnie de son fils, Jean-Louis Bart[36], dans laquelle il prend part à plusieurs combats[22]. Il navigue sur le Milford en 1702, le Droit en 1703, le Salisbury en 1704 et l’Héroïne en 1704 et 1705. Il est âgé de onze ans. Nommé garde-marine le 20 mai 1705[22], il se trouve ensuite enseigne sur plusieurs navires corsaires et prend part à trois combats[22].

Il s'embarque sur le Jersey. Pendant six mois, ce vaisseau fait la course et livre trois combats. En 1706, le Jersey intègre l'escadre de Forbin à Dunkerque. Le 12 juin, l'escadre est en vue de l'île de Saint-Kelda : elle aperçoit deux gros navires de la compagnie hollandaise gagnant les Indes, et les capture dès le lendemain. La même année, trois convois hollandais sur les six qui escortaient une flotte de Baltique sont capturés ou brûlés[22].

Bataille du cap Lizard (1707) vue par Théodore Gudin, XIXe.

En mars 1707, l'intendant de la Marine Duguay-Trouin met en état une escadre. Perier le Cadet y est garde-marine sur le Prothée de 46 canons. La flottille quitte Dunkerque le 11 mai, elle est rejointe le lendemain par quatre navires corsaires dunkerquois. Le 13 mai, Perier le Cadet est blessé d'une forte contusion à l'épaule au cours de la prise de deux bâtiments anglais, l'Hamptoncourt et le Grafton[22]. La flotte brûle ensuite les flottes anglaises et hollandaises en Moscovie. À son retour, elle se joint à l'escadre de Duguay-Trouin avec laquelle elle combat une flotte anglaises escortée par cinq vaisseaux de guerre : trois sont pris et un quatrième est brûlé. L'escadre rentre à Dunkerque le 14 mai avec 22 prises : Perier est ramené dans sa famille[22]. Le 10 juin, Perier s'est remis et reprend la mer à bord du Prothée sous les ordres de Forbin. La flotte se dirige vers le Nord et parcourt les côtes de la Russie, de la Norvège et du Danemark. L'escadre rentre à Dunkerque le 23 juin 1707, ayant capturé 33 navires[22]. Ravitaillée, l'escadre met les voiles le 19 octobre. Le 21, elle attaque une flotte de 120 à 130 voiles partie d'Angleterre pour Lisbonne : trois navires de guerre anglais et d'autres bâtiments de commerce sont capturés[22].

En janvier 1708, il reçoit le commandement d'une frégate d'une escadre devant opérer un débarquement en Angleterre. Il est porté à l'ordre du jour pour la valeur dont il fait preuve dans un combat contre un navire corsaire[22].

Après avoir navigué sur le Château de Delphes, Perier passe en septembre 1708, en qualité d'officier, sur le Blackwell, qui fait de nombreuses prise. L'une d'elles lui est confié, et il combat deux corsaires anglais qui parviennent à lui échapper[22].

L'escadre de Duguay-Trouin dont fait partie Perier le Cadet, en 1711.

Promu lieutenant en 1709, Perier reçoit de Claude de Forbin le commandement d'une prise anglaise qu'il a pour mission de ramener en France[22].

Arrivé à destination, il reçoit le commandement d'un brigantin, avec lequel il s'empare en 1709 d'un corsaire d'Ostende près de Douvres, et d'un navire chargé de canons dont ce corsaire s'était emparé dans la rade de Dunkerque[22].

À son retour à Dunkerque, Perier passe sur le Zéphyr de 24 canons[37] dont il obtient le commandement. Il livre à son bord de nombreux combats dans les derniers mois de 1709 et enlève huit navires à l'abordage. Promu sous-lieutenant de grenadiers en 1710 à Ypres, Perier est blessé lors d'un combat contre un corsaire de Flessingue de 46 canons, par une balle perdue au bas-ventre. Pour autant, il ne quitte pas son navire. En 1711, le Zéphyr est détruit et Perier fait prisonnier par les Anglais durant six mois[22]. Après cette captivité consacrée à l'étude, Perier rentre chez lui en avril 1712[22].

Nommé capitaine corsaire à bord du navire le Lion en mai 1712, il fait 38 prises dont un corsaire d'Ostende, capturé de nuit à l'abordage[22].

En 1713, il passe sur le Grafton de 70 canons qui gagne Brest. De là il se rend au Havre d'où il part en campagne, à bord du Graphton, à la côte de Guinée et à Saint-Domingue en 1714 et 1715[22],[38]. Il prend une frégate anglaise de 18 canons chargée de 150 noirs[39].

En 1716 il commande une frégate de 30 canons pour la Compagnie du Sénégal [40]: il chasse les pirates du fleuve Gambie.

Fort Saint-Jacques en Gambie (1727)

À la fin de l'année 1719, il reprend le fort Saint Jacques[41], sur l'île James sur le fleuve Gambie[22]. Il avait été mis à sac puis abandonné par le pirate Howell Davis plus tôt dans l'année[42]. Davis, s'étant fait passer pour un corsaire afin de dupper le commandant du fort, est convié à un dîner de bienvenue. Il se révèle, capture le fort et demande une rançon. Il obtient la somme de 2000 livres[43], avant de poursuivre ses actions à Principe où il est tué dans une embuscade.

En 1720 il commande le Neptune de 10 canons. Garde-marine de la Compagnie des Indes de 1721 à 1724, il est promu enseigne[44] le 16 [22],[45].

Expéditions d'Arguin et de Portendic (1721 et 1724)[modifier | modifier le code]

Plan du fort d'Arguin par Perier de Salvert, 8 mars 1721.

En 1721, Perier de Salvert commande la prise d'Arguin.

Entre 1721 et 1722, Perier capture un grand nombre de vaisseaux anglais et hollandais sur la côte d'Afrique[22].

Carte particulière de la côte occidentale de l'Afrique depuis le Cap Blanc jusqu'au Cap Vert, faite par Perier de Salvert en 1721, corrigée en 1725 et 1739.

À son retour en 1722, Perier est attaché jusqu'en 1723 à la direction des travaux du port et de la rade de Roch-Yan, transformés en citée maritime de Lorient[22].

En 1724, il commande la prise d'Arguin. Lors de la même expédition, il commande la prise de Portendic.

En 1725, il croise entre l'Afrique et l'Amérique sur le Prince de Conty qu'il commande. La même année, (ainsi qu'en 1739), Perier dessine des cartes de la région d'Arguin[46].

En 1726, Antoine Alexis Perier de Salvert est anobli avec son père Étienne Perier et son frère Étienne II Perier, par lettres patentes du roi Louis XV.

Perier conduit du Havre à Brest la frégate la Gloire, avant de passer sur le vaisseau le Neptune pour une campagne de six mois en 1727.

Plan du siège du Grand Village des Natchez en 1731.

Expédition en Louisiane et campagne au Sénégal (1730-1733)[modifier | modifier le code]

Perier de Salvert est promu lieutenant de vaisseau le 1er avril 1730[47], et reçoit le commandement de la flûte la Somme. Nommé lieutenant du roi au gouvernement général de la Louisiane, il s'embarque pour l'Amérique[48] avec des troupes de renfort[49]. Le 13 novembre 1730, Perier de Salvert arrive à La Nouvelle-Orléans[50]. Sur place, il s'attire aussitôt, par sa haute fermeté, l'estime et l'amitié de tout le monde[51]. La révolte des Natchez avait éclaté en 1729 en Louisiane, et son frère, le gouverneur de cette colonie, doit y mettre un terme. Perier de Salvert est nommé commandant en second de l'expédition punitive contre les Natchez. Perier l'Aîné divise les effectifs en trois corps[52]. Perier de Salvert en commande le premier, composé de 150 soldats[53] de la Marine et 40 hommes d'équipage[54],[55],[56].

Leurs établissements son rasés[22],[57],[58]. Mais les Natchez sont encore loin d'être exterminés : à peine Perier de Salvert a-t-il quitté La Nouvelle-Orléans que des guerriers Natchez retournent en guerre contre les Français[59].

Après plus d'une année de repos dans sa famille, Perier part en campagne en 1733 pour six mois à la côte du Sénégal[60]. D'abord capitaine en second du Griffon, il devient commandant de la Méduse[22],[61].

Expédition et siège de Dantzig (1734)[modifier | modifier le code]

Siège de Dantzig, en 1734.

Perier passe sur le Fleuron du sieur de Beauharnais et part en expédition pour Dantzig, sous les ordres de Dubois de La Motte. L'escadre transporte 1 500 hommes. Une fois l'escadre arrivée, son commandant, voyant de nombreux bataillons russes et allemands, se réfugie à Copenhague. Indigné, Louis de Bréhan de Plélo conduit lui-même les troupes à Dantzig. Les combats sont très violents et les Français capitulent face aux Russes. Presque toute la Marine française est contrainte de désarmer pour les quatre années suivantes[22].

En campagne au Maroc et en Guinée (1738-1744)[modifier | modifier le code]

Décoration de chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, XVIIIe siècle.

Après quatre ans d'inactivité[62], Perier est nommé commandant de la frégate l'Astrée de 30 canons, en 1738. Le 3 mars, Maurepas lui fait parvenir un ordre du roi lui confirmant sa destination pour le Maroc[63]. Il sillonne à son bord la côte de Guinée pour protéger des Anglais le commerce de la Compagnie. Il est nommé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 13 mai 1738[22]. En 1739, l'Astrée se dirige vers la côte du Maroc pour combattre les pirates barbaresques de Salé et de Larache[64]. Perier y détruit leur navire amiral, sécurisant ainsi le commerce et la navigation marchande dans la région[22],[65].

Coupe d'un vaisseau de guerre de 70 canons, du même type que le Dauphin Royal dont Perier le Cadet prend le commandement en 1744.

En 1740, Perier s'embarque sur le Juste, un navire de l'escadre du vice-amiral Antoine-François de Pardaillan de Gondrin, en partance pour l'Amérique. Une violente tempête fait couler à fond de nombreux bâtiments de l'escadre. Le Juste revient en France le 1er mai 1741. Perier est nommé capitaine de vaisseau[66] à son retour en 1741[22].

En 1743, il s'embarque sur le Dauphin Royal, dont il devient le commandant en mars 1744[22].

Prise de Louisbourg par les Anglais, en 1745.

Expédition pour Louisbourg annulée (1745)[modifier | modifier le code]

Le 15 mai 1745, Maurepas désigne Perier de Salvert, réputé « le meilleur officier de marine en France »[67], gouverneur de l'Île-Royale, dont Louisbourg est alors la capitale, en remplacement de Abraham Duquesne[68],[69].

Sa mission consiste à prendre en charge le gouvernement jusqu'à l'arrivée du nouveau gouverneur et faire un rapport sur la situation de la forteresse. Si Louisbourg était tombé, Perier de Salvert devait revenir en France avec les informations les plus précises qu'il pourrait obtenir sur l'incident. L'arrivée de la Société et de la Renommée avec des nouvelles définitives du blocus de Louisbourg convainc le gouvernement français d'envoyer cinq navires de guerre supplémentaires sous les ordres de Perier de Salvert[70]. Il reçoit ainsi le commandement d'une escadre pour secourir la ville[71].

Cette escadre se compose du Bizarre , du Dauphin Royal , de l'Espérance, de l'Aquilon et de la Comète[72], ainsi que de l'Argonaute[73]. Guy François de Kersaint arrive en France et demande des secours pour entrer dans Louisbourg. Il reçoit l'ordre d'attendre l'escadre de Perier de Salvert aux Grands Bancs de Terre-Neuve, où il se rend aussitôt[74].

Cependant, l'équipement de cette puissante force prend du temps et elle ne s'apprête à quitter Brest que le 16 juillet 1745. Mais Perier de Salvert monte à bord du Mars[75], et après quelque temps, l'escadre est contrainte de faire demi-tour[76], le Vigilant qui vient de partir pour l'Amérique ayant été pris[22],[77]. Ne pouvant atteindre Louisbourg pour y prendre ses fonctions de commandant, Louis Du Pont Duchambon de Vergor occupe ce poste à sa place. Pendant que ces préparatifs sont faits en France pour sécuriser Louisbourg, les habitants de la forteresse endurent l'agonie d'un siège sans répit, opéré par les Anglais[78].

Expédition pour le Canada (1747)[modifier | modifier le code]

En 1747, il commande le Northumberland[22] (la même vaisseau pris trois ans plus tôt par son frère aux Anglais), ainsi qu'une nouvelle escadre pour secourir le Canada - dont le coût s'élève à 180 588 livres[79]. Sur ce vaisseau, il conduit La Galissonnière au Canada malgré la chasse que lui donnent les Anglais. Arrivé dans la colonie, il remplit sa mission[80]. En récompense, il est nommé commissaire général d’artillerie le 17 février 1750[22].

Modèle réduit d'un vaisseau de 64 canons du même type que le Bizarre.

En 1751, il prend le commandement du vaisseau le Lys, puis de l'Alcyon, et d'une division, armée à Brest en début d'année[81], sur les côtes de Guinée[22]. La même année, il est à la tête d'un escadre forte de deux vaisseaux de ligne et d'une frégate et gagne le Ghana où il est chargé de construire un fort à Anomabu. Mais les Anglais sont avertis de cette expédition et lancent à ses trousses une escadre commandée par le capitaine Buckle. Buckle retrouve Perier au Ghana, où ce dernier est occupé à commercer avec les Ghanéens. L'Anglais envoie à Perier un message l'avertissant que la poursuite de ses activités pourrait déclencher une guerre. Devant ces risques importants, Perier est contraint de se retirer[82].

Promu chef d'escadre des armées navales[83] à son retour le 1er septembre 1752[84], il reçoit le commandement du navire le Bizarre de 64 canons[22],[85].

Nouvelle expédition pour Louisbourg (1755)[modifier | modifier le code]

Maquette de Louisbourg en 1758.

En 1755, il commande une division de l’escadre de Dubois de La Motte[86] protégeant un corps expéditionnaire, composé des régiments d'Artois et de Bourgogne[87], envoyé porter à nouveau secours au Canada et à Louisbourg[88],[89]. Sa division se compose des vaisseaux le Bizarre, la Comète, le Défenseur, le Dauphin Royal, l'Espérance et l'Aquilon[90]. L'escadre quitte Brest le 3 mai. Il invente à cette occasion, pour son escadre, un nouveau système de signaux de communication[91].

Parvenu au banc de Terre-Neuve, Dubois de La Motte détache Perier de Salvert de son escadre avec le Bizarre[92], qu'il commande jusqu'en 1756, et avec cinq autres bâtiments, afin de rejoindre Louisbourg[93], qu'il atteint le 14 juin[94].

Troupes et matériel sont débarqués. Perier de Salvert reste au port d'Île-Royale jusqu'au 19 septembre, espérant que l'escadre de Dubois de La Motte le rejoindrait[87]. En effet, ces forces supplémentaires lui seraient d'une grande aide pour passer le barrage britannique, au large des côtes de l'île du Cap Breton, une fois venu le temps de retourner en France[87].

En attendant son arrivée, Perier ne perd pas son temps. Il occupe ses hommes à renforcer les défenses de Louisbourg. Ses charpentiers navals établissent de nouvelles plateformes pour l'artillerie, et ses marins s'attachent à remettre en état des batteries côtières[87]. Mais le commandant Perier de Salvert ne se limite pas à la restauration. Il fait construire une toute nouvelle batterie[95], la « Batterie de Salvert »[87]. Cette batterie côtière, située à ces coordonnées[96], sur la pointe Rochefort à Louisbourg, abritait une dizaine de gros canons et un fourneau portatif pour chauffer les boulets afin de mettre le feu aux navires ennemis[97].

Le 31 août, il renvoie en France la Comète sous les ordres de Charles Claude de Ruis-Embito. Par ailleurs, Perier laisse à Louisbourg les vaisseaux l'Espérance et l'Aquilon jusqu'à la mi-octobre, à la demande de Augustin de Boschenry de Drucourt qui craint pour la sécurité de la ville.

Le lendemain de son départ, le 20 septembre, avec le Bizarre, le Défenseur et le Dauphin Royal, Perier de Salvert est pris en chasse par cinq vaisseaux anglais. Mais le Bizarre étant le seul vaisseau armé en guerre, il n'est pas question de combattre dans ces conditions. Pourtant, Perier de Salvert hésite lorsqu'un anglais se trouve à portée de canon. Il indique dans son rapport au ministre: «C'est dans cet instant, Monseigneur que j'ay ressenti bien amairement ma situation, car il y avoit un parti à prendre que je n'ay pas pu hasarder par prudence et sans nécessité». Il note par ailleurs: «l'affligeante nécessité où nous sommes depuis longtemps de fuir à la mer devant les anglois ou d'être accablés par le nombre». Ce sont les qualités marines des navires et sans doute aussi celles de manœuvriers des marins français qui vont les sauver. Bien que les Anglais soient situés au vent lorsque les deux divisions se découvrent à 5 heures du matin, le Défenseur et le Bizarre parviennent à gagner le vent.

Ils s'échappent au plus près vers 3 heures de l'après-midi. Le Dauphin Royal, quant à lui, met à profit ses qualités au grand largue et les deux anglais qui le poursuivent lèvent la chasse à 6 heures du soir. Seul, il traverse l'Atlantique sans mauvaise rencontre et mouille en rade de l'Ile d'Aix le 11 octobre. Le 9 décembre 1755, le Défenseur et le Bizarre qui ont navigué de conserve, rentrent à Brest[98]. L'Aquilon quitte Louisbourg le 16 octobre et regagne la France sans autre problème que le mauvais temps. Son commandant, M. Froger de la Rigaudière, fait jeter l'ancre à Belle-Ile le 6 Novembre[90]. Perier de Salvert déjoue ainsi les escadres anglaises à l’aller comme au retour[22].

Mémoire et promotions (1756-1757)[modifier | modifier le code]

Le 31 janvier 1756, la Cour ordonne l'armement de trois escadres à Brest. L'une d'elles est confié à Perier de Salvert[99]. Le 2 mai, il parvient à la tête de cette unité sur la côte de Saint-Domingue. Sa réputation le précède : ayant appris son arrivée, tous les vaisseaux de guerre anglais croisant dans les environs prennent la fuite[100].

Il est chargé en juin 1756 d'une mission d'inspection des côtes de la Manche avec le maréchal de Belle-Isle[101],[10]. Il se rend à Saint-Vaast-la-Hougue et y dresse le projet de construction d'un grand port militaire[102],[103], au sujet duquel il rédige avec Antoine Choquet de Lindu un Mémoire sur l'établissement d'un port et d'un arsenal de la marine à La Hougue[104],[105],[106]. Le premier octobre, il rentre à Brest à la tête d'une escadre de six vaisseaux[107].

Port de plaisance de Saint-Vaast-la-Hougue. Le port ne sera construit que 72 ans après le mémoire de Perier de Salvert et Choquet de Lindu (1756), à partir de 1828.

Le 19 juin 1756, Antoine Alexis Perier de Salvert est nommé commandeur honoraire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, avec une pension de 3000 livres sur les caisses de cet ordre, puis est attaché au conseil du ministère de la Marine à Versailles, par le roi[22]. Il travaille alors à la restauration du port de Dunkerque[22].

Louis XV le nomme commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 19 octobre 1756, puis directeur du Dépôt des cartes et plans de la Marine[108],[109] le 19 novembre de la même année[22].

En 1757, il envoie les vaisseaux le Bizarre et le Célèbre à l'Île-aux-Coudres, pour protéger le Canada contre les Anglais. Malheureusement ces vaisseaux entraînent de grandes dépenses inutiles, car ils ne peuvent pas défendre Québec, étant bloqués par les vents[91].


Décès et funérailles[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame de Versailles, où repose Antoine Alexis de Perier de Salvert.

Antoine Alexis Perier de Salvert meurt subitement à Versailles le après trois jours de maladie[110],[111],[112],[101],[113] (le duc de Croÿ indique avoir travaillé avec lui en avril 1757 quatre jours avant sa mort)[114].

Il est inhumé le lendemain en l'église Notre-Dame de Versailles en présence des premiers officiers de la cour du roi[22] et avec tous les honneurs dus à son rang[115]. Lors de la cérémonie, un détachement de Garde du corps du roi et de gendarmes fait trois décharges à blanc sur la fosse[63].

Dans une notice qu'il lui consacre, Raymond de Bertrand écrit à son sujet : « Si Dieu ne l'avait pas si prématurément enlevé de ce monde, on aurait vu M. Perier de Salvert devenir successivement, en peu d'années, lieutenant-général des armées navales du roi, vice-amiral et ministre de la Marine »[22].

Il laisse le souvenir d'un grand marin, au cœur bon et très attaché à Dunkerque, sa ville natale[110].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Vestiges[modifier | modifier le code]

Construite en 1755 sous l'impulsion de Perier, une batterie située ici[96], sur la pointe Rochefort à Louisbourg, s’appelait « Batterie de Salvert ». Cette batterie côtière abritait une dizaine de gros canons et un fourneau portatif pour chauffer les boulets afin de mettre le feu aux navires ennemis[97]. En 1758, cette batterie est jugée « en bonne condition » par François Grillot de Poilly[116]. Bien que rasée par l'érosion, le site où elle se tenait est encore visitable[117].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Anonyme, « Extrait droit des décrets volontaires. Bureau de Concarneau. Cote d’archives : 11 C 7/1 », sur Archives.Finistère.fr
  2. MM. Le Men and Luzel. 2.v. Index alphabétique général, établi par Henri Waquet. Archives départementales du Finistère, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: 1.v. Série A, nos 1-20. Séries B, nos 1-1331., (lire en ligne), p. 367 et 388
  3. a b et c Philippe Haudrère, Les flottes des Compagnies des Indes : 1600-1857, Service historique de la marine, (lire en ligne), p. 89.
  4. Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Mémoires.Volume 16, (lire en ligne), p. 133, 201
  5. Raymond de Bertrand, Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts : Notice historique sur Antoine-Alexis Perier de Salvert, chef d'escadre, natif de Dunkerque, t. 8, Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, (lire en ligne), p. 256: acte de baptême d'Antoine-Alexis Perier.
  6. a et b Henri Jougla de Morenas et Raoul de Warren, Grand armorial de France, Supplément tome VII, Paris, Société du Grand Armorial de France (lire en ligne), p. 413
  7. Khalil Saadani, La Louisiane française dans l'impasse : 1731-1743, Harmattan,, (lire en ligne), p. 32.
  8. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Numéros 508 à 518, (lire en ligne), "Fils d'Etienne Périer , capitaine de vaisseau et de port au Havre puis à Dunkerque - qui fut un grand ami de Jean Bart - et de Marie de Launay..."
  9. Alain Cabantous, Jacky Messiaen, Gens de mer à Dunkerque aux XVIIe et XVIIIe siècles, (lire en ligne), p. 25, 26
  10. a et b Olivier Chapuis, À la mer comme au ciel, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, , 1060 p. (lire en ligne), p. 775
  11. « - Ingénieurs d'hydrographie - Georges Boissaye du Bocage (1626-1696) », sur le site ecole.nav.traditions.free.fr.
  12. Intermédiaire des chercheurs et curieux, t. Numéros 508 à 518, ICC, (lire en ligne).
  13. France. Ministère des armées, Revue historique des armées, numéros 170-173, France. Ministère des armées, (lire en ligne), p. 79
  14. a b et c « D'hier à aujourdhui, histoire, souvenirs, images », Lanriec.com,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  15. Fernand Miellot et Pierre Dez, « Les demeures d'Abraham du Quesne », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1903-2015), Vol. 87.,‎ , p. 570 à 582 (lire en ligne)
  16. Archives départementales du Finistère, Archives civiles Séries A & B., (lire en ligne), p. 367
  17. Sir Peter Warren, The Royal Navy and North America : The Warren Papers, 1736-1752, Navy Records Society, (lire en ligne), p. 438.
  18. André Jean Ducom, Constant Pionnier, Emile Colombey, Gaston Barbier, Georges Lefebvre, Jérôme Mavidal, Louis Claveau, Louis Lodoïs Lataste, Marc Bouloiseau, Marcel R. Reinhard, Archives parlementaires de 1787 à 1860 recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises, Librairie administrative de P. Dupont, (lire en ligne), p. 743
  19. Archives départementales de la Loire-Atlantique, Léon Maître, Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790 Loire-Inférieure, :Conseil général de Loire-Atlantique, (lire en ligne), p. 319
  20. Archives départementales du Finistère, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Typographie A. Jaouen, imprimeur de la Préfecture, (lire en ligne), p. 134
  21. a b c et d Philippe Haudrère, Les flottes des Compagnies des Indes : 1600-1857, Service historique de la marine, (lire en ligne), p. 96.
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  23. Série B - Cours royale de Brest et de Saint-Renan (lire en ligne), p. 159
  24. Archives départementales du Finistère, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 Volume 2, (lire en ligne), p. 158, 405
  25. a et b Claude-Youenn Roussel, Esclaves, café et belle-mère: de Brest à Saint-Domingue : l'amiral Le Dall de Tromelin : une correspondance coloniale inédite : 1769-1851, SPM, , 325 p. (ISBN 2917232277, lire en ligne), p. 22
  26. Archives départementales du Finistère, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Articles B 1332-2657. Inventaire des fonds de la Cour royale de Brest et Saint-Renan et de la juridiction du Châtel à Brest. Rédigé par F.-M. Luzel, H. Bourde de La Rogerie and H. Waquet, Typographie A. Jaouen, (lire en ligne), p. 158
  27. a et b Christian de La Jonquière, Les Marins français sous Louis XVI: guerre d'indépendance américaine, Muller, , 294 p. (lire en ligne)
  28. Navy Dept. (U.S.), Michael J. Crawford, Dennis M Conrad, Naval Documents of the American Revolution Volume 12, United States Department of Defense, , 1029 p. (lire en ligne), p. 640
  29. Comptes rendus par les ministres, volume 39 (lire en ligne), p. 6
  30. Louis Richaud et Raoul Busquet, Mémoire de Louis Richaus sur la révolte de Toulon et l'émigration, Éditions Rieder, , 251 p. (lire en ligne), p. 241
  31. Archives départementales du Finistère, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Articles B 1332-2657. Inventaire des fonds de la Cour royale de Brest et Saint-Renan et de la juridiction du Châtel à Brest. Rédigé par F.-M. Luzel, H. Bourde de La Rogerie and H. Waquet, Typographie A. Jaouen, , p. 159
  32. Louis Pierre d' Hozier, Armorial général de la France, Firmin Didot frères et fils, (lire en ligne), p. 680-681
  33. En effet dans sa Nouvelle relation de l'Afrique occidentale (1728, cf la bibliographie), Jean-Baptiste Labat rapporte que lors du deuxième siège du fort d'Arguin en 1724, il signe ainsi la sommation aux Hollandais : Perier de Salvert
  34. Raymond de Bertrand dit quant à lui que Perier le Cadet aurait ajouté le nom Salvert à son patronyme vers 1729, lors de son premier mariage. Références : Raymond de Bertrand, Mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts : Notice historique sur Antoine-Alexis Perier de Salvert, chef d'escadre, natif de Dunkerque, t. 8, Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, (lire en ligne), p. 229-263.
  35. Anne Mézin, CORRESPONDANCE DES CONSULS DE FRANCE À CADIX (1666-1792), Inventaire analytique des articles AE/B/I/211 à AE/B/I/300 (Du fonds dit des affaires étrangères), Archives nationales françaises (lire en ligne), p. 494
  36. a et b L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Numéros 508 à 518, L'Université du Michigan, (lire en ligne), Roger Nimier
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  38. Barthélemy Mercier de Saint-Léger, Claude Buffier, Du Cerceau (père, Jean-Antoine), François Catrou, Guillaume François Berthier, Jean Jolivet, Jean-Louis Aubert, Pierre Brumoy, Pierre Julien Rouillé, Pierre-François-Xavier de Charlevoix, René Joseph de Tournemine, Mémoires pour l'histoire des sciences & des beaux arts Volume 29, (lire en ligne), p. 9
  39. Philippe Haudrère, Les flottes des Compagnies des Indes 1600-1857, p. 92
  40. Philippe Haudrère, Les flottes des Compagnies des Indes 1600-1857, (lire en ligne), p. 89, 92, 97
  41. (en) National council for art and culture, « James Island »
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  43. (en) Terry Breverton, The Book of Welsh Pirates and Buccaneers, (lire en ligne)
  44. Institut français de la mer, La Revue maritime, volume 158, (lire en ligne), p. 136
  45. Almanach national, annuaire officiel de la République française, volume 0, Berger-Levrault (lire en ligne), p. 616
  46. Charles Philippe de Kerhallet, Manuel de la navigation à la côte occidentale d'Afrique. Volume 1., (lire en ligne), p. 353
  47. Pierre Lemau de la Jaisse, Sixieme abrégé de la Carte générale du Militaire de France sur Terre et sur Mer jusqu'en décembre 1739 divisé en trois parties : Avec la suite du Journal historique de Fastes de Louis XV., (lire en ligne), p. 80
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  49. Patricia Kay Galloway, Rhetoric of Difference: Le Page du Pratz on African Slave Management in Eighteenth-Century Louisiana (volume 3), Michigan State University Press, (lire en ligne)
  50. Marc de Villiers du Terrage, Les Dernières Années de la Louisiane française : Le chevalier de Kerlérec, d'Abbadie, Aubry, Laussat, Collection XIX., , 447 p.
  51. Louis Le Jeune, Tableaux synoptiques de l'histoire du Canada (1500- ), (lire en ligne), p. 136
  52. Charles Gayarre, E. Bunner, History of Louisiana 2010, Applewood Books, , 542 p.
  53. Émile Lauvrière, Histoire de la Louisiane française, 1673-1939 avec 52 illustrations, dont cartes et plans pour la plupart inédits, (lire en ligne), p. 373, 387
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  55. Maurice Besson, Vieux papiers du temps des îles, Paris, Société d'éditions géographiques, maritime et coloniale, (lire en ligne), mentions dans tout le livre
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  59. Philomena Hauck, Bienville, Father of Louisiana, (lire en ligne), p. 111, 113, 155
  60. Archives de la Marine (France), Didier Neuville, Henri Buche, Jean Mallon, Etienne Taillemite, Inventaire des Archives de la marine Série B. Service général · Volume 1, (lire en ligne), p. 120
  61. France. Marine. Service historique, France. Ministère de la marine et des colonies, La Revue maritime Volume 62, Les Grandes éditions francaises, (lire en ligne), p. 665 et 668 (bas de page)
  62. Louisiana Historical Society (Antoine Alexis paraît s'être rendu en Louisiane en 1737- à moins que "Perier de Salvert" ne soit son frère Etienne qui aurait ainsi été confondu.), The Louisiana Historical Quarterly Volume 7, Henry Plauché Dart, John Wymond, (lire en ligne), p. 692, 693
  63. a et b André Delcourt, La France et les établissements franc̦ais au Sénégal entre 1713 et 1763 − La Compagnie des Indes et le Sénégal; la guerre de la gomme, (lire en ligne), p. 253, 329, 362
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  65. Chantal de La Véronne, Maṣādir al-Firansīyah li-tārīkh al-Maghrib al-aqṣá fī al-qarn al-thāmin ʻashar, (lire en ligne), p. 40, 49, 52
  66. Mercure de France Volume 40, Slatkine Reprints, (lire en ligne), p. 277
  67. Cette estimation de la capacité de Perier de Salvert a été faite par James Douglas, le quatorzième comte de Morton, dans une lettre à Henry Pelham dans laquelle il prévient que Perier de Salvert a quitté Brest le 16 juillet, à destination de Louisbourg avec six navires de guerre, "on board of which they have put the very pick and choicest of their Marines....".
  68. (en) Pierre Pouchot, Memoirs on the Late War in North America Between France and England, (lire en ligne), p. 69, 558, 560
  69. T. A. Crowley et Bernard Pothier, « DU PONT DUCHAMBON, LOUIS », Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto,‎ (lire en ligne)
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  72. Jean-Marc van Hille, Un baroudeur au Siècle des Lumières, le contre-amiral d'Albert de Rions (1728-1802), (lire en ligne), p. 53
  73. Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la Flotte de guerre française de Colbert à nos jours (lire en ligne), p. 32
  74. P. Lerot, Les gloires maritimes de la France notices biographiques sur les plus célèbres marins, découvreurs,..., (lire en ligne), p. 261
  75. (en) Canada. Parliament, Sessional Papers of the Dominion of Canada, (lire en ligne), p. 55, 96, 454
  76. Gilles Piédalue, Épisodes corsaires en Nouvelle-France, étude préliminaire des aspects sociaux et politiques, 1688-1762 : deuxième partie,
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  78. Guy Frégault, François Bigot, administrateur français Volume 1, (lire en ligne), p. 114, 213 et 216
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  88. Maurice Linÿer de La Barbée, Le chevalier de Ternay vie de Charles Henry Louis d'Arsac de Ternay, chef d'escadre des armées navales, 1723-1780 · Volume 1, (lire en ligne), p. 38, 45
  89. Gustave Lanctôt, Histoire du Canada: Du traité d'Utrecht au traité de Paris, 1713-1763, (lire en ligne), p. 90, 391
  90. a et b G. Hespel, « Mai 1755 - Escadre destinée au Canada, Relation du Voyage », sur Vial.jean.free
  91. a et b http://collections.banq.qc.ca/bitstream/52327/2021937/10/64947-7.pdf Pages 35 et 304.
  92. O. TROUDE, Prosper Jean LEVOT, Batailles navales de la France, par O. Troude. Publié par P. Levot Volume 1, (lire en ligne), p. 327
  93. Jacques Aman, Une campagne navale méconnue à la veille de la Guerre de sept ans l'escadre de Brest en 1755, (lire en ligne), p. 3, 132, 136
  94. COMMISSION INTERNATIONALE D'HISTOIRE MILITAIRE, Actes du 4e Colloque International d'Histoire Militair, Ottawa, (lire en ligne), p. 203
  95. Mémoire sur Louisbourg en l'Isle Royale, Louis Franquet, 1758: « En 1755 M. de salvert qui se trouvoit inferieur dans le port aux forces de l'Ennemi, ordonna une batterie de 12 pieces a la pointe a Rochefort , en vüe d'accroitre la deffense de l'entrée dans le port, et M. le Cte. dubois de laq Mothe éxigea qu'elle fut continuée a Barbette jusqu'à l'endroit marque au plan, a dessein de décourvrir des galiotes a bombes, qui auroient tentées de se mettre a couvert sous l'isle verte; ce General voulut encore qu'on adossa 6. a 7 pièces de canon, a l'endroit marqué A du Revelement de la gorge de L'Islot, tant pour battre au large de l'entrée les vaisseaux Ennemis; que les dittes Galiotes embossées, C'est meme à ce dessein qu'on établit quelques piéces de canon a la tour de la lanterne  ... » (+une autre mention de cette batterie par la suite) http://www.krausehouse.ca/krause/FortressOfLouisbourgResearchWeb/IslandBattery/Chronology/IslandBattery_1752-1759.htm
  96. a et b Les coordonnées de la « Batterie de Salvert » sont les suivantes : 45°53′38,4″N, 59°58′25,7″O
  97. a et b (en) Dennis Jarvis, « Louisbourg-09172 - De Salvert Battery », sur Flick.r,
  98. Charles Bémont, Gabriel Monod, Gallica (Organization), JSTOR (Organization), Pierre Renouvin, Sébastien Charléty, Revue historique, Presses Universitaires de France, (lire en ligne), p. 223, 225
  99. Le courrier, (lire en ligne), p. 56
  100. Le Courrier, (lire en ligne), p. 228
  101. a et b Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, , 573 p. (lire en ligne), p. 414-415
  102. Académie des Sciences (Paris), Mémoires de l'Académie des Sciences de l'Institut de France. Volume 7., (lire en ligne), p. 404
  103. France. Ministère de l'éducation nationale, Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France Volume 2, (lire en ligne), p. 688
  104. France. Ministère de l'éducation nationale, Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France Volume 2, (lire en ligne), p. 688
  105. Comité des travaux historiques et scientifiques Institut rattaché à l’École nationale des chartes, « CHOQUET , Jean Joseph »
  106. Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France départements · Volume 2, , 736 p. (lire en ligne), p. 643
  107. Christian Buchet, Jean-François Claverie, Européens et espaces maritimes au XVIIIe siècle quelques orientations de la recherche, Commission française d'histoire maritime, (lire en ligne), p. 22
  108. Ecole polytechnique (France), Livre du centenaire, 1794-1894 ...: Services militaires. 1894, (lire en ligne), p. 250
  109. (en) Inconnu, The Nautical Magazine Volume 7, (lire en ligne), p. 342
  110. a et b Alain Cabantous, Jacky Messiaen, Gens de mer à Dunkerque aux XVIIe et XVIIIe siècles, Éditions Kim, , 131 p. (lire en ligne), p. 26.
  111. Le Courrier, (lire en ligne), p. 131
  112. Mercure de France, (lire en ligne), p. 208.
  113. a b et c Nouvelle revue rétrospective, Volume 3, Paris, Aux bureaux de la Nouvelle revue rétrospective, , 432 p. (lire en ligne), p. 408-409.
  114. Emmanuel duc de Croÿ, Journal inédit du duc de Croÿ, 1718-1784, E. Flammarion, (lire en ligne), p. 398-408.
  115. Charles Philippe d'Albert duc de Luynes, L. Dussieux, Eudoxe Soulié, Mémoires du duc de Luynes sur la cour de Louis XV (1735-1758), Firmin-Didot, (lire en ligne), p. 18.
  116. (en) Hugh Boscawen, The Capture of Louisbourg, 1758 (lire en ligne), p. 39, 42, 110, 339
  117. https://corridorcanada.ca/wp-content/uploads/11-Forteresse-guide-franc%CC%A7ais-.pdf (page 10/12)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Principaux ouvrages[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]