Alexandre Gabriac

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Alexandre Gabriac
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Fonctions
Conseiller municipal
Vénissieux
-
Conseiller régional de Rhône-Alpes
-
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
FN (jusqu'en 2011)
JN (2011-2013)
Civitas (depuis 2017)

Alexandre Gabriac, né le à Boulogne-Billancourt, est un homme politique d'extrême droite français.

Biographie[modifier | modifier le code]

En mars 2010, il est élu au conseil régional de Rhône-Alpes sur la liste Front national (FN), devenant à cette occasion le plus jeune conseiller régional de France. En mars de l'année suivante, alors qu'il est candidat FN aux cantonales, Le Nouvel Observateur publie une photo qui le montre faisant le salut nazi, devant un drapeau à croix gammée ; une autre photo du même type est publiée peu après[2],[3],[4]. Cette affaire lui vaut d'être immédiatement suspendu du parti, puis exclu au mois d'avril sur décision de Marine Le Pen[4],[5], malgré l'opposition de Jean-Marie Le Pen[6].

En octobre de la même année, Alexandre Gabriac fonde les Jeunesses nationalistes (à ne pas confondre avec les Jeunesses nationalistes révolutionnaires), un groupe destiné à accueillir les « purgés » du Front national[7],[8]. Les Jeunesses nationalistes sont lancées avec le soutien du mouvement radical L'Œuvre française — dirigé par un autre cadre exclu du FN, Yvan Benedetti[9] — dont elles font figure de « force de frappe » en région lyonnaise[10].

Pendant l'année 2013, le mouvement de Gabriac, principalement actif à Lyon et dans sa région[11], fait parler de lui dans le cadre des débats sur le mariage homosexuel, en organisant des manifestations contre la loi instaurant ce mariage et en perturbant des rassemblements en faveur de la loi[12],[8]. Le groupe défile en utilisant divers slogans comme « La rue, la France, nous appartient » ou « Pas de quartier pour les pédés »[8]. Alexandre Gabriac fait alors de nombreuses apparitions dans les médias français et se livre à des déclarations provocatrices, notamment en dénonçant l'« accouplement sodomite » et en se disant « Ni plus ni moins [antisémite] que Saint Louis ». Il effectue en parallèle de fréquents déplacements en Europe pour y rencontrer les mouvements d'extrême droite les plus radicaux, comme Aube dorée en Grèce[13].

En , les Jeunesses nationalistes et L'Œuvre française sont dissoutes par le gouvernement à la suite de l'affaire Clément Méric[14] et en raison de leur soutien au négationnisme[15]. Le mois suivant, Benedetti et Gabriac réactivent le groupe Jeune Nation[16].

Lors des élections municipales de 2014, Benedetti et Gabriac profitent de l'absence de liste FN à Vénissieux pour y présenter une liste baptisée Vénissieux fait front[17], qui leur permet d'obtenir des sièges à l'hôtel de ville. Le scrutin est cependant annulé début 2015 par le Conseil d'État[18].

En , Alexandre Gabriac est condamné à deux mois de prison ferme pour avoir organisé à Paris en une manifestation contre le racisme anti-blanc, en dépit d'une interdiction émise par la préfecture. La condamnation est confirmée en appel en [19].

Il rejoint par la suite le mouvement catholique intégriste Civitas, sous l'étiquette duquel il se porte candidat aux élections législatives de 2017 dans la deuxième circonscription de l'Isère[20],[21]. Il termine dernier de sa circonscription au 1er tour, avec 200 voix soit 0,57 % des suffrages exprimés[22]. Il devient ensuite le secrétaire national de Civitas. En 2018, il revendique « accompagner » le mouvement des Gilets jaunes[23].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche sur le site de Lyon Mag
  2. Un candidat FN aux cantonales photographié faisant le salut nazi, Le Nouvel Observateurn, 29 mars 2011
  3. Alexandre Gabriac, jeune élu régional FN, candidat au second tour des cantonales va être "viré" de son parti, France TV Info, 25 mars 2011
  4. a et b Le salut nazi d'un élu FN agite la région Rhône-Alpes , L'Express, 7 avril 2011
  5. Libération 7/9/2017 FN : Axel Loustau un brun encombrant
  6. « Rassemblement national : Bruno Bilde et Steve Briois, les ex-purgeurs sont désormais purgés », sur lejdd.fr,
  7. Exclu du FN pour un salut nazi, Alexandre Gabriac lance les Jeunesses Nationalistes, Le Parisien, 15 octobre 2011
  8. a b et c Gabriac sur le salut nazi: "le bras tendu a toujours existé", Lyon Capitale, 14 mai 2013
  9. L'Œuvre française, une longue marche sous le signe de la croix celtique, Slate, 21 novembre 2014
  10. Yvan Benedetti se dote d’une petite « force de frappe » en région lyonnaise, blog Droites extrêmes sur Le Monde, 14 octobre 2011
  11. Lyon, capitale de l'extrême droite la plus radicale, Slate, 6 juin 2013
  12. Mariage gay : à Lyon plusieurs milliers de partisans répondent aux opposants, Rue89, 27 janvier 2013
  13. Notre facho préféré, Libération, 19 mai 2013
  14. Les Jeunesses nationalistes et l’Œuvre française dissoutes, Lyon Capitale, 24 juillet 2013
  15. Cour européenne des droits de l'Homme, « Affaire Ayoub et autres contre France », sur juriseditions.fr,
  16. Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac réactivent « Jeune nation » sur http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/ du 07 août 2013
  17. Vénissieux : l'affiche qui fait la synthèse entre le maréchal Pétain et Dieudonné, Le Figaro, 26 mars 2014
  18. Le Conseil d'État confirme l'annulation des municipales à Vénissieux, Libération, 4 février 2015
  19. Prison ferme confirmée pour Gabriac, ex-leader des Jeunesses nationalistes, L'Express, 27 juin 2016
  20. Législatives : Alexandre Gabriac de retour en Isère, Lyon Mag, 28 janvier 2017
  21. « Législatives : Alexandre Gabriac, Marie d'Herbais... voici les premiers candidats de Civitas », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. « Résultats élections législatives 2017 Vizille », sur www.rtl.fr (consulté le )
  23. Quand l'ultradroite rêve du « grand soir », Le Point, 1er décembre 2018