AdopteUnMec

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Logo de AdopteUnMec
Logo d’AdopteUnMec.

Adresse adopteunmec.com
Slogan Le site de rencontre où les femmes prennent le pouvoir
Commercial  Oui
Publicité  Non
Type de site Site web de rencontre
Langue Français, Italien, Espagnol, Portugais et Polonais
Inscription  Oui
Nombre d'inscrits Plus de 10 millions[1]
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Créé par Manuel Conejo
Florent Steiner
Lancement
État actuel En activité

adopte, anciennement AdopteUnMec, est un site internet de rencontre en ligne français fondé par Florent Steiner et Manuel Conejo[2] et exploité par la société GEBadoptAGuy.

Historique[modifier | modifier le code]

En 2007, Florent Steiner et Manuel Conejo[3], deux amis d'enfance, ont l'idée de créer un site qui décomplexerait la rencontre et donnerait le pouvoir aux femmes. Le site est lancé fin 2007 et déclare dès , une communauté de 250 000 abonnés[4].

Le , le site ouvre une boutique éphémère à la Crèmerie de Paris[5] dans le 1er arrondissement[6], un centre d'exposition situé dans une crèmerie historique de l'époque des Halles de Paris. L'exposition, dure quatre jours et suscite un large intérêt de la part des médias français[7] et internationaux[8],[9]. La rue des Déchargeurs (angle 15 rue des Halles) est pendant quelques jours rebaptisée « rue du Bonheur »[10]. On y trouve alors de vrais hommes, initialement utilisateurs du site, posés dans des cartons géants dans le style des poupées Barbie. La campagne a été primée au Grand Prix Stratégies de la communication événementielle en 2012[11].

Le , la société AdopteUnMec est radiée du registre du commerce[12]. L'activité est reprise par la société GEB adoptAGuy[13].

En 2015, le site français AdopteUnMec.com compte plus de 10 millions d'inscrits (dont 50 % d'hommes et 50 % de femmes)[14]. Selon l'institut d'analyse App Annie, AdopteUnMec.com est l'application (hors jeux) la plus rentable en France en 2015[15].

En 2016, le concept est présent dans 9 pays (sans compter la France) : Espagne (AdoptaUnTio), Italie (AdottaUnRagazzo), Pologne (ZaadoptujFaceta), Allemagne (AdoptAGuy), Turquie (ErkekSepeti), Brésil (AdoteUmCara), Colombie (AdoptaUnMan), Argentine (AdoptáUnChico), Mexique (AdoptaUnChico)[16].

Concept[modifier | modifier le code]

Le site offre un accès gratuit pour les femmes, payant pour les hommes. Cette stratégie permettant au site d’atteindre une parité[17] parmi ses membres, quand on recense toujours plus d'hommes que de femmes sur les sites ou applications de rencontre classique.

Communication[modifier | modifier le code]

Stratégie marketing[modifier | modifier le code]

La société s'est fait connaître en reprenant sur un ton revendiqué humoristique les codes du commerce électronique et du luxe. La plateforme a été conçue comme un grand « supermarché » des rencontres en ligne[18] dont les femmes sont les « clientes » et où les hommes sont assimilés à des « produits » à « mettre en panier  ». Plus généralement, le champ lexical utilisé est celui du commerce en ligne[19] : on y annonce des livraisons rapides, des promotions sur les ninjas, des déstockages de roux ou encore des arrivages massifs de geeks.

Publicités[modifier | modifier le code]

AdopteUnMec.com s'est démarqué de la concurrence en ne parlant pas de rencontre dans ses publicités, mais en vantant les mérites de ses produits. Ainsi en 2012, les barbus[20] ou encore les roux[21] sont mis en avant dans des spots publicitaires non sans rappeler ceux de L'Oréal.

En 2013, le site met en avant le potentiel « câlin » des hommes par une campagne faisant poser ses mannequins avec des oursons[22] et autres animaux.

En 2016, la notoriété d'AdopteUnMec.com est telle que le site se permet une campagne d'affichage sans texte ni message publicitaire[23], n'exposant que son pictogramme : une femme mettant un homme dans son caddie[24].

Chiffre d’affaires[modifier | modifier le code]

De 2010 à 2011, le chiffre d'affaires de l'entreprise est évalué à 2,8 millions d'euros[17]. Il passe à 9,4 millions d'euros sur l'exercice 2011 – 2012[11].

Selon L’Expansion, l’application mobile AdopteUnMec est, en dehors des jeux, celle qui a généré le plus de revenus en France en 2013[25].

Selon l'institut d'analyse App Annie, AdopteUnMec.com est l'application (hors jeux) la plus rentable en France en 2015[15].

La société Geb Adoptaguy a réalisé au un chiffre d'affaires de 23 253 500 euros et dégagé un résultat net de 14 851 900 euros. En 2014/2015 elle emploie 39 collaborateurs[26].

Les comptes récents ne sont pas disponibles.

Critiques et polémiques[modifier | modifier le code]

Le site a été vivement critiqué depuis sa création pour ses positions et slogans considérés par certains comme sexistes, à la fois envers les femmes et les hommes[27].

L'association Osez le féminisme !, dans un article intitulé Adopteunmec : l'inversion des rôles ? Mon œil ![28] reproche en particulier au site de véhiculer à la fois le cliché de la femme consumériste, l'idée de l'homme comme une nouvelle marchandise : « Sous couvert de leur rendre du pouvoir, les femmes sont réduites à des ménagères de moins de 50 ans, qui font leur courses et comparent les prix. Quant aux hommes, ils sont traités comme de vulgaires marchandises, participant à une tendance générale de marchandisation des corps et des êtres humains. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Quand Meetic et Adopte Un Mec se querellent sur leur nombre d'utilisateurs », (consulté le ).
  2. « L’opération séduction d’AdopteUnMec.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Capital, .
  3. Chloé Aeberhardt, « Adopte deux mecs ! », sur Libération, .
  4. « Sur AdopteUnMec.com, ce sont les filles qui invitent les garçons », sur Le Nouvel Obs, .
  5. Centre d'exposition Crèmerie de Paris, hôte de la Boutique AdopteUnMec.
  6. « AdopteUnMec.com s'offre une boutique à Paris », sur Le Figaro, (consulté le ).
  7. « AdopteUnMec.com ouvre une boutique à Paris », sur TF1, (consulté le ).
  8. (en) « Shopping for Mr Right in Paris at the 'adopt-a-guy' boutique », sur BBC World News, (consulté le ).
  9. (en) « Online dating agency AdopteUnMec launches a travelling show with eligible men on display in shop windows », sur Herald Sun, (consulté le ).
  10. « REPORTAGE. PHOTOS. Adopte Un Mec: nous avons adopté "L'Aventurier", on vous raconte tout », .
  11. a et b « Quand le virtuel ouvre boutique », sur Stratégies, .
  12. « AdopteUnMec (PARIS) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 492545090 », sur www.societe.com (consulté le ).
  13. « GEB ADOPTAGUY (PARIS 1) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 514739937 », sur www.societe.com (consulté le ).
  14. Juliette Garnier, « L’amour au bout du smartphone », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  15. a et b « AdopteUnMec et « Clash of Clans », les applications les plus rentables en France en 2015 », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  16. « AdopteUnMec.com se lance en Espagne, en Italie et en Pologne », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le ).
  17. a et b « AdopteUnMec ouvrira une boutique itinérante à Paris le 11 septembre », sur Journal du Net, .
  18. « Au supermarché des rencontres, les femmes font de bonnes affaires », sur 20 Minutes, .
  19. « AdopteUnMec est un vrai bon succès », sur Web-tech.fr, .
  20. AdopteUnMecOfficiel, « AdopteUnBarbu (Adopte Un Mec .com) », (consulté le ).
  21. AdopteUnMecOfficiel, « AdopteUnRoux (Adopte Un Mec .com) », (consulté le ).
  22. AdopteUnMecOfficiel, « Spot TV AdopteUnMec.com - Version ours », (consulté le ).
  23. « AdopteUnMec prend la parole sans dire un mot - le jour sans pub », sur le jour sans pub, (consulté le ).
  24. « Adopte un mec aussi fort que Nike ? », sur Wonderful Brands (consulté le ).
  25. « AdopteUnMec et les applis de rencontres ont cartonné en France en 2013 », sur L’Expansion, .
  26. « Geb Adoptaguy : identité et bilans », sur www.societe.com (consulté le ).
  27. « « AdopteUnMec » : inversion ne rime pas avec subversion ».
  28. « Adopteunmec : l'inversion des rôles ? Mon œil ! », sur osezlefeminisme.fr, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Alexandre des Isnards et Thomas Zuber, Facebook m'a tuer, Paris, NiL, , 284 p. (ISBN 978-2-84111-445-0).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]