800 mètres aux championnats du monde d'athlétisme

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800 m aux championnats du monde d'athlétisme
Description de cette image, également commentée ci-après
Finale du 800 m féminin des championnats du monde 2017
Généralités
Sport Athlétisme
800 mètres
Organisateur(s) World Athletics
Éditions 18e en 2022
Catégorie Championnats du monde

Palmarès
Tenant du titre Marco Arop (2023)
Mary Moraa (2023)
Plus titré(s) Wilson Kipketer (3)
Maria Mutola et Caster Semenya (3)
Records Donavan Brazier (min 42 s 34, 2019)
Jarmila Kratochvílová (min 54 s 68, 1983)

Le 800 mètres fait partie des épreuves inscrites au programme des premiers championnats du monde d'athlétisme, en 1983, à Helsinki.

Avec trois médailles d'or remportées chacun, le Danois Wilson Kipketer, la Mozambicaine Maria Mutola et la Sud-africaine Caster Semenya sont les athlètes les plus titrés dans cette épreuve.

Les records des championnats du monde appartiennent chez les hommes à l'Américain Donavan Brazier, qui établit le temps de min 42 s 34 le lors des mondiaux de Doha, et chez les femmes à la Tchèque Jarmila Kratochvílová, créditée de min 54 s 68 le lors des championnats du monde d'Helsinki.

Éditions[modifier | modifier le code]

Années 83 87 91 93 95 97 99 01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 22 23 Total
Hommes X X X X X X X X X X X X X X X X X X X 19
Femmes X X X X X X X X X X X X X X X X X X X 19

Hommes[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

1983-1995[modifier | modifier le code]

Willi Wülbeck, premier champion du monde du 800 m, en 1983 à Helsinki.

En l'absence du Britannique Sebastian Coe, alors détenteur du record du monde, aucun favori ne se dégage des premiers championnats du monde d'athlétisme, en 1983 à Helsinki[1]. L'Allemand Willi Wülbeck fait la différence dans la dernière ligne droite et s'impose en min 43 s 65 devant le Néerlandais Rob Druppers et le Brésilien Joaquim Cruz[2].

Quatre ans plus tard, aux championnats du monde 1987 à Rome, le Kényan Billy Konchellah parvient à contrôler la course aux 600 mètres en dépassant le Brésilien José Luiz Barbosa qui avait pris le commandement de la course dès le départ. Il s'impose dans le temps de min 43 s 06, malgré le retour du Britannique Peter Elliott, deuxième en min 43 s 41[1]. Barbosa prend la troisième place en min 43 s 76[3].

Billy Konchellah parvient à conserver son titre mondial à l'occasion des championnats du monde 1991, à Tokyo. En finale, le Kényan réalise le temps de min 43 s 99[1] et devance José Luíz Barbosa qui obtient une nouvelle médaille dans cette épreuve, et l'Américain Mark Everett[4].

Âgé de 32 ans en 1993, Konchellah vise un troisième titre consécutif aux championnats du monde de Stuttgart. Mais, en finale, il doit s'incliner devant son compatriote Paul Ruto qui parcourt la distance en min 44 s 71 et devant l'Italien Giuseppe D'Urso, deuxième de la course en min 44 s 86[1]. Konchellah remporte la médaille de bronze en min 44 s 89[5].

En 1995, le Danois d'origine Kényane Wilson Kipketer remporte la médaille d'or des championnats du monde de Göteborg dans le temps de min 45 s 08, devançant le Burundais Arthémon Hatungimana (min 45 s 64) et le Norvégien Vebjørn Rodal (min 45 s 68)[6],[1].

1997-2005[modifier | modifier le code]

Wilson Kipketer remporte trois titres mondiaux consécutifs sur 800 m en 1995, 1997 et 1999.

Wilson Kipketer détient depuis le record du monde en min 41 s 73. Il conserve son titre mondial aux championnats du monde 1997 d'Athènes[1]. Il s'impose en min 43 s 38 devant le Cubain Norberto Téllez (min 44 s 00) et l'Américain Rich Kenah (min 44 s 25)[7]. Kipketer améliorera de nouveau à deux reprises le record du monde quelques jours après la finale.

Victime d'une crise de malaria qui le tient éloigné des pistes en 1998[8], Wilson Kipketer fait son retour à la compétition en 1999 et remporte son troisième titre mondial consécutif sur 800 m à l'occasion des championnats du monde de Séville où il s'impose dans le temps de min 43 s 30[1]. Le Sud-africain Hezekiél Sepeng s'adjuge la médaille d'argent en min 43 s 32 et l'Algérien Djabir Saïd-Guerni la médaille de bronze en min 44 s 18 (record national)[9].

En 2001, le titre mondial revient au Suisse André Bucher qui a dominé le circuit de la Golden League 2001. Il s'impose en finale en min 43 s 70 et devance le Kényan Wilfred Bungei et le Polonais Paweł Czapiewski[10].

Djabir Saïd-Guerni, médaillé de bronze en 1999, s'impose lors des championnats du monde 2003 de Saint-Denis en min 44 s 81 devant le Russe Yuriy Borzakovskiy et le Sud-africain Mbulaeni Mulaudzi au terme d'une course tactique[11].

En 2005, aux championnats du monde d'Helsinki, le Bahreïnien Rachid Ramzi devient champion du monde du 800 m après avoir remporté quelques jours plus tôt l'épreuve du 1 500 m[1]. Il s'impose dans le temps de min 44 s 24 (record personnel) devant Yuriy Borzakovskiy et le Kényan William Yiampoy[12].

2007-2015[modifier | modifier le code]

David Rudisha, champion du monde en 2011 et 2015.

Âgé de 20 ans seulement, le Kényan Alfred Yego s'impose lors des championnats du monde 2007, à Osaka[1], en min 47 s 09, devançant d'un centième de seconde le Canadien Gary Reed et de trente centièmes de seconde Yuriy Borzakovskiy[13],[14].

Mbulaeni Mulaudzi, médaillé de bronze en 2003, remporte le titre du 800 m aux championnats du monde 2009, à Berlin[1], où après avoir mené la course tout du long, il s'impose dans le temps de min 45 s 29, devant le tenant du titre Alfred Kirwa Yego et le Bahreinien Yusuf Saad Kamel[15].

Invaincu depuis 2009, Le Kényan David Rudisha est le favori des championnats du monde 2011 se déroulant à Daegu. Il remporte aisément sa finale en 1 min 43 s 91 après avoir pris la tête de la course dès les 200 m, et avoir déclenché une accélération à l'entrée de la dernière ligne droite[16]. Quatrième athlète kényan titré sur la distance après Billy Konchellah, Paul Ruto et Alfred Yego (2007), il devance sur le podium le Soudanais Abubaker Kaki (min 44 s 41) et Yuriy Borzakovskiy (min 44 s 49) qui obtient sa quatrième médaille mondiale dans cette épreuve (deux médailles d'argent et deux médailles de bronze) en cinq éditions[17].

Lors des championnats du monde 2013, à Moscou, l'Éthiopien Mohammed Aman confirme son statut de favori en devenant champion du monde en min 43 s 31, devant l'Américain Nick Symmonds (min 43 s 55) et le Djiboutien Ayanleh Souleiman (min 43 s 76)[18],[19]. David Rudisha, champion du monde et olympique en titre et détenteur du record du monde sur cette distance, ne prend pas part à la compétition en raison d'une blessure au genou[20].

David Rudisha ne possède que le dixième temps des engagés avant le début des championnats du monde 2015. À Pékin, il remporte sa série en min 48 s 31, puis sa demi-finale en min 47 s 70. Le , en finale, il prend la tête de la course en compagnie de son compatriote Ferguson Rotich, avant d'accélérer dans la dernière ligne droite et de franchir la ligne d'arrivée en min 45 s 84, devant le Polonais Adam Kszczot et le Bosnien Amel Tuka[21]. Il décroche son deuxième titre mondial après Daegu en 2011[22].

Depuis 2017[modifier | modifier le code]

Marco Arop après sa victoire aux championnats du monde 2023.

Lors des championnats du monde 2017 à Londres, le Français Pierre-Ambroise Bosse décroche le titre mondial dans le temps de min 44 s 67[23] et devance le Polonais Adam Kszczot (min 44 s 95) et le Kényan Kipyegon Bett (min 45 s 21), deux favoris de la course[24].

Aux championnats du monde 2019 à Doha, le tenant du titre français Pierre-Ambroise Bosse est éliminée dès les demi-finales, tout comme le double vice-champion du monde en titre, le Polonais Adam Kszczot[25]. Lors de la finale, l'Américain Donovan Brazier, entraîné par le controversé Alberto Salazar, porte une accélération décisive aux 300 m pour décrocher sa première médaille d'or mondiale en 1 min 42 s 34, nouveau record des championnats du monde et nouveau record des Etats-Unis. La médaille d'argent revient au Bosnien Amel Tuka en 1 min 43 s 47, et la médaille de bronze au Kényan Ferguson Cheruiyot Rotich en 1 min 43 s 82[26].

Trois ans plus tard, le Kényan Emmanuel Korir, champion olympique en 2021 à Tokyo, remporte les championnats du monde 2022, à Eugene. Vainqueur de sa série et sa demi-finale en réalisant son meilleur temps de l'année en min 45 s 38, il s'impose en finale en portant une accélération à l'entame de la dernière ligne droite et en remportant la course en min 43 s 71, devant l'Algérien Djamel Sedjati et le Canadien Marco Arop[27]. Il devient le premier kényan titré sur 800 m depuis David Rudisha en 2015.

Marco Arop devient champion du monde du 800 mètres en 2023 à Budapest après avoir porté une attaque à 250 mètres de l'arrivée et résisté à tous ses adversaires pour l'emporter en min 44 s 24, devant le Kényan Emmanuel Wanyonyi et le Britannique Ben Pattison[28].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Édition Or Argent Bronze
1983 Willi Wülbeck
min 43 s 65
Rob Druppers
min 44 s 20
Joaquim Cruz
min 44 s 27
1987 Billy Konchellah
min 43 s 06
Peter Elliott
min 43 s 41
José Luíz Barbosa
min 43 s 76
1991 Billy Konchellah
min 43 s 99
José Luíz Barbosa
min 44 s 24
Mark Everett
min 44 s 67
1993 Paul Ruto
min 44 s 71
Giuseppe D'Urso
min 44 s 86
Billy Konchellah
min 44 s 89
1995 Wilson Kipketer
min 45 s 08
Arthémon Hatungimana
min 45 s 64
Vebjørn Rodal
min 45 s 68
1997 Wilson Kipketer
min 43 s 68
Norberto Téllez
min 44 s 00
Rich Kenah
min 44 s 25
1999 Wilson Kipketer
min 43 s 30
Hezekiél Sepeng
min 43 s 32
Djabir Saïd-Guerni
min 44 s 18
2001 André Bucher
min 43 s 70
Wilfred Bungei
min 44 s 55
Paweł Czapiewski
min 44 s 63
2003 Djabir Saïd-Guerni
min 44 s 81
Yuriy Borzakovskiy
min 44 s 84
Mbulaeni Mulaudzi
min 44 s 90
2005 Rachid Ramzi
min 44 s 24
Yuriy Borzakovskiy
min 44 s 51
William Yiampoy
min 44 s 55
2007 Alfred Yego
min 47 s 09
Gary Reed
min 47 s 10
Yuriy Borzakovskiy
min 47 s 39
2009 Mbulaeni Mulaudzi
min 45 s 29
Alfred Yego
min 45 s 35
Yusuf Saad Kamel
min 45 s 35
2011 David Rudisha
min 43 s 91
Abubaker Kaki
min 44 s 41
Yuriy Borzakovskiy
min 44 s 49
2013 Mohammed Aman
min 43 s 31
Nick Symmonds
min 43 s 55
Ayanleh Souleiman
min 43 s 76
2015 David Rudisha
min 45 s 84
Adam Kszczot
min 46 s 08
Amel Tuka
min 46 s 30
2017 Pierre-Ambroise Bosse
min 44 s 67
Adam Kszczot
min 44 s 95
Kipyegon Bett
min 45 s 21
2019 Donavan Brazier
min 42 s 34
Amel Tuka
min 43 s 47
Ferguson Rotich
min 43 s 82
2022 Emmanuel Korir
min 43 s 71
Djamel Sedjati
min 44 s 14
Marco Arop
min 44 s 28
2023 Marco Arop
min 44 s 24
Emmanuel Wanyonyi
min 44 s 53
Ben Pattison
min 44 s 83

Multiples médaillés[modifier | modifier le code]

Rang Athlète Pays Période Or Argent Bronze Total
1 Wilson Kipketer Drapeau du Danemark Danemark 1995–1999 3 0 0 3
2 Billy Konchellah Drapeau du Kenya Kenya 1987–1993 2 0 1 3
3 David Rudisha Drapeau du Kenya Kenya 2011-2015 2 0 0 2
4 Alfred Kirwa Yego Drapeau du Kenya Kenya 2007–2009 1 1 0 2
5= Djabir Saïd-Guerni Drapeau de l'Algérie Algérie 1999–2003 1 0 1 2
5= Mbulaeni Mulaudzi Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud 2003–2009 1 0 1 2
5= Marco Arop Drapeau du Canada Canada 2022–2023 1 0 1 2
8 Yuriy Borzakovskiy Drapeau de la Russie Russie 2003–2011 0 2 2 4
9 Adam Kszczot Drapeau de la Pologne Pologne 2011–2017 0 2 0 2
10= José Luiz Barbosa Drapeau du Brésil Brésil 1987–1991 0 1 1 2
10= Amel Tuka Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine 2015–2019 0 1 1 2

Records des championnats[modifier | modifier le code]

Évolution du record des championnats[29]
Temps Athlète Lieu Date
1 min 46 s 32 James Robinson Helsinki
1 min 45 s 84 David Mack Helsinki
1 min 45 s 62 Joaquim Cruz Helsinki
1 min 45 s 24 Hans-Peter Ferner Helsinki
1 min 43 s 65 Willi Wülbeck Helsinki
1 min 43 s 06 Billy Konchellah Rome
1 min 42 s 34 Donavan Brazier Doha

Femmes[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

1983-1995[modifier | modifier le code]

Sigrun Wodars, championne du monde en 1987.

Lors des premiers championnats du monde d'athlétisme, en 1983 à Helsinki, la Tchécoslovaque Jarmila Kratochvílová, déjà titrée sur 400 m quelques jours plus tôt, remporte l'épreuve du 800 m dans le temps de min 54 s 68, échouant à 4/10e de seconde seulement de son propre record du monde établi quelques jours plus tôt. Les Soviétiques Lyubov Gurina (min 56 s 11) et Yekaterina Podkopayeva (min 57 s 58) complètent le podium[30].

Quatre ans plus tard, aux championnats du monde 1987 à Rome, la victoire revient à l'Est-allemande Sigrun Wodars-Grau qui établit en finale un nouveau record national en min 55 s 26. Elle devance sa compatriote Christine Wachtel (min 55 s 32) et Lyubov Gurina (min 55 s 56), déjà médaillée en 1983[31].

La Soviétique Liliya Nurutdinova remporte les championnats du monde 1991 à Tokyo, dans le temps de min 57 s 50, juste devant la Cubaine Ana Fidelia Quirot (min 57 s 55) et la Roumaine Ella Kovacs (min 57 s 58). En quatrième position, la Mozambicaine Maria Mutola établit un nouveau record du monde junior (min 57 s 63)[32].

Maria Mutola décroche son premier titre mondial en plein air à l'occasion des championnats du monde 1993 de Stuttgart. Elle réalise un nouveau record d'Afrique en finale en min 55 s 43, précédant la Russe Lyubov Gurina (min 57 s 10) et la Roumaine Ella Kovacs (min 57 s 92) qui obtient un deuxième podium consécutif dans cette épreuve[33].

En 1995, lors des championnats du monde de Göteborg, la médaille d'or est remportée par la Cubaine Ana Fidelia Quirot qui s'impose dans le temps de min 56 s 11, devant la Surinamienne Letitia Vriesde qui établit un nouveau record d'Amérique du Sud en min 56 s 68, et la Britannique Kelly Holmes qui établit un nouveau records du Royaume-Uni en min 56 s 95[34]. La Française Patricia Djaté-Taillard termine au pied du podium.

1997-2005[modifier | modifier le code]

Maria Mutola remporte trois médailles d'or sur 800 m, en 1993, 2001 et 2003.

Ana Fidelia Quirot remporte son deuxième titre mondial consécutif lors des championnats du monde 1997, à Athènes. Elle s'impose en min 57 s 14, devant la Russe Yelena Afanasyeva (min 57 s 56) et Maria Mutola (min 57 s 59)[35].

Deux ans plus tard, aux championnats du monde 1999 à Séville, la Tchèque Ludmila Formanová décroche son premier titre de championne du monde en réalisant le temps de min 56 s 68 en finale. Maria Mutola est médaillée d'argent en min 56 s 92 alors que la Russe Svetlana Masterkova, championne olympique en 1996, est médaillée de bronze en min 56 s 93[36].

Lors des championnats du monde 2001, à Edmonton, Maria Mutola remporte son deuxième titre mondial après avoir également remporté l'or olympique en 2000 à Sydney. Elle s'impose dans le temps de min 57 s 17 et devance l'Autrichienne Stephanie Graf (min 57 s 20) et Letitia Vriesde (min 57 s 35)[37].

Maria Mutola remporte sa troisième médaille d'or mondiale sur 800 m, sa deuxième consécutive et sa sixième au total, lors des championnats du monde 2003. Au Stade de France de Saint-Denis, elle réalise le temps de min 59 s 89 et devance la Britannique Kelly Holmes (min 0 s 18) et la Russe Natalya Khrushcheleva (min 0 s 29)[38].

En 2005, lors des championnats du monde d'Helsinki, la Cubaine Zulia Calatayud s'impose en finale en min 58 s 92, devant la Marocaine Hasna Benhassi (min 59 s 42) et la Russe Tatyana Andrianova (min 59 s 60). Maria Mutola échoue au pied du podium[39].

2007-2015[modifier | modifier le code]

Caster Semenya, championne du monde du 800 m en 2009, 2011 et 2017.

Lors des championnats du monde 2007 se déroulant à Osaka, au Japon, Janeth Jepkosgei devient la première Kényane championne du monde du 800 m. En finale, elle mene la course de bout en bout dans un rythme très élevé et réalise le temps de min 56 s 04, meilleure performance mondiale de l'année. Hasna Benhassi obtient comme en 2005 la médaille d'argent (min 56 s 99) et l'Espagnole Mayte Martínez la médaille de bronze (min 57 s 62, record personnel)[40]. Maria Mutola, qui dispute sa huitième finale mondiale du 800 m en neuf participations, ne termine pas la course.

Âgée de dix-huit ans seulement, la Sud-africaine Caster Semenya remporte la médaille d'or des championnats du monde 2009, à Berlin. Elle réalise à cette occasion la meilleure performance mondiale de l'année en min 55 s 45, abaissant de plus d'une seconde son record personnel. Elle devance la tenante du titre Janeth Jepkosgei (min 57 s 90) et la Britannique Jennifer Meadows (min 57 s 93)[41].

Deux ans plus tard, aux championnats du monde 2011, la victoire revient à la Russe Mariya Savinova qui s'impose en min 55 s 87, devant Caster Semenya (min 56 s 35) et Janeth Jepkosgei (min 57 s 42)[42]. Mariya Savinova étant déchue de sa médaille en 2017 après avoir été convaincue de dopage, Caster Semenya récupère la médaille d'or et Janeth Jepkosgei la médaille d'argent, la médaille de bronze revenant à l'Américaine Alysia Johnson-Montaño[43].

En , lors des championnats du monde de Moscou, la Kényane Eunice Sum crée la surprise en parvenant à devancer toutes les favorites. Elle s'impose en finale dans le temps de min 57 s 38, devant Mariya Savinova (min 57 s 80) et l'Américaine Brenda Martinez (min 57 s 91)[44]. Elle devient à cette occasion la deuxième athlète kényane après Janeth Jepkosgei en 2007 à remporter le titre mondial sur la distance[45]. La disqualification pour dopage de Mariya Savinova en 2017 entraîne un changement de médaillées : Brenda Martinez récupère l'argent et Alysia Johnson-Montaño le bronze.

La Biélorusse Maryna Arzamasava remporte le titre des championnats du monde 2015, à Pékin en min 58 s 03. La Canadienne Melissa Bishop, deuxième en min 58 s 12 et la championne en titre Eunice Sum, troisième en min 58 s 18, complètent le podium[46].

Depuis 2017[modifier | modifier le code]

Athing Mu, championne du monde en 2022.

Aux championnats du monde 2017, à Londres, Caster Semenya décroche son troisième titre mondial après 2009 et 2011 et égale à cette occasion la performance de Maria Mutola, médaillée d'or à trois reprises sur 800 m lors des championnats du monde en plein air. Semenya s'impose dans le temps de min 55 s 16, meilleure performance mondiale de l'année, et devance la Burundaise Francine Niyonsaba (min 55 s 92) et l'Américaine Ajeé Wilson (min 56 s 65)[47].

En 2019, la Sud-Africaine Caster Semenya, triple championne du monde de la discipline, est interdite de participer aux championnats du monde de Doha, en raison de son refus de suivre un traitement pour faire baisser son taux de testostérone comme l'obligeait le nouveau règlement de l'IAAF. En son absence, c'est l'Ougandaise Halimah Nakaayi qui s'impose en finale avec un temps de 1 min 58 s 04, nouveau record personnel pour elle. Les deux autres marches du podium sont occupées par deux Américaines : Raevyn Rogers, deuxième en 1 min 58 s 18, et Ajeé Wilson, troisième en 1 min 58 s 84[48].

Aux championnats du monde 2022 à Eugene, l'Américaine Athing Mu, championne olympique un an plus tôt à Tokyo, décroche la médaille d'or du 800 m en établissant la meilleure performance mondiale de l'année en min 56 s 30 après avoir résisté au retour de Keely Hodgkinson, deuxième en min 56 s 38, et de la Kényane Mary Moraa, troisième en min 56 s 71 (record personnel)[49]. Halimah Nakaayi, championne du monde en titre, est éliminée en demi-finale.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Édition Or Argent Bronze
1983 Jarmila Kratochvílová
min 54 s 68
Lyubov Gurina
min 56 s 11
Yekaterina Podkopayeva
min 57 s 58
1987 Sigrun Wodars
min 55 s 26
Christine Wachtel
min 55 s 32
Lyubov Gurina
min 55 s 56
1991 Liliya Nurutdinova
min 57 s 50
Ana Fidelia Quirot
min 57 s 55
Ella Kovacs
min 57 s 58
1993 Maria Mutola
min 55 s 43
Lyubov Gurina
min 57 s 10
Ella Kovacs
min 57 s 92
1995 Ana Fidelia Quirot
min 56 s 11
Letitia Vriesde
min 56 s 68
Kelly Holmes
min 56 s 95
1997 Ana Fidelia Quirot
min 57 s 14
Yelena Afanasyeva
min 57 s 56
Maria Mutola
min 57 s 59
1999 Ludmila Formanová
min 56 s 68
Maria Mutola
min 56 s 72
Svetlana Masterkova
min 56 s 93
2001 Maria Mutola
min 57 s 17
Stephanie Graf
min 57 s 20
Letitia Vriesde
min 57 s 35
2003 Maria Mutola
min 59 s 89
Kelly Holmes
min 0 s 18
Natalya Khrushchelyova
min 0 s 29
2005 Zulia Calatayud
min 58 s 82
Hasna Benhassi
min 59 s 42
Tatyana Andrianova
min 59 s 60
2007 Janeth Jepkosgei
min 56 s 04
Hasna Benhassi
min 56 s 99
Mayte Martínez
min 57 s 62
2009 Caster Semenya
min 55 s 45
Janeth Jepkosgei
min 57 s 90
Jennifer Meadows
min 57 s 93
2011 Caster Semenya
min 56 s 35
Janeth Jepkosgei
min 57 s 42
Alysia Montaño
min 57 s 48
2013 Eunice Sum
min 57 s 38
Brenda Martinez
min 57 s 91
Alysia Montaño
min 57 s 95
2015 Maryna Arzamasava
min 58 s 03
Melissa Bishop
min 58 s 12
Eunice Sum
min 58 s 18
2017 Caster Semenya
min 55 s 16
Francine Niyonsaba
min 55 s 92
Ajeé Wilson
min 56 s 65
2019 Halimah Nakaayi
min 58 s 04
Raevyn Rogers
min 58 s 18
Ajeé Wilson
min 58 s 84
2022 Athing Mu
min 56 s 30
Keely Hodgkinson
min 56 s 38
Mary Moraa
min 56 s 71
2023 Mary Moraa
min 56 s 03
Keely Hodgkinson
min 56 s 34
Athing Mu
min 56 s 61

Multiples médaillées[modifier | modifier le code]

Rang Athlète Pays Période Or Argent Bronze Total
1 Maria Mutola Drapeau du Mozambique Mozambique 1993–2003 3 1 1 5
2 Caster Semenya Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud 2009–2017 3 0 0 3
3 Ana Fidelia Quirot Drapeau de Cuba Cuba 1991–1997 2 1 0 3
4 Janeth Jepkosgei Drapeau du Kenya Kenya 2007–2011 1 2 0 3
5= Athing Mu Drapeau des États-Unis États-Unis 2022-2023 1 0 1 2
5= Mary Moraa Drapeau du Kenya Kenya 2022-2023 1 0 1 2
5= Eunice Sum Drapeau du Kenya Kenya 2013-2015 1 0 1 2
8 Lyubov Gurina Drapeau de l'URSS Union soviétique
Drapeau de la Russie Russie
1983–1993 0 2 1 3
9= Letitia Vriesde Drapeau du Suriname Suriname 1995–2001 0 1 1 2
9= Kelly Holmes Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 1995–2003 0 1 1 2
11= Hasna Benhassi Drapeau du Maroc Maroc 2005–2007 0 2 0 2
11= Keely Hodgkinson Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 2022–2023 0 2 0 2
13= Ella Kovacs Drapeau de la Roumanie Roumanie 1991–1993 0 0 2 2
13= Alysia Johnson-Montaño Drapeau des États-Unis États-Unis 2011-2013 0 0 2 2
13= Ajee Wilson Drapeau des États-Unis États-Unis 2017- 0 0 2 2

Records des championnats[modifier | modifier le code]

Évolution du record des championnats[50]
Temps Athlète Lieu Date
2 min 0 s 08 Margrit Klinger Helsinki
1 min 59 s 55 Yekaterina Podkopayeva Helsinki
1 min 59 s 33 Lyubov Gurina Helsinki
1 min 54 s 68 Jarmila Kratochvílová Helsinki

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j (en) IAAF, « IAAF Statistic Handbook (édition 2019) », sur worldathletics.org (consulté le ), p. 111 à 117
  2. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 1983 », sur iaaf.org (consulté le )
  3. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 1987 », sur iaaf.org (consulté le )
  4. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 1991 », sur iaaf.org (consulté le )
  5. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 1993 », sur iaaf.org (consulté le )
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  7. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 1997 », sur iaaf.org (consulté le )
  8. (en) « Wilson Kipketer hospitalised with Malaria », IAAF,
  9. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 1999 », sur iaaf.org (consulté le )
  10. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 2001 », sur iaaf.org (consulté le )
  11. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 2003 », sur iaaf.org (consulté le )
  12. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 2005 », sur iaaf.org (consulté le )
  13. (en) « Osaka 2007 - Event report : Men’s 800m Final », sur iaaf.org
  14. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 2007 », sur iaaf.org (consulté le )
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  16. (fr) Thomas Pitrel, « David Rudisha ne tremble pas et devient champion du monde du 800 m », sur rfi.fr,
  17. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 2011 », sur iaaf.org (consulté le )
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  19. (en) « Résultats du 800 m masculin aux championnats du monde 2013 », sur iaaf.org (consulté le )
  20. (fr) « Mondiaux: Rudisha officiellement forfait », sur sports.fr
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  24. « Le Français Pierre-Ambroise Bosse champion du monde du 800 m », sur L'Équipe, .
  25. « Mondiaux : Pierre-Ambroise Bosse éliminé en demi-finales du 800 m - Athlé - Mondiaux (H) », sur L'Équipe (consulté le )
  26. « Mondiaux : l'or pour Donavan Brazier sur 800 m - Athlé - Mondiaux (H) », sur L'Équipe (consulté le )
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  43. Rédaction, « Suspendue quatre ans pour dopage, la Russe Mariya Savinova-Farnosova perd sa médaille d'or olympique (JO 2012) sur 800m », L'Equipe.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  44. (en) « Résultats du 800 m féminin aux championnats du monde 2013 », sur iaaf.org (consulté le )
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  47. (en) « Résultats du 800 m féminin aux championnats du monde 2017 », sur iaaf.org (consulté le )
  48. « Mondiaux : Halimah Nakaayi en or sur 800 m - Athlé - Mondiaux (F) », sur L'Équipe (consulté le )
  49. « Athing Mu résiste à Keely Hodgkinson pour remporter son premier titre mondial sur 800 m », sur lequipe.fr,
  50. (en)« Progression du record des championnats du monde - Femmes », sur trackfield.brinkster.net (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Parienté et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlétisme, Minerva, , 1021 p. (ISBN 978-2-8307-0727-4)

Liens externes[modifier | modifier le code]