Afonso Dhlakama

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Afonso Dhlakama
Illustration.
Afonso Dhlakama en 2014.
Fonctions
Président de la Résistance nationale du Mozambique

(38 ans, 6 mois et 16 jours)
Prédécesseur André Matsangaissa
Biographie
Nom de naissance Afonso Marceta Macacho Dhlakama
Date de naissance
Lieu de naissance Mangunde, Mozambique portugais
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Gorongosa, Mozambique
Nationalité Mozambicaine
Parti politique RENAMO

Afonso Marceta Macacho Dhlakama, né le et mort le [1], est un homme politique mozambicain et chef de la RENAMO, structure militaire anti-communiste lors de la guerre civile successive à l'indépendance du Mozambique et devenue le principal parti d'opposition au FRELIMO dans les années 1990.

Biographie[modifier | modifier le code]

Afonso Dhlakama est né à Mangunde, dans la province de Sofala. Pendant la guerre d'indépendance, il rejoint les troupes coloniales portugaises et intègre ultérieurement, par anticommunisme, la RENAMO dès sa fondation en 1975[1]. À la mort d'André Matsangaissa, tué par les forces gouvernementales en 1979, Dklakama prend la tête de la RENAMO, et en devient président malgré la concurrence du secrétaire général de ce mouvement, Orlando Cristina, qui meurt assassiné en 1983[2].

Financée et entrainée par le régime ségrégationniste de Rhodésie du Sud et celui de l’apartheid en Afrique du Sud, la RENAMO se rend responsables d'exactions et se fait connaitre comme l'un des groupes militarisés les plus violents d'Afrique. La guerre fait un million de morts et 4 millions de déplacés[1]. Mais à l'époque, il incarne aussi la résistance au FRELIMO, un mouvement communiste (dans un contexte de guerre froide), qui fait alors régner sur le pays un régime dictatorial[3].

À la signature des accords de paix en , il conserve la tête de l'organisation qui se transforme en un parti politique. Dhlakama a été candidat et défait à toutes les élections présidentielles qui se sont tenues au Mozambique depuis 1994, qui, pour son mouvement sont entachées de fraudes. Des affrontements reprennent en 2013[1],[4],[5].

Le Afonso Dhlakama décède d'une crise cardiaque, interrompant des pourparlers pour mettre fin aux affrontements armés[1]. Sur le terrain politique, l'opposition au FRELIMO est notamment incarnée par la nièce d'Afonso Dhlakama, élue au parlement, Ivone Soares[6],[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Alain Barbier, « Mozambique : mort d'Afonso Dhlakama, chef du principal parti d'opposition », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. Patrice Claude, « La mort d'Orlando Cristina porte un coup sévère à la rébellion », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Adrien Barbier, « Après la mort de son chef, la délicate métamorphose de l’opposition mozambicaine », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Gaëlle Laleix, « Frictions entre le pouvoir et la Renamo: forte tension au Mozambique », Radio France internationale,‎ (lire en ligne)
  5. Adrien Barbier, « Le Mozambique a rendu hommage à son éternel rebelle, Afonso Dhlakama. Pouvoir et opposition ont mis en suspens plus de quarante ans de différents le temps des funérailles du leader de la Renamo », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. (pt) « Renamo - Sobrinha de Dhlakama diz que tio perdeu controlo sobre os seus homens », Diario de Noticias (journal portugais),‎ (lire en ligne)
  7. Adrien Barbier, « Dette cachée mozambicaine : « les banques internationales ont leur part de responsabilité » », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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