Agnès d'Autriche (1154-1182)

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Agnès d'Autriche
Image illustrative de l’article Agnès d'Autriche (1154-1182)
Détail de l'arbre généalogique des Babenberg, abbaye de Klosterneuburg (vers 1492).

Titre Reine consort de Hongrie
(1168-1172)
Autres titres Duchesse de Carinthie (1173-1181)
Prédécesseur Yaroslavna de Halicz
Successeur Agnès d'Antioche
Biographie
Dynastie Babenberg
Naissance vers 1154
Décès
Père Henri II d'Autriche
Mère Théodora Comnène
Conjoint (1) Étienne III de Hongrie
(2) Hermann II de Carinthie
Enfants (2) Ulrich II de Carinthie
(2) Bernard de Carinthie

Blason de Agnès d'Autriche

Agnès d'Autriche, née vers 1154 et morte le , est princesse de la maison de Babenberg, fille du duc Henri II d'Autriche. Elle fut reine consort de Hongrie par son mariage avec le roi Étienne III[1] en 1168 et duchesse de Carinthie par son second mariage avec le duc Hermann II en 1173.

Biographie[modifier | modifier le code]

Agnès est la fille aînée de Henri II Jasomirgott (1107–1177) et de sa seconde épouse, Théodora Comnène[1] († 1184), fille du prince byzantin Andronic. Elle a été baptisée du nom de sa grand-mère Agnès de Waiblingen issue de la dynastie franconienne.

Au moment de sa naissance, son père fut margrave d'Autriche et duc de Bavière. En 1147, il a participé à la deuxième croisade sous la conduite de son demi-frère le roi Conrad III de Hohenstaufen qui s'acheva par un échec total ; lors du voyage de retour, il a épousé Théodora, une nièce de l'empereur byzantin Manuel Ier Comnène. En 1156, l'empereur Frédéric Barberousse, neveu de Conrad III, a réattribué le duché de Bavière à Henri le Lion et, par le Privilegium Minus, a élevé le margraviat d'Autriche au duché héréditaire des Babenberg à titre de dédommagement.

Le futur mari d'Agnès, Étienne III, est couronné roi de Hongrie en . Il était constamment en conflit avec l'empereur byzantin Manuel Ier qui a soutenu ses rivaux Étienne IV (son oncle) et Ladislas II. En 1166, le duc Henri II et la mère d'Étienne III, Euphrosine de Kiev, ont négocié un traité de paix entre le royaume de Hongrie et l'Empire byzantin et ont organisé le mariage entre la fille de Henri et le jeune roi de Hongrie.

C'était seulement après la défaite que les forces hongroises essuyèrent à la bataille de Sirmium, en 1167, qu'une paix durable peut être obtenue. Au lieu de se marier à Agnès, le roi épouse en 1167 Yaroslavna de Halytch, une fille du prince Iaroslav Osmomysl ; cependant, ce mariage dure peu : dès 1168, la princesse est répudiée et renvoyée chez son père. Les négociations avec Henri II d'Autriche reprennent, et Agnès épouse le roi Étienne III la même année[1]. Elle donne naissance à un fils, Béla, qui meurt peu après.

Étienne III s'est efforcé de reconstruire l'État hongrois ; toutefois, il tombe subitement malade, sans doute résultant d'un empoisonnement, et meurt le , pendant une rencontre avec le père d’Agnès à Esztergom. Après les funérailles, Agnès repart pour l'Autriche avec son père. L'alliance entre l'Autriche et la Hongrie fut renouvelée par le mariage de Léopold V, fils de Henri, avec la sœur d'Étienne III, Hélène.

L'année suivante, elle se remarie avec le duc Hermann II de Carinthie[1], de la maison de Sponheim, dont elle a deux fils : Ulrich II en 1176, et Bernard en 1180, tous deux futurs ducs de Carinthie. Herman meurt le  ; Agnès lui survit une année. La lignée ducale des Sponheim s'éteint à la mort du duc Ulrich III, fils de Bernard, en 1269 ; ensuite, la Carinthie tomba dans les mains du roi Ottokar II de Bohême.

Agnès est enterrée dans la crypte de l'église collégiale du Schottenstift à Vienne, près de ses parents.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d’Europe, Bordas, 1995 (ISBN 2-04-027115-5).

Source[modifier | modifier le code]

Lien interne[modifier | modifier le code]