Alberta

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Alberta
Blason de Alberta
Armoiries.
Drapeau de Alberta
Drapeau.
Alberta
Carte de localisation.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Capitale Edmonton
Plus grande ville Calgary
Entrée dans la Confédération 1er septembre 1905 (8e)
Lieutenant-gouverneur Donald Ethell
Premier ministre Jim Prentice
Sièges à la Chambre des communes 28
Sièges au Sénat 6
Code postal T
Abréviation postale AB
ISO 3166-2:CA CA-AB
Démographie
Gentilé Albertain(e)
Population 4 111 509 hab. (2014)
Densité 6,2 hab./km2
Rang 4e
Langue officielle Anglais
Géographie
Superficie 661 848 km2
Rang 19e
Terre 642 317 km2
Eau 19 531 km2 (2,95 %)
Fuseau horaire UTC -7
Divers
Devise Fortis et liber
(Latin : « Fort et libre »)
Domaine Internet .ab.ca

L'Alberta est une province de l'Ouest du Canada, la sixième plus vaste du pays, avec 661 848 km2 et la quatrième la plus peuplée, avec 4,1 millions d'habitants en 2014. Elle fait partie de la région des prairies. Sa capitale est Edmonton alors que Calgary est sa plus grande ville. Les Albertains sont en très grande majorité des citadins et plus de la moitié d'entre eux vivent dans ces deux agglomérations.

La partie Est de la province est occupée par les Grandes Plaines tandis que la partie Ouest voit s'élever les montagnes Rocheuses. Le mont Columbia, deuxième plus haut sommet des Rocheuses canadiennes est situé dans la province de l'Alberta comme l'intégralité des parcs nationaux de Banff et de Jasper. Elle abrite également une importante réserve de biosphère en Amérique du Nord, protégées au sein du parc national des Lacs-Waterton. Bordée par la Colombie-Britannique à l'ouest, la Saskatchewan à l'est, les Territoires du Nord-Ouest au nord, et par l'État américain du Montana au sud, l'Alberta, avant de faire partie du Canada, a d'abord été partagée en deux colonies britanniques, la terre de Rupert et le Territoire du Nord-Ouest. Créée depuis les actuels Territoires du Nord-Ouest, elle devient la 8e province du Canada le .

Aujourd'hui, elle attire de nombreux immigrants et fait partie des provinces conservatrices dominées par les progressistes-conservateurs. Son économie dynamique repose sur l'élevage, l'agriculture, les hydrocarbures, les industries pétrochimiques et de techniques de pointe, et les énergies électriques (charbon, hydroélectricité, éoliennes). L'Alberta est la province la plus riche du pays, et elle fournit 70 % du pétrole et du gaz naturel exploité sur le sol canadien. L'identité de la province repose sur un folklore vivant (rodéo, western, country, cow-boy).

Étymologie

L'Alberta tient son nom de la princesse Louise Caroline Alberta, quatrième fille de la reine Victoria.

Histoire

La province moderne d'Alberta jusqu'à la latitude 53°N était une partie de la terre de Rupert de l'incorporation de la Compagnie de la Baie d'Hudson (1670). Les Français furent les premiers colons au Nord-ouest en 1731 où ils établirent des communautés sur les cours d'eau et les postes de traite (aujourd'hui, autour des lacs La Biche et Sainte-Anne ainsi que la région de Saint-Paul, Bonnyville et Athabasca). Fort La Jonquière a été établi près de la ville de Calgary (1752). La Compagnie du Nord-Ouest de Montréal a occupé la partie nord du territoire d'Alberta avant que la Compagnie de la Baie d'Hudson ne prenne finalement possession du territoire.

Le premier explorateur européen en Alberta, Peter Pond, visita la région d'Athabasca au nom de la Compagnie du Nord-Ouest et il construisit Fort Athabasca près du lac la Biche en 1778. Roderick Mackenzie, cousin d'Alexander Mackenzie, construisit Fort Chipewyan près du lac Athabasca dix ans après, en 1788. Mackenzie suivit la rivière Saskatchewan Nord jusqu'à son point le plus au nord, près d'Edmonton, puis continuant à pied vers le nord, il atteignit la rivière Athabasca qu'il suivit jusqu’au lac Athabasca. Il a alors découvert le fleuve qui porte son nom, le fleuve Mackenzie. Il le suivit jusqu’à son embouchure dans l'océan Arctique. En retournant au lac Athabasca, il suivit la rivière de la Paix et, finalement, atteignit l'océan Pacifique. Il sera ainsi le premier Européen à traverser le continent au nord du Mexique.

La région d'Alberta a été créée comme une partie des Territoires du Nord-Ouest en 1875. Des privilèges additionnels et une législature locale ont été ajoutés en 1905 quand l'Alberta a été agrandi et a reçu le statut de province avec sa capitale à Edmonton. L'assemblée législative compte 83 membres.

L'Alberta a déjà été l'hôte des Jeux olympiques d'hiver en 1988.

Géographie

Le lac Moraine, non loin de la ville de Lake Louise.

L'Alberta est à l'ouest du Canada et occupe une superficie de 661 190 km² soit 20 411 km² de plus que la France. Elle est située entre la Colombie-Britannique à l'ouest, la Saskatchewan à l'est, le Montana au sud et les Territoires du Nord-Ouest au nord.

La province compte des dizaines de rivières et de lacs idéaux pour la natation, le ski nautique, la pêche et une gamme complète d'autres sports nautiques. Il y a une multitude de lacs, tous de moins de 260 km². Il y a les deux lacs plus grands : le lac Athabasca, 7 898 km² (dont une partie se trouve en Saskatchewan), et le Lesser Slave Lake, d'environ 1 550 km².

La province possède un grand nombre de parcs naturels dont 5 parcs nationaux : Banff, Elk Island, Jasper, Lacs-Waterton et Wood Buffalo[1].

La frontière de l'Alberta s'étend sur 1 200 km du nord au sud, et sur environ 600 km de l'est à l'ouest. Il est normal que le climat change considérablement entre les parallèles de 49° et 60° nord et également entre 110° et 120° ouest. Le climat est également encore influencé par les différentes altitudes de la province.

Le nord de l'Alberta a beaucoup moins de jours sans gel que le sud, qui est presque un désert sans pluie en été. L'ouest de l'Alberta est protégé par les montagnes Rocheuses, aussi, en hiver, des vents chauds et secs provenant de l'ouest et appelés Chinook apportent des périodes de chaleur aux hivers au demeurant plutôt froids. L'est de l'Alberta est une prairie plate et sèche, où il peut faire très frais (−30 °C en hiver) ou très chaud (+35 °C en été). Le centre et le sud de l'Alberta sont les endroits du Canada les plus sujets aux tornades en raison de la chaleur et des orages violents qui sont communs en été. La capitale de l'Alberta, Edmonton, est presque exactement au centre de la province, et la plus grande partie des réserves de pétrole de l'Alberta s'y trouve. Le sud de l'Alberta, là où est situé Calgary, est connu pour son ranching et l'élevage du bétail.

En général, l'Alberta a des hivers frais, avec une température d'environ −10 °C pendant la journée, et des étés chauds, avec une moyenne d'environ 25 °C.

Le lac Peyto, dans le parc national de Banff.

Économie

L'Alberta est la province la plus riche du Canada (par habitant). La croissance économique est la plus élevée du pays et le taux de chômage est l'un des plus faibles. Le PIB par habitant est le plus élevé d'Amérique du Nord.

Industrie

L'Alberta est le plus grand producteur canadien de pétrole (l'Alberta possède la deuxième réserve mondiale de pétrole brut, derrière l'Arabie saoudite), de gaz naturel et de charbon. À Red Deer et à Edmonton, un grand nombre de compagnies fabriquent des produits de polyéthylène et de vinyle pour des clients du monde entier. Les raffineries de pétrole fournissent les matières premières pour une grande industrie pétrochimique à l'est d'Edmonton. La compagnie canadienne Enbridge projette d'investir près de quatre milliards d'euros pour construire un oléoduc sur 1 177 kilomètres de l'Alberta à Kitimat. Le double pipeline convoierait du pétrole vers l'ouest et du condensat - liquide qui sert à diluer l'épais pétrole brut - vers l'est. Les pétroliers géants, chargés de condensat ou d'au maximum 2,15 millions de barils de brut, devraient alors naviguer à travers un chapelet d'îles. Le projet de l'oléoduc est si important que le gouvernement fédéral a mis en place une commission mixte d'évaluation chargée de superviser le bilan environnemental et les modalités d'autorisation pendant deux ans. Elle devrait s'achever à la fin 2012.

Carte montrant les gisements de sables bitumineux de l'Athabasca en Alberta

Les sables bitumineux de l'Athabasca ont des réserves de pétrole estimées à 2 trillions de barils. Avec l'amélioration des méthodes d'extraction, le bitume et l'huile synthétique sont produits à des coûts s'approchant de ceux des méthodes d'extractions pétrolières conventionnelles (référence nécessaire) ; cette technique fut d'ailleurs développée en Alberta. Fort McMurray, une des villes les plus jeunes du Canada, a grandi entièrement en raison des grandes entreprises pétrolières multinationales. La région est aussi l'une des plus polluées du pays (par capita), avec un taux de cancer élevé[2], des pluies acides et une pollution des eaux souterraines et superficielles[2]. L'extraction du pétrole est également coûteuse en énergie et nécessite de grands volumes d'eau[2]. L'activité économique fait reculer la forêt et affecte la faune de cette partie de l'Alberta[2]. Le boom pétrolier de l'Alberta a attiré des milliers de personnes en quête d'embauche immédiate et de salaire élevé. Mais, été comme hiver, les conditions de travail sont dures. Chaque soir, les ouvriers doivent dîner et dormir sur place, dans des préfabriqués qu'ils ne quittent qu'en fin de semaine.

Bien qu'Edmonton soit considéré comme le centre de raffinage de la province, la plupart des compagnies pétrolières ont leur siège social à Calgary.

Le bœuf et l'agriculture tiennent également des positions significatives dans l'économie de la province. Plus de 5 millions de têtes de bétail passent par la province à un moment ou un autre, et le bœuf d'Alberta a une renommée mondiale.

Avec l'appui du gouvernement provincial, plusieurs industries de pointe ont trouvé naissance en Alberta, notamment l'invention et le perfectionnement des systèmes d'affichage à cristaux liquides. D'une économie croissante, Alberta a plusieurs institutions financières gérant plusieurs fonds civils et privés.

Grâce à ses sources thermales très répandues, l'Alberta pourrait profiter de cette chance et utiliser la géothermie pour produire de l'électricité. Pour une utilisation à plus petite échelle comme pour les domiciles, il est également possible de profiter de l'occasion et utiliser la géothermie afin de climatiser, chauffer, chauffer l'eau chaude et purifier l'air de la maison.

Calgary, la plus grande ville de l'Alberta.

Gouvernement

L'Alberta est une démocratie parlementaire avec une Assemblée législative de 87 députés. Le lieutenant-gouverneur représente la reine et le cabinet est dirigée par le Premier ministre. La ville d'Edmonton est le siège du gouvernement albertain. Les revenus de la province proviennent principalement des ventes de pétrole, de gaz naturel, de bœuf, de bois et de blé. Ils incluent également des concessions du gouvernement fédéral, principalement pour les projets d'infrastructures. Les villes et les villages albertains ont leurs propres gouvernements municipaux qui travaillent en coopération avec le gouvernement provincial.

La politique de l'Alberta est bien plus conservatrice que celle des autres provinces canadiennes. L'Alberta est aussi la province la moins favorable envers l'interventionnisme économique. Par conséquent, elle est la province avec le niveau de taxation le plus bas au Canada. L'Alberta a traditionnellement eu trois partis politiques, les progressistes-conservateurs, les libéraux et le Nouveau Parti démocratique. Un quatrième parti, fortement conservateur, le parti du crédit social, était puissant pendant plusieurs décennies, mais a disparu de la carte politique quand les progressistes-conservateurs sont arrivés au pouvoir dans les années 1970. Pourtant, un autre parti politique est apparu lors de la dernière élection en Alberta, l'Alliance albertaine, par la suite devenu le Parti Wildrose, qui a fait élire 18 députés à la dernière élection avec 34% des voix. Bien que les sondages donnaient ce parti gagnant aux élections, il n'a pas réussi à déloger les progressistes-conservateurs du pouvoir depuis 1973 en Alberta.

Démographie

Langues

L'Alberta est une province anglophone mais il existe une minorité francophone comprenant 4 % de la population gérée par l'ACFA.

Éducation

Au Canada, l'éducation est de juridiction provinciale et l'Alberta a établi son propre système éducatif. Depuis 1905, le gouvernement albertain dirige les commissions scolaires publiques et religieuses, les universités, les collèges, les écoles techniques, les charter schools (écoles alternatives), les écoles privées et les écoles à la maison.

Historique

Les premières écoles albertaines furent des écoles de paroisses, ce qui signifie qu'elles étaient dirigées par le clergé, aussi bien catholique que protestant. Les élèves devaient payer un dû (dîme) afin d'assister aux cours.

Les premières écoles gratuites (donc publiques) ont été établies à Edmonton en 1881. À cette époque, aucune loi ne régissait ces établissements : les habitants élisaient des représentants qui dirigeaient et administraient l'école. Une taxe informelle basée sur la solidarité locale permettait à l'école de s'autosuffire.

Entre 1883 et 1905, une éducation publique se développe en Alberta, lancée dans les communautés par la population locale. Une école à vocation religieuse pouvait être créée subséquemment, sous certaines conditions. Ce système qui assurait l'éducation publique universelle et l'éducation religieuse conditionnelle a été officialisé en 1905 par la loi qui a créé l'Alberta (Alberta Act), par le gouvernement de Sir Wilfrid Laurier.

Regroupements scolaires

On dénombre 42 regroupements d'écoles publiques ainsi que 17 regroupements scolaires privés. Seize de ces regroupements privés sont de confession catholique romaine et un (St-Albert) est de confession protestante. De plus, un district scolaire indépendant, Glen Avon, existe dans la région scolaire de St-Paul. La ville de Lloydminster chevauche la frontière entre l'Alberta et la Saskatchewan et tant les écoles publiques que les écoles privées suivent le système scolaire de la Saskatchewan.

En 1982, la Charte canadienne des droits et libertés amena l'émergence d'une éducation francophone en Alberta. Il existe cinq regroupements francophones, publics et privés, qui couvrent la province entière, mais ils n'ont l'obligation de créer une école francophone que lorsque la demande est suffisamment élevée.

Financement des regroupements scolaires

Avant 1994, les regroupements scolaires albertains avaient le pouvoir de lever une taxe scolaire (foncière). En 1994, ce droit fut supprimé pour les regroupements publics, mais pas pour les regroupements privés. Le gouvernement provincial décide le taux de taxation, les autorités locales collectent la taxe puis la renvoient au gouvernement provincial. Le gouvernement redistribue cette taxe à travers la province aux regroupements publics, privés et francophones.

En plus de la taxe foncière, le gouvernement accorde des enveloppes à partir du General Revenue Fund afin de soutenir le projet éducatif K - 12 qui vise à donner une scolarité de 12 ans à tous les jeunes Albertains.

Les charter schools ne demandent pas de frais de scolarité et reçoivent la même somme gouvernementale par élève qu'une école publique. Les écoles privées et les écoles à la maison reçoivent un certain financement, mais les parents défrayent une bonne partie des coûts.

Depuis 1994, tous les regroupements (publiques, privés et francophones) peuvent également permettre aux écoles de demander un montant pour les livres, le matériel spécialisé, les programmes et services particuliers, etc. Ces coûts vont de 20 $/an/élève à 750 $/an/élève.

À titre indicatif, en 2007, 29,7 % des revenus des commissions scolaires albertaines venaient des impôts locaux, 60 % du Fonds consolidé du gouvernement et 10,3 % d'autres sources[3].

L'Alberta compte environ 595 000 élèves.

Programme d'études

Tous les élèves albertains suivent le Program of Studies (programme d'études) et le curriculum approuvé par le ministère de l'Éducation. Tous les enseignants sont certifiés par le ministère, administrent aux élèves des tests d'aptitudes provinciaux et ont le pouvoir d'accorder les diplômes d'études secondaires.

Enseignement post-secondaire

Vue aérienne sur le vaste campus de l'Université de l'Alberta

La plus ancienne et la plus grande université albertaine est l'Université de l'Alberta, située à Edmonton. L'Université de Calgary, autrefois affiliée à l'Université de l'Alberta, est devenue autonome en 1966 et est maintenant la 2e université en importance dans la province. La Athabasca University est spécialisée dans la formation à distance. La quatrième université de la province est l'Université de Lethbridge.

Il existe 15 collèges et deux institutions techniques (Northern Alberta Institute of Technology et Southern Alberta Institute of Technology[4]) financées par l'état.

Dans les dernières années, l'augmentation des frais de scolarité post-secondaire a engendré la controverse. En 2005, le premier ministre Ralph Klein a promis de geler les frais de scolarité et de chercher des solutions afin de réduire les coûts en éducation[5]. Jusqu'à ce jour, aucun projet de loi n'a été proposé à cet effet.

Sport

Notes et références

  1. Parcs aux Canada : http://www.pc.gc.ca/progs/np-pn/index_F.asp
  2. a b c et d Hervé Kempf, « Alberta : la ruée vers l'or sale », dans Le Monde du 26-09-2007, [lire en ligne]
  3. L'Observatoire de l'administration publique, Éducation, http://etatscanadiens-canadiangovernments.enap.ca/fr/nav.aspx?sortcode=1.0.1.4
  4. Post Secondary Education
  5. University of Alberta - Ralph Klein promises tuition freeze

Annexes

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Articles connexes

Liens externes