8 Millimètres (film)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis 8 millimètres (film))
8 mm
(8 Millimètres)

Titre original Eight Millimeter
Réalisation Joel Schumacher
Scénario Andrew Kevin Walker
Musique Mychael Danna
Acteurs principaux
Sociétés de production Columbia Pictures
Hofflund/Polone
Global Entertainment Productions GmbH
Company Medien KG
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Thriller, néo-noir, drame
Durée 123 minutes
Sortie 1999

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

8 Millimètres – ou 8 mm[1] selon la graphie de l'affiche – (Eight Millimeter) est un thriller germano-américain réalisé par Joel Schumacher et sorti en 1999.

Malgré des critiques globalement négatives, le film obtient des résultats corrects au box-office. Une suite sans réel lien, 8 mm 2 : Perversions fatales, sortira directement en vidéo en 2005.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Tom Welles est un détective privé à l'affût de l'affaire qui lui apportera la notoriété. Il est contacté par Daniel Longdale, l'avocat de Mme Christian, une veuve fortunée. Cette dernière a trouvé dans le coffre de son mari récemment décédé divers objets dont l'un est un film montrant une jeune fille dans un endroit lugubre se faire massacrer au couteau par un homme masqué. D'abord persuadé qu'il ne s'agit que d'un métrage de style pornographique, Welles change toutefois d'avis après visionnage du film, ce dernier semblant particulièrement réaliste. Mme Christian charge Welles de lui prouver qu'il ne s'agit que d'une fiction et non pas d'un réel assassinat. Welles tente alors de retrouver les deux protagonistes : la fille assassinée et le bourreau masqué.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

David Fincher était le premier choix pour réaliser le film. William Friedkin et Paul Verhoeven seront eux aussi envisagés[2].

Après l'échec critique et commercial Batman et Robin, Joel Schumacher abandonne son projet d'une troisième adaptation d'un roman de John Grisham (Le Maître du jeu, avec Edward Norton, Gwyneth Paltrow et Sean Connery). Il prend une année sabbatique au Mexique. Lorsqu'il recontacte son agent pour un nouveau projet mais demande à ne surtout pas faire un nouveau blockbuster. Amy Pascal et John Calley de Sony Pictures lui proposent alors un projet sulfureux et « dangereux » selon leurs propres dires. Le cinéaste donne son accord et le projet est lancé[2]. Une fois engagé, Joel Schumacher retravaille avec Nicholas Kazan le script d'Andrew Kevin Walker, jugé trop sombre par le studio. Joel Schumacher déclarera notamment « C'était l'un des scripts les plus dangereux que Sony ait jamais achetés mais ils ne trouvaient pas de réalisateurs pour le faire ». Andrew Kevin Walker, qui avait refusé ses changements, reniera le film[2].

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

Après que Bruce Willis a refusé le rôle Tom Welles, de nombreux acteurs seront envisagés : John Travolta, Mel Gibson, Val Kilmer, Charlie Sheen ou encore Nick Nolte[2]. Plus tard, Russell Crowe sera un temps attaché au rôle de Tom Welles et s'était mis d'accord avec Joel Schumacher. C'est alors que l'agent de Nicolas Cage contacte le réalisateur pour informer que son client est très intéressé par le rôle. Joel Schumacher contacte alors John Calley de Sony Pictures et lui demande s'il veut faire un film à petit budget tourné caméra au poing avec Russell Crowe ou un film à gros budget avec Nicolas Cage[2].

Mark Wahlberg a refusé le rôle de Max California[2]. Tommy Lee Jones, Willem Dafoe, James Woods, Eric Roberts, Rutger Hauer et Charles Dance ont été envisagés pour le rôle de Dino Velvet[2].

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage a lieu de février à mai 1998 à New York (principalement le Queens, notamment le Flushing Meadows-Corona Park) et plusieurs autres villes de l'État de New York (Yonkers, Hastings-on-Hudson, Elmsford, Long Island), ainsi qu'en Californie (Los Angeles, Long Beach, Sony Pictures Studios), en Pennsylvanie (Harrisburg, Wormleysburg), en Caroline du Nord (Fayetteville) et Floride (Miami Beach, aéroport international de Miami)[9].

Musique[modifier | modifier le code]

La musique originale du film est composée par Mychael Danna et enregistrée au Manhattan Center[2]. On peut par ailleurs entendre dans le film, différentes reprises d'une chanson de Richard James, Come to Daddy, interprétées par le groupe Tura Satana (Sick With It) et Aphex Twin.

Accueil[modifier | modifier le code]

8 Millimètres reçoit un accueil critique globalement négatif. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 22% d'opinions favorables pour 85 critiques et une note moyenne de 4,3010. Le consensus du site est le suivant « Sa violence sadique est peu attrayante et il manque de suspense et de mystère »[10]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 19100 pour 20 critiques[11].

En France, le film obtient une note moyenne de 2,55 sur le site AlloCiné, qui recense 17 titres de presse[12].

Le film connait malgré tout un succès commercial modéré : il récolte 96 618 000 $ au box-office mondial, dont 36 663 000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 40 000 000 $[13]. En France, il a réalisé 621 074 entrées[3].

Distinctions[modifier | modifier le code]

En 1999, 8 mm a été sélectionné 4 fois dans diverses catégories et a remporté 2 récompenses[14].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Commentaire[modifier | modifier le code]

Une Stutz Blackhawk

La voiture d'Eddie Poole est une voiture très rare : une Stutz Blackhawk de 1974[2].

Suite[modifier | modifier le code]

Une suite « indirecte », 8 mm 2 : Perversions fatales, sort en 2005.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le titre du film fait référence au format de pellicule 8 mm (ou au Super 8) majoritairement utilisé dans les caméras amateurs, contrairement au format 35 mm professionnel.
  2. a b c d e f g h i j et k « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  3. a et b « 8MM », sur JP's Box-office (consulté le )
  4. (en) Luiz H. C., Looking Back on ‘8MM' – The Horror Masterpiece That Almost Was, 9 juillet 2021, Bloody Disgusting.
  5. « 8 mm - Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le 26 octobre 2020).
  6. « 8 mm - Guide Parental » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le 26 octobre 2020).
  7. « Visa et Classification - Fiche œuvre 8 mm », sur CNC (consulté le ).
  8. « 8 mm - Guide Parental » (fiche film), sur Allociné (consulté le 26 octobre 2020)
  9. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  10. (en) « 8MM (1999) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  11. (en) « 8MM Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  12. « 8 mm - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
  13. (en) « 8MM », sur Box Office Mojo (consulté le )
  14. « 8 mm - Distinctions » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le 26 octobre 2020).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]