André Allix

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André Allix
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André François Emile AllixVoir et modifier les données sur Wikidata
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André Allix est un géographe français né le à Gap et mort le dans le 14e arrondissement de Paris[1],[2]. Il fut un élève de Raoul Blanchard, géographe et alpiniste français, fondateur de l'Institut de géographie alpine. André Allix devint Docteur ès lettres en 1929[3] avec une thèse qui restera un travail de référence sur l'Oisans[4].

Il fut professeur de géographie (1928-1944), Recteur de l'Université de Lyon (1944-1960) et directeur de la Revue de géographie de Lyon (actuellement GéoCarrefour). Il fut longtemps directeur de l'Institut des études rhodaniennes et membre actif de l'Union générale des Rhodaniens (UGR), association créée par Gustave Toursier.

Une résidence étudiante de grande taille, gérée par le CROUS de Lyon et se trouvant au sein du fort de Saint-Irénée, porte son nom.

Biographie[modifier | modifier le code]

André Allix naît à Gap, grandit à Grenoble puis à Paris, avant de revenir faire des études à Grenoble et son écrin de montagnes. Il s'engage dans la géographie moderne, qui est en plein développement, après avoir hésité à choisir la géographie alpine. il est ainsi l'élève de Raoul Blanchard et apprend de lui « à faire parler le paysage, et, à défaut, et en vue de comprendre le paysage, faire parler la carte topographique »[5]. Ses mémoires de diplôme d'études supérieures, sur le relief glaciaire dans le Vercors, et sur le bassin de Vizille, montrent ses compétences de chercheur et sont publiés dans ce qui devient ensuite la Revue de géographie alpine.

Il prépare son agrégation en 1913 à Lyon et l'obtient en 1914, puis enseigne dans cette ville. Il s''installe de nouveau à Grenoble en 1919, où il est professeur au lycée Champollion, et, dans le même temps, travaille sur une longue étude sur le massif de l'Oisans ainsi que sur l'Oisans au Moyen-Âge, dans une étude alliant histoire et géographie. Le travail fait sur le massif de l'Oisans lui permet d'obtenir le grade de docteur en 1929.

En 1928, il remplace André Cholley à la Faculté des lettres de Lyon et s'installe dans une chaire de géographie régionale créée pour lui par l'université. Il reprend également l'Institut des études rhodaniennes, que Cholley avait fondé en 1923, et la revue alors nommée Études rhodaniennes (qui deviendra Revue de géographie régionale en 1935 et s'augmentera du Bulletin de la Société de géographie de Lyon et de la région lyonnaise en 1942, puis Revue de Géographie en 1948, Revue de géographie de Lyon en 1949, et enfin GéoCarrefour en 1997).

En 1944, André Allix devient Recteur de l'Académie de Lyon, mais il reste lié aux recherches en géographie dans l'université.

André Allix, que de nombreux domaines culturels intéressait, a réalisé des études riches tant du point de vue de la géographie physique que de la géographie humaine.

Il prend sa retraite en 1960.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Thèse de doctorat[modifier | modifier le code]

  • André Allix, L'Oisans - Étude géographique. Thèse principale pour le doctorat présentée à la Faculté des Lettres de l'Université de Grenoble, 1929 (910 pages)[4]
  • André Allix, L'Oisans au moyen-âge, étude de géographie historique en haute montagne d'après des documents inédits suivie de la transcription des textes. Thèse complémentaire pour le doctorat présentée à la Faculté des lettres de l'Université de Grenoble[6],[7].

Livres (bibliographie partielle)[modifier | modifier le code]

André Allix est l'auteur de nombreux ouvrages[7], parmi lesquels :

  • André Allix, Géographie générale, classe de seconde (manuel scolaire), 1935.
  • Charles Robert-Muller, André Allix, Les colporteurs de l'Oisans, Grenoble, 1979, PUG - Collection l'empreinte du temps - (ISBN 2-7061-0166-0)
  • André Allix, André Gibert, Géographie des textiles, 1956, Librairie de Médicis, 564 pages.

Articles (bibliographie partielle)[modifier | modifier le code]

André Allix est l'auteur de nombreux articles[8], dont :

  • Charles Robert-Muller, André Allix, « Un type d'émigration alpine : les colporteurs de l'Oisans », Revue de géographie alpine, tome 11, n°3, 1923. pp. 585-634 [lire en ligne (page consultée le 17 février 2017)].
  • André Allix, « Les avalanches », Revue de géographie alpine, tome 13, n°2, 1925. pp. 359-423.
  • André Allix, « L'habitat en Oisans », Revue de géographie alpine, tome 17, n°2, 1929. pp. 189-287 [lire en ligne (page consultée le 17 février 2017)].
  • André Allix, « L'économie rurale en Oisans », Revue de géographie alpine, tome 17, n°3, 1929. pp. 467-610 [lire en ligne (page consultée le 17 février 2017)].
  • André Allix, « Anciennes émigrations dauphinoises », Revue de géographie alpine, tome 20, n°1, 1932. pp. 119-126.
  • André Allix, « L'esprit et les méthodes de la géographie », Les Études rhodaniennes, vol. 23, n°4, 1948. pp. 295-310.
  • André Allix, « Réactions dans le solide et leurs effets sur la formation des montagnes », Revue de géographie de Lyon, vol. 29, n°3, 1954. pp. 221-226.
  • André Allix, « Maurice Gignoux (1881-1955) », Revue de géographie de Lyon, vol. 31, n°1, 1956. pp. 71-75 [lire en ligne (page consultée le 17 février 2017)].
  • André Allix, « Emmanuel de Martonne (1873-1955) », Revue de géographie de Lyon, vol. 31, n°1, 1956. pp. 75-78 [lire en ligne (page consultée le 17 février 2017)].
  • André Allix, « Lucien Febvre (1878-1956) », Revue de géographie de Lyon, vol. 32, n°4, 1957. pp. 363-364 [lire en ligne (page consultée le 17 février 2017)].

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard Joly, « Allix (André) », dans Dictionnaire biographique de géographes français du XXe siècle, aujourd'hui disparus, PRODIG, Paris, hors-série Grafigéo, 2013, p. 31 (ISBN 9782901560838)
  • André Gibert, « André Allix », dans la Revue de géographie de Lyon, 1966, volume 41, numéro 2, pp. 95-98[5].
  • Michel Laferrère, " ALLIX André", in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, avenue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 31-33.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance à Gap, n° 209, vue 39/134, avec mentions marginales du mariage à Grenoble en 1912 et du décès à Paris 14e en 1966.
  2. Valéry d'Amboise, Dictionnaire d'Amboise Dauphiné-Ardèche, pape44.
  3. « Virtual International Authority File », sur viaf.org (consulté le )
  4. a et b « Allix André (1929) Thèse de doctorat », sur www.jardinalpindulautaret.fr (consulté le )
  5. a et b « André Allix », sur www.persee.fr (consulté le )
  6. « André Allix (1889-1966) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  7. a et b « André Allix (1889-1966) - Auteur du texte », sur data.bnf.fr/ (consulté le )
  8. « André Allix - Persée », sur www.persee.fr (consulté le )