Agapit Stevens

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Agapit Stevens
L'égyptienne
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Jean Daniel Stevens (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Agapit Stevens (Bruxelles, - Watermael-Boitsfort, [1],[2]) est un peintre belge connu pour ses élégants portraits de femmes, scènes de genre, paysages et scènes orientalistes représentant des odalisques, des danseuses et des musiciennes de harem.

Biographie[modifier | modifier le code]

Agapit Stevens est né le 21 octobre 1848 à Bruxelles[3] et a été déclaré sous le nom d'Agapit Pierre Jean Joseph Van Gotsenhoven. Comme ses parents Jean Daniel Stevens et Marie Van Gotsenhoven n'étaient pas mariés au moment de sa naissance, il reçoit le nom de sa mère. Ses parents se marient le 24 août 1853 à Bruxelles[4]. À cette occasion, sa naissance est légitimée et il porte désormais le nom de Stevens. Son père est artiste peintre. Son frère René Stevens naît le 25 avril 1858 à Ixelles et devient également artiste peintre.

Le 11 mars 1875, il épouse Marie Mélanie Desmares à Ixelles[5]. Le couple a au moins trois enfants :

* Julia Stevens, née à Uccle en 1878 qui épouse à Ixelles[6] en 1899 Joseph Félix Lambert, employé.
* Marguerite Stevens, née à Ixelles en 1881 qui y[7] épouse en 1898 Charles Joos, employé.
* René Stevens, prénommé comme son oncle, né à Ixelles en 1883 qui y[8], épouse en 1908 Anne Catherine Godart, née à Anderlecht en 1888 et résidant à Watermael-Boitsfort,

Sa première épouse étant morte le 13 février 1898 à Etterbeek, il épouse en secondes noces le 16 décembre 1899 à Ixelles[9] Joséphine Loriaux.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Sa formation artistique n'est pas connue. Il rejoint l'association d'artistes L'Essor, une association d'artistes bruxelloise fondée le 4 mars 1876 par des étudiants de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. L'association organise de nombreuses expositions de ses membres et d'autres artistes à Bruxelles et ailleurs en Belgique.

Auteur de plusieurs portraits d'odalisques, danseuses, musiciennes de harem, compositions d'atelier qui laisseraient planer un doute quant à la réalité de ses voyages en Orient[10].

Il était beaucoup moins connu que son homonyme, le peintre belge Alfred Stevens (1823-1906), un peintre de beaux portraits féminins et de jeunes femmes élégantes, qui travaillait à Paris pendant la belle époque. Comme Agapit Stevens signait ses œuvres A. Stevens et que les deux artistes partageaient un style réaliste et le même sujet de jolies femmes séduisantes, les œuvres des deux artistes sont parfois confondues à tort. La confusion entre les deux artistes fut telle que l'Ordre du Lion néerlandais (Orde van de Nederlandschen Leeuw) décerné par le roi des Pays-Bas à Alfred Stevens en 1884 fut transmis par erreur à Agapit Stevens[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. RKDartists
  2. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs (ISBN 978-2-70003-023-5)
  3. Bruxelles, acte de naissance n° 3858 du 21 octobre 1848 d'Agapit Pierre Jean Joseph Van Gotsenhoven, né le même jour à quatre heures du matin, rue d'Or, section 8, n° 8, fils de Marie Van Gotsenhoven, servante, domiciliée même maison, sur la déclaration d'Anne Marie Corthout, garde-couches, 60 ans, domiciliée à Louvain. On notera par ailleurs que la rue d'Or était la portion entre la rue des Sables et la rue des Comédiens.
  4. Bruxelles, acte de mariage n° 879 du 24 août 1853. Jean Daniel Stevens, né à Ninove le 31 mars 1827, résidant à Bruxelles, à la rue de la Batterie, artiste-peintre, est le fils de Jean Daniel Stevens, clerc de l'église, et d'Anne Caroline Marechal, résidant tous deux à Ninove. Marie Van Gotsenhoven, née à Louvain le 19 septembre 1823, résidant à Bruxelles, à la rue de la Batterie, marchande de porcelaine, est la fille de feu Philippe Van Gotsenhoven, et d'Anne Marie Corthauts, résidant à Louvain, garde-couches, à qui le consentement au mariage a été demandé par acte respectueux. Les témoins sont Jean François Cools, 50 ans, résidant à Bruxelles, blanchisseur de linge, Henri Debruyn, 67 ans, résidant à Bruxelles, rentier, Ferdinand Derouck, 27 ans, résidant à Bruxelles, tailleur, Jean François Stevens, frère du marié, 24 ans, résidant à Ninove, menuisier. Les mariés légitiment Agapit, déclaré sous le nom de sa mère à l'état civil.
  5. Ixelles, acte de mariage n° 49 du 11 mars 1875. Contrat de mariage passé pardevant le notaire Sacré à Bruxelles le 1er mars 1875. Agapit Pierre Jean Joseph Stevens, né à Bruxelles le 21 octobre 1848, résidant à Ixelles au n° 121 de la rue Malibran, artiste peintre, est le fils de Jean Daniel Stevens, artiste-peintre, et de Marie Van Gotsenhoven, résidant tous deux à Ixelles. Marie Mélanie Desmares, née à Bruxelles le 14 avril 1853, résidant à Ixelles, au n° 118 de la rue Malibran, sans profession, est la fille de feu Philippe Desmares et d'Anne Vander Belen, propriétaire à Ixelles. Les témoins étaient Frédéric Desmarés, frère de la mariée, 27 ans, résidant à Bruxelles, boucher, Henri Borremans, beau-frère de la mariée, 36 ans, résidant à Etterbeek, menuisier, Jean Baptiste Stevens, oncle du marié, 70 ans, résidant à Saint-Gilles, sans profession, Otto Eerelman, 36 ans, résidant à Ixelles, artiste-peintre.
  6. Ixelles, acte de mariage n° 584 du 20 décembre 1899.
  7. Ixelles, acte de mariage n° 542 du 26 novembre 1898.
  8. Ixelles, acte de mariage n° 443 du 8 août 1908.
  9. Ixelles, acte de mariage n° 577 du 16 décembre 1899. Contrat de mariage passé pardevant le notaire Pierret à Ixelles le 15 décembre 1899. Agapit Pierre Jean Joseph Stevens, né à Bruxelles le 21 août 1848, résidant à Ixelles, avenue de Pesage n° 141, artiste-peintre, veuf de Marie Mélanie Desmares, morte à Etterbeek le 13 février 1898, est le fils de Jean Daniel Stevens et de Marie Van Gotsenhoven, résidant tous deux à Ixelles et à qui le conseil a été demandé par acte respectueux. Joséphine Loriaux, née à Ixelles le 17 septembre 1863, résidant à Watermael-Boitsfort, négociante, veuve d'Emile Gabriel Gentis mort à Etterbeek le 24 août 1891, est la fille d'Alexandre Désiré Loriaux, plafonneur, et de Marie Joseph Adèle Brumagne, résidant tous deux à Ixelles. Les témoins étaient Joseph Lambert, 21 ans, résidant à Ixelles, employé, Albert Roosenboom, 28 ans, résidant à Watermael-Boitsfort, architecte, Octave Lucion, 37 ans, résidant à Ixelles, chimiste, Herman Lucion, 41 ans, résidant à Ixelles, employé.
  10. * Paul Piron, Dictionnaire des artistes et plasticiens de Belgique des XIXe au XXe siècle, Lasnes, Éditions Arts in Belgium, vol. 2, p. 470
  11. Nieuwe Haarlemsche Courant, 1884, 5 June 1884, p. 2 (en néerlandais) sous le lien [1].

Liens externes[modifier | modifier le code]