Aiguille du Grépon

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Aiguille du Grépon
L'aiguille du Grépon, depuis la pointe Helbronner
L'aiguille du Grépon, depuis la pointe Helbronner
Géographie
Altitude 3 482 m, sommet Sud[1]
Massif Aiguilles de Chamonix
(Massif du Mont-Blanc, Alpes)
Coordonnées 45° 54′ 09″ nord, 6° 55′ 09″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Ascension
Première , par Albert F. Mummery, Alexander Burgener et Benedikt Venetz par l'arête Nord
Voie la plus facile Arête Sud-Ouest (D-) depuis le refuge du Plan de l'Aiguille
Géologie
Roches Protogine
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Aiguille du Grépon
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Aiguille du Grépon

L'aiguille du Grépon, ou simplement Le Grépon, est l'une des aiguilles de Chamonix, dans le massif du Mont-Blanc. Elle culmine à 3 482 m d'altitude. Elle présente une crête crénelée de plusieurs pointes : le sommet Nord (3 478 m), le Grand Gendarme (3 472 m), le Gendarme (3 473 m), le sommet Sud (point culminant) et la pointe Balfour (3 475 m).

Alpinisme[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Classiques[modifier | modifier le code]

Le Grépon (à droite) et les Grands Charmoz (à gauche)

Précédée de l'aiguille des Grands Charmoz, la « traversée Charmoz-Grépon » est une des grandes classiques rocheuses du massif du Mont-Blanc. Une autre grande classique est la voie de la face est, dite « Grépon-Mer de Glace » (D, H.O. Jones, R. Todhunter et Geoffrey Winthrop Young avec Joseph Knubel et Alexis Brocherel, le ), avec la fissure Knubel, le premier passage en V+ du massif du Mont-Blanc.

Vierge du Grépon[modifier | modifier le code]

Au sommet de l'aiguille, trône, à l'instigation de l'abbé Vuarnet[2], une statue de Notre-Dame de La Salette de 1,20 m de haut et de 44 kg.

Pour l'installer, le curé de Chamonix et 8 guides dont Joseph Ravanel partent de Chamonix, le 21 juin 1927 à h 30. Un mulet transporte la statue jusque sur la moraine du glacier des Nantillons, puis c’est aux hommes de se relayer durant 7 heures d'une ascension difficile.

Au sommet, les guides, membres des Jeunesses catholiques, scellent la statue, le visage tourné vers Chamonix, et l’abbé Vuarnet revêt ses habits sacerdotaux. Tous s’agenouillent lorsque le prêtre commence la bénédiction. Le chroniqueur du journal La Croix du 29 juin 1927 écrit : « L’émotion était intense et le guide Ravanel [le Rouge] eut peine à retenir ses larmes. C’est alors que sortit, du cœur enthousiasmé de tous ces jeunes gens, le chant magnifique et imposant du Salve Regina. »

La statue est si bien scellée qu'elle sert aux alpinistes de point d'ancrage de leur corde de rappel.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. « Une statue de la Sainte Vierge sur une aiguille du mont Blanc », La Croix, no 13592,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Labande, La chaîne du Mont-Blanc : Guide Vallot. Sélection de voies, t. 1 : À l'ouest du col du Géant, Éditions Arthaud, .
  • Nicolas Devon, L'invention du vide, Dargaud, , BD librement inspirée de Mummery, My Climbs in the Alps and Caucasus.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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