André (artiste)

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André
Naissance
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Nom de naissance
André Saraiva
Nationalité
Activités
Mouvement

André, de son véritable nom André Saraiva, né en 1971 à Uppsala en Suède, est un artiste issu du graffiti et un entrepreneur luso-français,. Il est le créateur du personnage Monsieur A.

Biographie[modifier | modifier le code]

Artiste[modifier | modifier le code]

Graffiti d'André à Paris

André Saraiva est né le à Uppsala[1], en Suède, où ses parents, portugais, avaient fui le dictateur Salazar[Information douteuse][2]. Sa mère est interprète, son père est peintre, ils vivent dans une HLM[1]. Arrivé à Paris à l'âge de 10 ans, il découvre le graffiti dès l'âge de treize ans et invente en 1989 Mr A, une « sorte de shadok à longues pattes, grosse bouille souriante, avec haut-de-forme »[1]. Il le reproduit au rythme de 20 tags par nuit minimum[1]. Selon André, quelque 300 000 Mr A ont ainsi été dessinés depuis le début de sa carrière[2].

André Saraiva, le logo de bar Le Baron

En 1989, André Saraiva remporte un concours organisé par le magazine L'Express. Son graff de 3,20 x 2,15 mètres peint à la bombe est sélectionné parmi 25 autres projets, il fait la couverture du n°2001 de L'Express[3]. Après avoir ouvert sa galerie à Paris « La mercerie d'Andre » dans laquelle il vend ses toiles au mètre, il est repéré en 1997 par des mécènes japonais qui le lancent sur la scène artistique tokyoïte[1]. En 2002, il ouvre le concept-store BlackBlock au Palais de Tokyo, une plateforme d'aide à la création autour de laquelle s'organisent concerts, défilés et autres performances, et dont les bénéfices sont réinjectés dans de nouveaux projets d'art[4],[1]. En 2004, André réalise les fresques du nouveau terminal de l'aéroport de Tokyo[2]. Il apparaît en 2010 dans le film de Banksy, Faites le mur ! (Exit Through the Gift Shop). En 2011, ses œuvres sont exposées au Musée d'art contemporain de Los Angeles, au Grand Palais à Paris et à la 54e Biennale de Venise[5],[6]. En 2014, une rétrospective est organisée au Museu do Design e da Moda de Lisbonne[7].

André Saraiva, Unititled, 100cmX100cm

Renommé pour son travail d'artiste, dénigré par certains comme un « vandale » et à plus forte raison par des activistes environnementaux défendant le Parc national de Joshua Tree en Californie où André a « performé » un graffiti sur un rocher situé sur le parking du parc[8],[9],[10], André fait l'objet d'un certain suivi médiatique.

Entrepreneur[modifier | modifier le code]

Depuis les années 1990, André est une des figures de la nuit parisienne[1]. Il organise de nombreuses soirées. En , il ouvre à Paris le club Le Baron avenue Marceau[1]. À Paris, André Saraiva est le fondateur et l'associé de nombreux établissements Chez Moune, le Montana, Castel les hôtels Amour et Grand Amour, le restaurant la Fidélité, l'hôtel Ermitage à Saint-Tropez, Béatrice Inn et Café Henrie à New York et Le Baron à Tokyo, Londres et Shanghai[11].

André a été de 2011 à 2015 le rédacteur en chef de la version masculine du magazine de mode L'Officiel Hommes[12].

Vie privée[modifier | modifier le code]

André Saraiva, Pink,100cmX100cm
André et son œuvre à la Galerie Magda Danysz à Shanghai.

Il a une fille, Henrietta, avec la chanteuse Uffie[11].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 2017: Solo Show, Magda Danysz Gallery, Shanghai, Chine [13]
  • 2014: Solo Show, LA8 and Museum Frieder Burda, Baden-Baden
  • 2014: Solo Show, Mude Museum, Lisbon
  • 2013: POTSE 68., Circle Culture Gallery, Berlin, Germany
  • 2013: Ephemeral, Circle Culture Gallery, Berlin, Germany
  • 2012: André Ville, Circle Culture Gallery, Hamburg, Germany
  • 2012: Love Letters, Half Gallery, New York
  • 2012: Andrépolis, The Hole, New York, USA
  • 2011: Art in the Streets, The Geffen Contemporary at the Museum of Contemporary Art, L.A., USA
  • 2011: Group Exhibition, Chateau de Fernelmont, Belgium
  • 2011: Art Machine, The Hole and Alife, New York, USA
  • 2011: Paris Premiere, Grand Palais, Paris, France
  • 2011: Future Pass: André Saraiva and Mu Lei, 54th Venice Biennale, Venice, Italy
  • 2011: Urban Art at UNESCO Patrimoine Culturel Mondial Voilklinger, Germany
  • 2010: St Tropez, Louis Vuitton, St. Tropez, France
  • 2010: Drawings, Colette, Paris
  • 2009: Exhibition “Vraoum” Maison Rouge, Paris
  • 2009: Vive l’art Urbain 2, Espace Univers 6, Paris, France
  • 2009: Tony Hawk Show, Grand Palais, Paris, France
  • 2008: Exposition des sculptures André, Galerie Navarra, Hôtel Bristol, Paris
  • 2008: Exhibition “ Icons for Now” Arhus, Danemark
  • 2008: 400 ML Project, Maison des Métallos, Paris
  • 2007: Exhibition Jalou “Compulsive” Palais de Tokyo, Paris
  • 2007: Biennale d’Abu Dhabi, Galerie Enrico Navarra, Abu Dhabi
  • 2007: Say No to Limits, an exhibition celebrating the 2008 Beijing Olympics, China
  • 2006: André Loves Berlin, CircleCulture Gallery, Berlin
  • 2006: La Force de L’Art, Grand Palais, Paris
  • 2006: The Whistle Test curated by Eva Newton, Scion, Los Angeles
  • 2005: Be@rbrick World Wide Tour, GBE at Passerby Gallery, New York
  • 2004: Love Tokyo, Bape Gallery, Tokyo
  • 2004: Be@rbrick World Wide Tour, Parco Museum, Tokyo
  • 2004: La Rue aux Artistes, Art Club, FIAC, Paris
  • 2003: Walt Disney, 75 ans de Mickey Mouse, Colette, Paris
  • 2002: Urban Discipline, Group Show, Hamburg, Germany
  • 2002: Love Graffiti, Colette, Paris
  • 2002: Love Graffiti, Galerie Air de Paris, Paris
  • 2002: Urban Stories Urban Price by André, Belgrad, Yougoslavie
  • 2002: Group Exhibition with Alife Shop at Deitch Projects, New York
  • 2001: Untitled, Galerie du jour Agnes B, Paris
  • 2000: Souvenirs de Paris, Tiphaine Bastille, Paris
  • 1999: Le Mercerie d’André Number 2, Daikayama, Tokyo
  • 1997: La Mercerie d’André, rue Guénégaud, Paris

Filmographie[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

  • 2011 : For Lovers Only,, réalisateur Mark Polish[14]
  • 2007 : Hora Sagrada[14]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

  • 2015 : Rendez-Vous au Club Swan, avec Benjamin Millepied et Derek Blasberg.
  • 2013 : New York La La La (pour L'Officiel Hommes)
  • 2013 : TV Baby "Wild Joy (Official Music Video)
  • 2013 : Last Night at the Chelsea Hotel
  • 2011 : The Shoe
  • 2008 : Somebody Somewhere (Official Music Video), avec Lou Doillon.

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Martin 2005
  2. a b et c Pouliquen 2004
  3. L'Express 1992
  4. Auction 2012
  5. Almendrala 2011
  6. Biographie d'André Saraiva sur SoldArt
  7. [1]
  8. Spiers, Katherine (April 15, 2015) "Artist "Mr. Andre" Pays Fine For Vandalizing Joshua Tree National Park." KCET. org. (Retrieved 4-16-2015.)
  9. Casey Schreiner, « Is Mr. Andre tagging in Joshua Tree? », Modern Hiker,
  10. Sahagun 2016
  11. a et b Simon 2009
  12. Guilbault 2015
  13. « Solo Show André », sur magdagallery.com,
  14. a et b « André Saraiva », sur IMDb (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

L'Express

  • « Une sculpture peinte d'André Saraiva », L'Express, nos 2112-2124,‎ , p. 124
  • Katell Pouliquen, « André, graffeur gâté », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le )

Le Monde

  • Marc Beaugé, « André, le baron de la nuit », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Le Figaro

  • François Simon, « André, le roi de la nuit, est un petit prince », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )

Libération

  • Marie-Hélène Martin, « André Saraiva, à la faveur de la nuit », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )

Vogue

  • « André », Vogue,‎ (lire en ligne, consulté le )

Auction

  • « André Saraiva, Graffiteur ou l’art de recouvrir la ville », Auction,‎ (lire en ligne, consulté le )

WWD

  • (en) Laure Guilbault, « André Saraiva Exits L’Officiel Hommes », WWD,‎ (lire en ligne, consulté le )

Los Angeles Times

  • (en) Louis Sahagun, « A bon vivant artist who got death threats for spray painting a boulder in Joshua Tree has come clean », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le )

The Huffington Post

  • (en) Anna Almendrala, « MOCA’s ‘Art In The Streets’ Exhibit Invites Unwanted Graffiti », The Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]