André Brochu

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André Brochu
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André Brochu, né le à Saint-Eustache, est un poète, romancier, essayiste et professeur de littérature québécois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études au Collège Sainte-Marie de Montréal, il obtient une maîtrise de l'Université de Montréal en 1961 et un doctorat de troisième cycle en lettres de l'Université Paris VIII sur l’œuvre de Victor Hugo[1]. De 1963 à 1997, il est professeur de littérature au Département d'études françaises de l'Université de Montréal. Il est un des premiers à enseigner la littérature québécoise à l'université[2].

Privilèges de l'ombre (1961), un recueil de poésie, marque le début de sa carrière littéraire. À partir de cette date, il publie en alternance des romans, essais, ouvrages d'études et de critique littéraire, ainsi que plusieurs recueils de poèmes. Il remporte à trois reprises le Prix du Gouverneur général, pour les romans La croix du Nord (1991) et La vie aux trousses (1993), puis pour les poèmes réunis dans Les jours à vif (2004).

En 1963, il est l'un des fondateurs de la revue Parti pris et siège à son comité de rédaction pendant deux ans. Il est ensuite membre du comité de rédaction de la revue universitaire Voix et images, où il a longtemps tenu une chronique sur la poésie québécoise. Il a également collaboré au magazine Lettres québécoises[3]. De 1991 à 1997, il est directeur de la collection « Poésie » aux Éditions de l'Hexagone.

Dans ses livres en prose, il a exploré, entre autres, l'autofiction (dans La croix du Nord (1991) et La vie aux trousses (1993)), et la science-fiction (surtout dans ses nouvelles), toujours en usant de beaucoup d'ironie[4].En ce qui a trait à sa pratique de l'autofiction, il a dit, dans un entretien pour la revue Voix et Images, " L'un des buts que je me suis donné en exploitant, mais à fond, cette dimension autobiographique, c'est précisément d'en arriver à dire ce que, en général, on ne dit pas, de façon à conquérir pour la connaissance littéraire des régions peu explorées, voire inexplorées. J'ai toujours été, par exemple, très conscient de certaines conduites de mauvaise foi qu'il peut y avoir chez moi comme chez tant d'autres, mais que personne n'avoue, évidemment."[5]

Il s'est aussi inscrit dans le débat sur la langue au Québec en publiant un récit-essai intitulé La grande langue: éloge de l'anglais (1995), dans lequel il déplore la perte des acquis linguistique obtenus durant la révolution tranquille et le retour au bilinguisme au Québec et à un statut du français comme une langue minoritaire au Canada[6].

Il est membre de l'Académie des lettres du Québec depuis [7].

Publications[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • Privilèges de l'ombre, Montréal, L'Hexagone, 1961, 37 p.
  • Délit contre délit, Montréal, les presses de l'A.G.E.U.M., no 11, 1965, 57 p.
  • Les matins nus, le vent, Laval, Éditions Trois, coll. Topaze, 1989, 79 p. (ISBN 2920887068)
  • Particulièrement la vie change, Saint-Lambert, avec six dessins d'Hugo Brochu, Éditions du Noroit, 1990, 170 p. (ISBN 2890182142)
  • Dans les chances de l'air, Montréal, L'Hexagone, 1990, 153 p. (ISBN 2890063631)
  • Delà, Montréal, L'Hexagone, 1993 (réimpression 2005), 171 p. (ISBN 978-2890065215)
  • L'inconcevable, Laval, Éditions Trois, coll. Opale, 1998, (ISBN 2-920887-94-7)
  • Je t'aime, je t'écris, précédé de Le corps de l'amoureuse, Montréal, Québec-Amérique, coll. Mains libres, 2001, (ISBN 2-7644-0086-1)
  • Les jours à vif, Laval, (Québec), Canada, Éditions Trois, coll. « Opale », , 109 p. (ISBN 978-2-89516-063-2).
  • Élégies de lumière, Laval, Éditions Trois, 2005, 124 p. (ISBN 2-89516-074-0)
  • Cahiers d'Icare, Montréal, Éditions Triptyque, 2009, 160 p. (ISBN 978-2-89031-668-3).
  • Clairs abîmes, Montréal, Éditions du Noroit, 2021, 124 p. (ISBN 9782897662981)

Romans[modifier | modifier le code]

Recueil de nouvelles[modifier | modifier le code]

Essais et ouvrages d'études littéraires[modifier | modifier le code]

Articles et chapitres de livres (sélection)[modifier | modifier le code]

  • « Gilles Marcotte, critique et romancier. Entretien », Voix et images, vol. 6, no 1, automne 1980, p. 5-34.[2]
  • « Poussière sur la ville : le destin n’était pas au rendez-vous », Revue d’histoire littéraire du Québec et du Canada français, no 11, hiver-printemps 1986, p. 57-64. (ISSN 0713-7958) (ISBN 2-7603-0095-1)
  • « De quoi mourir en beauté ? (Québec) », Études françaises, vol. 23, nos 1-2,‎ automne–hiver 1987, p. 119-129 (lire en ligne)
  • « Saint-Denys Garneau : de l’homme d’ici à l’homme total », dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (sous la dir. de), Saint-Denys Garneau et La Relève. Actes du colloque tenu à Montréal le , Montréal, Fides — CÉTUQ, coll. « Nouvelles études québécoises », 1995, p. 25-34. (ISBN 2-7621-1746-1)
  • « The medium is the message », dans Benoît Melançon et Pierre Popovic (sous la dir. de), Miscellanées en l’honneur de Gilles Marcotte, Montréal, Fides, 1995, p. 389-394. (ISBN 2-7621-1849-2)
  • « Littérature, théorie, cul-de-sac », Liberté, no 220, , p. 7-13. (ISSN 0024-2020)
  • « Hommage à André Langevin », Les Écrits, no 95, , p. 5-10. (ISSN 1200-7935)
  • « Écrire le réel », Les Écrits, no 95, , p. 175-184. (ISSN 1200-7935)
  • « L’un des plus grands », Études françaises, vol. 53, no 1, 2017, p. 125-130 (lire en ligne). Sur Gilles Marcotte. (ISSN 0014-2085) (ISBN 978-2-7606-3740-5)

Honneurs[modifier | modifier le code]

Musique[modifier | modifier le code]

  • Claude Balif : 1981, Poèmes lents op. 57, Mélodies pour soprano colorature, soprano lyrique, basse & piano en trio vocal (ou solo, 2 instruments remplaçant ad lib. les 2 voix manquantes), poèmes d’André Brochu.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Dion, Robert, « Critique universitaire et critique d’écrivain. Le cas d’André Brochu », Études littéraires, vol. 25, nos 1-2, été-automne 1992, p. 193-203. (ISSN 0014-214X)
  • Dion, Robert, « Les stratégies cognitives dans L’instance critique d’André Brochu », Protée, vol. 21, no 1, hiver 1993, p. 102-108.
  • Lettres québécoises, no 75, automne 1994 : dossier sur André Brochu.[3]
  • Gallays, François, « Essai de critique littéraire : de 1961 à 1980 », dans François Gallays, Sylvain Simard et Paul Wyczynski (sous la dir. de), L’essai et la prose d’idées au Québec, Montréal, Fides, coll. « Archives des lettres canadiennes », no 6, 1985, p. 109-141. (ISBN 2-7621-1279-6)
  • André Brochu, écrivain, sous la dir. de Micheline Cambron et Laurent Mailhot, Montréal, Hurtubise HMH, coll. « Cahiers du Québec. Littérature », 2006, 223 p. (ISBN 2-89428-886-7)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Hamel, Réginald, John Hare et Paul Wyczynski, Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord, Montréal, Fides, 1989, p. 205-206.
  2. a b c d e et f Ismène Toussaint, « Brochu, andré », sur thecanadianencyclopedia.ca, (consulté le )
  3. Article « André Brochu » de l’Encyclopédie canadienne[1].
  4. Pascal Riendeau, « Les nouvelles d'André Brochu: voyages au pays de l'ironie », sur erudit.org, (consulté le )
  5. François Dumon, « De plain-pied dans l'écriture. Entretien avec André Brochu. », sur erudit.org, (consulté le )
  6. Louis Cornellier, « Contre l'aliénation linguistique », sur erudit.org, (consulté le )
  7. a et b ALCQ (Association des littératures canadiennes et québécoises), « Lauréat.e.s du Prix Gabrielle-Roy », sur alcq-acql.ca, ? (consulté le )
  8. « Le prix Hervé-Foulon remis à Jacques Benoit », sur lapresse.ca, (consulté le ).