Alchémille des Alpes

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Alchemilla alpina

L'Alchémille des Alpes (Alchemilla alpina), également appelée Alchémille argentine, ou Alchémille à feuilles pliées, est une espèce de plante herbacée vivace du genre des Alchemilles et de la famille des Rosacées.

Synonyme
  • Alchemilla viridicans Rothm.

L'origine de « alchemille » proviendrait des alchimistes, qui afin de préparer la pierre philosophale utilisaient les gouttes de rosées déposées sur les feuilles de l'Alchémille, ingrédient de l'eau céleste[1].

Description[modifier | modifier le code]

Alchimilla alpina
Alchimilla alpina, tiges florifères

Plante vivace, basse, de 10 à 30 cm, l'Alchémille des Alpes fleurit de juin à août et sa reproduction asexuée est très fréquente.

Alchemilla alpina est constituée d'une souche épaisse, brunâtre et ligneuse, émettant des stolons pouvant atteindre 10 cm et surmontée par une rosette de feuilles palmatilobées, divisées jusqu'à la base en 5 ou 7 segments (= folioles) soyeux, argentés à la face inférieure et dentés au sommet. Les feuilles radicales sont longuement pétiolées, les caulinaires brièvement pétiolées voire sessiles. Les fleurs sans corolle sont nombreuses, petites, verdâtres, courtement pédicellées et réunies en glomérules serrés. Les pédicelles sont plus courts que les fleurs.

Certaines publications[1] scindent Alchemilla alpina et Alchemilla hoppeana. En effet, leurs feuilles sont argentées à la face inférieure, mais Alchemilla hoppeana a des feuilles à 7 ou 9 segments, plus ou moins soudés à la base et ses pédicelles sont plus longs ou égaux aux fleurs. Enfin Alchemilla alpina est acidiphile alors que Alchemilla hoppeana est neutro-calcicole.

De même, il est possible de confondre Alchemilla alpina avec des plantes très proches par leurs caractères morphologiques et leur écologie :

Répartition[modifier | modifier le code]

Alchemilla alpina est assez commune à assez rare dans les Alpes, le Massif central, les Pyrénées et la Corse. Elle est présente de l'étage montagnard à l'étage alpin (de 1 200 à 2 600 m) mais l'optimum se situe à l'étage sub-alpin[1].

Alchimilla alpina, glomérules de fleurs

Alchemilla alpina est héliophile. Elle préfère les sols pauvres en bases et en éléments nutritifs dont le pH est acide. Elle n'est pas très exigeante en termes d'humidité du sol[1].

Alchemilla alpina se développe dans les pelouses rases, les pelouses pâturées sur silice (alpages) et les forêts jeunes, ouvertes ou pâturées (mélézins, cembraies, pineraies)[1].

Usages et propriétés[modifier | modifier le code]

  • Recherchée par les animaux dans les pâturages[1].
  • Cultivée comme plante ornementale[1].

Propriétés médicinales[modifier | modifier le code]

Toute la plante est astringente, vulnéraire, hémostatique, et antidiarrhéique. Ce serait également un hormone-like et elle régulariserait la dysménorrhée[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i Flore forestière française Montagne ; JC Rameau, D.Mansion G.Dumé, IDF, 1989
  2. Guide ethnobotanique de Phytothérapie, Gérard Ducerf, Éditions Promonature, 2006

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]