Antanas Mockus

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Antanas Mockus
Illustration.
Antanas Mockus en 2010.
Fonctions
Maire de Bogota

(3 ans)
Prédécesseur Enrique Peñalosa
Successeur Luis Eduardo Garzón

(2 ans, 3 mois et 9 jours)
Prédécesseur Jaime Castro Castro
Successeur Paul Bromberg
Biographie
Nom de naissance Aurelijus Rutenis Antanas Mockus Šivickas
Date de naissance (72 ans)
Lieu de naissance Bogota, Cundinamarca
Nationalité Colombienne
Parti politique Parti vert
Diplômé de Université de Bourgogne
Université nationale de Colombie
Profession Homme politique, philosophe, mathématicien

Antanas Mockus Antanas Mockus
Maires de Bogota
Recteurs de l'université nationale de Colombie

Aurelijus Rutenis Antanas Mockus Šivickas, né le à Bogota, est un mathématicien, philosophe et homme politique colombien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Fils d'immigrés lituaniens[1], Mockus a obtenu une licence de mathématiques à l'université de Bourgogne de Dijon en 1972 et une maîtrise de philosophie à l'université nationale de Colombie en 1988. Il a été professeur et chercheur à l'Université nationale de Colombie à partir de 1975 et en a occupé le poste de vice-président (1988-1991) puis de président (1991-1993). En tant que président de cette université, il a contribué à la rédaction de la Constitution colombienne de 1991, en ce qui concerne le domaine de l'éducation publique[2].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Élu maire de Bogota à la surprise générale en 1995 au terme d'une campagne à tout petit budget (8 millions de pesos soit 3 000 €)[3], réélu en 2001, il a été candidat à deux reprises à l'élection présidentielle. Pour sa première tentative, il accepte cependant d'être seulement candidat à la vice-présidence, aux côtés de Noemí Sanín, une candidate dissidente du Parti libéral colombien (elle changera plus tard pour le Parti conservateur colombien). Il se présente à l'élection présidentielle colombienne de 2006 avec le soutien de l'Alliance sociale indigène mais n'obtient que 1 % des voix.

Son deuxième mandat comme maire de Bogota est marqué par la mise en place du TransMilenio. Surnommé « le Prof », il est considéré comme un bon gestionnaire des finances publiques et possède une réputation de probité dans un pays où la corruption est forte[4].

Candidat à l'élection présidentielle de 2010 sous l'étiquette du jeune Parti vert (Partido Verde), Antanas Mockus prône « la continuité autrement ». Le quotidien El País relève qu'« il n’y a aucune différence majeure entre les programmes de Mockus et de Santos. Tous deux défendent le libéralisme économique et promettent de poursuivre la politique de sécurité du président sortant »[5]. Il annonce, le , être atteint de la maladie de Parkinson, tout en maintenant sa candidature[6]. Le 30 mai suivant, lors du premier tour de scrutin, il obtient 21,51 % des voix et se place en deuxième position, derrière le candidat uribiste Juan Manuel Santos (46,68 %). Bien que Mockus soit qualifié pour le second tour, son score est inférieur à ce qu'annonçaient les enquêtes d'opinion, qui le plaçaient au coude-à-coude avec Santos[7]. Le , Santos est élu président de Colombie avec 69,13 % des voix, alors qu'Antanas Mockus recueille 27,47 % des voix.

Le , Antanas Mockus quitte le Partido Verde, refusant le soutien de l'ancien président de la République Alvaro Uribe et de son Partido de la U à son candidat pour la mairie de Bogota Enrique Peñalosa. Peu après, un autre candidat, Gustavo Petro, affirme que, le cas échéant, il accepterait le soutien de Antanas Mockus. Le , Mockus annonce sa candidature à la mairie de Bogota, avec le soutien du parti Alianza Social Independiente. Le , il retire sa candidature et déclare appuyer celle de Gina Parody, elle aussi candidate indépendante. Le , Gustavo Petro est élu maire de Bogota.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Parisien, 30 mai 2010
  2. (en) Biographie, sur le site c250.columbia.edu
  3. Semana, 8 mai 2010
  4. L'Express, 29 mai 2010
  5. Laurence Mazure, « Continuité à la tête de l’Etat », sur Le Monde diplomatique,
  6. (en) Second-placed Colombian candidate has Parkinson's, dépêche Reuters, 9 avril 2010.
  7. (es) « ¡Se pifiaron! », Semana, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • (es + fr) Antanas Mockus : civisme contre cynisme, film réalisé par Aubin Hellot et Lizette Lemoine, l'Harmattan vidéo, Paris ; Zarafa Films, Pantin, 2006, 26 min (DVD)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :