Accords de Dayton
Les accords de Dayton, signés le , mettent fin aux combats interethniques qui ont lieu en Bosnie-Herzégovine.
Du 1er novembre au , sur la base aérienne de Wright-Patterson, près de Dayton, dans l'Ohio, aux États-Unis, se déroulent des négociations visant à mettre fin à la guerre qui ravage depuis trois ans la république yougoslave. Les principaux participants sont les présidents serbe (Slobodan Milošević), croate (Franjo Tuđman) et bosniaque (Alija Izetbegović), ainsi que le négociateur américain Richard Holbrooke assisté de Christopher Hill. Les accords de Dayton prévoient une partition de la Bosnie-Herzégovine à peu près égale entre la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine (croato-bosniaque) et la République serbe de Bosnie (serbe), ainsi que le déploiement d'une force de paix multinationale, l'IFOR: un système de gouvernance tripartite complexe permet de conserver l'intégrité territoriale de la Bosnie, laissant une large autonomie aux entités croato-musulmane d'une part, et serbe d'autre part.
Bien que formellement signés à Paris le , ces accords sont passés à l'histoire sous le nom d'accords de Dayton[1]. Selon l'historien Tony Judt, l'insistance française pour accueillir la cérémonie de signature « ne fit qu'attirer l'attention sur la réticence antérieure de la France à agir contre les Serbes[2] ».
Notes et références
- Les accords de paix
- Tony Judt, Après-guerre: une histoire de l'Europe depuis 1945, Éd. Grand Pluriel, 2005, p. 790 (ISBN 978-2-01-279460-3)
Compléments
Articles connexes
Liens externes
- (en) Texte complet des accords
- (fr) Xavier Bougarel, « Quel bilan critique des accords de Dayton ? », in Relations internationales et stratégiques, no 28, 1997, p. 29-35, [lire en ligne].