9e régiment de zouaves

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9e régiment de zouaves
Image illustrative de l’article 9e régiment de zouaves
Le président Poincaré décorant le drapeau du 9e zouaves en février 1916.

Création
Dissolution 1962
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de zouaves
Rôle Infanterie
Ancienne dénomination régiment de marche de la 3e brigade du Maroc
9e régiment de marche de zouaves
Devise "Chacals en Algérie et tigres à Verdun"
Inscriptions
sur l’emblème
YSER 1914
VERDUN 1916
CŒUVRES 1918
SACONIN 1918
BREUIL 1918
MONTDIDIER 1918
BERRY-AU-BAC 1918
ROCHES-LES-BLAMONT 1944
Guerres Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Batailles Bataille de l'Yser
Bataille de Verdun
Seconde bataille de la Marne
Bataille de l'Aisne (1918)
Bataille de la Somme
Fourragères à la couleur du ruban de la Légion d'honneur
Décorations Légion d'honneur
Croix de Guerre 1914-1918
6 palmes
1 étoile d'argent
Croix de guerre 1939-1945
2 palmes

Le 9e régiment de zouaves (9e RZ) est un régiment d'infanterie français de l'armée d'Afrique, ayant existé entre 1914 et 1962.

Constitué dans la région de Bordeaux, à Caudéran, en septembre 1914, par la réunion de trois bataillons de zouaves venus du Maroc[1], il se distingue particulièrement lors de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il est cité six fois à l'ordre de l'armée et obtient la Légion d'honneur. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il participe à la bataille de France en mai-juin 1940 puis en 1944-45, commandé par le colonel Aumeran, le 9e RZ, « splendide régiment formé de Nord-Africains et de jeunes volontaires de la métropole »[2], s'illustre au cours de la libération de la France et de la campagne d'Allemagne, obtenant deux nouvelles citations à l'ordre de l'armée.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Lieutenant-colonel Mingasson, tué à la tête du régiment en septembre 1915.
Lieutenant-colonel Joulia (tué à la tête du régiment en février 1916).

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  •  : lieutenant-colonel Niessel
  •  : lieutenant-colonel Mingasson[3],[4]
  •  : colonel Couranjou[5]
  •  : lieutenant-colonel Joulia[6][7]
  •  : lieutenant-colonel Fouchard[3]
  •  : lieutenant-colonel Gross[8],[9]
  •  : chef de bataillon de Marsay par intérim[3]
  •  : lieutenant-colonel Rozet[3]

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

  • -1924 : colonel Bertrand[3]
  • 1924-1926 : colonel Trestournel
  • 1926-1928 : colonel Godefroy
  • 1928-1932 : colonel Laborde
  • 1932-1935 : lieutenant-colonel Clarion
  • 1935-1937 : colonel Normand
  • 1937-1939 : colonel Roubertie

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  • 1939- : lieutenant-colonel Tasse
  • 1940-1941 : lieutenant-colonel de la Grandière
  • 1943 : colonel Michel
  • 1943-1945 : lieutenant-colonel Aumeran, nommé ensuite colonel
  • 1945-1946 : lieutenant-colonel Pernet, nommé ensuite colonel
  • -1947 : chef de bataillon Jean Romillat

Après-guerre[modifier | modifier le code]

  • 1947-1948 : chef de bataillon Rouvier
  • 1948-1950 : chef de bataillon André
  • 1950-1952 : chef de bataillon puis lieutenant-colonel Bargues
  • -1954 : lieutenant-colonel Charles Fredet
  • -1957 : lieutenant-colonel Jean Boissarie
  • -1959 : lieutenant-colonel André Barjaud
  • -1961 : lieutenant-colonel Paul Santini
  • -1962 : lieutenant-colonel Marcel Sobra
  • - : lieutenant-colonel Charles Delmas

CEC-9e Zouaves[modifier | modifier le code]

  •  : lieutenant-colonel Cuny
  • ? : lieutenant-colonel Falda
  • 1985-1987 : lieutenant-colonel Thomsen
  • ? : lieutenant-colonel Lemercier
  • ? …1989 : lieutenant-colonel Vergez
  •  : lieutenant-colonel Pons
  • 1993-1995 : Colonel Faucher
  • 1995-1997 : lieutenant-colonel Melin
  •  : lieutenant-colonel Martin
  •  : lieutenant-colonel Lechaix
  •  : lieutenant-colonel Lombard
  •  : lieutenant-colonel Jean-Louis Lemmet
  • -  : lieutenant-colonel Pascal Vigneron
  • -  : lieutenant-colonel Nivelet

Colonels du 9e zouaves tués ou blessés au combat[modifier | modifier le code]

  • Colonel Mingasson, tué le en Champagne
  • Lieutenant-colonel Joulia : blessé le , tué le à Verdun
  • Lieutenant-colonel Fouchard : blessé en

Historique des garnisons, campagnes et batailles du 9e Zouaves[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  • À la 3e brigade marocaine isolée de septembre 1914 à avril 1915[3]
  • À la 3e brigade marocaine au sein de la 153e DI d’ à [10]
  • À l'infanterie divisionnaire de la 153e DI de à [10]

1914[modifier | modifier le code]

Le régiment de marche de la 3e brigade du Maroc est formé à Caudéran, par la réunion de trois bataillons de zouaves, issus des 1er et 4e régiments de zouaves, débarqués à Bordeaux et venus du Maroc[1].

Le régiment participe aux combats dès le à Carlepont dans l'Oise. Sans préparation particulière au combat et recevant son baptême du feu par un assaut sur des positions fortifiés après avoir dû marcher 35 kilomètres, il emporte ses premiers objectifs au prix de 160 tués[3]. Il reste dans le secteur jusqu'en avril 1915, attaquant et défendant vers Tracy-le-Val, Bailly et Quennevières[11].

1915[modifier | modifier le code]

Photographie du 9e zouaves de marche lors de la revue où le président Poincaré lui remet son drapeau.

Appelé en Belgique sur l'Yser. Il gagne sa première citation après les combats de l'écluse de Het-Sas sur le canal d'Ypres à l'Yser : après une attaque ratée le 26 avril, il établit une tête de pont le 27 qu'il tient jusqu'au sans avoir été relevé[3].

Il reçoit son Drapeau le au cours d'une revue passée par le président Poincaré et par le roi Albert près de Saint-Nicolas-de-Port[3].

Du 25 septembre au 6 octobre, le régiment est engagé lors de seconde bataille de Champagne, subissant de lourdes pertes face aux contres-attaques allemandes[3].

1916[modifier | modifier le code]

Il arrive le 24 février 1916 à Verdun, ses bataillons occupant divers points dont le bois de Caillette. Il est compris dans la citation collective reçue par la 153e DI pour sa résistance pendant onze jours sans avoir cédé de terrain[3].

À partir du 20 juillet, le régiment participe aux assauts de l'offensive de la Somme. Il prend le la moitié sud de Maurepas puis le reste du village le 18.

Réorganisé et revenu au front à Saillisel le 12 novembre, le régiment subit le 15 une attaque massive sur la tranchée de Reuss et perd plus de 1 000 hommes, tués, blessés ou disparus[3].

1917[modifier | modifier le code]

En avril 1917, il rejoint Vendresse, où il est engagé dans l'offensive du Chemin des Dames. En soutien le 16, il passe en première ligne le lendemain. Renvoyé au repos le 23 avril, il revient sur le Chemin des Dames dès le 7 mai, jusqu'au 6 juin[12]. Le régiment rejoint ensuite Bois-le-Prêtre[3].

1918[modifier | modifier le code]

L'état-major du régiment en position d'attente lors de l'offensive sur Soissons, le 16 juillet 1918.

Début 1918, le régiment est de retour à Verdun, devant Douaumont, Bois-le-Chaume et Les Chambrettes[3].

En juin 1918, il s'empare du village de Cœuvres pendant la 3e bataille de l'Aisne, il y obtient sa troisième citation. Puis il se dirige en juillet sur Saconin, Breuil et Soissons, le régiment est cité pour la quatrième fois (seconde bataille de la Marne)[3].

Il est ensuite engagé dans la Somme en août 1918 et est cité une cinquième fois. Il combat à Berry-au-Bac le 9 octobre, sanctionné par une sixième citation. Il termine la guerre près de Landifay[3].

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Le 9e zouaves défile à Alger à son retour en février 1919.

Le régiment est dissous en février 1919, après avoir débarqué à Alger et à Tunis[13].

Pourtant, le à Paris, son drapeau est décoré par le président Poincaré de la Légion d'honneur avec une septième citation. Le président Poincaré décide donc de donner le numéro 9 à un des deux nouveaux régiments créés le [13] et le 9e régiment de zouaves prend garnison à Alger[3].

Il combat au Maroc lors de la guerre du Rif en 1925 et 1926. Revenu en Algérie, il tient garnison à Fort-National (Ier bataillon), à la caserne d'Orléans à Alger (IIe bataillon) et à Aumale (IIIe bataillon)[14].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Campagne de France mai-juin 1940[modifier | modifier le code]

Le , la déclaration de guerre le conduit vers le sud tunisien avec la 85e division d'infanterie d'Afrique afin de faire face à une éventuelle menace italienne. Finalement, le régiment part pour la métropole rejoindre la 87e DIA, arrive à Castelnaudary le . En mars 1940, il prend position dans le secteur de Sarreguemines en Moselle, au sein de sa division[14].

Mais l'offensive allemande s'est déclenchée le et l'ennemi a percé à Sedan. Aussitôt le régiment s'établit à partir du sur les berges du canal de l'Ailette dans l'Aisne. Le régiment résiste aux attaques allemandes successives qui se déclenchent à partir du . Ayant ordre de tenir coûte que coûte, il bloque toutes les attaques jusqu'au en soirée : devant une menace d'encerclement le régiment reçoit l'ordre de décrocher, mission exécutée dans la nuit au contact de l'ennemi[14].

Le , il franchit l'Aisne à Vic-sur-Aisne. Puis c'est Crépy-en-Valois, mais le bourg est déjà occupé par les troupes allemandes. Le Ier bataillon se sacrifie et permet aux autres unités de s'échapper à la capture avant de se regrouper sur la Gergogne, à Vincy-Manœuvre. Le lendemain, le régiment reçoit pour mission de tenir la zone de Saint-Germain-sur-Morin, et enfin de se porter au sud de la Seine. Lors de l'arrêt des combats le , le 9e zouaves est sur la Vienne, prêt au combat, après un repli en bon ordre de plus de 400 kilomètres[14].

Dans les seuls combats de l'Ailette, le régiment déclare avoir fait 1 800 morts et 4 500 blessés allemands, ayant lui-même perdu 28 officiers, 97 sous-officiers et 1 038 caporaux et zouaves tués, blessés ou disparus[14].

Une huitième palme et la Croix de guerre 1939-1940 viennent alors s'accrocher à son drapeau, accompagnées de la citation à l'ordre de l'armée suivante :« Sous les ordres du Lieutenant-Colonel Tasse, a, depuis le , constamment tenu tête à l'ennemi ; sur l'Ailette pendant deux jours, à l'est de la forêt de Compiègne pendant deux jours, pour couvrir le flanc droit des Divisions voisines, pendant deux jours enfin, sur le front de la Seine, se laissant encercler dans ses points d'appui formés sans aucune défaillance, se dégageant la nuit, et ne quittant la position que lorsque l'ordre de repli était imposé par le Commandement. A fait au cours de ces combats plus de 200 prisonniers allemands. »[réf. souhaitée] Le . Signé : Weygand.

En juillet, le régiment s'installe dans l'Indre, prenant le nom de « régiment de l'Indre » dans l'Armée d'armistice. Le mois suivant, les rescapés du 9e zouaves rejoignent Alger[14].

Campagne de libération 1943-1945[modifier | modifier le code]

Après le débarquement allié en Afrique du Nord en et la reformation de l'armée française, les zouaves, en raison de la crise des effectifs, recrutent aussi des combattants « indigènes » et deviennent des unités mixtes[15].

Le le régiment est reconstitué et est en garnison à Alger et à Tizi-Ouzou[16]. Le il reçoit de nouveau son drapeau de 1915. Il s'installe en Corse à partir de novembre 1943[17]. Lors de la conquête de l'île d'Elbe, en juin 1944, une compagnie du régiment rattachée à la 9e division d'infanterie coloniale (9e DIC) débarque sur l’île de Pianosa et l’occupe sans combat puis retourne en Corse[16]. Lors de ce passage en Corse, Simone de Lattre, épouse du général de Lattre de Tassigny, commandant la 1re armée française, fait part d'une anecdote survenue en août 1944 à Olmeta-di-tuda, petite commune où est installé le quartier général de de Lattre : « c'est le Ramadan, et deux soirs de suite, nos braves musulmans du 9e Zouaves nous causent des émotions, à l'heure précise où nous espérons un « communiqué » : le premier soir, le sous-officier, chargé d'annoncer la fin du jeûne, jette des grenades aux quatre sorties du village, si près des maisons que tout tremble et que maintes vitres sont brisées. Il y a même un vitrail de l'église qui éclate. Petit drame dans Olmeta-di-Tuda! Le deuxième soir, on prend des précautions ; les grenades sont lancées à une bonne distance des habitations, mais l'herbe est sèche, et voilà le feu qui court dans le maquis et les broussailles. Pendant près de deux heures, nous faisons la chaîne avec des seaux, et nous coupons des branches pour frapper, afin de maîtriser l'incendie. »[18].

Sous les ordres du lieutenant-colonel Aumeran, le 9e RZ met pied en métropole fin [16]. Alors au sein même de la 1re armée française du général de Lattre de Tassigny, et aux côtés de leurs camarades chasseurs d'Afrique, légionnaires et coloniaux, les zouaves participent dans le Doubs vers la frontière suisse à une suite de combats acharnés en enlevant de haute lutte le village de Roches-lès-Blamont le , puis la ville d'Hérimoncourt le [19].

Après une période de stabilisation dans la région de Mulhouse en décembre et une réorganisation en janvier 1945 au cours de laquelle il intègre deux bataillons du régiment FFI Corrèze-Limousin, dissous, le régiment revient dans le secteur des Vosges au col de la Schlucht, où ni le froid, ni la neige, ni les attaques allemandes soudaines ne sont parvenus à le déraciner de sa position. Le "9" repart à l'attaque le et libère Munster le [19].

Au coude à coude avec leurs camarades de la 9e division d'infanterie coloniale, les zouaves franchissent le Rhin le à la hauteur de Karlsruhe. Il bouscule et désorganise alors le dispositif ennemi de la Forêt-Noire, poursuit l'adversaire, lui enlevant au cours de durs combats Baden-Baden, participant ainsi à l'entrée des troupes françaises dans Stuttgart. Le 1er mai le 9e régiment de zouaves, au sein de la 5e DB, termine sa marche à Brégence, sur les bords du lac de Constance[19].

Une 8e inscription se grave alors sur son drapeau : « Roche-lès-Blamont 1944 », où s'y accroche la croix de guerre 1939-1945.

Lors des campagnes de France et d'Allemagne, de à , il compte près de 230 tués dont près de la moitié de soldats maghrébins (principalement algériens)[20][réf. à confirmer].

En mai 1945, un bataillon de marche formé par le régiment en février 1945 avec des jeunes FFI, constitué caserne Dupleix à Paris et entraîné à Nemours, est envoyé au Levant[21]. Débarqué mi-mai 1945 à Beyrouth et à Tripoli[22], il est rattaché à la 3e brigade française libre.

En novembre 1945, le 9e RZ est cité à l'ordre de l'armée en ces termes : « Splendide régiment formé de Nord-Africains et de jeunes volontaires de la métropole, rivalisant d’ardeur et d’enthousiasme, a tout de suite confirmé, grâce au dynamisme de cadres magnifiques, ses traditions de courage et d’héroïsme... A fait preuve au cours de toutes les actions où il a été engagé d’un esprit de sacrifice et d’une tenue au combat qui en ont fait le digne successeur de son aîné »[2].

Le colonel Aumeran est lui nommé au grade de général de brigade, promu commandeur de la Légion d'honneur et décoré de la Silver Star américaine[23],[24].

Le , le 9e RZ fusionne avec le groupement nord-africain pour former le bataillon mixte zouaves-tirailleurs du Levant (BMZTL), en garnison à Lattaquié[21].

Guerre d'Algérie[modifier | modifier le code]

écusson 9e zouave

En 1946, le régiment est réduit à un bataillon. Dès 1954, il participe aux opérations de police en Kabylie. Il est chargé ensuite du maintien de l'ordre dans la ville d'Alger ou sa 4e compagnie, sous les ordres du capitaine Sirvent, installée dans la Casbah, démantèle plusieurs réseaux du FLN[16].

Le régiment est dissous en octobre 1962.

Centre d'entraînement commando (Givet)[modifier | modifier le code]

De mars 1982 au , le Centre d'entraînement commando (CEC) de Givet dans les Ardennes a eu la garde du drapeau du 9e régiment de zouaves (9e RZ) et a assuré la tradition de toutes les unités de zouaves. Le CEC créé en 1961, par la 61e compagnie du génie aéroporté (61e CGAP) unité issue du 17e bataillon du génie aéroporté (17e BGAP), pour la 11e division légère d'intervention (DLI) s'est appelé successivement « Centre d'entraînement commando de la 11e division légère d'intervention », « Centre d'entraînement commando no 2 », « Centre d'entraînement commando-9e régiment de zouaves », puis enfin « Centre d'entraînement commando » (tous les autres ayant été dissous successivement dans le cadre de diverses restructurations de la Défense). Le départ du drapeau du 9e RZ eut lieu le et il a été choisi de confier au centre les traditions du 3e régiment de chasseurs parachutistes (3e RCP). Le centre d’entraînement commando de Givet a fermé ses portes à l’été 2009 à la suite d'une nouvelle restructuration.

Les traditions des Zouaves et le drapeau ont été remis en 2006 à l’École d’Application d’Infanterie à Montpellier, elle-même restructurée en 2010. Le drapeau n'a pas suivi l'école lors de son départ au quartier Bonaparte de Draguignan en (co-localisation avec l'École de l'artillerie afin de générer des économies). Le Drapeau est actuellement en remise comme l'ensemble du Musée de l'Infanterie, qui n'a pas trouvé place à Draguignan (stocké probablement avec les autres pièces de collection du musée à Saint-Astier), dans l'attente d'une nouvelle implantation du Musée de l'Infanterie (le projet de la cité Vauban à Neuf-Brisach n'ayant pas abouti pour sa part).

Traditions[modifier | modifier le code]

Drapeau[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[25] :

Décorations[modifier | modifier le code]

Citations militaires[modifier | modifier le code]

Insigne[modifier | modifier le code]

Blason du 9è régiment de zouaves figurant sur le monument hommage de Maurepas (Somme).

Un tigre surgissant d'un 9 (garance sur l'insigne métallique) et d'un Z (bleu foncé sur l'insigne métallique) entrelacés[14].

Devise[modifier | modifier le code]

"Chacals en Algérie et tigres à Verdun"[14]

Marche du 9e Zouaves[modifier | modifier le code]

Comme pour tous leurs camarades des autres régiments de Zouaves, les zouzous du "9" ont pour chant de tradition : Pan Pan l'arbi !.

Les zouaves d’après 1945 entonnent aussi Les Africains.

Personnalités ayant servi au 9e régiment de zouaves[modifier | modifier le code]

  • Raymond Duval (1894-1955), général, grand-croix de la Légion d'honneur. Lieutenant au 9e zouaves en 1914-1918 ;
  • Jean Paulhan (1884-1968), écrivain français, au régiment pendant la première guerre mondiale ;
  • Joseph de Goislard de Monsabert (1887-1981), général français, grand-croix de la Légion d'honneur, a servi au régiment en 1914-1918 ;
  • Jean Aujame (1905-1965), artiste peintre français, y effectue son service militaire de 1927 à 1929 ;
  • Charles Thomas (1913-1944), résistant français, sergent au régiment avant la seconde guerre mondiale ;
  • Pierre Puech-Samson (1915-2000), résistant et député français, Compagnon de la Libération, y a effectué son service militaire ;
  • Cabu (1938-2015), dessinateur français, au régiment pendant la guerre d'Algérie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Historique 1921, p. 12.
  2. a b et c Texte de la citation à l'ordre de l'armée du 9e RZ, Alger républicain, 12 décembre 1945. Lire en ligne.
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u « Les régiments de zouaves 1914-1918 », Historama, no HS 10 « Les Africains 1830-1960 »,‎
  4. « Marc MINGASSON », sur Mémoire des hommes (consulté le )
  5. Historique 1921, p. 18.
  6. Historique 1921, p. 19.
  7. « Charles Victor JOULIA », sur Mémoire des hommes (consulté le )
  8. Historique 1921, p. 23.
  9. Historique 1921, p. 29.
  10. a et b Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, vol. 2, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, Paris, Impr. nationale, , 1092 p. (lire en ligne), p. 840-841
  11. Historique 1921, p. 13.
  12. Historique 1921, p. 24.
  13. a et b Historique 1921, p. 37.
  14. a b c d e f g et h Jean-François Catteau, « L'épopée du 9e zouaves », Militaria Magazine, no 129,‎ , p. 9-11
  15. Anthony Clayton (trad. de l'anglais par Paul Gaujac), Histoire de l'armée française en Afrique : 1830-1962 [« France, soldiers and Africa »], Paris, A. Michel, , 550 p. (ISBN 978-2-226-06790-6, OCLC 30502545), p. 258
  16. a b c et d Général Eric de Fleurian, 9e régiment de zouaves-1914-1962;1982-2006 , site les-tirailleurs.fr.
  17. Paul Gaujac, « Septembre-octobre 1943, la libération de la Corse », Militaria Magazine, no 123,‎ , p. 44-51
  18. Simonne de Lattre, Jean de Lattre, mon mari: 25 septembre 1926-8 mai 1945 , presses de la cité, 1971, p. 427.
  19. a b et c « Le général Adolphe Aumeran, libérateur de Munster en 1945, éminent agronome, grand soldat des deux guerres, diplomate et homme politique » in Annuaire de la Société d'histoire du val et de la ville de Munster, 1975, pp. 100-101. Lire en ligne.
  20. Militaires décédés durant le conflit (1939-1945)
  21. a et b Jacques Sicard, « L’infanterie des troupes du Levant et ses insignes », Armes Militaria magazine, no 156,‎
  22. Maurice Albord, L'armée française et les États du Levant : 1936-1946, CNRS Éditions, , 336 p. (ISBN 2-271-05713-2 et 978-2-271-05713-6, OCLC 468866397, lire en ligne), p. 273-316
  23. Notice biographique de Adolphe, Léon, Gustave Aumeran 1887 - 1980, site assemblee-nationale.fr. Lire en ligne.
  24. International herald tribune, 27 novembre 1945, p. 3. Lire en ligne.
  25. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne)

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bruno Carpentier, La Légende des Zouaves, SOPAIC (présentation en ligne).
  • Lieutenant-colonel Tasse, La randonnée du 9e Zouaves, L. Chaix, .
  • Chef de bataillon Bonnet (préf. Adolphe Aumeran), L'épopée du 9e Zouaves, E. Imbert.
  • Historique du 9e régiment de marche de zouaves dans la Grande Guerre 1914-1918, Alger, impr. Fontana frères, , 62 p. (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]