Angélique de Saint-Jean Arnauld d'Andilly

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Angélique de Saint-Jean Arnauld d'Andilly
Fonction
Abbesse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
Activités
Religieuse chrétienne, religieuse, abbesseVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Ordre religieux
Moniales Cisterciennes (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Angélique de Saint-Jean Arnauld d'Andilly, née le et morte le , est une religieuse janséniste française de Port-Royal.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nièce d’Angélique Arnauld, Angélique de Saint-Jean Arnauld d'Andilly est entrée en 1641 comme religieuse au monastère de Port-Royal des Champs. Elle prononce ses vœux le . Devenue sous-prieure en 1653, elle sera, comme ses quatre sœurs, très opposée au formulaire. Arrêtée en août 1664, elle sera retenue au couvent des Annonciades jusqu’en 1665. Privée de sacrements jusqu'à la paix clémentine en 1669, elle sera nommée abbesse en 1678.

Mission littéraire[modifier | modifier le code]

Son intelligence et sa grande capacité à appréhender le monde montrent que, dans une abbaye où l'abbesse refusait toute idée d'éducation pour ses "filles", une éducation a bien été possible. Jacqueline Pascal, en religion Jacqueline de Sainte-Euphémie, y est certainement pour beaucoup.

Angélique de Saint-Jean a organisé les écrits de Port-Royal en animant une véritable équipe éditoriale autour d'elle, constituée de religieuses comme elle. Pour constituer le recueil des lettres de l'abbesse défunte Angélique Arnauld, elle s'est associée à l'archiviste de l'abbaye Élisabeth de Sainte-Agnès Le Féron (1633-1706). Elle dressa ensuite les mémoires qui permirent à Dom Rivet de La Grange de composer son Nécrologe de l’Abbaye de Notre-Dame de Port-Royal des Champs en 1723[1]. Elle a publié un récit de sa captivité (1711).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Anne-Claire Volongo, « Les deux masques et la plume », Courrier Blaise Pascal,‎ , p. 41-42 (lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Aux portes des ténèbres : Relation de captivité, Préf. Sébastien Lapaque ; notes de Louis Cognet, Paris, Table ronde, 2005. (ISBN 271032721X)
  • Relation de captivité d'Angélique de Saint-Jean Arnauld d'Andilly, Paris, Gallimard, 1954 (avec une introduction de Louis Cognet).
  • Mémoires pour servir à l'histoire de Port Royal ; et à la vie de la Révérende Mère Marie Angélique de Sainte Magdeleine Arnauld, Réformatrice de ce Monastère, Utrecht, [s.n.], 1742.
  • Lettres de la mère Angélique de S. Jean à Mr. Arnaud, écrites depuis que la communauté fut transférée à Port-Royal des Champs jusqu'à la paix de l’Église, [s.l.s.n], 1600-1699.
  • Conférences de la mère Angélique de Saint Jean, abbesse, sur les constitutions du monastère, 1665.
  • Examen de conscience des religieuses de Port Royal, 1772.

Références[modifier | modifier le code]

  • Thomas M. Carr Jr., Voix des abbesses du Grand Siècle : La Prédication au féminin à Port-Royal : Contexte rhétorique et Dossier, Tübingen, Narr, 2006. (ISBN 3823361899)
  • Michèle Bretz, « Le Combat des moniales de Port-Royal ou la primauté des droits de la conscience: Leurs Relations de captivité : Prolégomènes à leur étude », Romanische Forschungen, 2005; 117 (2), p. 165-86.
  • (en) Thomas M. Carr Jr., « Grieving Family and Community Ties at Port-Royal : Les Miséricordes of Angélique de Saint-Jean », dans La Rochefoucauld ; Mithridate ; Frères et sœurs ; Les Muses sœurs, Éd. et intro. Claire Carlin, Tübingen, Narr, 1998, p. 171-79.
  • J. Millot, « Anne d'Autriche ou Arnauld d'Andilly ? », Bulletin du Bibliophile et du Bibliothécaire, 1957; 1, p. 11-16.
  • Jean Orcibal, Port-Royal entre le miracle et l'obéissance ; Flavie Passart et Angélique de St.-Jean Arnauld d'Andilly, Paris, Desclée De Brouwer 1957.
  • Reynès Monlaur, Grandes abbesses et moniales : correspondantes de Bossuet, Marseille, Publiroc, 1928.
  • La Mère Angélique de Saint-Jean, Paris, Bibliothèque Mazarine, 1986.

Liens externes[modifier | modifier le code]