2e bataillon de commandos (Belgique)

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2e bataillon de commandos
Image illustrative de l’article 2e bataillon de commandos (Belgique)
Insigne du brevet commando

Création 1er août 1955
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Allégeance  Armée belge
Branche Composante Terre
Type infanterie
Rôle Opération terrestre
Opération aérienne
Opération militaire amphibie
Fait partie de Brigade Paracommando
Garnison Marche-les-Dames (1945-1955)
Namur (1955-1961)
Flawinne
Ancienne dénomination Régiment Commando (1945-1951)
Bataillon commando (avril 1951-1955)
2 bataillon commando (1955-1995)
Couleurs Noir et blanc
Devise United We Conquer
Marche Marche des Commandos

Le 2e Bataillon de Commandos est une unité militaire de la composante terre de l'armée belge et anciennement membre de la Brigade Para-Commando. Ses traditions régimentaires, notamment la dénomination commando et le béret vert, proviennent des soldats ayant servi dans la 4e Troupe du no 10 Inter-Allied Commando durant la Seconde Guerre mondiale.

Commando no 10[modifier | modifier le code]

Les traditions du 1er bataillon commando sont à l'origine basées sur celle de la 4e Troupe du no 10 Inter-Allied Commando ayant combattu durant la Seconde Guerre mondiale, successivement en Afrique du nord, en Italie et dans le nord de l'Europe. Elle joue un rôle remarquable lors de l'Opération Infatuate : l'invasion de l'île néerlandaise de Walcheren en 1944. Tous les soldats belges de la 4e Troupe sont alors trilingues (français-néerlandais-anglais)[1].

L'insigne de la nouvelle unité, dessiné par leur aumônier, le père Devos, s'inspire du couteau de combat des commandos britanniques[1].

Principales opérations[modifier | modifier le code]

Congo belge[modifier | modifier le code]

Durant les mois précédant l'indépendance du Congo belge (en 1960), les soldats du 2e bataillon commando sont positionnés dans le Bas-Congo. Pour couvrir un territoire plus étendu et contrôler les zones clefs autour de Kitona et Kamina, les 4e et 6e bataillons commando sont créés avec de nouvelles recrues et des officiers issus du 2e bataillon[1].

En 1959, le 2e bataillon est déplacé à Léopoldville pour maintenir l'ordre durant les émeutes.

En 1964, une compagnie participe à l'opération Dragon Rouge : un parachutage sur Stanleyville en vue de libérer des otages. La compagnie est citée à l'ordre du jour[1].

Sahel[modifier | modifier le code]

En 1974, le bataillon prend part à une action humanitaire à la suite de la famine causée par la sécheresse dans les pays du Sahel.

Zaïre[modifier | modifier le code]

Le , le bataillon atterrit à Kolwezi dans le cadre de l'opération Red Bean. Ils évacuent un millier de ressortissants européens jusqu'au .

En 1991, le bataillon participe à l'évacuation d'expatriés belges du Zaïre lors de l’opération Blue beam.

Rwanda[modifier | modifier le code]

En 1990, lors de l'opération Green beam, le bataillon sécurise et évacue des ressortissants belges du Rwanda.

Somalie[modifier | modifier le code]

D'avril à , le bataillon est déployé en Somalie dans le cadre de l'Opération Restore Hope menée par l'armée américaine sous l'égide des Nations unies.

Génocide rwandais[modifier | modifier le code]

En , le 2e bataillon commando (avec des éléments du 3e bataillon parachutiste) remplace le 1er bataillon parachutiste au sein de la MINUAR au Rwanda.

Le , à la suite de l’assassinat de la première ministre rwandaise, la radio Mille Collines accuse les soldats belges d'avoir le jour précédent abattu l'avion présidentiel (ou d'y avoir aidé). Les dix soldats belges qui avaient été assignés à la protection de la première ministre, ainsi que cinq Ghanéens, relâchés peu après, sont capturés par des soldats rwandais nettement supérieurs en nombre. Ils sont ensuite emmenés dans le camp militaire de Kigali où ils sont assassinés[2],[3]. Le contingent belge avait été délibérément visé dans le but de provoquer son retrait de la MINUAR (ce qui eut effectivement lieu quelques jours plus tard) et l'affaiblissement des forces de l'ONU.

Le meurtre des dix soldats belges fut la plus grande perte pour l'armée belge depuis la Seconde Guerre mondiale. Cela entraina une grande indignation en Belgique. Le , tous les ressortissants belges furent évacués[1].

Le meurtre fit l'objet d'une commission d'enquête parlementaire belge et d'un livre paru sous le titre de "Qui a tué nos paras ?"[4].

République démocratique du Congo[modifier | modifier le code]

Opération Green stream du au en vue de l’évacuation des Belges à la suite des troubles créés par la fin du régime de Mobutu.

Albanie[modifier | modifier le code]

Tout le bataillon est déployé du au pour évacuer puis ramener les populations exilées au Kosovo (Opération Allied Harbour).

Kosovo[modifier | modifier le code]

Du au , le bataillon au complet participe à une mission de maintien de la paix de l'OTAN, l'opération BELUKROKO 11.

Afghanistan[modifier | modifier le code]

De à , un détachement de 25 hommes renforce le 1er bataillon parachutiste au sein de la Kabul Multinational Brigade (KMNB).

Du au début , il fournit la plus grande partie du personnel pour le détachement de protection de l'Aéroport international de Kaboul.

Liban[modifier | modifier le code]

La 16e compagnie assure la sécurité du contingent belge de la mission BELUFIL 10 dans le cadre de la FINUL de mi- jusqu’à fin .

Composition[modifier | modifier le code]

Il est composé :

  • un état-major de bataillon
  • une compagnie d'état-major et Services (Cie EMS)
  • 3 compagnies de combats, les 12e, 13e et 16e compagnies

Le bataillon était bilingue (Français-Néerlandais) de sa création à 1982. Il est actuellement unilingue francophone[1].

Étendard[modifier | modifier le code]

Le , à Bruxelles, le prince Charles remet au lieutenant-colonel Danloy l’étendard du régiment parachutiste. Il porte les inscriptions suivantes :

  • Italie
  • Yougoslavie
  • Walcheren

L'étendard porte également la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) « 2nd Cdo Battalion », www.cdomuseum.be (consulté le )
  2. (en) Peterson, Scot. Me Against My Brother: At War in Somalia, Sudan, and Rwanda: A Journalist Reports from the Battlefields of Africa. New York and London: Routledge, 2000. 292. (ISBN 0-415-92198-8)
  3. Rapport de la commission ad-hoc de l'ONU (RAPPORT DE LA COMMISSION INDÉPENDANTE D’ENQUÊTE SUR LES ACTIONS DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES LORS DU GÉNOCIDE DE 1994 AU RWANDA, 15 DÉCEMBRE 1999).
  4. (en) « Qui a tué nos paras ? Les enjeux d'un procès », destexhe.blogs.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]