Académie de l'humour

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Académie de l'humour
Histoire
Fondation
1923
Organisation
Membres
20 à l'origine, 30 en 1934
Président
Premier Président Georges Docquois
Paul Gordeaux, immortel de l'humour

L’Académie de l’humour français (A.H.F.) est une académie fondée en France en 1923 par un groupe d'écrivains[1],[2].

Historique[modifier | modifier le code]

L'académie est née le . Après l'échec en 1922 de la candidature de Gabriel de Lautrec à l'Académie Française, un groupe de ses amis (dont Georges Docquois, André Warnod, Pierre Cami (1884-1958[3]), Trébia et Gaston Dérys[4],[5],[6] émet l'idée de la création d'une telle académie. Elle comptait 20 membres à l'origine, 30 en 1934[7]. Les traces d'activité se perdent à la fin des années 1960.

Les premiers membres sont Paul Gavanet, Clément Vautel, Arnould Galopin, Gabriel de Lautrec, Georges Auriol, Jean Giraudoux, Charles Fouquet, Georges Docquois, André Foucault et René Dubreuil[8].

Activité[modifier | modifier le code]

Commencé en 1926, le Dictionnaire de l’Académie de l’humour français sera publié en 1934. Il sera suivi du Dictionnaire de l’amour (1938), du Dictionnaire humoristique de la médecine (1939), du Dictionnaire humoristique de la gastronomie (1941) et du Dictionnaire humoristique des lettres et des arts (1947)[9].

De à , une rubrique « Les gaietés de la semaine » du Journal amusant est tenue par les académiciens de l'Humour René Dubreuil et Rodolphe Bringer[10],[11]. À compter de , elle décerne un prix annuel, et à partir de 1931 des brevets d'humour involontaire[12].

Membres[modifier | modifier le code]

Parmi les membres de cette académie figurent George Auriol, Marcel Achard, Dominique Bonnaud, Rodolphe Bringer, Cami, Romain Coolus, Jean Cocteau[13], Curnonsky, Maurice Dekobra, Gaston Derys, Jean Drault, René Dubreuil, Duplan, André Foucault, Arnoult Galopin, Maurice Garçon, Georges Geiger, Paul Gordeaux, le dessinateur humoristique Gus, Joseph Hémard, Pierre La Mazière (1925), Gabriel de Lautrec, Jules Lévy, Georges Lion, Geo London, Louis Marsolleau, Pierre Mortier, Jules Moy, André Mycho, Marcel Pagnol, Raymond Queneau (1950), Paul Reboux (1927), Charles Torquet, Trebla, Pierre Valdagne, J. Valmy-Baysse, Adrien Vély, Léon Xanrof, Miguel Zamacoïs.

Marcel Achard, Jean Cocteau[13] et Maurice Garçon entrent par la suite à l'Académie française[14],[15].

George Auriol est élu président après le décès de Georges Docquois (1927)[16]. Romain Coolus lui succède (1938), puis Curnonsky (1940)[17]. Marcel Achard et Paul Gordeaux deviennent les coprésidents de l'Académie de l'humour à la disparition de Curnonsky en 1956.

Prix et Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1924 : Prix Georges Geiger à George-Armand Masson[18].
  • 1924 : Prix du Cri de Paris à Marcel Achard pour Voulez-vous jouer avec moâ ?[19].
  • 1925 : Prix du Cri de Paris à Geneviève Duhamelet pour Rue du Chien-qui-pêche[20].
  • 1928 : Prix de l'Académie à Henri Falk pour Le fils improvisé[21]. 1929 reporté puis non décerné faute de livres drôles.
  • 1930 : Prix de l'Académie à Eugène Saillard pour Les Quatre sourires.
  • 1946 : Prix annuel à Paul Gordeaux pour Les Contes de Madame (suivi de son admission comme immortel de l'Humour)[22]. Paul Gordeaux a proposé en Jean-Paul Sartre au prix comme le plus grand humoriste vivant « on ri à chaque réplique de son Huis Clos »[23].
  • 1948 : Grand Prix de l'Académie de l'Humour à Blanche Bendahan pour Poèmes en short[24].
  • 1950 : Grand Prix de l'Académie de l'Humour à Henri Callet pour 1930[25].
  • 1950 : Brevet d'Humour involontaire au ministre de l'Éducation pour ses mesures sur la censure cinématographie[26].
  • 1960 : Grand Prix de l'Académie de l'Humour à Robert Escarpit pour Peinture fraîche[27].
  • 1962 : Grand Prix de l'Académie de l'Humour à Philippe Bouvard pour Carnets mondains[28].
  • 1964 : Grand Prix de l'Académie de l'Humour à Georges Coulonges pour Le Général et son train [29].
  • 1967 : Grand Prix de l'Académie de l'Humour à André Couteaux pour L'enfant à femmes.
  • 1968 : Grand Prix de l'Académie de l'Humour à Gustave Erlich pour Le Plan des Chèvres.
  • 1970 : Grand Prix de l'Académie de l'Humour à René Fallet pour Au beau rivage[30].
  • 1973 : Grand Prix de l'Académie de l'Humour à Remo Forlani pour Les gros mots (Julliard)[31].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Rappel 1 septembre 1923 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  2. « Académie de l'humour français », sur data.bnf.fr (consulté le )
  3. Cami (1884-1958) Auteur du texte, Pour lire sous la douche / Pierre Cami, (lire en ligne), p. 7 et 8
  4. « La Liberté 27 juillet 1938 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  5. « Excelsior 21 novembre 1923 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  6. Joseph Place, Chronique des lettres françaises, H. Floury, (lire en ligne)
  7. « L’Homme libre 20 novembre 1934 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  8. « La Lanterne 1 septembre 1923 - (1-septembre-1923) », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  9. « L’Œuvre 10 août 1941 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  10. « Le Journal amusant 29 mars 1924 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  11. « Le Journal amusant 3 janvier 1925 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  12. « Paris-soir 20 décembre 1931 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  13. a et b Discours de réception de Jacques Rueff à l'Académie française, 1er avril 1965.
  14. Jean-Jacques Jelot-Blanc, Pagnol inconnu, Flammarion, (ISBN 978-2-08-126768-8, lire en ligne)
  15. « Comœdia 10 mai 1934 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  16. « Le Journal 14 avril 1927 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  17. « Le Cri du peuple de Paris 8 mars 1941 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  18. « Le Figaro 19 décembre 1924 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  19. « L’Ère nouvelle 21 juin 1924 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  20. « Journal des débats politiques et littéraires 30 juin 1925 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  21. « L’Œuvre 7 décembre 1928 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  22. « France-soir 7 décembre 1946 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  23. « Carrefour 16 janvier 1947 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  24. Janine Gdalia et Annie Goldmann, Le Judaïsme au féminin, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-04659-6, lire en ligne)
  25. « Paris-presse, L’Intransigeant 8 juillet 1950 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  26. « Ce soir 18 février 1950 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  27. « Robert Escarpit, lauréat de l'Académie de l'Humour, présentant son… », sur Getty Images (consulté le )
  28. Philippe Bouvard, Des femmes, Flammarion, (ISBN 978-2-08-133527-1, lire en ligne)
  29. « Livres », sur culture.arenval.fr (consulté le )
  30. « Paris-presse, L’Intransigeant 14 juin 1970 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
  31. Cercle de la librairie (France) Auteur du texte et Bibliothèque nationale (France) Auteur du texte, « Bibliographie de la France, Biblio : journal officiel de la librairie », sur Gallica, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]