Siffleur à nuque rousse

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Aleadryas rufinucha

Le Siffleur à nuque rousse (Aleadryas rufinucha) est une espèce de passereaux de la famille des Oreoicidae. C'est la seule espèce du genre Aleadryas.

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette espèce vit sur l'île de Nouvelle-Guinée[1].

Habitat[modifier | modifier le code]

Cette espèce se trouve dans les étages montagnards tropicaux et subtropicaux.

Taxinomie[modifier | modifier le code]

Les travaux de Jønsson et al. (2008), Dumbacher et al. (2008), Norman et al. (2009) et Jønsson et al. (2010) montrent que le Siffleur à nuque rousse n'appartient pas à la famille des Pachycephalidae dans laquelle il était placé jusque-là. Ces travaux montrent qu'il est un proche parent du Pitohui huppé (Ornorectes cristatus) et du Carillonneur huppé (Oreoica gutturalis)[1].

L'étude phylogénique de Schodde & Christidis (2014) vient confirmer les études précédentes, et le Congrès ornithologique international (classification 4.3, 2014) déplace cette espèce dans la nouvelle famille des Oreoicidae[2],[3].

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

D'après la classification de référence (version 5.2, 2015) du Congrès ornithologique international, cette espèce est constituée des sous-espèces suivantes (ordre phylogénique) :

  • Aleadryas rufinucha rufinucha (P.L. Sclater) 1874 ;
  • Aleadryas rufinucha niveifrons (Hartert) 1930 ;
  • Aleadryas rufinucha lochmia (Mayr) 1931 ;
  • Aleadryas rufinucha gamblei (Rothschild) 1897.

Toxicité[modifier | modifier le code]

En février 2023, une publication de la revue Molecular Ecology fait état de la découverte du caractère toxique du siffleur à nuque rousse, ainsi que du siffleur de Schlegel[4]. Selon cette étude, les plumes de ces deux espèces d'oiseaux de Nouvelle-Guinée seraient armés de batrachotoxine, une neurotoxine pouvant déclencher de violentes convulsions et même être fatale aux êtres humains. Ces oiseaux assimileraient le poison grâce à l’ingestion de coléoptères du genre Choresine, avant de s'en servir comme arme défensive contre les prédateurs[5].

Annexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Congrès ornithologique international, 18 juillet 2013
  2. Congrès ornithologique international, version 5.2
  3. « Oreoicidae: Crested Bellbird & allies » sur Taxonomy in Flux, Version 2.71a, July 1, 2013 (June 11, 2013).
  4. (en) Kasun H. Bodawatta, Haofu Hu, Felix Schalk et Jan‐Martin Daniel, « Multiple mutations in the Nav1.4 sodium channel of New Guinean toxic birds provide autoresistance to deadly batrachotoxin », Molecular Ecology,‎ (ISSN 0962-1083 et 1365-294X, DOI 10.1111/mec.16878, lire en ligne, consulté le )
  5. « Biodiversité. En Nouvelle-Guinée, deux espèces d’oiseaux toxiques identifiés pour la première fois comme tels », sur Courrier international, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jønsson K.A., R.C.K. Bowie, J.A. Norman, L. Christidis & J. Fjeldså (2008), « Polyphyletic origin of toxic Pitohui birds suggests widespread occurrence of toxicity in corvoid birds », Biology Letters, vol. 4, p. 71-74.
  • Dumbacher J.P., K. Deiner, L. Thompson & R.C. Fleischer (2008), « Phylogeny of the avian genus Pitohui and the evolution of toxicity in birds », Mol. Phy. Evol., vol. 49, p. 774-781.
  • Norman, J.A., P.G.P. Ericson, K.A. Jønsson, J. Fjeldså & L. Christidis (2009), « A multi-gene phylogeny reveals novel relationships for aberrant genera of Australo-Papuan core Corvoidea and polyphyly of the Pachycephalidae and Psophodidae (Aves: Passeriformes) », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 52, p. 488-497.
  • Jønsson K.A., R.C.K. Bowie, R.G. Moyle, L. Christidis, J.A. Norman, B.W.Benz & J. Fjeldså (2010), « Historical biogeography of an Indo-Pacific passerine bird family (Pachycephalidae): different colonization patterns in the Indonesian and Melanesian archipelagos », Journal of Biogeography, vol. 37, p. 245-257.
  • Schodde R. & L. Christidis (2014), « Relicts from Tertiary Australasia: undescribed families and subfamilies of songbirds (Passeriformes) and their zoogeographic signal », Zootaxa, vol. 3786, no 5, p. 501-522.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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