Alba-la-Romaine

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Alba-la-Romaine
Alba-la-Romaine
Le château d'Alba-la-Romaine.
Blason de Alba-la-Romaine
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Privas
Intercommunalité Communauté de communes Ardèche Rhône Coiron
Maire
Mandat
Pierre Laulagnet
2020-2026
Code postal 07400
Code commune 07005
Démographie
Gentilé Albains
Population
municipale
1 513 hab. (2021 en augmentation de 6,62 % par rapport à 2015)
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 33′ 20″ nord, 4° 35′ 56″ est
Altitude Min. 135 m
Max. 554 m
Superficie 30,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Berg-Helvie
Législatives Première circonscription
Localisation
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Alba-la-Romaine
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Alba-la-Romaine
Liens
Site web alba-la-romaine.fr

Alba-la-Romaine est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Son origine remonte à l'Antiquité, dont elle a gardé des vestiges que l'on peut découvrir aujourd'hui sur le site archéologique du village.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Située dans la partie méridionale du territoire de l'Ardèche, au sein de la communauté de communes Ardèche Rhône Coiron, entre Aubenas et Montélimar, la commune, à l'aspect fortement rural, abrite des vestiges de la ville romaine ainsi qu'un petit bourg médiéval.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Carte de la commune.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 002 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 4,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 043,8 mm[3],[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].

Statistiques 1991-2020 et records ALBA LA ROMAINE (07) - alt : 223m, lat : 44°32'23"N, lon : 4°34'56"E
Records établis sur la période du 01-01-1981 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,2 1,3 4 6,6 10,4 14,1 16,3 15,9 12,5 9,2 4,8 1,9 8,2
Température moyenne (°C) 5,1 6 9,6 12,6 16,6 20,7 23,2 22,9 18,5 14 8,8 5,6 13,6
Température maximale moyenne (°C) 9 10,7 15,3 18,6 22,9 27,2 30,1 29,8 24,5 18,8 12,7 9,3 19,1
Record de froid (°C)
date du record
−14,1
07.01.1985
−10,5
10.02.1986
−11
02.03.05
−2,8
08.04.21
−0,5
06.05.1982
4,4
04.06.1984
7,4
12.07.1993
6,5
30.08.1986
3
30.09.1995
−3
26.10.03
−8,9
23.11.1998
−8,5
20.12.07
−14,1
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
19,5
31.01.20
23
23.02.20
26,8
25.03.1994
30,6
21.04.18
34,5
22.05.22
40,7
27.06.19
39,6
24.07.19
41,6
13.08.03
34,9
03.09.05
30,1
09.10.23
23,6
07.11.13
20,2
31.12.21
41,6
2003
Précipitations (mm) 82,9 49,9 59,5 81,7 92,3 58,2 55,7 59,6 130,2 146,3 151,8 75,7 1 043,8
Source : « Fiche 7005001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Hydrographie[modifier | modifier le code]

La ville est traversée par l'Escoutay, une petite rivière qui rejoint la rive droite du Rhône à Viviers.

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est situé à la jonction de la route nationale 102 (RN 102) qui relie l'autoroute A75 à la RN 7 et l'A7, à Montélimar, et de l'ancien tracé de la RN 102 devenu RD 107 la reliant à Viviers.

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Alba-la-Romaine est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].

La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (31,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,8 %), forêts (25,9 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), zones urbanisées (1,4 %), prairies (0,9 %)[11].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune d'Alba-la-Romaine est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône et la Basse Ardèche, mais non loin de la limite orientale de la zone no 2 qui correspond au plateau ardéchois[12].

Terminologie des zones sismiques[13]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Carte d'un commerçant indiquant qu'il habite Aps.

Historique des dénominations[modifier | modifier le code]

À l'époque romaine, la ville, capitale des Helviens, se nomme Alba Helviorum ; le nom évolue en Alpibus (ablatif pluriel de Alps) en latin vulgaire pour devenir Aps au Moyen Âge (perte du l).

Le nom historique d'Alba lui est restitué en 1904. La dénomination actuelle d'Alba-la-Romaine a été officialisée par décret du (publié au Journal officiel le ) et a pris effet le .

Étymologie[modifier | modifier le code]

Alba est un nom d'origine préceltique[14] apparenté à *Alp-[15] et désignant une colline, place forte ou ville[14]. Cette racine se retrouve dans différents noms de lieux ou de rivières comme : Albanie, Albi, Albion, L'Albenc, Alba> Aube, Aubenas[15]… Ce nom désigne généralement un lieu placé soit sur une montagne, soit au pied des montagnes, ce qui pourrait être le cas pour « Alba des Helviens »[16]. Mais la ville actuelle peut aussi avoir tiré son nom d'un oppidum voisin, probable sur le plateau de Chaulène.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

La cité d'Alba-la-Romaine fut fondée sous l'Empire romain comme le pont sur l'Escoutay qui date du IIIe siècle. Elle portait alors le nom de « Alba Helviorum ».
Elle fut la capitale des Helviens, dont le territoire l'Helvie correspond au sud du département de l'Ardèche, et fut siège épiscopal dans le courant du IVe siècle. Le nom d'Alba n'a pourtant pas l'origine latine qu'on pourrait croire (alba signifiant « la blanche » en latin)[17] ; son origine est plus ancienne[18],[19].

Contre le mur du cimetière juif dans le quartier Nord de Bonn (Allemagne) se trouve un relief de la pierre tombale du premier habitant de Bonn nommément connu, un légionnaire romain venu en 35 apr. J.-C. de Alba Helviorium (aujourd’hui Alba-la-Romaine). L’inscription tombale, traduite du latin, signifie : « Ici repose Publius Clodius, fils de Plubius, de la tribu Voltinia, né à Alba, soldat de la 1re légion, 48 ans, décédé après 25 ans de service. »[20].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le nom des évêques d'Alba nous est connu grâce à un document rédigé en 950 par l'évêque de Viviers Thomas II : la "Charta Vetus" : il s'agit de Januarius, Septimius, Maspicianus, Melanus et Auxonius. L'existence d'un évêque Avolus relève des traditions populaires (Yves Esquieu[réf. incomplète]). On attribua par erreur aux Vandales et à leur chef Chrocus la destruction d'Alba Helvorium au Ve siècle.
L'évêque Avolus est mis à mort, son successeur l'évêque Auxionus s'établit au bourg fortifié de Viviers qui donnera au diocèse son nom de Vivarais. Yves Esquieu[21] donne une date de transfert autour de 475, ce transfert aurait donc été plutôt le fait de Promotus, un successeur de l'évêque Auxonius.

Du Moyen Âge jusqu'en 1904, elle porta le nom d'Aps (famille de propriétaires locaux).

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1829-1820, des instructions données par le préfet permirent de recenser les antiquités du territoire de la commune d'Aps[22].Cette mission fut confié à Honoré Flaugergues. Albin Mazon et Jos Jullien attachèrent aussi leur nom aux fouilles de ces lieux.

La dénomination actuelle a été officialisée par décret du (publié au Journal officiel le ), et a pris effet le . La dénomination précédente était Alba.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Alba-la-Romaine Blason
  • D'argent à la tour d'azur.
  • De gueules à la croix d'argent.
Détails
Deux écus accolés.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1871 1874 Simon Rieu    
1874 1875 Henri Pélegrin    
1875 Alphonse Rieu    
1876 Simon Rieu    

(décès)
Camille Rieu Républicain Propriétaire
Ludovic Rieu   Propriétaire
Ferdinand Laulagnet   Cultivateur
Jules Rieu Républicain Propriétaire
Conseiller d'arrondissement
1914 Émile Pélegrin Libéral Employé au chemin de fer à Viviers
1914 Alphonse Vernet Libéral  

(décès)
Jules Rieu Radical-socialiste Propriétaire
Ancien conseiller d'arrondissement
1944 Franck Delarbre Radical-socialiste Archéologue
1944 Louis Chaussignand PCF Président du Comité de Libération
Camille Rieu MRP Agriculteur
2000
(démission)
Rolland Berneau DVD Ingénieur
Président du Sie-Fay
2000 Pierre Maurin DVG Retraité Basaltine
André Volle UMP puis LR Retraité transport
En cours
(au [23])
Pierre Laulagnet DVG Retraité

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont appelés les Albains[24].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 1 513 habitants[Note 2], en augmentation de 6,62 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8268339051 0171 1521 6131 4381 5631 578
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5381 6071 5921 5781 6201 4911 5101 5091 404
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2641 2181 1579109431 003948787732
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
7868718658249901 1351 3381 3991 428
2021 - - - - - - - -
1 513--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,9 % la même année, alors qu'il est de 31,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 694 hommes pour 758 femmes, soit un taux de 52,2 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,19 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,2 
90 ou +
0,0 
9,2 
75-89 ans
11,2 
17,4 
60-74 ans
16,9 
24,9 
45-59 ans
23,1 
15,6 
30-44 ans
17,4 
13,1 
15-29 ans
10,7 
18,6 
0-14 ans
18,6 
Pyramide des âges du département de l'Ardèche en 2020 en pourcentage[30]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
2,4 
8,8 
75-89 ans
11,3 
20,5 
60-74 ans
20,7 
21,5 
45-59 ans
20,7 
16,8 
30-44 ans
16,5 
14,3 
15-29 ans
12,8 
17,2 
0-14 ans
15,6 

Festivités et évènements[modifier | modifier le code]

  • Festival du cirque chaque été depuis 2009 en juillet organisé par « la Cascade », pôle national des arts du cirque http://www.lefestivaldalba.org.
  • En 1979, la commune est le lieu du tournage de la série TV Kick, Raoul, la moto, les jeunes et les autres.
  • Vendredi  : un car de la SNCF se renverse faisant un mort et cinq blessés dont un grièvement.
  • Le , la DrômArdTek Family s'y produit lors de son premier événement appelé « PâtéBassParty ».

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

Internet[modifier | modifier le code]

En 2014, la commune d'Alba-la-Romaine a été récompensée par le label « Ville Internet @ »[31].

Presse écrite[modifier | modifier le code]

La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Production agricole : vin.

« À Alba Helvienne de la province de Narbonnaise, a été inventée une vigne perdant sa fleur en un jour et pour cela très robuste. On l'appelle Carbunica et maintenant toute la province la plante ».

Ainsi s'exprimait Pline l'Ancien en 65 de notre ère, à propos vraisemblablement de raisins de table, mais ce texte atteste la présence de la vigne en Helvie à cette époque.

Le terroir — Le vignoble est cultivé sur le versant sud du Coiron, les coteaux du mont Juliau et les rives de l'Escoutay. Sur le territoire de la Cave coopérative d'Alba, un travail de cartographie a permis d'identifier différents terroirs dont « la gravette », éboulis de pierres calcaires et du basalte, terres noires d'origine volcanique. D'un climat méditerranéen, le vignoble bénéficie d'un fort ensoleillement garanti par la fraîcheur du mistral.

La vigne - Les blancs sont composés de chardonnay, viognier, sauvignon, grenache. Les rouges de pinot, syrah, grenache noir, merlot, cabernet sauvignon. La récolte de ces différents cépages s'échelonne sur 4 à 5 semaines, de la fin août à début octobre. Les vignerons sont engagés dans une démarche de production raisonnée, respectueuse de l'environnement.

Les mercredis de juillet août à 16 h 30 une visite guidée « sous les vignes une ville antique » allie viticulture moderne et antique sous la direction de Sébastien JAILLET (responsable caveau) et les guides mandatés par le Conseil général à qui appartient le site.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-André d'Alba-la-Romaine.
  • Église Saint-Laurent d'Alba-la-Romaine.
  • Église Saint-Martin d'Alba-la-Romaine.
  • Chapelle Saint-André d'Alba-la-Romaine.
  • Chapelle Saint-Martin de la Roche.

Le village a fait partie de l'association « Les Plus Beaux Villages de France », mais n'est plus labellisé à ce jour.

L'antique cité, capitale du peuple des Helviens s'étendait sur 30 hectares. Elle comprend un centre monumental, parure monumentale obligatoire de toute capitale gallo-romaine dans le système administratif et politique de l'Empire romain. Ce centre monumental est composé d'un forum, encore enfoui sous les vignes, d'une basilique, de deux temples, d'une curie, un petit sénat local, et de deux bâtiments énigmatiques de par leur architecture qui ne laisse aucun indice tangible quant à leur fonction. Une hypothèse existe néanmoins : il pourrait s'agit de bâtiments dédiés aux corporations, que l'on sait riches et puissantes à Alba. Un marché couvert (macellum) termine la parure de ce centre monumental.

Un peu plus loin dans les vignes, le sanctuaire de Bagnols abrite trois temples : un fanum, temple gallo-romain, un temple sur podium et le temple dédié au culte de l'empereur romain. Une magnifique statue d'un empereur non identifié y a été retrouvée. Il s'agit d'un buste sculpté dans du marbre blanc du Pentélique, pesant près de 600 kilos et laissant augurer une statue massive de 2,50 mètres de haut. La tête manque mais pouvait être à l'effigie d'un des grands empereurs, Hadrien ou Trajan. Sur l'épaule gauche, un manteau frangé marque la dignité militaire du personnage. Jambes fléchies, cet empereur déifié est donc représenté dans un corps nu, symbole de la perfection physique et de la force du héros ; il devait probablement tenir un glaive à la main et poser le bras levé[32].

Enfin, le théâtre. Il s'agit du bâtiment public le mieux conservé sur le site. Lieu de divertissement et de sociabilité par excellence, il a permis également la cohésion de la cité dans le cadre de l'empire. Les gradins (la cavea) permettaient un tri social de la population qui venait dans son intégralité assister aux spectacles présentés. Le mur de scène, autrefois magnifique, surplombe une scène aujourd'hui disparue et qui a la particularité d'avoir été construite sur un ruisseau canalisé, le ruisseau du Massacre. Derrière le mur de scène, se devine une cour rectangulaire, qui donnait lieu à des cérémonies religieuses.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Le , le peintre André Lhote avait publié dans le journal Combat un article qui décrit « les rues caillouteuses d'Alba, ses murs en damiers irréguliers, où alternent au petit bonheur les pierres noires et blanches, ce qui donne cette matière admirable, un peu austère, que l'on retrouve tout au long des routes ardéchoises. Les maisons abandonnées y ont encore leur toit, ce qui est miraculeux (…). Voici donc un village qui souhaite impatiemment sa résurrection. Quel est l'artiste, l'intellectuel possédant quelque fond de tiroir, une ou deux dizaines de billets excédentaires qui reculera devant l'œuvre à accomplir : sauver une belle maison ancienne, miraculeusement rescapée de la guerre et du mépris universel, s'assurer de surcroît de nobles vacances en une contrée où fourmillent les plus capricieuses combinaisons d'éléments naturels ? ».

À partir de 1949, de nombreux artistes français ou étrangers et personnalités s'installent et reconstruisent des maisons d'Alba-la-Romaine, notamment Jean Bertholle, Jean Le Moal, Jeanne Besnard-Fortin, Étienne Hajdu, Eudaldo, Stanley Hayter, Helen Philipps, Honorio García Condoy, Laszlo Szabo, Alejandro Obregón, Ginés Parra, José Palmeiro, Theodore Appleby, Hope Manchester, Roger Weiss, Pat Sanderson White, Roland de Laforcade, Thomas Nix, Kees Van Willigen, Berndt Helleberg, Elisabeth Guggenheim, Alice Braun, François Vercken.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Grégoire Ayala, « Alba-la-Romaine (Ardèche) : les lampes en terre cuite », revue archéologique de Narbonnaise, 23, 1990, p. 153-212 Lire en ligne.
  • Abbé Pierre Arnaud, Armorial du château d’Alba, Imprimerie Lucien Volle, Privas, 1974
  • Abbé Constant, La ruine d'Albe : éclaircissements sur les origines de l'église de Viviers, Nice, Imprimerie et Librairie du patronage Saint Pierre,
  • Joëlle Dupraz, Christel Fraisse, « Commune 005 - Alba-la-Romaine », Carte archéologique de la Gaule, 2001, p. 97-194 (ISBN 2-87754-069-3)
  • Yves Esquieu, Les anciennes églises d'Alba, IB. 3 rue Rècamier - Lyon Ve, 1970.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Station Météo-France « Alba la Romaine » - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Alba la Romaine » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  6. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  8. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
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  13. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  14. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6).
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  16. Vivarais Ardèche. - Encyclopédies régionales - Éditions Bonneton (Paris) - 1991 (ISBN 2-86253-107-3) p. 17
  17. La racine alb-, bien qu'ancienne, reste vivace à l'époque celtique puis romaine (avec des sens spécialisés) ; cela explique que certains la présentent comme gauloise : (cf. albios, en correspondance avec le mot gallois elffyd < *albiįos 'monde', avec une spécialisation sémantique dans la sphère religieuse ou mythologique : albios désignerait le 'monde lumineux, monde d'en-haut') ; cette racine se retrouve dans différents noms de personnes (exemple : Albio-rix 'Roi du Monde'), de lieux et de rivières, par exemple : Alba (> Aube), Albion (voir aussi Alba) ; d'après Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, coll. « Hespérides », , 3e éd. (1re éd. 2001), 440 p. (ISBN 2877723690), article albos, albios, albanos.
  18. Alba-la-Romaine sur l'Encyclopédie Larousse
  19. Dupraz, Joëlle, « La ville antique d’Alba-la-Romaine », ADLFI. Archéologie de la France - Informations. une revue Gallia, ministère de la Culture,‎ (ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le ).
  20. Voir en image CIL 13, 08056. Cf. G. Bauchhenss, Militärische Grabdenkmäler. Germania Inferior. Bonn und Umgebung, CSIR Deutschland III.1 (Bonn 1978), 2 ; Klaus Polak et Nadine Martin, Bonn, CityGuide, 2e éd., p. 155, Reise Know-How Verlag 2010, Bielefeld (Allemagne) (ISBN 978-3-8317-1983-9)
  21. Yves Esquieu, La cathédrale Saint-Vincent de Viviers, p. 317-331, dans Congrès archéologique de France. 150e session. Moyenne vallée du Rhône. 1992, Société française d'archéologie, Paris, 1995
  22. http://www.persee.fr/renderPage/crai_0065-0536_1964_num_108_2_11782/crai_0065-0536_1964_num_108_2_T1_0404_0000_710.jpg
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