Adolphe de Chanal

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Adolphe de Chanal
Illustration.
François Victor Adolphe de Chanal.
Fonctions
Préfet de l'Ain

(8 mois et 24 jours)
Prédécesseur Léonard Rochon de Lapeyrouse
Successeur Abel Rogniat
Préfet du Bas-Rhin

(8 mois et 12 jours)
Prédécesseur Charles Renauldon
Successeur Auguste-César West
Préfet du Gard

(9 mois et 30 jours)
Prédécesseur Jean Salives
Successeur Eugène Lagarde
Préfet des Hautes-Alpes

(2 mois et 23 jours)
Prédécesseur Toussaint Curel
Successeur Marc Giraud-Teulon
Député français

(5 ans)
Élection 20 février 1876
Réélection 14 octobre 1877
Circonscription 1re de Tulle
Groupe politique Gauche républicaine
Prédécesseur Assemblée nationale
Successeur Joseph Vachal
conseiller général de la Corrèze

(2 ans)
Circonscription Canton de Tulle-Sud
Prédécesseur Louis Parrical de Chammard
Successeur Aimé Audubert
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 1er arrondissement de Paris
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Neuilly-sur-Seine
Nationalité Drapeau de la France française
Parti politique Gauche
Père Prosper Chanal
Mère Anne Forestier
Conjoint Élisabeth Henry
Enfants Béatrice de Chanal
Diplômé de École Polytechnique
Profession homme politique, militaire

François Victor Adolphe de Chanal, né à Paris le et mort à Neuilly-sur-Seine le [1], est un général et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Son père se nommait Prosper Hector Chanal. Il était chef de bureau à l'intendance générale de la Maison de l'Empereur. L'acte de naissance de François Victor Adolphe Chanal est rectifié le par un jugement du tribunal de première instance de Nantes, de Chanal se substituant alors à Chanal[2].

Il épouse à Nantes le Élisabeth-Blois Henry née à Philadelphie aux États-Unis, fille du lieutenant colonel d'artillerie John Henry (en) d'origine irlandaise et d'Élisabeth-Sophia Duché née à Philadelphie, elle-même fille du révérend Jacob Duché (en), chapelain de Philadelphie. John Henry résidait en France depuis 1812. Son épouse était décédée prématurément à Montréal le [2].

Sa fille unique Béatrice, épouse à Paris le , Marie Camille Alphonse, baron de Neukirchen de Nyvenheim, fils de Charles Adolphe, baron de Neukirchen de Nyvenheim et d'Élisabeth de Peytes de Montcabrier[3].

En 1861, il acquiert le château de Sédières en Corrèze avec la fortune de son beau père John Henry dont son épouse et sa fille avait hérité[2].

Formation[modifier | modifier le code]

Il est ancien élève de l'École polytechnique[4].

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Il entre dans l'artillerie comme sous-lieutenant en 1835, il est capitaine en [4].

Après sa démission de la préfectorale en 1851, il réintègre l'armée. Chef d'escadron en 1854, lieutenant-colonel en 1860. En 1862 il est envoyé en mission en Amérique et participe en tant qu’observateur aux opérations de la guerre de Sécession. Il est possible que ses liens avec les militaires américains, notamment avec son beau père le lieutenant colonel John Henry soit à l'origine de cette nomination[5]. À l'armée du Potomac, il se lie avec le général Grant, futur président des États-Unis. Rentré en France il rédige une étude pertinente sur l'organisation de l'armée des États-Unis qui servit de référence maintes fois au Congrès Américain[2]. Il est promu colonel en 1866. Il participe à la campagne franco-prussienne de 1870 dans Paris assiégé où il fait partie de l'état major[2] et prend le commandement du 21e régiment d'artillerie le . Il est nommé général de brigade par décision du .
Il prend sa retraite en 1873[4].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En , il est nommé préfet des Hautes-Alpes, puis préfet du Gard le , préfet du Bas-Rhin en et préfet de l'Ain le . Il est l'un des huit préfets de France qui démissionnent à la suite du coup d'État du 2 décembre 1851[4],[6].

Il est député de la Corrèze de 1876 à 1881, et siège dans le groupe de la gauche modérée[4]. En mai 1877, il est l'un des signataires du manifeste des 363[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • L'armée américaine pendant la guerre de la sécession, ouvrage réédité en 2009, 294 pages, (ISBN 978-1-141-21071-8)

Distinctions[modifier | modifier le code]

Adolphe de Chanal est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur en et promu commandeur le [1].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur de François Victor Adolphe de Chanal », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. a b c d et e Jean Vialle, Chroniques de Sédières, Tulle, édition à compte d'auteur disponible au château de Sédières, .
  3. Archives municipales de Toulouse, acte de mariage 1E314, vue 51/187, acte 149, [lire en ligne].
  4. a b c d et e Sa notice sur le site de l'Assemblée nationale
  5. (en) Kevin J Dellape, America's First Chaplain, the life and times of the Reverend Jacob Duché, Bethlehem, Lehigh University Press,, (lire en ligne), p. 178
  6. Les préfets démissionnaires en décembre 1851, in La Revue administrative, no 121, janvier-février 1968, [lire en ligne].
  7. Fiche sycomore