3e armée (France)

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3e armée
Image illustrative de l’article 3e armée (France)
Création
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Armée
Composée de 4e corps d'armée
5e corps d'armée
6e corps d'armée
7e division de cavalerie
génie
aéronautique
3e groupe de divisions de réserve
artillerie de réserve
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille des Ardennes
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Revigny)
1914 - Bataille de Flirey
1915 - Bataille de Vauquois
1915 - Bataille de Champagne
1918 - Opération Michael
2e Bataille de Picardie
(1re Bataille de Noyon)
1918 - Bataille du Matz
1918 - 3e Bataille de Picardie
1918 - Bataille de la ligne Hindenburg
1918 - Bataille de la Serre

La 3e armée française est une unité de l'armée de terre française qui a combattu durant la Première et la Seconde Guerre mondiale.

C'est l'une des cinq armées créées et mises sur le pied de guerre par le Grand Quartier général lors du déclenchement du plan XVII en réponse à l’attaque allemande d'.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1914 : création de la 3e armée le , en application du Plan XVII.

Commandement[modifier | modifier le code]

Chefs de la 3e armée[modifier | modifier le code]

  • 2 -  : général Ruffey
  • -  : général Sarrail
  • -  : général Humbert
  • -  : général Humbert
  • 1936-193. : général Giraud
  • -  : général Condé

Chefs d'état-major[modifier | modifier le code]

  • 2 -  : général Grossetti
  • -  : colonel Lebouc
  • -  : lieutenant-colonel Tanant
  • -  : général Bernard
  • - : colonel Benoit

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La 3e armée de l'armée de terre française était commandée par le Général Ruffey, et comprenait trois Corps d'armée actifs ; les 4e, 5e et 6e, une division de cavalerie et trois divisions de réserve.

Composition à la mobilisation[modifier | modifier le code]

4e corps d'armée[modifier | modifier le code]

Constitué au Mans, il était formé des 7e et 8e divisions d'infanterie.

5e corps d'armée[modifier | modifier le code]

Constitué à Orléans avec des Parisiens et des cultivateurs du Loiret et de Seine-et-Marne, il pouvait compter sur les 31e et 131e régiments d'infanterie, sur le 46e, le fameux régiment de La Tour-d'Auvergne que commandait le colonel Malleterre.

6e corps d'armée[modifier | modifier le code]

Il était composé principalement de Parisiens et de Champenois. À côté de régiments comme le 94e de Bar-le-Duc, où dominaient les « sangliers des Ardennes » et les Meusiens du Barrois, le 106e régiment d'infanterie, « le régiment d'acier » de Châlons-sur-Marne, mêlait des Bretons de l'active aux Parisiens et aux Champenois. Ce régiment que commandait, après le colonel Maistre, le colonel Collignon, était un des plus rudement entraînés de l'armée française. Son drapeau portait les noms de Biberach, Gênes, Wagram et Malojaroslawetz.

Éléments d'armée[modifier | modifier le code]

Artillerie

2e régiment d'artillerie

4e régiment d'artillerie

  • 3 groupes de 120 L
Cavalerie
Génie
Escadrilles aéronautiques
Divisions de réserve

3e groupe de divisions de réserve

Changements au cours de la guerre[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

 : la subdivision de la 3e armée est constituée à droite de la 3e armée et remplacée le par l'armée de Lorraine.
 : mouvement offensif en direction générale d'Arlon.
27 -  : défense des passages de la Meuse et des défilés nord de l'Argonne sur le front : Saint-Mihiel, Verdun, Dun-sur-Meuse, Grandpré. Le , le front est étendu à droite jusqu'à Pont-à-Mousson (2e armée) par suite de la dissolution de l'armée de Lorraine.
30 -  : offensive et progression sur la ligne Buzancy, Consenvoye, Flabas.
octobre : attaques locales en direction d'Étain et au nord de Verdun. Reprise de Warcq, Saint-Maurice-sous-les-Côtes, Pintheville, Riaville, Champlon, Brabant-sur-Meuse et Haumont-près-Samogneux.
  •  : limite droite ramenée à Maizey (1re armée).
  •  : limite gauche (4e armée française) ramenée à l'Aire.
  • décembre : attaques françaises sur Vauquois, Boureuilles et le bois des Forges.
 : limite droite portée à Kœur-la-Grande (1re armée).

1915[modifier | modifier le code]

  •  : déplacement du secteur vers la gauche de la Meuse (1re armée) et à l'Aisne.
  • février - avril : combats journaliers en Argonne ; attaque de Vauquois et de Boureilles les 17 et  ; prise de Vauquois le 1er mars.
  •  : la place de Verdun (relevant directement du GPE) est la droite de la 3e armée : même limite qu'auparavant.
  •  : la 1re armée (à laquelle la place de Verdun est rattachée) est à la droite de la 3e armée ; même limite.
  •  : réduction du front à droite jusqu'à Béthincourt (1re armée).
  •  : extension du front, à gauche jusqu'à Massiges (4e armée).
  • -  : fortes attaques allemandes en Argonne.
  •  : contre-attaque française.
  •  : réduction du front à gauche jusqu'à l'Aisne (2e armée introduite sur le front). La Région Fortifiée de Verdun est introduite à droite de la 3e armée.
  •  : éléments engagés entre l'Argonne et l'Aisne dans la bataille de Champagne.

1916[modifier | modifier le code]

  •  : limite gauche portée à l'Aisne (4e armée), par suite du retrait de la 2e armée.
  • 1er février : réduction du secteur à droite jusqu'à Avocourt (Région Fortifiée de Verdun).
  •  : la 2e armée remplace la Région Fortifiée de Verdun.
  •  : limite droite portée à la corne sud-est du bois d'Avocourt (2e armée).
  •  : limite droite ramenée à Avocourt (2e armée).
  • -  : retrait du front, transport à Verberie et à partir du , occupation d'un secteur entre Pernant (5e armée) et le bois des Loges (10e armée).
  • -  : retrait du front, transport dans la région de Noailles.
  • -  : occupation d'un secteur entre le bois des Loges inclus (1re armée) et Maucourt (10e armée).
 : limite gauche portée à Génermont (10e armée) et le à Biaches en liaison avec l'armée britannique après retrait de la 10e armée.
février : relève progressive par l'armée britannique ; limite gauche ramenée à Génermont (), puis à la route reliant Amiens et Roye.

1917[modifier | modifier le code]

 : extension de la zone d'action (retrait de la 1re armée). Avance jusqu'à la ligne Quincy-Basse (6e armée), Barisis-aux-Bois, Servais, abords ouest de La Fère, Moy, abord ouest de Saint-Quentin (armée britannique).
  •  : éléments engagés dans la Bataille du Chemin des Dames vers Coucy, en liaison avec l'attaque de la 6e armée.
  •  : extension du front, à gauche jusqu'à l'Omignon à la suite d'une relève de troupe britannique.

1918[modifier | modifier le code]

  • 10 -  : relève par des éléments britanniques entre Pontruet et Urvillers. Le , le reste du secteur passe aux ordres de la 6e armée. Retrait du front de la 3e armée.

À partir du , tenue prête à intervenir dans la région de la Somme (région britannique).

 : limite droite l'Oise (6e armée).
  •  : limite droite (6e armée) portée à Varesnes.
  • -  : par la suite de l'offensive allemande du sur la 6e armée (bataille de l'Aisne), repli de la droite de la 3e armée ; à partir du , violents combats en particulier au mont de Choisy.
  • juin : le , introduction de la 10e armée à la droite de la 3e armée, limite Moulin-sous-Touvent.
À partir du , stabilisation de la droite de l'armée sur le front Pontoise-lès-Noyon, Moulin-sous-Touvent.
À partir du , bataille du Matz attaque allemande en direction de Compiègne, entre l'Oise et la voie ferrée Montdidier, Saint-Just-en-Chaussée, puis le contre-attaque française (groupement Mangin) entre Courcelles-Epayelles et Gournay-sur-Aronde.
 : limite entre la 3e et la 10e armée reportée sur l'Oise.
 : stabilisation sur le front : confluent du Matz, Antheuil-Portes, Courcelles-Epayelles, Domfront.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La IIIe armée fut mobilisée pour occuper la Ligne Maginot au sud du Luxembourg et de la Sarre. Commandée par le général Condé, elle vit son front s'étendre avec le transfert de la IVe armée dans l'Aisne, puis subit l'opération « Tiger » en juin. Encerclée en Lorraine par Guderian qui déferle vers la Suisse, elle fut contrainte à la reddition même si des ouvrages fortifiés résistèrent jusqu'en juillet.

Composition au 10 mai 1940[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).

Lien externe[modifier | modifier le code]