Abram Ioffé

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Abram Ioffe)
Abram Ioffé
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Literatorskie mostki (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Авраам Израиль-Файвишевич ИоффеVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université polytechnique de Saint-Pétersbourg Pierre-le-Grand
Institut physico-technique Ioffe
Physico-Mathematical Institute of the Russian Academy of Sciences (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Directeur de thèse
Distinctions
signature d'Abram Ioffé
Signature

Abram Fiodorovitch Ioffé (en russe : Абрам Фёдорович Иоффе), est un physicien soviétique né le 17/ à Romny dans le gouvernement de Poltava (Empire russe, aujourd'hui en Ukraine) et décédé le à Kiev (Union soviétique, aujourd'hui en Ukraine).

Il fut vice-président de l'académie des Sciences (1926-1929) et fondateur de l'Institut physico-technique de Petrograd (1918) et l'un des pionniers de l'école de physique soviétique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ioffe est né à Romny, d'une famille juive de classe moyenne. Après un diplôme en 1902 de l'Institut impérial de technologie de Saint-Pétersbourg, il est pendant 2 ans l'assistant de Röntgen à Munich. Il y reçoit son doctorat en 1905.

Il revient ensuite à Saint-Pétersbourg où il devient en 1919 directeur de l'Institut physico-technique de Leningrad (LPTI) nouvellement créé.

Dès 1911, il aurait estimé la charge de l'électron, indépendamment des recherches de R. Millikan (mais ne publia ses résultats qu'en 1913). Ioffe s'est principalement consacré à la physique de la matière condensée, en particulier aux propriétés diélectriques et à la physique des cristaux : il montra en 1924 comment l'action d'un solvant permet d'augmenter la dureté des cristaux ioniques. Bien plus tard, il fit connaître en URSS la physique des semiconducteurs et, à partir de 1932, la physique nucléaire (il confia la direction de ce département à Igor Kourtchatov). Dans les années 1930, il contribue aux efforts russes de développement de techniques de radio-localisation des avions. Le compte-rendu de la conférence de 1934 qu'il organisa posait les bases du développement mondial des radars[1].

En 1942, il refuse du fait de son âge de diriger le projet soviétique de développement d'une bombe nucléaire.

En 1950, la campagne contre les « cosmopolites sans racines » conduit à ce qu'il soit démis de son poste au LPTI. Toutefois de 1952 à 1954, il dirige le laboratoire des semi-conducteurs de l'académie des sciences d'URSS.

Après sa mort en 1960, le LPTI est renommé Institut physico-technique Ioffe

Travaux[modifier | modifier le code]

Ioffe a été actif dans les domaines de l'électromagnétisme, la radiologie, les cristaux, la physique des collisions à impact élevé, la thermoélectricité et la photoélectricité. Il a établi des laboratoires de recherches en radioactivité, supraconductivité, et physique nucléaire.

En 1911, il établit la charge de l'électron indépendamment de Millikan, en équilibrant contre la gravité des micro-particules de métal dans un champ électrique (publié en 1913)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. A. F. Ioffe, Problèmes actuels des techniques de défense aérienne, Sbornik PVO, (en russe).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Sources[modifier | modifier le code]