Anne Barratin

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Anne Barratin
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
MontreuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Godillon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Anne Marie Louise GodillonVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Anne BarratinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction
signature d'Anne Barratin
Signature
Vue de la sépulture.

Anne Marie Louise Godillon, dite Anne Barratin, née le et morte le , est une philanthrope et femme de lettres française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Anne Marie Louise Godillon naît le à Bercy, fille de Jean Godillon et de Louise Lenoir.

Le , elle épouse Jean-Baptiste Barratin, un négociant en vins originaire de Villié dans le Rhône et installé 23, quai d’Anjou dans le 4e arrondissement de Paris. Le , elle donne naissance à une fille, Anne Marie Barratin.

Le , Jean-Baptiste Barratin décède à Paris à l’âge de 60 ans. En , Anne Barratin vend le négoce de son mari[1]. Le , c’est Anne Marie Barratin, leur fille unique âgée de 39 ans, qui meurt célibataire à Saint-Germain-en-Laye.

Le , Anne Barratin décède lors d’un séjour en Suisse à Vernex - Montreux. Elle est inhumée au Père-Lachaise (62e division - 1re ligne). Sur la porte en bronze est inscrit : In Vita Concordes, In Morte Conjoncti.

Ses œuvres de bienfaisance[modifier | modifier le code]

À la suite du décès de sa fille, Anne Barratin, toujours préoccupée de mettre un peu de ciel sous les haillons du pauvre, fonde en 1902 l’œuvre de la Goutte de Lait à Saint-Germain-en-Laye qui fournit quotidiennement des biberons à une soixantaine d’enfants, leur assure un suivi médical et leur procure des médicaments si nécessaire. Un asile et un dispensaire viennent compléter sa fondation située au 2, rue d’Alsace qui s’appellent alors "Maison de l’enfance et fondation Anne Barratin".

En , Anne Barratin fait de la ville de Saint-Germain-en-Laye sa légataire pour poursuivre son œuvre[2] et elle fera régulièrement des dons à la ville dont son portrait exécuté par Giovanni Giacometti[3]. Elle reçoit la médaille d’or de l’Assistance publique et elle ne cessera jamais d’être bonne à rendre les anges jaloux, selon sa propre formule

Elle est faite chevalière de la Légion d’Honneur le [4].

À partir de 1911, Anne Barratin décide que les legs de son testament iront au Denier des Veuves de la Société des gens de lettres, œuvre présidée par Daniel-Lesueur, et à une fondation ou à l’entretien d’un asile en Seine-et-Oise pour les vieillards et les convalescents[5]. C’est l’asile des Petits Prés à Plaisir qui bénéficiera de la fondation Godillon-Barratin.

Ses œuvres littéraires[modifier | modifier le code]

Membre de la société des gens de lettres et officière des palmes académiques, Anne Barratin est surtout connue pour ses pensées et ses aphorismes. Elle a également écrit des poèmes et des paroles de chanson. La philosophie de ses œuvres se résume bien dans la préface de Chemin faisant, son premier livre : « Étudier l’homme, chercher à le connaître mieux, ce n’est pas se condamner à l’aimer moins, c’est apprendre à le plaindre dans toutes ses défaillances, à l’excuser dans beaucoup de ses erreurs, à juger de plus près les difficultés de la lutte, et à lui tenir compte de ses efforts ».

Toutes ses œuvres ont été éditées par Alphonse Lemerre à Paris :

  • Chemin faisant (1894)
  • De vous à moi. Feuilles noires (1902)
  • Sur le tard (1905)
  • Heures de brume (1908), avec une préface d’Auguste Dorchain
  • Lueurs du soir (1911)
  • De toutes les paroisses (1913)
  • Ce que je pense (1914)
  • Œuvres posthumes (1920)

Hommages[modifier | modifier le code]

Une rue et une crèche de Saint-Germain-en-Laye portent le nom d’Anne Barratin.

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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