Angevillers
Angevillers | |
Églises Saint Michel d'Angevillers | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville-Ouest |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville |
Maire Mandat |
Marcelle Brier 2014-2020 |
Code postal | 57440 |
Code commune | 57022 |
Démographie | |
Gentilé | Angevillois, Angevilloises |
Population municipale |
1 246 hab. (2014) |
Densité | 143 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 19″ nord, 6° 02′ 36″ est |
Altitude | Min. 315 m Max. 418 m |
Superficie | 8,71 km2 |
Élections | |
Départementales | Fontoy |
Localisation | |
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Angevillers est une commune française située dans le département de la Moselle en région Lorraine.
Géographie
Toponymie
D'un nom de personne germanique Ansher suivi du latin villa[1].
- Anciens noms[2],[3]: Ansheresvilla ou Ansherisvilla (926), Antweiler (975), Ansieviller (1236), Answilre (1403), Anßwyler (1450), Anenviller (1544), Answeiler (1572 & XVIIe siècle), Answeiller (1606), Antzueyller (1688), Angeviller (1693), Augevillers (1793), Angewillers (XIXe siècle).
- En allemand: Answeiler[2], puis Arsweiler (1871-1918).
- En francique luxembourgeois: Aasler[4] et Uerswëller[5].
Histoire
La plus ancienne mention écrite concernant Angevillers date de 926 sous le nom d'Ansheresvilla, mais quelques pièces de monnaies romaines, des tombes mérovingiennes mises au jour en 1966-67 et une meule en lave basaltique attestent d'une occupation plus ancienne.
Le village d’Answeiler — nom du village le plus courant jusqu'au XVIIe siècle — est luxembourgeois comme toute la région de Thionville jusqu'en 1659. Un dialecte luxembourgeois s'y est d'ailleurs maintenu jusqu'à nos jours, principalement chez les personnes les plus âgées.
Le village était fief des seigneurs de Bassompierre du XIVe siècle au XVIIe siècle. La seigneurie est vendue à Jacques-Antoine Lecomte, gendre de Rodolphe de la Roche-Hullin, propriétaire des forges d'Hayange. Une mauvaise gestion des biens le contraint à vendre les forges à Jean-Martin Wendel. Par la suite ses héritiers revendent la seigneurie au baron de Bergh qui s'installe plus durablement au château. Ses héritiers revendent la seigneurie à Dominique Elminger, maître des Eaux et Forêts de Thionville. La nuit du 4 août 1789 met fin aux privilèges des nobles et la famille Elminger est inscrite sur les listes des émigrés de la Révolution. Réfugiée à Metz, elle tente de faire valoir ses droits. Le château passe dans les mains d'un notaire qui le revend pierre par pierre. L'enceinte du château existe toujours et enserre aujourd'hui deux fermes construites au milieu du XIXe siècle.
En 1817, il y avait 395 habitants répartis dans 59 maisons.
Le début de l'exploitation de la mine contribua à l'essor démographique de la commune. Dès 1880, un afflux de population allait transformer radicalement le petit monde d'agriculteurs et d'artisans. Une première cité de mineurs, « la colonie du haut », est construite dans les années 1890 suivie de « la colonie du bas » vers 1914.
Le camp d'Angevillers a été construit dans les années trente pour abriter les troupes de forteresse des ouvrages de la ligne Maginot des ouvrages de Molvange et de Rochonvillers.
La commune fit partie en 1790 du canton de Florange, puis de celui d'Œutrange sous l'organisation de l'an III.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[7],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 246 habitants, en diminution de −2,73 % par rapport à 2009 (Moselle : 0,02 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifices civils
- Vestiges préhistoriques et antiques
- Découverte de bronzes de l'époque romaine.
- Traces du "Château Bourg" XVIIe siècle (les caves).
- Ouvrage de Rochonvillers
Édifices religieux
- Ancienne église Saint Michel XVIIIe siècle (désaffectée).
- Église paroissiale Saint-Michel 1946.
Croix et calvaires
Plus d'une douzaine de croix et calvaires se trouvent au détour d'un chemin dans le village :
- rue de Fontoy, ferme Kaiser. Statue de sainte Anne et de la sainte Vierge dans une niche. Une statue de saint Hubert s'y trouvait jusqu'en 1944.
- rue de Fontoy. Croix composite de plusieurs époques dont le fût, sans doute du XVIIe siècle, a été encastré dans le mur d'un jardin.
- clos des Groseilliers. Croix de chemin du XVIIIe ou début XIXe siècle qui se trouvait à l'origine de l'autre côté de la chaussée.
- chemin d'Algrange. Croix de mission probablement, vers 1825, démontée lors de la réalisation de la route départementale et remisée dans le garage communal.
- rue de Thionville. Croix datée de 1844, érigée par les familles Mangeot et Schneider ; aujourd'hui dans le jardin d'un particulier.
- impasse des Fauvettes. Lanterne d'un ancien calvaire à demi enterrée. La croix se trouve dans le garage de particuliers.
- rue de Havange. Croix restaurée par la veuve Haut en 1826. Le fût du XVIIIe siècle est l'œuvre de Théodore Leleyter, maçon de Fontoy.
- rue de Havange. Croix de mission, probablement de la première moitié du XIXe siècle.
- rue de Havange, dans l'enceinte du stade Majcherczyk. Croix "Saint-Jacques" érigée en 1877 par la famille Frantz.
- rue d'Escherange. Calvaire érigé par Dominique Schneider et Marguerite Schmit en 1697.
- route d'Escherange. Croix de mission, probablement de la première moitié du XIXe siècle.
- route du camp militaire, à la sortie de la rue de la Forêt. Croix de mission probablement de la première moitié du XIXe siècle.
- adossée au clocher de l'ancienne église. Croix du XVIIIe siècle qui se trouvait dans la forêt. Elle a été restaurée et bénie le 24 juin 2007 à l'occasion des 60 ans de la nouvelle église.
- sans oublier "Notre-Dame du Chêne", ("Kreuz'Eich" pour les autochtones...). La légende raconte qu'un jeune homme de Fontoy revenant de chez sa fiancée originaire d'Oeutrange se trouva pris dans la forêt pendant un orage. Un éclair foudroya un chêne et, se mettant à prier, il fit le vœu de placer dans ce chêne une statue de la Vierge s'il sortait vivant de la forêt... C'est ce qu'il fit! À partir de ce moment, l'endroit est devenu un lieu de dévotion populaire. En 1909, une bougie mit le feu au chêne et les habitants d'Angevillers et des environs confièrent à Joseph Hoffmann, entrepreneur d'Angevillers, la construction du monument où brûlent de petites bougies allumées quasi quotidiennement par des marcheurs. Depuis de nombreuses années, des personnes de tous les villages environnants se retrouvent le 15 août pour prier et partager un moment de convivialité autour d'un café et d'une part de tarte...
Le bunker d’Adolf Hitler
Dans la forêt se trouve un bâtiment inachevé qui aurait dû être le centre de commandement de Adolf Hitler pour les opérations à l'ouest. L'arrivée précoce des troupes alliées ayant suspendu les travaux, le Führer n'y vint que pour observer l'évolution du chantier, et ne put jamais y installer son commandement. La construction d'un tel ouvrage à cet endroit est dû à la localisation même d'Angevillers, qui se trouvait alors à l'extrémité occidentale du Reich, à 850 km de Berlin et à 350 km de Paris.
Les vitraux exceptionnels de la nouvelle église
Depuis 1914, l'église d'Angevillers était devenue trop petite. En 1935, l'abbé Jean Keime devenait le nouveau curé de la paroisse. Jeune et plein d'enthousiasme, sous-officier de réserve, il administrait une paroisse en pleine expansion grâce aux nombreuses familles de militaires de la Cité des Jardins et la garnison du Camp. En 1936, il relança l'idée d'agrandir l'église puis, face à de nombreuses contraintes techniques, renonça à ce projet au profit de la construction d'un nouvel édifice. Cette idée n'eut pas de suite l'assentiment général. Toutefois, en juin 1938 était posée la première pierre et le gros œuvre était terminé en 1940 quand les travaux durent être provisoirement arrêtés à cause de la guerre. Une fois la guerre terminée et l'abbé Keime revenu dans sa paroisse, l'église fut inaugurée et ouverte au culte en 1946 avant d'être consacrée le 22 juin 1947. Œuvre de la générosité des paroissiens, chacun a pu contribuer à sa construction en moulant des pierres, en participant financièrement... même les petits garçons ont fourni une partie du plomb qui a servi à la fabrication des vitraux en donnant leurs petits soldats. Les vitraux proviennent des ateliers des frères Ott de Strasbourg et représentent des scènes de la vie de saints mais un d'entre eux attire particulièrement l'œil pour son originalité : la messe de plein air avec les scouts. Le lutrin qui sert aux lectures, tout comme le support de l'encensoir ont été réalisés avec des barres de forage entre 1965 & 1969, fabriqués par des ouvriers dans l'atelier du jour de la Mine d'Angevillers à Algrange et offerts par les mineurs.
Personnalités liées à la commune
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Passé-Présent : La Moselle dévoilée n°1 (Mai-Juin 2011)
- Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle - M. Bouteiller - Rédigé en 1868.
- Martina PITZ, Genuine Übersetzungspaare primärer Siedlungsnamen an der lothringischen Sprachgrenze, Onoma 36
- Zesummegestallt vum Henri Leyder (Lëtzebuerger Marienkalender 1997; iwwerschaft 3/2011.
- engelmann.uni.lu - Luxemburger Wörterbuch
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .