Adélaïde de La Rochefoucauld

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Adélaïde de La Rochefoucauld
La comtesse Adélaïde de La Rochefoucauld représentée sur une étude pour le Sacre de Napoléon par le peintre [[Jacques-Louis David], Montpellier, musée Fabre.
Titre de noblesse
Duchesse
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité
1ère Dame d'Honneur de l'Impératrice Joséphine
Père
François Marie Louis Pyvart de Chastullé, Comte de Chastullé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marie Madeleine de Laffilard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Adèle de La Rochefoucauld (d)
Alexandre Jules de La RochefoucauldVoir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Adélaïde de La Rochefoucauld, née Adélaïde Marie Françoise de Pyvart de Chastullé ( - , Paris), fut la première dame d'honneur de l'impératrice Joséphine de Beauharnais de 1804 à 1809.

Biographie[modifier | modifier le code]

Adélaïde est la fille d'un riche propriétaire de Saint-Domingue apparenté à l'impératrice[1]. Elle épousa le à Paris le comte Alexandre-François de La Rochefoucauld (1767-1841). Ils eurent trois fils et une fille, qui épousa Francesco Borghèse, beau-frère de Pauline Bonaparte. Elle fut emprisonnée durant la Terreur et rencontra Joséphine de Beauharnais peu après sa libération.

En 1804, quand Napoléon devint empereur, il créa une cour et nomma des Dames d'Honneur pour Joséphine. Adélaïde de La Rochefoucauld est alors promue 1ère Dame d'Honneur, poste le plus prestigieux de la maison de l'impératrice. Il lui revenait de superviser les autres dames d'honneur et l'ensemble de la maison de l'impératrice, et de décider des visites, invitations et présentations. Elle a été décrite comme extrêmement efficace dans ses fonctions.

Décrite comme une royaliste hautaine possédant un caractère marqué et un grand sens de l'intrigue[2], il est dit qu'elle aurait plusieurs fois réduit l'Empereur au silence. Napoléon ne l'aimait pas et la décrivait comme « une petite éclopée, aussi stupide que laide »[réf. souhaitée]. D'après Laure Junot d'Abrantès, elle n'appréciait pas sa position à la cour et avait dû se faire persuader par Joséphine pour l'accepter. Il fut noté qu'elle préférait ne pas utiliser l'appartement qui lui était attribué au Palais.

Cependant, quand Joséphine fut répudiée par Napoléon en 1810, Adélaïde de La Rochefoucauld demanda à l'Empereur d'être autorisée à conserver sa position de 1ère Dame d'Honneur auprès de la nouvelle impératrice, Marie-Louise d'Autriche. Napoléon fut choqué par sa requête, qu'il considérait comme un manque de loyauté envers Joséphine, et demanda à celle-ci de renvoyer Adélaïde. Elle fut remplacée auprès de Joséphine par une des dames de Palais, Mme d'Arenberg, tandis que le poste de 1ère Dame d'Honneur de l'Impératrice Marie-Louise revint à la duchesse de Montebello.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Kate Williams, Ambition and Desire: The Dangerous Life of Josephine Bonaparte, Ballantine Books, 4 novembre 2014 (ISBN 978-0345522832).
  • Andrea Stuart, The Rose Of Martinique: A Life Of Napoleon's Josephine, Grove Press / Atlantic Monthly Press, 16 mai 2005 (ISBN 978-0802142023)
  • « La Rochefoucauld (comtesse Adélaïde de) », in : François-Xavier Testu, Le Bouquin des méchancetés et autres traits d'esprit, Paris, Robert Laffont, 2014. (ISBN 2221156749)
  • Georges Martin, Histoire et généalogie de la maison de La Rochefoucauld, p. 100, éd. G. Martin, 1975.
  • Érick Noël, « Une ascension par les Isles : les Pyvard de Chastullé au XVIIIe siècle », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest. vol. 103, no 1, 1996, p. 67-81. [lire en ligne]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Ferdinand Mount, The Condor's Head Auteur, p. 241, Éd. Random House, 2010. (ISBN 1409059227)
  2. Philippe Séguy, Journal de Joséphine B. Impératrice , p. 452, Paris, Flammarion, 2014. (ISBN 2081338300)