Abbaye Notre-Dame de Triors
L'abbaye Notre-Dame de Triors, fondée au XXe siècle, est une abbaye bénédictine de la congrégation de Solesmes située à Triors dans le département de la Drôme.
Historique
Transformation du château en monastère
Le grand château, devenu abbaye, fut modifié par Jean-Pierre de Bailly de Bourchenu, marquis de Valbonnais, après son acquisition du fief de Triors en 1757, sur les bases existantes de l'ancien château de Charles de Lionne. Faute d'héritier direct, ce vaste établissement fut attribué en 1801 à Marc-Joseph de Gratet du Bouchage, gendre[1]. Après la Première Guerre mondiale, cette maison aussi dut renoncer l'espoir d'une succession directe[2].
La famille commença ses premières démarches après la Deuxième Guerre mondiale, en sollicitant l'abbaye Saint-Pierre de Solesmes. Cependant, en raison de plusieurs difficultés[3], cette dernière ne put pas répondre à la proposition de la famille[4]. Finalement, après le décès de la dernière héritière directe en 1976, Mademoiselle Josepha du Bouchage († 2000), danoise et fille adoptive, décida de contacter l'abbaye Notre-Dame de Fontgombault en 1977[2].
Fondation du prieuré, puis abbaye
L'installation d'une communauté monastique fut autorisée , par l'évêque de Valence Mgr Didier-Léon Marchand, lors de la signature de la charte de fondation du futur monastère [5] avec le Père Abbé de Fontgombault en 1983.
Les quatorze premiers moines sont arrivés à Triors le 22 août 1984. Le prieuré est officiellement fondé le 6 octobre 1984. De grands travaux ont commencé à partir de l'hiver 1990, pour compléter les bâtiments existant afin d'obtenir une véritable abbaye bénédictine, en collaboration avec l'architecte lyonnais Jean-François Grange-Chavanis[2].
Le prieuré de Triors est érigé en abbaye en 1994, lorsque l'abbé Dom Antoine Forgeot de Fontgombault nomma le premier abbé de Triors Dom Hervé Courau[2] qui reçut la bénédiction abbatiale de l'évêque de Valence, Mgr Marchand.
La dédicace de l'église abbatiale (construite en 1992-1993) fut célébrée le 5 octobre 1996, avec une grande cérémonie présidée par cet évêque[2]. L'édifice est dédiée à Notre Dame dans son mystère de l'Immaculée Conception.
En 2013, un nouveau projet est lancé, afin de construire un bâtiment d'accueil pour les hôtes qui sont de plus en plus nombreux à venir à l'abbaye. La construction de ce bâtiment a débuté en juillet 2014. L'abbaye demeure dynamique, car avant l'inauguration de ces travaux, elle comptait 38 moines ayant entre 22 et 77 ans[6].
Actualité
Appartenant à la congrégation de Solesmes[7], l'abbaye garde toujours les traditions liturgiques grégoriennes et dès 1988 profite de l'indult envers le rite de Saint Pie V.
L'abbaye Notre-Dame de Triors a réalisé une discographie grégorienne complète de l'ensemble des Dimanches du calendrier liturgique catholique[8].
Certains offices monastiques (Laudes et Vêpres) sont diffusés en direct par Radio Espérance depuis décembre 2013[9].
L'abbaye compte aujourd'hui une quarantaine de moines.
Liste des abbés
- Dom Hervé Courau : 1994 -
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel de l'Abbaye Notre Dame de Triors
- Informations sur les horaires des Offices
- Informations sur les retraites et coordonnées
- Discographie des enregistrements de chant grégorien par le chœur de Triors
- L'Abbaye Notre Dame de Triors sur Abbayes en France
- Présentation et visite de l'Abbaye de Triors sur le site du diocèse de Valence
- Entretien sur le chant grégorien avec Dom Hervé Courau, Père Abbé de N.D. de Triors
- La vocation des moines : des chercheurs de Dieu. Entretien avec Dom Hervé Courau, Père Abbé de N.D. de Triors
Notes et références
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5432210g/f105.image Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme, tome VI, p. 103, Valence 1871
- [PDF]http://valence.cef.fr/IMG/pdf_Historique.pdf Diocèse de Valence, Historique du château au monastère, l'enracinement en Dauphiné
- À cette époque-là, l'abbaye manquait de personnels. D'une part, elle envoya Dom René-Jean Hesbert à l'abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle en août 1947, puis 20 moines à l'abbaye Notre-Dame de Fontgombault pour rétablir ce monastère. D'autre part, en 1948, l'abbé dut attribuer cinq moines à l'Ateliler de la Paléographie musicale pour la rédaction de l'édition critique d'un nouveau graduel du Vatican, sans que tous les manuscrits ne soient transférés à Rome. (Études grégorien, tome XXXIX, p. 297, Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 2012)
- http://valence.cef.fr/1-Historique.html Site du diocèse de Valence
- http://www.ndtriors.fr
- Brochure officielle du projet de l'abbaye, consultée le 15 novembre 2014
- http://www.abbayedesolesmes.fr/FR/congregation/congsol.php
- http://www.ndtriors.fr/gregorien_index.html
- http://www.ndtriors.fr/offices.html