Aloysius Rabatà

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Aloysius Rabatà
Image illustrative de l’article Aloysius Rabatà
Peinture du bienheureux Aloysius Rabatà.
Bienheureux
Naissance 1443
Erice (Sicile)
Décès   (47 ans)
Randazzo
Nationalité Drapeau de l'Italie Italienne
Ordre religieux Ordre du Carmel
Vénéré à Trapani
Béatification
par Grégoire XVI
Vénéré par Église catholique romaine, Ordre du Carmel
Fête 8 mai

Aloysius Rabatà (né vers 1443 à Erice en Sicile, mort le à Randazzo) est un religieux carme italien du Moyen Âge, béatifié en 1841 et célébré le 8 mai. Il devient le supérieur du couvent de Randazzo. Il est mortellement blessé d'une flèche dans la tête.

Biographie[modifier | modifier le code]

Les données biographiques concernant Aloysius Rabatà sont peu nombreuses et peu fournies. On s'accorde à penser qu'il serait né vers 1443 à Erice, en Sicile[1]. Cette date bien qu'issue des documents de béatification, est tirée de documents tardifs, proche de sa date de décès[2].

Il est probable qu'il rentre au couvent de L'Annunziata de Trapani, près de Palerme, où y suit sa formation et y prononce ses vœux. Il y est ordonné prêtre[3],[4].

Plus tard, il est envoyé au couvent saint Michel de Randazzo, en tant que supérieur, pour y appliquer la réforme[5],[4]. Il est raconté que, même ayant le statut de prieur du couvent[4], il partageait toutes les tâches des moines, y compris de sortir dans la ville de Randazzo pour aller demander du pain ou du blé en aumône à la population. Les biographes complètent en disant que lors de son retour au couvent, les pauvres de la ville n'hésitaient pas à aller le voir pour lui demander le produit de sa collecte, sachant que « le père Carme ne leur refuserait jamais »[1].

En 1490, il est mortellement blessé d'une flèche dans la tête par un agresseur dont il refusera de donner le nom (malgré des demandes répétées). Il décède des suites de sa blessure le après avoir pardonné à son meurtrier[1]. Une tradition non confirmée, indique que son meurtrier serait un certain 'Anthony Catalucci' qui l'aurait frappé parce que le religieux aurait eu « trop de zèle à condamner la conduite de son frère »[3]. Une autre source[1] complète qu'il aurait reproché les dépenses vestimentaires extravagantes d'un seigneur local.

Béatification et culte[modifier | modifier le code]

Les reliques[modifier | modifier le code]

À sa mort, son corps est enterré dans l'église de Randazzo. Il devient immédiatement l'objet de vénération et de pèlerinage pour les malades, particulièrement pour les personnes souffrant d'obsessions. De nombreuses personnes témoignent de miracles et de grâces accordées par son intercession. Un procès en béatification est ouvert. En 1617, des reliques du bienheureux sont envoyées à Erice, et d'autres à Trapani en 1640[3],[4].

La béatification[modifier | modifier le code]

Le processus de béatification est lancé en 1533 puis à nouveau en 1573. Dans les documents du procès en béatification, le bienheureux Aloysius est décrit comme « un religieux fervent qui a su harmoniser ses devoirs d'une observance rigoureuse (de la règle du Carmel) et de ceux envers ses frères, devoirs qui lui étaient imposé par son ministère sacerdotal et par une charité éclairée » . Le pape Grégoire XVI le déclare bienheureux le . L'année suivante, la liturgie propre à son office est approuvées par le Vatican. Le bienheureux Rabatà est fêté le 8 mai[3]. Lors de la dernière réforme liturgique, la fête du bienheureux Rabatà est placée au rang de mémoire facultative[6]. Bien que décédé à la suite d'un homicide, le bienheureux n'est pas classé au rang des martyrs, mais son office est basé sur celui des pasteurs ou des saints.

Iconographie[modifier | modifier le code]

La représentation iconographique du bienheureux, que ce soit par Dominique La Bruna (XVIIIe siècle), Rosarius Bagnasco (XIXe siècle), Vincent Manno (XIXe siècle) ou Dominique Li Muli (sculpteur, XXe siècle), présente généralement Aloysius avec une palme dans la main, et une flèche plantée dans le front[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Blessed Aloysius Rabatà, Priest », sur carmelites.ie, The Irish Province of the Order of Carmelites (O.Carm) (consulté le ) : texte tiré de Carmelite Proper of the Liturgy of the Hours, Institutum Carmelitanum, Rome, 1993. Repris partiellement ou totalement (voir avec de légers ajouts) sur (en) « Bl. Aloysius Rabata of Randazzo », sur meditationsfromcarmel.com, Meditations from Carmel, (consulté le ) ou (en) « Bl. Aloysius Rabata (c1443-1490) – Priest », sur thirdordercarmelite.wordpress.com, Drink from the Wadi Cherith, (consulté le ) ou (en) « Great Carmelite figures », sur ocarm.pcn.net, Ordo Fratrum Beatae Virginis Mariae de Monte Carmelo (Italie), (consulté le )
  2. Une des sources citées en référence (une seule) indique même une date de naissance proche de 1430.
  3. a b c d et e (en) Pius Simonelli, « ALOYSIUS RABATÀ (1443?-1490) », sur carmelnet.org, THE CARMELITES PROVINCE OF THE MOST PURE HEART OF MARY (USA) (consulté le )
  4. a b c et d « Bienheureux Aloysius Rabata », Magnificat, no 330,‎ , p. 132 (ISSN 1240-0971).
  5. Claude, « Aloysius Luigi Rabatà », sur martyretsaint.com, Martyrs et Saints, (consulté le )
  6. Cette mémoire doit concerner uniquement les Grands carmes car dans l'ouvrage de référence des déchaux Les heures du Carmel, éditions du Carmel, 2005, il n'est pas fait référence à ce bienheureux.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]