Amarante (couleur)

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Béret amarante du 35e régiment d'artillerie parachutiste (France).

Amarante est une couleur pourpre plus claire que le bordeaux. Son nom provient de la fleur d'amarante, dont le nom signifie « ne fane pas ».

« Une flamme élégante
Pourpre et envoûtante
D’un rouge amarante. »

— Maurane, Rouge amarante, album Si aujourd'hui.

Colorimétrie[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle, Chevreul situe les couleurs les unes par rapport aux autres et aux raies de Fraunhofer. « Amaranthe » est une couleur de teinture de l’ancienne Instruction générale pour la teinture des laines de 1671. Elle se fait par mélange de rouge écarlate de France au kermès et de bleu, ou par mélange de rouge cramoisi de cochenille et de bleu. Chevreul l'évalue à violet-rouge 10 ton au 12 ton dans son nuancier[1].

Celosia cristata.

Le Répertoire de couleurs des chrysanthémistes (1905) définit « amarante » comme « la couleur d'ensemble des crêtes de l'amarante crête-de-coq type (Celosia cristata), abstraction faite de leur réflexion rougeâtre en plein soleil[2] ». Il donne aussi la laque amarante de Lorilleux[3] et la laque de garance pourpre du marchand de couleurs Bourgeois[4] pour des synonymes de pourpre[5], et note « rose amarante », synonyme de « rose violacé[6] ».

Usage conventionnel[modifier | modifier le code]

La robe universitaire des scientifiques français est amarante[7], comme le béret rouge des militaires parachutistes[8]. Les sous-officiers et militaires du rang des régiments médicaux, ainsi que les médecins du Service de Santé des Armées portent du drap couleur amarante sur leurs képis, le fond des caducées et de la grenade[9].

En Belgique, le parti Démocrate fédéraliste indépendant utilise un violet-carmin qu'il appelle « (amarante) », ce qui fait qu'on l'appelle le « parti amarante[10] ».

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33,‎ , p. 122 (lire en ligne) ; couleurs calculées par interpolation des positions CIE Lab des 3 bleu-violet et 5 violet-rouge, 13 ton (L*= (21-ton)/21, ajout de blanc D65 pour arriver aux 10, 11 et 12 tons, conformément aux valeurs du premier cercle chromatique de Chevreul.
  2. Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 2, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne), p. 168.
  3. Fabrique d'encres d'imprimerie dirigée par Charles Lorilleux de 1856 à 1893.
  4. Devenu par la suite « Une histoire de savoir-faire », sur www.lefrancbourgeois.com (consulté le ).
  5. Dauthenay 1905, p. 161.
  6. Dauthenay 1905, p. 154.
  7. Décret du 31 juillet 1809.[source insuffisante]
  8. www.chemin-de-memoire-parachutistes.org
  9. servir-et-defendre.com
  10. M. Co. (avec Belga), « Le FDF est rebaptisé Défi », sur www.lalibre.be (consulté le ).