Albaniana

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Albaniana ou Albanianae, aujourd'hui Alphen-sur-le-Rhin, est un castellum romain de la défenses des Limes du Vieux Rhin de Germanie inférieure proche de la mer du Nord, dans le territoire du peuple des Cananefates.

Castellum Albaniana[modifier | modifier le code]

Inscription sur la porte d'Albanianae

Albaniana est indiqué sur la carte de Peutinger entre Nigrum Pullum aujourd'hui Zwammerdam et Matilo actuellement Roomburg). Albaniana est également mentionnée dans le l'itinéraire d'Antonin au IIIe siècle. Il est situé entre Praetorium Agrippinae, le Valkenburg contemporain et Flevum, aujourd'hui Velsen

Le castellum d'Albaniana défendait le confluent du Vieux Rhin et de l'Aar, petite rivière de Zéelande. Une partie du mur d'enceinte a été mise au jour en 2002-2003.

La datation dendrochronologique précise que le castellum a été construit après la visite de l'empereur Caligula en Germanie inférieure en l'an 40. La plupart des pièces trouvées datent du même règne, ce qui tend à confirmer cette hypothèse. Ses dimensions sont de 80 sur 120 mètres.[précision nécessaire]

Albaniana a été détruit, comme tous les autres castella du Vieux Rhin au cours de la révolte du peuple des Bataves par le peuple des Cananefates conduit par Brinno, avec l'aide du peuple des Frisons.

Il est occupé par la cohorte VI Breucorum sous le règne des Flaviens. Vers 160 le mur est reconstruit en pierres. Il est rénové en 200, la muraille porte une inscription en l'honneur de l'empereur Septime Sévère précisant qu'il a ordonné la reconstruction[1].

Il est abandonné vers 270, sous la pression des invasions germaniques.

Les fouilles ont commencé en 2001 dans le centre d'Alphen-sur-le-Rhin, avant d'entamer la construction d'un nouveau centre commercial. Elles ont mis au jour les restes de deux longs bâtiments susceptibles d'avoir servi d'entrepôt. La caserne a été retrouvée avec le plancher en bois d'origine. De nombreux objets personnels de la légion sont découverts : un miroir et des fragments gravés, plus de 700 pièces romaines, dont un aureus de Tibère. Des indices comme du bois de construction - y compris une porte - de reliefs de nourriture et de semences vont permettre de préciser les techniques de construction romaine et les habitudes alimentaires[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Inscription répertoriée AE 2000, 1023
  2. Musée des Antiquités de Leyde

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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