Aléxis Tsípras

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Aléxis Tsípras
Αλέξης Τσίπρας
Illustration.
Aléxis Tsípras en janvier 2012.
Fonctions
Président de SYRIZA
En fonction depuis le
(11 ans, 11 mois et 2 jours)
Prédécesseur Création du parti
Vice-président du Parti de la gauche européenne
En fonction depuis le
(13 ans, 4 mois et 19 jours)
Président Pierre Laurent
Président de Synaspismós

(5 ans et 5 mois)
Prédécesseur Alékos Alavános
Successeur Dissolution du parti
Biographie
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Athènes (Grèce)
Parti politique Synaspismós
SYRIZA
Diplômé de Université polytechnique
nationale d'Athènes
Profession Ingénieur civil

Aléxis Tsípras (grec moderne : Αλέξης Τσίπρας), né le à Athènes[1], est un homme politique grec membre de SYRIZA. Il est président du parti et de son groupe parlementaire[2],[3].

Biographie

Un lycéen engagé à gauche

Dès la fin des années 1980, il s'engage dans les Jeunesses communistes grecques (KNE). Au début des années 1990, en tant qu'élève du lycée d'Ambelokipi, il est politiquement actif dans la révolte des lycéens contre la loi controversée du ministre de l’Éducation et des Affaires religieuses du moment, Vasilis Kontogiannopoulos. Il devient un membre influent du mouvement lycéen après avoir été invité par la journaliste Anna Panagiotarea à une émission télévisée.

Une formation d'ingénieur civil

Il poursuit des études d'ingénierie civile à l'université polytechnique nationale d'Athènes (UPNA). Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur en 2000, il continue ses études en aménagement du territoire dans le cadre d'un programme inter-départemental de l'UPNA, tout en travaillant comme ingénieur civil dans l'industrie du bâtiment. Il est l'auteur de plusieurs études et projets sur la ville d'Athènes[4],[5],[6].

En tant qu'étudiant à l'université, il rejoint le mouvement de rénovation de la gauche et devient membre du bureau exécutif du syndicat des étudiants de l’École d'ingénieurs civils (NTUA) et représentant des étudiants au Sénat de l'Université. De 1995 à 1997, il est membre élu du comité central de l'Union nationale des étudiants de Grèce (EFEE)[4].

Un très jeune responsable au Synaspismós

Tsipras demeure au Synaspismós après le départ de la coalition du Parti communiste grec (KKE). Il devient le premier secrétaire politique de la section de la jeunesse du Synaspismos, Neolaia Syn, de mai 1999 à novembre 2003, avant de laisser la place à Tasos Koronakis. Il parvient de façon très efficace à maintenir la ligne politique du parti, en s'imposant face à ses rivaux politiques de gauche comme de droite. Il prend une part active à la création du « Forum social grec » et participe à toutes les manifestations internationales contre la mondialisation néolibérale. En décembre 2004, lors du 4e congrès du Synaspismós, il est élu membre du comité politique central du parti, puis au secrétariat politique, où il devient responsable des questions de la jeunesse et de l'éducation[4].

Débuts électoraux

Tsipras fait sa première apparition sur la scène politique traditionnelle lors des élections locales de 2006 lorsqu'il se présente à Athènes sur la liste « Anichti Poli » (Grec : Ανοιχτή Πόλη, « Ville Ouverte ») SYRIZA qui obtient 10,51 % des voix[4],[7]. Il ne se présente pas aux élections pour le Parlement grec, la Vouli lors des élections législatives de 2007, préférant poursuivre son mandat de conseiller municipal d'Athènes.

Président de parti à 33 ans

Alexis Tsipras tenant un discours au 5e congrès de Synaspismos en tant que candidat à la présidence du parti.

Il est élu président du Synaspismós lors du 5e congrès du parti, le 10 février 2008, après que le président sortant, Alékos Alavános, a décidé de ne pas se représenter pour raisons personnelles[8]. Il est alors âgé de 33 ans et devient le plus jeune responsable jamais élu à la tête d'un parti politique parlementaire en Grèce.

Lors des élections législatives d'octobre 2009, il est élu député de la première circonscription d'Athènes et est élu à l'unanimité président de son groupe parlementaire par le secrétariat de SYRIZA[2],[3].

2012 : le bouleversement à gauche

SYRIZA, première force de gauche au Parlement

Lors des élections législatives anticipées du 6 mai 2012, SYRIZA enregistre le meilleur résultat de son histoire, avec 16,78 % des suffrages, obtenant 52 sièges de députés dont Tsipras, largement réélu dans sa circonscription athénienne. Son parti devenant la deuxième force politique au Parlement, il se voit charger deux jours plus tard par le président Papoúlias de former un gouvernement de coalition dans les 72 heures[9], tâche qu'il ne réussit pas à remplir[10].

En l'absence de majorité, de nouvelles élections sont convoquées pour le 17 juin 2012. Au courant du mois de mai SYRIZA est donné favori par la plupart des sondages d'opinion pour ces nouvelles élections.

La tournée européenne

Le 21 mai, Aléxis Tsípras effectue une visite en France. Il rencontre des dirigeants du Front de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, tient une conférence de presse à l'Assemblée nationale, avant de participer à un meeting commun [11],[12],[13], mais n'est reçu par aucun ministre du nouveau Gouvernement Ayrault, ni par aucun responsable du Parti socialiste, alors que dans le même temps François Hollande reçoit Evángelos Venizélos, le leader du Mouvement socialiste panhellénique (PASOK)[14]. Le 22 mai, il se rend en Allemagne, où il rencontre le leader de Die Linke, Oskar Lafontaine[15]. Ce même jour, SYRIZA se transforme officiellement en parti politique, abandonnant son statut de coalition. Il en prend alors la présidence.

La confirmation de juin

Les élections législatives anticipées du 17 juin 2012 confirment la domination de SYRIZA à gauche. Avec 1 655 086 voix, le parti progresse de 60 %, remportant 26,9 % des suffrages et 71 parlementaires. Il talonne la Nouvelle démocratie (ND) de 170 000 voix seulement et devance le PASOK de 900 000 suffrages.

Élections européennes de 2014

Lors des élections européennes de 2014, il est le candidat à la présidence de la Commission européenne du Parti de la gauche européenne. Pour le politicologue grec Anreas Drimiotis « en parcourant les capitales du continent, il a acquis du charisme, de l'éloquence, mais son discours reste toujours empreint d'une idéologie d'extrême gauche. Il promet d'augmenter les salaires, de nationaliser les compagnies privatisées ou de supprimer nombre de taxe mais on ne sait pas s'il veut ou non de l'euro »[16].

Élections législatives de 2015

Principal artisan de la chute du gouvernement de coalition d'Antonis Samaras lors de de l'élection présidentielle anticipée de 2014, Tsípras permet à SYRIZA de partir favori dans les sondages pour les élections législatives de 2015.

Vie privée

Sa compagne est Peristera Baziana, ingénieur en électricité et en informatique. Ils se sont rencontrés en 1987 au lycée d'Ampelokipoi et ont rejoint ensemble les Jeunesses communistes de Grèce.

Ils ont deux fils, Paul, né en 2010[17] et Orphée-Ernesto (grec moderne : Ορφέας-Ερνέστο) , né en 2013[18].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alexis Tsipras » (voir la liste des auteurs).
  1. (grk) « Αλέξιος Παύλου Τσίπρας : ΠΡΟΕΔΡΟΣ ΤΗΣ Κ.Ο. ΤΟΥ ΣΥΝΑΣΠΙΣΜΟΥ ΡΙΖΟΣΠΑΣΤΙΚΗΣ ΑΡΙΣΤΕΡΑΣ ΒΟΥΛΕΥΤΗΣ Α' ΑΘΗΝΩΝ », Parlement hellénique (consulté le )
  2. a et b « Ανανέωση αλλά και ηχηρές απουσίες στη νέα Βουλή »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  3. a et b (en) « Alexis Tsipras to head SYRIZA Parliamentary group », Athina 9.84 Municipal Radio, athina984.gr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d (en) « Alexis Tsipras », Synaspismos, syn.gr (consulté le )
  5. (grk) « Σχόλιο Γραφείου Τύπου του ΣΥΝ για τις προσωπικές επιθέσεις εναντίον του Προέδρου του ΣΥΝ - Επισύναψη επιστολών », syn.gr,‎ (consulté le )
  6. (grk) « Αλέξης Τσίπρας », enet.gr,‎ (consulté le )
  7. (en) « Coalition selects A. Tsipras for Athens mayorship »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  8. (en) « Tsipras new SYN leader, new CPC elected »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  9. Grèce : Tsipras reçu par le président, Le Figaro, 8 mai 2012.
  10. Grèce : Alexis Tsipras, entre Chavez et Hollande, Le Figaro, 9 mai 2012.
  11. « Le «Mélenchon grec» en visite à l'Assemblée nationale », lefigaro.fr, (consulté le )
  12. [vidéo] Alexis Tsipras conférence de presse avec le Front de gauche sur YouTube
  13. [vidéo] Meeting Front de Gauche avec Aléxis Tsípras (21/05/2012) sur YouTube
  14. http://www.lexpress.fr/actualites/1/politique/hollande-a-recu-le-leader-socialiste-grec-venizelos_1117498.html Hollande a reçu le leader socialiste grec Vénizélos, l'Express, 22 mai 2012
  15. « Alexis Tsipras consolide ses soutiens à Paris et Berlin », temoignages.re, (consulté le )
  16. Alexia Kefalas, « Alexis Tsipras : l'espoir de la gauche radicale », Le Figaro, samedi 24 / dimanche 25 mai 2014, page 8.
  17. (grk) « Έγινε πατέρας ο Αλέξης Τσίπρας », cosmo.gr,‎ (consulté le )
  18. (grk) « Αλέξης Τσίπρας: Βαφτίζει το γιο του Ορφέα-Ερνέστο (Aléxis Tsípras baptise son fils Orphée-Ernesto) », peoplegreece.com,‎ (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes