Aimé Levet

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Aimé Levet
Fonctions
Président
Conseil général de la Haute-Savoie (d)
-
Édouard Dessaix (d)
Conseiller général
Canton d'Annecy
-
Maire d'Annecy
-
Félix Germain (d)
Syndic
Annecy (d)
à partir du
Député de la Savoie au Parlement sarde
Ire législature du royaume de Sardaigne
Annecy (d)
-
Biographie
Naissance
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Annecy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nom de naissance
Aimé-AntoineVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
sarde (jusqu'en )
française (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Fratrie
Mme Francoz née Levet, mariée à Joseph Francoz
Conjoint
Caroline Albertine Cauvin (1832 - 10 juillet 1899), Les Barattes.
Autres informations
Religion
Catholique
Membre de
Distinctions

Aimé Levet (italianisé en Amato Levet), né le à Annecy (duché de Savoie) et mort le aux Barattes (Annecy-le-Vieux - Haute-Savoie), est un avocat et homme politique du duché de Savoie, ancien député sarde, puis français, premier président du conseil général de la Haute-Savoie et premier maire d'Annecy au lendemain de l'annexion de la Savoie en 1860.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Aimé-Antoine Levet naît le à Annecy[1], dans le département du Mont-Blanc. Le duché de Savoie a été annexé par la France révolutionnaire, par décret du .

Il entreprend des études de droit et est fait docteur le [1]. Il devient avocat[1].

Il se marie avec Caroline Albertine Cauvin.

Carrière politique sarde[modifier | modifier le code]

Il entame une carrière politique en devenant conseiller provincial, puis conseiller divisionnaire de la province de Genevois[1],[2].

Aimé Levet, après avoir été membre du conseil syndical de la ville d'Annecy (vice-syndic le ), devient syndic (), en remplacement de Albert-Eugène Lachenal[1],[3],[4].

La Constitution de 1848 ouvre de nouvelles perspectives politiques dans le royaume de Sardaigne. Aimé Levet est élu le face au baron Livet, député conservateur du duché de Savoie, pour le collège d'Annecy, lors de la Ire législature du royaume de Sardaigne[1],[5]. En 1849, il est remplacé par Antoine Mathieu[1].

Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, il appartient à la tendance libérale et anticléricale savoyarde, partisan d'une annexion du duché de Savoie à la France. Il s'exprima dans ce sens à la Chambre :

« N'oubliez pas la Savoie a sa langue, ses mœurs, sa nationalité enfin, et qu'elle a droit de vivre de sa vie propre, de son existence individuelle. Rappelez-vous qu'entre le Piémont et la Savoie s'élèvent les Alpes, aussi bien qu'entre l'Allemagne et l'Italie[6]. »

Carrière politique française[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative

Au lendemain de l'Annexion, il poursuit sa carrière politique. Il est nommé maire de la ville d'Annecy au lendemain de l'Annexion, le et le reste jusqu'en 1864[1],[4]. Son rôle dans la réunion du duché à la France lui vaut d'être fait chevalier de la Légion d'honneur[1],[7].

Il est élu conseiller général du canton d'Annecy-Nord, puis premier président du conseil général de la Haute-Savoie. Il s'oppose à la nouvelle appellation du département, lui préférant celle de « Mont-Blanc », rappelant que la Haute-Savoie fut le nom d'une ancienne province, avec pour chef-lieu Albertville. Un vote en ce sens sera émis par l'assemblée, ainsi qu'au conseil municipal de la ville d'Annecy[8],[9].

Il se présente aux premières élections législatives du 9/, mais c'est le catholique ultramontain, Hippolyte Pissard qui obtient le siège[10].

Il est actionnaire de la Banque de Savoie, puis il devient le directeur de la succursale d'Annecy, en 1864[1],[11].

Aimé Levet meurt au lieu-dit des Barattes, sur la commune d'Annecy-le-Vieux, le [1].

Décorations[modifier | modifier le code]

Aimé Levet a été fait, après l'annexion[1] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k et l François Miquet, « Les représentants de la Savoie au Parlement sarde », Revue savoisienne, vol. XI - série II, no 36,‎ , p. 171-178 et 250-270 (lire en ligne), notice p. 263.
  2. Pierre Soudan, Un témoin de la Savoie au XIXe siècle, Jules Philippe, Éditions Curandéra, , 63 p., p. 48, note de bas de page n°13.
  3. Article[réf. incomplète], Revue savoisienne, Académie florimontane, Annecy, 1959, p.26.
  4. a et b Jacques Lovie, La Savoie dans la vie française de 1860 à 1875, Paris, Presses universitaires de France, , 632 p., xx[réf. incomplète].
  5. André Palluel-Guillard (dir.), La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe – XXe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 978-2-85882-536-3), p. 113
  6. (it) Niccolò Rodolico, Giuseppe Sardo, Domenico Novacco, Storia del Parlamento italiano: Le assemblee elettive del'48, S.F. Flaccovio, , Volume 1 de Storia del Parlamento italiano éd., p. 402.
  7. « Cote LH/1627/36 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  8. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-8420-6374-0), p. 20.
  9. Michel Amoudry, Quel avenir pour la Savoie ?, Éditions Cabédita, , 156 p. (ISBN 978-2-88295-368-1), p. 11-12.
  10. André Palluel-Guillard (dir.), La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe – XXe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 978-2-85882-536-3), p. 246
  11. Comité historique du centre-est, CNRS, Université de Clermont-Ferrand I., Université des sciences sociales de Grenoble, Université de Lyon II, Université Jean Moulin, Université de Saint-Étienne, Centre universitaire de Savoie, Revue « Cahiers d'histoire », , p. 135.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]