American Expeditionary Forces

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American Expeditionary Force
Image illustrative de l’article American Expeditionary Forces
Mémorial de l'offensive Meuse Argonne à Romagne-sous-Montfaucon.

Création
Dissolution
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Branche Armée de Terre
Type Armée
Rôle Coordination des unités américaines contre la Triplice
Effectif Jusqu'à deux millions
Fait partie de Armées Alliées
Front de l'Ouest
Composée de 17e DIC, 8e régiment de marche de chasseurs d'Afrique
Garnison Chaumont
Inscriptions
sur l’emblème
le 11 novembre
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles Troisième bataille de l'Aisne
Saillant de Saint-Mihiel
Offensive Meuse-Argonne
Commandant Frederick Funston
John Pershing
Commandant historique John Pershing

L'American Expeditionary Force (ou AEF) était le nom donné au corps expéditionnaire américain en Europe durant la Première Guerre mondiale. Constitué le , il fut dissous en 1919. Ce corps expéditionnaire était sous les ordres du général John J. Pershing nommé à ce poste après le décès soudain le 19 février 1917 du général Frederick Funston, primitivement désigné a ce poste par le président Woodrow Wilson en prévision de l'entrée en guerre contre l'Empire allemand.

Déploiement

Le 6 avril 1917, les États-Unis déclarent la guerre à l'Allemagne. Le général Pershing débarque avec son état-major à Boulogne-sur-Mer à bord de l'Invicta le 13 juin[1]. Le 26 juin, la 1re division américaine commandée par le général Sibert (en) arrive à Saint-Nazaire à bord de l'USS Tenadores[1]. Dans les semaines suivantes, le port de Saint-Nazaire s'avérant trop petit face à l'afflux de soldats, un port supplémentaire, le port de Brest, est choisi par les autorités américaines. Plus tard, les ports de Bordeaux et de Cherbourg seront également utilisés[1]. Brest sera le principal port de débarquement (et en 1919 de réembarquement). Début novembre 1917, une base militaire américaine y est créée, la base n° 5[1]. Le 12 novembre, les 3 premiers navires américains débarquent plus de 7 500 soldats[1]. Dans les mois qui suivent, 3 compagnies de dockers d'un régiment américain vont alors s'occuper des débarquements des navires. Des troupes américaines du génie agrandissent le port, construisant de nouveaux quais et jetées, des entrepôts, des voies ferrées[1]. Le camp de Pontanezen, à proximité de la ville est créé, capable d'accueillir 75 000 hommes[1], possédant même son propre journal, le Pontanezen Duckboard[1]. Un état-major, des services téléphoniques et télégraphiques, la police militaire, un hôpital et même une prison américains sont installés en ville. Un YMCA et un établissement de la Croix rouge américaine se créeront également[1]. La population américaine pendant près de deux ans dépassera la population locale. Près de 804 000 soldats américains débarqueront dans le port de Brest[1].

Au 1er janvier 1918, il y a 150 000 soldats américains en France, le , on dénombrait environ 2 millions d'hommes venus des États-Unis en Europe pour aider la France et ses alliés dans les tranchées, essentiellement dans les rangs de l'United States Army avec en appui des divisions du corps des Marines.

L'effectif combattant réellement opérationnel après équipement et entraînement est de 85 000 hommes en juillet 1918, de 216 000 hommes fin septembre et de 440 000 hommes en novembre 1918.

Engagements

Le corps expéditionnaire s'est particulièrement illustré au saillant de Saint-Mihiel les 2 et 3 septembre 1918. Avant il avait été engagé dans la troisième bataille de l'Aisne qui comprenait la bataille du bois Belleau et de la celle de Château-Thierry. Ensuite il participa à l'offensive Meuse-Argonne qui mena à la victoire du 11 novembre.

Pertes

Les pertes parmi l'AEF furent d'environ 320 000 hommes, 53 402 morts au combat, 63 114 autres décès et 204 000 blessés[2].

L'épidémie de grippe espagnole à l'automne 1918 tua 25 000 hommes de l'AEF tandis que 360 000 autres furent gravement malades. D'autres maladies furent relativement bien contrôlées par une vaccination systématique, ainsi la typhoïde fut pratiquement éliminée. Relativement peu de soldats américains souffrirent des gaz de combat même si un beaucoup plus grand nombre pensa erronément y avoir été exposé[3].

Répartition ethnique

Leur répartition raciale se faisait ainsi:

Unités

Liste des unités engagées : 1re, 2e, 4e, 26e, 27e, 28e, 29e, 30e, 31e, 33e, 35e, 36e, 37e, 42e, 77e, 78e, 82e, 83e, 84e, 89e, 91e, 93e, 157e divisions, 369e régiment, le United States Army Air Service et le corps de Chars[6].

Corps de chars

Chars Renault FT et soldats américains en Argonne (septembre 1918).

Le plan initial prévoyait le déploiement pour 1919 d'un Corps Tank 2 000 chars français légers Renault FT et 200 chars britannique lourds Mark VI. Il est changé pour 20 bataillons de 77 chars légers et 10 bataillons de 45 chars lourds[7].

Un total de huit bataillons lourd (du 301e au 308e) et vingt-un bataillons (du 326e au 346e) est effectivement crée, et seulement quatre (les 301e équipés de Mark V (char), 331e, 344e et 345e) participeront au combat[8].

Soldat inconnu

Une cérémonie eu lieu à Chalons-sur-Marne le 24 octobre 1921 pour choisir qui représenterait le soldat inconnu du corps expéditionnaire américain. Choisi parmi quatre dépouilles inconnues de soldats américains par le sergent Edward F Younger, du 50e régiment d'infanterie et héros de guerre, en présence des généraux américain Allen et Rogers, du général français Duport, il est décoré de la Légion d'honneur par le ministre français des Anciens combattants, André Maginot. Le corps partit aux États-Unis sur l'USS Olympia, les 3 autres corps étant enterrés dans un cimetière militaire de la Meuse. Le soldat inconnu est ensuite exposé au Capitole à Washington jusqu'au 11 novembre, date anniversaire de l'Armistice, puis est amené au cimetière d'Arlington, accompagné par le président Harding, le précédent président Woodrow Wilson et le général Pershing. Il est décoré de la croix Victoria britannique puis il est enterré dans la tombe des Inconnus, créée pour l'occasion (elle accueillera par la suite des soldats inconnus des autres conflits).

Mémoriaux et cimetières

De nombreux mémoriaux rappellent l'engagement des troupes américaines, souvent élevés sur le lieu où elles ont combattu. Ces mémoriaux ont été construits soient par l'American Battle Monuments Commission (créé en 1923), soit pas par des états américains. Parmi ces monuments :


Il existe 8 cimetières américains de la Première Guerre mondiale en France dont :

Galerie d'images

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Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Éric Rondel, Brest, le port de la Première Guerre mondiale, Astoure, (ISBN 2845833180)
  2. Congressional Research Service, American War and Military Operations Casualties:Lists and Statistics
  3. Venzon, ed. The United States in the First World War: An Encyclopedia (1995)
  4. Margot Guillois, « 1914-1918 • L'arme insoupçonnée des Américains », sur Courrier International, (consulté le )
  5. Historia, no 635 (septembre 1999)
  6. non exhaustive
  7. Dale Wilson, « The American Expeditionary Forces Tank Corps in World War I: From Creation to Combat » (consulté le )
  8. (en) Richard A. Rinaldi, The US Army in World War I – Orders of Battle, Tiger Lily Publications LLC, (ISBN 0-9720296-4-8, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes