Adolphe Le Flô

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Adolphe le Flô
Adolphe Le Flô

Nom de naissance Adolphe Charles Emmanuel Le Flô
Naissance
Lesneven, France
Décès (à 83 ans)
Morlaix, France
Origine Drapeau de la France France
Grade Général de division
Années de service 18231871
Conflits Campagne d'Algérie
Guerre franco-prussienne de 1870
Faits d'armes Siège de Constantine
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Autres fonctions Député
Ministre de la Guerre
Ambassadeur en Russie

Emblème

Adolphe Le Flô, né à Lesneven (Finistère) le et décédé au château de Nec'hoat (en Ploujean près de Morlaix) le , est un général et un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il sort de Saint-Cyr en 1825. Après avoir servi en Algérie (prise de Constantine où il s'illustre), il devient colonel en 1844, nommé à la tête du 32e régiment d'infanterie de ligne, puis général de brigade en 1848 et est nommé commandant de la subdivision de Bône.

Il est envoyé en Russie comme ministre plénipotentiaire le de la même année.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En , il est élu député du Finistère à l'Assemblée constituante. Il est réélu en à l'Assemblée législative dont il devient questeur. Il siège parmi la majorité antirépublicaine jusqu'à la rupture entre les monarchistes parlementaires et l'Élysée. Il combat alors la politique du prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte qu'il avait auparavant soutenu. Sa qualité d'adversaire acharné du président lui vaut d'être banni après le coup d'État du 2 décembre 1851. Incarcéré à Vincennes et à Ham, il est ensuite expulsé de France, se réfugie en Belgique puis en Angleterre et gagne ensuite l'île de JerseyVictor Hugo et sa famille arrivent en . Une amitié solide se forge entre les deux proscrits et les deux familles se reçoivent régulièrement.

Exilé par Napoléon III, il gagne l'amitié de l'empereur de Russie.

Autorisé à rentrer en France en 1857, il se tient à l'écart de l'Empire et vit en son château de Nec'hoat.

Guerre franco-prussienne[modifier | modifier le code]

Au début des hostilités avec la Prusse, il demande à être réintégré dans l'armée, ce que le ministre de la guerre lui refuse. Mais après la chute de l'Empire et la proclamation de la Troisième République, et malgré ses convictions orléanistes notoires, le gouvernement de la Défense nationale le nomme Ministre de la guerre. Réintégré dans l'armée en tant que général de division, Le Flô se charge de moderniser l'armée d'active et la Garde nationale. Lors du siège de la capitale, on lui prête plusieurs projets offensifs restés toutefois sans effets. Le , Thiers le maintient dans ses fonctions de ministre de la guerre du gouvernement, qu'il seconde dans sa lutte contre la Commune. Il démissionne en , après le siège de Paris par les Versaillais et la Semaine sanglante.

Il est réélu député du Finistère de 1871 à 1876.

Il est nommé ambassadeur à Saint-Pétersbourg de 1871 à 1879 et utilise ses relations personnelles avec le tsar Alexandre II pour neutraliser la politique agressive de l'Allemagne en 1875. Admis à la retraite en 1879, il est remplacé à Saint-Petersbourg par le général Alfred Chanzy.

En 1885, Adolphe Le Flô écrit que les lois Jules Ferry sont inspirées par « une secte abominable » [les francs-maçons ] qui aboutira à faire de la France « le théâtre des pires horreurs et la proie de l'étranger »[1].

Il meurt en son château de Nec'hoat le .

Souvenir[modifier | modifier le code]

La statue du général à Lesneven.

Une statue du général a été érigée à Lesneven, œuvre de Cyprian Godebski. Il existe une rue du général Le Flô à Morlaix et une autre à Nantes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, (ISBN 978-27373-3908-0)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]