Akhetaâ

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Akhetaâ
Nom en hiéroglyphe
G25tO29
D36
G1
Transcription 3ḫtj-ʳ3
Période Ancien Empire
Dynastie IIIe dynastie
Fonction Haut fonctionnaire
Famille
Conjoint Meretenes

Akhetaâ (Achtiaa ou Aa-Akhti ) est un ancien haut fonctionnaire égyptien du milieu ou de la fin de la IIIe dynastie (période de l'Ancien Empire). Il est surtout connu pour ses inscriptions funéraires, qui font référence à divers titres rarement utilisés ainsi qu'au roi obscur Nebka, dans le culte duquel Akhetaâ servait[1].

Famille[modifier | modifier le code]

Akhetaâ est marié à la confidente du roi, Meretenes. Cette femme est peut-être la première de l'Ancien Empire à être honorée de la version féminine du titre aristocratique de « confident du roi »[2].

Titres[modifier | modifier le code]

En tant que haut fonctionnaire et prêtre, Akhetaâ porte plusieurs titres[3] :

  • Confident du roi (égyptien : Rekh-neswt).
  • Compagnon de la maison royale (Semer-per-nesw).
  • Grand des dix de Haute-Égypte (Wer-medj-shemaw).
  • Au courant de tous les secrets et affaires du roi (Herj-seshet-neb-hety-nebef-en-nesw).
  • Directeur des repas (Kherep-seh).
  • Directeur des bassins jumeaux de la maison royale (Kherep-merwy-perwer).
  • Promoteur de Kenmout (Jwn-kenmwt).
  • Serviteur du Dieu Akhty (Hem-netjer-Akhty).
  • Serviteur de Dieu dans le temple du roi Nebka (Hem-netjer-hwt-netjer-Nebka).
  • Chef des prêtres sous la couronne rouge de Haute-Égypte ? (Sekhem-hemw-deshret).

Carrière[modifier | modifier le code]

L'inscription de la tombe d'Akhetaâ est du plus haut intérêt pour les égyptologues et les historiens. Il fournit des titres uniques tels que « Directeur des bassins jumeaux de la maison royale » et des titres rares tels que « Promoteur de Kenmout ». Le premier est contesté, car les spécialistes ne savent pas si l'appellation « bassin jumeau » doit être prise textuellement ou si elle désigne des lacs sacrés représentant la Basse et la Haute-Égypte. L'autre titre, « Promoteur de Kenmout », indique un rôle sacerdotal en tant que porteur de la fourrure de la panthère sacrée du roi. Plus tard, à partir de la Ve dynastie, une divinité nommée Kenmout est connue et peut être trouvée représentée dans le sanctuaire solaire du pharaon Pépi Ier. Cependant, il n'est pas clair si ce dieu est identique au « Kenmout » mentionné dans l'inscription de la tombe d'Akhetaâ[4].

Un autre sujet d'intérêt est le titre de « serviteur de Dieu dans le temple du roi Nebka ». Le nom de Nebka apparaît dans un cartouche royal, une pratique qui n'est par ailleurs connue qu'à partir du règne du roi Houni. Ainsi, il est possible qu'Akhetaâ ait travaillé sous ce roi ou un peu plus tôt. On ne sait pas si Akhetaâ a joué un rôle sacerdotal dans le culte d'un roi vivant ou dans un culte funéraire, une précision qui déterminerait la chronologie incertaine de Nebka en tant que roi du début ou de la fin de la troisième dynastie. Malheureusement, les inscriptions d'Akhetaâ ne mentionnent pas d'autres rois. Cependant, seule une partie de l'ensemble des reliefs de la tombe est conservée aujourd'hui, ce qui laisse ouverte la possibilité que d'autres rois aient effectivement été mentionnés .

Les personnalités contemporaines possibles sont Netjeraperef, Hésirê[5], Khâbaousokar, Pehernefer et Metjen[6], qui exerçaient également des fonctions sous Houni et Snéfrou. Toutes leurs inscriptions funéraires révèlent que l'époque des deux rois a dû être très florissante et que l'économie et l'administration ont prospéré[7].

Tombeau[modifier | modifier le code]

L'emplacement géographique exact du mastaba d'Akhetaâ est inconnu. On pense cependant qu'il était autrefois situé à Abousir, car certains blocs ont été retrouvés réutilisés dans la ville. La tombe est considérée comme manquante[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hans Wolfgang Helck, Untersuchungen zur Thinitenzeit (Ägyptologische Abhandlungen, vol. 45). Harrassowitz, Wiesbaden 1987, (ISBN 3-447-02677-4), p. 244.
  2. Günter Dreyer, Evamaria Engel, Vera Müller, Ulrich Hartung, Zeichen aus dem Sand: Streiflichter aus Ägyptens Geschichte zu Ehren von Günter Dreyer, (Menes, vol. 5). Harrassowitz, Wiesbaden 2008, (ISBN 978-3-447-05816-2), p. 319.
  3. Toby Alexander Howard Wilkinson, Early Dynastic Egypt. Routledge, London/New York, 2001, (ISBN 0-415-26011-6), p. 112, 113 & 116.
  4. Hans Wolfgang Helck, « Die Datierung der Gefässaufschriften aus der Djoserpyramide ». dans : Zeitschrift für Ägyptische Sprache und Altertumskunde (ZÄS), No. 106. de Gruyter, Berlin 1979, p. 129.
  5. Harco Willems, Historical and Archaeological Aspects of Egyptian Funerary Culture: Religious Ideas and Ritual Practice in Middle Kingdom Elite Cemeteries. BRILL, Leiden 2014, (ISBN 9004274995), p. 22-23.
  6. Hratch Papazian, Departments, Treasuries, Granaries and Work Centers, dans : Juan Carlos Moreno García: Ancient Egyptian Administration, Brill, Leiden 2013, (ISBN 9004250085), p. 73-74.
  7. Toby A. H. Wilkinson, Early Dynastic Egypt. Routledge, London 2002, (ISBN 0203024389), p. 119.
  8. Christiane Ziegler, « Relief Block with the Figure of Aa-akhti », dans : Egyptian Art in the Age of the Pyramids, Metropolitan Museum of Art, New York 1999, (ISBN 0-87099-906-0), p. 189–190.