Annie Lacroix-Riz

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Annie Lacroix-Riz
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Annie Lacroix-Riz à la conférence Axis for Peace organisée en 2005 par le Réseau Voltaire.
Naissance (76 ans)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession
Historienne

Annie Lacroix-Riz (née le 18 octobre 1947) est une historienne française[1], professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris VII - Denis Diderot.

Ancienne élève de l'école normale supérieure (Sèvres), élève de Pierre Vilar, agrégée d'histoire, docteur ès lettres, elle est spécialiste des relations internationales dans la première moitié du XXe siècle. Ses travaux portent sur l'histoire politique, économique et sociale de la Troisième République et de Vichy, sur la période de la Collaboration dans l'Europe occupée par les nazis, sur les relations entre le Vatican et le Reich ainsi que la stratégie des élites politiques et économiques françaises avant et après la Seconde Guerre mondiale. Elle est également connue pour son engagement communiste.

Sujets de recherche

Histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme

Ses recherches concernent d'abord l'histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme. Son premier livre publié, issu de sa thèse de doctorat d'État, porte sur l'histoire de la CGT de la Libération à la scission, de 1944 à 1947). Selon François Roth, dans « cette analyse précise, technique, au ras de la conjoncture des luttes revendicatives menées par la CGT », l'auteur exprime une « sympathie agissante pour la centrale ouvrière [qui] a peut-être été un obstacle à une présentation plus explicite des réalités idéologiques et sociales »[2]. Ce travail est poursuivi par un article consacré à Ambroise Croizat[3],

Histoire de la collaboration et de l'épuration

Dans les années 1980, elle oriente ses travaux sur les relations internationales dans la première moitié du XXe siècle, de la guerre de 1914-1918 à la guerre froide. En 1983, dans le cadre d'une recherche sur les nationalisations d'après-guerre, elle commence à travailler sur les archives de la Commission nationale interprofessionnelle d'épuration, un travail dont elle tire, en 1986, un article sur « Les grandes banques françaises : de la collaboration à l'épuration, 1940 - 1950 »[4].

Dans les années 1990, ses recherches l'amènent à étudier la collaboration économique : Industriels et banquiers français sous l'Occupation puis Le Choix de la défaite et De Munich à Vichy: l’assassinat de la Troisième République[5] qui traitent de la décennie précédant l'Occupation[6].

Sur plusieurs de ces sujets, ses travaux ont donné lieu à des controverses.

La controverse sur la production française de Zyklon B

Zyklon B à Auschwitz.

En avril 1994[7], « Les Élites françaises et la collaboration économique », une contribution d'Annie Lacroix-Riz commandée, selon elle[8], par la revue Études et Documents et qui, selon Vivian Curran, met au jour la complicité de banquiers et industriels français avec les nazis au seul motif du profit suivie d'une « falsification » après-guerre[9], est refusée par le comité de lecture de cette revue[10], ce que l'historienne interprète comme une censure[11]. La fabrication française de Zyklon B et le refus de publication de l'article de Lacroix-Riz sont révélés par deux articles publiés fin 1996[10],[12]. La publication du second de ces articles, dans L'Humanité du 8 octobre 1996, lance la controverse publique, dont la presse internationale se fait l'écho[13],[7],[14]. S'appuyant sur des archives allemandes, britanniques et américaines, l'auteur y soutenait que le groupe Ugine avait investi dans sa filiale à 51 % Durferrit-Sofumi, codétenue à 49 % par la société allemande Degesch du groupe IG Farben[7],[15], pour produire du gaz Zyklon B. L'historienne tire argument de l'intervention de techniciens allemands et d'un « accroissement disproportionné » de la production qui, selon elle, ne pouvait être expliqué par celui de la demande d'insecticide[10]. Dans un article publié en 1997[16], Annie Lacroix-Riz soutient que le Zyklon B ainsi produit en France était « entièrement destiné à l'Allemagne et à des fins exclusivement militaires »[17]. Elle reconnaît cependant que « nous n'avons pas encore de documents prouvant formellement que le Zyklon fabriqué dans l'Oise était destiné aux camps »[18]. Elle reprend cette thèse dans son livre Industriels et banquiers sous l'Occupation (1999), décrit par Jon Henley, journaliste au quotidien britannique The Guardian, comme « extrêmement bien documenté »[19],[20] et par l'historien Kenneth Moure de l'université de Santa Barbara (Californie), comme « agressivement marxiste »[21].

Robert Paxton reproche à Annie Lacroix-Riz de s'être principalement appuyée sur les archives de la Délégation française auprès de la Commission d'armistice (CA) à Wiesbaden[22]. En revanche, selon les journalistes Paul Webster et Stella Hughes, elle s'est appuyée sur des sources allemandes, britanniques et américaines[23],[10]. Denis Peschanski, rapproche la production de Zyklon B de l'usine française, qui aurait atteint 37 tonnes en mai 1944[18], de la consommation du camp d'Auschwitz, qui « n'en avait commandé que 14 tonnes en 1943 et n'avait pas eu de difficultés d'approvisionnement auprès d'usines allemandes »[24]. Il considère que la réponse à la question de l'éventuelle fourniture par Ugine de Zyklon B à Auschwitz « se trouve sans doute dans les archives de la Degesch (qui a fabriqué le Zyklon B pour les chambres à gaz) difficiles d'accès, mais qu'[Annie Lacroix-Riz] n'a pas essayé d'avoir ­et, surtout, dans les archives d'Auschwitz, qui, elles, sont accessibles »[24]. Selon Hervé Joly, « le rapprochement fait par Annie Lacroix-Riz entre les augmentations de capital de la Durferrit-Sofumi intervenues en 1943 et les nouveaux débouchés du Zyklon B dans les camps d'extermination n'a donc pas de sens » : « seule la société mère [Degesch] aurait directement vendu 50 tonnes de cyanure de sodium aux Allemands entre 1940 et 1944, ce qui correspondrait à 1,9 % de la production totale »[25]. Selon cet auteur, « d’après toutes les indications concordantes […] la préoccupation des Allemands est seulement de développer la structure de commercialisation et d'application des antiparasites gazeux en France » pour réaliser « les nombreuses fumigations commandées par les troupes d'occupation », l'activité de la filiale commune avec Ugine étant « expressément limitée à "la France, aux colonies françaises et aux pays de protectorat et sous-mandat" […] À un moment où leurs capacités de production nationales sont encore excédentaires, la motivation des Allemands n’est évidemment pas de faire pénétrer Ugine sur leur propre marché »[26]. Annie Lacroix-Riz fait observer toutefois que les étiquettes du Zyklon B produit dans l'usine Ugine de Villers-Saint-Sépulcre « étaient en allemand »[27].

La controverse sur l'Holodomor

Reconnaissance internationale du Holodomor en 2008.

Dans une « présentation critique de documents originaux »[28] sur l' « extermination par la faim » en Ukraine en 1933 (Holodomor en ukrainien), diffusée à ses étudiants en 2004[29] mise à jour[30] et complétée[31] en 2008, Lacroix-Riz conteste la présentation de cette famine comme résultant d'une intention « génocidaire » du pouvoir soviétique, préférant y voir « une sérieuse disette conduisant à un strict renforcement du rationnement »[29], qui « résultait de phénomènes naturels et sociopolitiques »[31]. Elle s'appuie notamment sur les analyses de Wheatcroft et Davies[32], qui, selon Mark Tauger, « réfutent décisivement les explications intentionnalistes »[33]. Elle dénonce une « opération de propagande », « un bobard » et préfère évoquer « une sérieuse disette conduisant à un strict renforcement du rationnement »[34]. Elle reprend à son compte l'analyse de Douglas Tottle (en) (selon lequel le Holodomor est une création « frauduleuse » de « propagandistes nazis »[35]), dont elle considère l'ouvrage « essentiel »[30],[36]. Ses articles sur ce sujet furent au cœur d'une importante controverse.

À propos de la famine en Ukraine de 1932-33, elle écrit : « L'URSS a connu en 1932-1933 une sérieuse disette conduisant à un strict renforcement du rationnement, pas une famine et en tout cas pas une famine à "six millions de morts"… » et dénonce une « opération de propagande », un « bobard », une « campagne de presse[37] ». Cet article a suscité en 2006 de vives réactions, dans les associations de la diaspora ukrainienne, dont le Congrès mondial ukrainien[38]. À la suite de ces propos, une association d'Ukrainiens, soutenue par l'historien Stéphane Courtois, a organisé une pétition pour « appeler les plus hautes autorités de l’État à tout mettre en œuvre pour lutter contre le révisionnisme stalinien », que l'on peut interpréter comme une demande de suspension comme professeur d'université. Il s'en est suivi une contre-pétition, dont les premiers signataires sont principalement des communistes dits orthodoxes[39].

Dans une interview de septembre 2007[40], interrogée par Daniel Laurent sur l'éventuelle dimension négationniste de son démenti du génocide stalinien en Ukraine, l'historienne réplique en accusant ses contradicteurs de vouloir surtout dédouaner les « autonomistes » ukrainiens, antisémites auxiliaires des Einsatzgruppen :

« Qu’on cesse de prendre les criailleries des associations "ukrainiennes" ou présumées telles pour des propos scientifiques. Ce que celles-ci me reprochent, et elles l'avouent dans leurs sites, c'est avant tout de montrer, dans divers travaux, publiés, eux, tel Le Vatican, l'Europe et le Reich, que les mouvements "autonomistes" ukrainiens dépendaient financièrement de Berlin bien avant la Deuxième Guerre mondiale, qu'ils ont contribué à l’extermination des juifs et des Russes d’URSS (Raul Hilberg l'a exposé avant moi et plus longuement) et que Szepticky, évêque de Lemberg (autrichienne) puis Lwow (polonaise), a été le soutien de la stratégie autrichienne puis allemande en et contre la Russie, tsariste puis bolchevique, depuis les premières années du XXe siècle, sous l'égide du Vatican. Qu'il ait béni la division nazie "Galicia", et que les « autonomistes » ukrainiens aient participé en masse aux massacres de juifs et de Russes aux côtés de l'occupant allemand sont des affirmations qui rendent les associations "ukrainiennes" hystériques. Elles reposent sur des faits établis. »

Elle a fortement critiqué l'utilisation pédagogique du documentaire M6 Staline, le tyran rouge, consacré à la dictature de Staline, qu'elle qualifie de « vulgate anticommuniste »[41]. En effet, ce film de M6, dont le conseiller historique est Nicolas Werth, est laissé libre de droit dans l'éducation nationale.

Selon Stéphane Courtois, coordinateur du Livre noir du communisme : « Mme Lacroix-Riz ignore les témoignages de base (…) elle ne tient aucun compte des règles de travail élémentaires de l'historien (…) À aucun moment elle ne s'interroge (…) De surcroît, Mme Lacroix-Riz ignore tout autant les nombreux travaux tirés des archives soviétiques synthétisés par Nicolas Werth (…) elle ignore tout autant les nombreux ouvrages en anglais[42],[43] ».

René Rémond, coordinateur de L'Histoire de la France religieuse dit « elle en est restée à la problématique politique de la Guerre froide. Elle continue à évoluer dans une perspective manichéenne, où un camp représente le bien, la liberté, la paix, c’est celui de Moscou ; et l'autre, qui est le contraire, l'empire du Mal (…)[44] ».

En avril 2011, la société de production audiovisuelle Les Films de l'An 2 a réalisé Annie Lacroix-Riz avec "les amis de l'Huma" de Bagneux (92), sur la défaite de 1940, ses responsables, le Vatican, le IIIe Reich, la collaboration, la situation politique contemporaine…[45] puis Réhabilitation de Louis Renault : la riposte s'organise[46].

Histoire des relations internationales

Depuis les années 2000, Annie Lacroix-Riz analyse les relations entre le Vatican, l'Allemagne hitlérienne et l'Italie fasciste pendant les années 1930 et la Seconde Guerre mondiale, puis à l'avenir de dignitaires nazis et oustachis dans les démocraties occidentales[47].

Le plan Marshall

Elle publie un livre consacré à la genèse et à l'adoption du plan Marshall[48], dont Fritz Stern considère qu'il s'agit d'une « analyse tendancieuse des relations franco-américaines de la Libération au plan Marshall », « réduisant les nations européennes à l'équivalent de républiques bananières »[49].

Le rôle du Vatican dans les relations internationales

En 1994, dans son livre, «Le Vatican, l'Europe et le Reich De la Première Guerre mondiale à la guerre froide», selon Jean-Marie Donégani, elle soutient que l'antibolchevisme de la Curie ne rend pas compte d'une stratégie vaticane dictée par des considérations avant tout territoriales et qui s'est largement confondue avec celle du Reich : promotion du germanisme contre le slavisme à l'Est et contre divers adversaires à l'Ouest[50]. Précisant que « toute histoire religieuse à vision cléricale » est exclue de son livre[51], Annie Lacroix-Riz y affirme que Pie XII « partageait avec ses intimes allemands une haine viscérale contre les juifs toujours assimilés au judéo-bolchévisme »[50]. Elle ajoute, dans une tribune du Monde du 26 février 2002 intitulée « Le pape de Hitler », Annie Lacroix-Riz qu'avec l'appui de Pie XII, « l'Église s'engagea activement à l'est de l'Europe dans l'extermination ».

Thèse sur le complot synarchiste

Dans ses travaux sur la collaboration économique de la France avec l'Allemagne pendant l'Occupation, Annie Lacroix-Riz défend la théorie du complot synarchiste[52]. Montrant en s'appuyant sur des archives contemporaines que les industriels français ont initié cette collaboration sans attendre d'y être contraint, le travail de Lacroix-Riz est ainsi salué sur certains aspects par l'historien Robert Paxton[52]. Mais pour lui, ce travail pose un « problème de sources », estimant qu'elles sont incomplètes, et il reproche à Lacroix-Riz d'être encline à la théorie du complot synarchiste, là où il ne voit qu'une « logique marchande à court terme »[52].

Avec son ouvrage « Le choix de la Défaite » publié en 2006 (réédité en 2010), Annie Lacroix-Riz relance l'intérêt pour la synarchie, et ses conférences sur ce thème filmées connaissent un certain succès sur le Web[53]. Son ouvrage expose la thèse d'un complot synarchique pendant l'entre-deux-guerres qui aurait manigancé la défaite militaire de la France en 1940, permettant aux synarques d'accéder au pouvoir[53].

Pour l'historien Olivier Dard, auteur de La Synarchie, le mythe du complot permanent, les travaux d'Annie Lacroix-Riz sur le sujet relèvent d'un discours anticapitaliste d'extrême gauche qui instruit à travers la synarchie le procès traditionnel du « grand capital » et des élites. Il conclut que « l'intention d'Annie Lacroix-Riz est d'historiciser cette affaire à des fins idéologiques en reprenant nombre d'accusations déjà portées en leur temps par le parti communiste […] Son usage des sources est celui d'une instruction exclusivement à charge dont la conclusion est écrite à l'avance par des postulats idéologiques clairement énoncés[54]. ». Lui est reproché notamment son usage des archives policières d'époque (alors récemment ouvertes), considérées comme peu fiables[53].

L'historien François Delpla a un avis partagé sur l'ouvrage de Lacroix-Riz, critiquant certaines de ses méthodes, rejoignant certaines de ses analyses[55].

Militantisme politique

Annie Lacroix-Riz milite au Pôle de renaissance communiste en France (PRCF).
Dans L'histoire contemporaine sous influence[56], elle critique certaines pratiques de l'histoire contemporaine et dénonce notamment le financement des travaux de certains historiens par des entreprises. Situation qui, selon elle, n'est pas sans incidence sur leur indépendance.
En 2005, elle participe à la conférence Axis for Peace organisée par le Réseau Voltaire.

Journalisme

Elle collabore ponctuellement au Monde diplomatique.

Notes et références

  1. cf CV complet et liste de travaux parus ou à paraître.
  2. François Roth, « La CGT de la Libération à la scission 1944-1947 », Le Mouvement social, no 139,‎ , p. 138-139 (JSTOR 3778265)
  3. « Un ministre communiste face à la question des salaires : l'action d'Ambroise Croizat de novembre 1945 à mai 1947 », Le Mouvement social,‎ , p. 3-44
  4. « De la dissidence en histoire contemporaine », dans Clément Bastien, Simon Borja, David Naegel, Le raisonnement sociologique à l'ouvrage: Théorie et pratiques autour de Christian Montlibert, L'Harmattan, , p. 440
  5. Voir la conférence De Munich à Vichy : l’assassinat de la IIIe République (1938-1940), 2007.
  6. Article de chroniques-rebelles: Connaître les liens entre le pouvoir politique et le patronat est l’un des intérêts majeurs de la recherche d’Annie Lacroix-Riz
  7. a b et c (en) Ben Macintyre, « French chemical firm is linked to Holocaust gas », The Times,‎
  8. (en) Alex Duval Smith, « French 'Made B Gas for Holocaust' », The Observer,‎
    « She said: 'I was commissioned to do the research in January 1994 and was given access to quite a few archives. After I delivered the paper, in April 1994, I was told to tone it down. In July 1995, I was told it would not be published.' »
  9. (en) Vivian Grosswald Curran, « Competing Frameworks for Assessing Contemporary Holocaust-Era Claims », Fordham International Law Journal, vol. 25, no 6,‎ , p. 121-125
    « Professor Lacroix-Riz uncovered bank industry complicity with the nazis motivated by personal profit [...] The second part of Professor Lacroix-Riz's findings concerns France's major banks post-war falsification of their activities from 1940 to 1944, in order to disguise their past conduct as having consisted of forced compliance to Vichy and Nazi law. »
  10. a b c et d (en) Stella Hughes, « Historian's Nazi expose rejected », Times Higher Education,‎ (lire en ligne)
  11. (en) Richard J. Golsan, Fascism's Return: Scandal, Revision, and Ideology since 1980, University of Nebraska Press, , p. 163
  12. Gilles Smadja, « Les industriels et financiers français sous Vichy. Argent et Zyklon B: la revue d'un ministère censure une historienne. », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  13. Jean-Luc Douin et Kéchichian, « Le groupe Ugine a-t-il produit du Zyklon B durant les années 40 ? », Le Monde,‎
  14. (en) « Europe France made Nazi gas, historian says », Globe and Mail,‎
    « Nazi-hunter Serge Klarsfeld told Reuters: "I don't think one should attach too much importance to this development. It is obvious that the Germans who ordered Zyklon B from Ugine didn't say they were going to use it for homicidal purposes and simply ordered it under the term 'pesticide,' its initial use." »
  15. (en) « Report links French firm to Nazi gas chambers », AFP,‎
  16. « Les élites françaises et la collaboration économique », Le Monde juif, no 159,‎ , p. 8-123
  17. Annette Lévy-Willard, « Zyklon B: la France n'a pas fourni les camps.Le groupe français Ugine a bien fabriqué l'insecticide,mais il n'approvisionnait pas les SS. », Libération,‎ (lire en ligne)
  18. a et b Gilles Smadja, « La France a produit pour les nazis des quantités massives de Zyklon B », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  19. (en) Jon Henley, « Did France make poison gas that killed millions in Nazi death camps? », The Observer,‎ (lire en ligne)
    « An extraordinarily thoroughly researched book quoting from more than 3,000 original sources »
  20. Voir aussi Arne Radtke-Delacor, « Produire pour le Reich. Les commandes Allemandes à l'industrie Française (1940-1944) », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 70,‎ , p. 100 (JSTOR 3771707)
    « A le mérite incontestable d'apporter une masse de nouveaux détails surtout sur la collaboration industrielle au jour le jour et une exploitation in extenso du fonds du Majestic aux Archives nationales, mais ne dépasse toujours pas, au point de vue de la documentation,l'Hexagone »
  21. (en) Kenneth Moure, « Economic choice in dark times: the Vichy economy », French Politics, Culture and Society, vol. 25, no 1,‎ , p. 108
    « Lacroix-Riz's approach is aggressively Marxist, attacking moderate interpretations of capitalist behavior and emphasizing the discrepancies between the postwar claims of business leaders who minimized their dealings with Occupation authorities in self-defense and the evidence in the archival records that demonstrates extensive, opportunistic contact developed to put French industry to work meeting the needs of German purchasers. She assumes that economic choices and their consequences and outcomes were clear to the actors involved. »
  22. Annette Levy-Williard, « "Un problème de sources". Robert Paxton ne partage pas la thèse d'Annie Lacroix-Riz », Libération,‎ (lire en ligne)
  23. (en) Paul Webster, « French-made nerve gas linked to holocaust », Guardian,‎
  24. a et b « L'historien Denis Peschanski réfute les allégations d'utilisation de Zyklon B français à Auschwitz. « Il n'y a pas de preuve de livraison aux nazis ». », Libération,‎ (lire en ligne)
  25. Annette Lévy-Willard, « Zyklon B: la France n'a pas fourni les camps. Le groupe français Ugine a bien fabriqué l'insecticide,mais il n'approvisionnait pas les SS. », Libération,‎ (lire en ligne)
  26. Hervé Joly, « L’implication de l’industrie chimique allemande dans la Shoah : le cas du Zyklon B », Revue d’histoire moderne et contemporaine, vol. 47, no 2,‎ , p. 387 (résumé, lire en ligne)
  27. « Zyklon B à Villers-Saint-Sépulcre. retour sur une polémique avec Annie Lacroix-Riz », Mithridate. Bulletin d'histoire des poisons, no 6,‎ (lire en ligne)
  28. Terme employé par l'auteur sur son site personnel
  29. a et b Annie Lacroix-Riz, « Sur la « famine » en Ukraine en 1933 : une campagne allemande, polonaise et vaticane », sur Les communistes, (consulté le )
  30. a et b « Ukraine 1933 Mise à jour de novembre-décembre 2008 », sur Historiographie (site personnel d'Annie Lacroix-Riz), (consulté le )
  31. a et b Annie Lacroix-Riz, « L’holodomor, nouvel avatar de l'enticommunisme « européen » », sur PCF Bassin, (consulté le )
  32. (en) R.W. Davies et Stephen G. Wheatcroft, The Years of Hunger: Soviet Agriculture, 1931-1933, Palgrave Macmillan, (ISBN 0333311078)
  33. (en) Mark Tauger, « The Years of Hunger: Soviet Agriculture, 1931-1933 », sur Economic History Association, (consulté le )
  34. Benoît Hopquin, « Le tabou de l’« Holodomor » ukrainien », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  35. (en) Douglas Tottle, Fraud, Famine, and Fascism: The Ukrainian Genocide Myth from Hitler to Harvard, Toronto, Progress Books, (ISBN 0-919396-51-8, OCLC 31968778, lire en ligne)
  36. Annie lacroix-Riz, « Des champions de l'Ukraine indépendante et martyre à l'Institut d'histoire sociale », Collectif communiste Polex, (consulté le )
    « Douglas Tottle a démontré en 1987 que le thème de la famine « génocidaire stalinienne » d’Ukraine en 1932-1933 avait été l’oeuvre, d'emblée (1933-1935), du Reich nazi et de ses alliés, ukrainiens ou non, américains (presse Hearst, via des articles de journalistes qui ne visitèrent pas l’Ukraine de 1933), etc. »
  37. "La « famine génocidaire » en Ukraine en 1933: une campagne allemande, polonaise et vaticane" 2004 puis 2008
  38. Lettre du président du Congrès mondial ukrainien à Jacques Chirac
  39. Pétition incluant une lettre du Président de l' Ukrainian World Congress. Cette demande a toutefois été laissée sans suite par le président de l'Université Paris VII
  40. Interview d'Annie Lacroix-Riz par Daniel Laurent, Histoquiz, 24 septembre 2007.
  41. « Staline, le tyran rouge » : Un nouveau croquemitaine pour effrayer les jeunes
  42. Stéphane Courtois, Vous avez dit négationnisme? Le Meilleur des mondes (revue) no 1, avril 2006
  43. Voir aussi un article de Stéphane Courtois sur le « négationnisme » de la famine dans Histoire du christianisme de décembre 2005.
  44. Aventures et dossiers secrets de l'Histoire, no 10, décembre 2005 ; revue dirigée par Pierre-Alexandre Bouclay que l'on peut situer dans la mouvance des chrétiens traditionalistes.
  45. http://vimeo.com/22398406 La défaite de 1940, ses responsables, le Vatican, le IIIe Reich, la collaboration, la situation politique contemporaine
  46. http://vimeo.com/24454049 Riposte contre la réhabilitation de Louis Renault, le révisionnisme historique de la collaboration des industriels et la mise en cause du programme du C.N.R
  47. Sauvetage cynique après 1945, Le Monde diplomatique
  48. Le choix de Marianne : les relations franco-américaines de 1944 à 1948, Éditions sociales,
  49. (en) Fritz Stern, « Books - Reviews », Foreign Affairs,‎ , p. 404
    « A tendentious analysis of Franco-American relations from Liberation to the Marshall Plan, with the theme that the United Sates forced France into submission and also consistently favored German over French interests. A crude picture of American "imperialism", of European countries being reduced to states approximating banana republics. Allegedly based on new archival sources, the book does not identify them, the reader is referred to the author's thèse d'état for sources. Abundant secondary litterature is used selectively. »
  50. a et b Jean-Marie Donégani, « Le Vatican, l'Europe et le Reich De la Première Guerre mondiale à la guerre froide », Archives de sciences sociales des religions, vol. 44, no 108,‎ , p. 85-86 (JSTOR 30127486)
  51. http://www.armand-colin.com/upload/Vatican_Europe_Reich_intro.pdf Introduction du livre Le Vatican sur le site de son éditeur
  52. a b et c Annette Lévy-Willard, « « Un problème de sources ». Robert Paxton ne partage pas la thèse d'Annie Lacroix-Riz. », Libération,‎ (lire en ligne).
  53. a b et c Rudy Reichstadt, « « La synarchie. Le mythe du complot permanent », d'Olivier Dard », sur Conspiracy Watch, (consulté le ).
  54. Olivier Dard, La synarchie : Le mythe du complot permanent, Perrin, 2012, 384 p. (ISBN 978-2262041014) p. 222-224.
  55. François Delpla, « La France trahie par ses élites ? », sur site de l'historien François Delpla, (consulté le ).
  56. Le temps des Cerises, Paris, 2004

Publications

Livres

  • La CGT de la Libération à la scission (1944-1947), Paris, Éditions Sociales, 1983, 400 p. (ISBN 9782209055302)
  • Le choix de Marianne: les relations franco-américaines de 1944 à 1948, Paris, Éditions Sociales, 1985, puis 1986, 222 p. (ISBN 978-2209057900)
  • Les Protectorats d’Afrique du Nord entre la France et Washington du débarquement à l'indépendance 1942-1956, Paris, L'Harmattan, 1988, 262 p.
  • L'économie suédoise entre l'Est et l'Ouest 1944-1949: neutralité et embargo, de la guerre au Pacte Atlantique, L'Harmattan, 1991, 311 p.
  • Le Vatican, l'Europe et le Reich de la Première Guerre mondiale à la Guerre Froide (1914-1955), Paris, Armand Colin, coll. « Références » Histoire, 1996, 540 p., puis édition complétée et révisée, 2010, 720 p. — Vatikan, Evropa i Rajh od Provg Svetskog Rata do Hladnog Rata, Belgrade, Sluzbeni Glasnik, 2006, 647 p. Traduction en serbo-croate, (ISBN 2200242921 et 978-2200242923)
  • Industrialisation et sociétés (1880-1970). L'Allemagne, Paris, Ellipses, 1997, 128 p. (ISBN 9782729867478)
  • Industriels et banquiers français sous l'Occupation : la collaboration économique avec le Reich et Vichy, Paris, Armand Colin, coll. « Références » Histoire, 1999, 661 p. puis 2007. (ISBN 9782200251093)
  • L'Histoire contemporaine sous influence, Paris, Le Temps des cerises, 2004, 145 p., puis, 2e édition (1er, 120 p.), 2010. (ISBN 978-2841094752)
  • Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, Paris, Armand Colin, 2006, 671 p., réimprimé en 2007 et 2008, puis, nouvelle édition complétée et révisée, 2010, 679 p. (ISBN 2200354916 et 978-2200354916)
  • L'intégration européenne de la France : La tutelle de l'Allemagne et des États-Unis, Paris, Pantin, Le Temps des cerises, 2007, 108 p. (ISBN 978-2841096978)
  • De Munich à Vichy : L'assassinat de la Troisième République (1938-1940), Paris, Armand Colin, 2008, 408 p. (ISBN 978-2200351113)
  • L’Histoire contemporaine toujours sous influence, Pantin, France, Éditions Le Temps des cerises, 2012, 263 p. (ISBN 978-2-84109-954-2)
  • Aux origines du carcan européen (1900–1960), Pantin, coédition Delga-Le temps des cerises, 2014.

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