Alexandre Hesse

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Alexandre Hesse
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Alexandre Jean-Baptiste Hesse
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Lieux de travail
Père

Alexandre Hesse est un peintre français né le à Paris et mort dans la même ville le .

Il est le fils du peintre Henri-Joseph Hesse (1781-1849), portraitiste et miniaturiste, et le neveu de Nicolas-Auguste Hesse (1795-1869), peintre d'histoire, lauréat du prix de Rome en 1818.

Biographie[modifier | modifier le code]

Apothéose de la ville de Lyon, 1866-1870, Lyon, palais de la Bourse.

Dès son enfance, Alexandre Jean-Baptiste Hesse est destiné par son père à poursuivre la tradition familiale en menant une carrière artistique, malgré une vocation peu affirmée initialement. Il est tout d'abord inscrit en 1820 dans l'atelier du paysagiste Jean-Victor Bertin, avant d'intégrer l'année suivante l'École des beaux-arts de Paris et d'entrer dans l'atelier d'Antoine-Jean Gros, le maître de son oncle, en 1823.

Alexandre Hesse expose pour la première fois une œuvre au Salon de 1833, Honneurs funèbres rendus au Titien, mort à Venise pendant la peste de 1576, qui remporte un vif succès et lui vaut une médaille d'or de première classe. Il est alors considéré comme l'un des grands espoirs de la peinture française et de la nouvelle école, aux côtés de Paul Delaroche, Eugène Devéria ou Joseph-Nicolas Robert-Fleury. Il entreprend plusieurs voyages en Italie, de 1833 à 1834, puis de 1842 à 1847. Il s'attache profondément au pays, qui imprègne les thématiques de son œuvre. Il se lie d'amitié avec Léopold Robert, qui l'influence durablement dans ses thématiques.

Grâce au succès de son premier tableau, il reçoit plusieurs commandes publiques, notamment pour le musée de l'Histoire de France créé par Louis-Philippe au château de Versailles, le Sénat, la Banque de France et la galerie d'Apollon du palais du Louvre. Le grand décor et la peinture monumentale vont constituer l'un de ses principaux champs d'activité. Il œuvre en particulier au palais du Commerce de Lyon, en concevant une Apothéose de la ville de Lyon (1866-1870) pour la plafond de la salle de la Bourse. Il participe au décor d'églises parisiennes comme la chapelle Sainte-Geneviève de l'église Saint-Séverin (1850-1852), la chapelle Saint-François-de-Sales de l'église Saint-Sulpice (1854-1860), puis l'église Saint-Gervais-Saint-Protais (1863-1867). Il décore également en 1863 le chœur et une chapelle de l'église de Chevry-en-Sereine (Seine-et-Marne).

Il est élu à l'Académie des beaux-arts en 1867.

Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (8e division)[1].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Iconographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 194.
  2. « L'état des églises parisiennes (5) : Saint-Séverin – La Tribune de l'Art », La Tribune de l'Art,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Gloires de marbre, trois siècles de portraits sculptés à l'Institut de France, Milan, éd. 5 continents, 2005.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pol Nicard, Alexandre Hesse, sa vie et ses ouvrages, Paris, 1882.
  • Marie-Madeleine Aubrun, Alexandre Hesse 1806-1879, quelques aspects du portraitiste et du dessinateur, Paris, galerie Pierre Gaubert, 1979.
  • Emmanuelle Brugerolles et David Guillet, Dessins d’Alexandre Hesse conservés à l’École nationale supérieure des beaux-arts, études pour les décorations peintes, [catalogue d’exposition], Paris, Musée d’Orsay, 1988.
  • Stéphane Paccoud, « Alexandre Hesse (1806-1879) », dans Autour de la Madeleine, art, littérature et société, Paris, 2005, p. 163-164.
  • Stéphane Paccoud, « Quel style pour représenter les maîtres anciens : l'exemple des Honneurs funèbres rendus au Titien d'Alexandre Hesse », dans L'Artiste en représentation. Images des artistes dans l'art du XIXe siècle, [catalogue d'exposition], La Roche-sur-Yon, musée municipal de La Roche-sur-Yon, 2012-2013, p. 108-119.

Liens externes[modifier | modifier le code]