19e arrondissement de Paris
19e arrondissement de Paris « arrondissement des Buttes-Chaumont » | ||
Administration | ||
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Pays | France | |
Ville | Paris | |
Quartiers administratifs |
Villette (73) Pont-de-Flandres (74) Amérique (75) Combat (76) |
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Maire Mandat |
François Dagnaud 2014 - 2020 |
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Code postal | 75019 | |
Code Insee | 75119 | |
Démographie | ||
Population | 186 090 hab. (2011[1]) | |
Densité | 27 406 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 48° 52′ 58″ nord, 2° 22′ 55″ est | |
Altitude | Min. 41 m Max. 122 m |
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Superficie | 6,79 km2 | |
Localisation | ||
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Le 19e arrondissement de Paris se situe à l'extrémité nord-est de la ville. Il est bordé au nord par la commune d'Aubervilliers, à l'est par les communes de Pantin, des Lilas et du Pré-Saint-Gervais, au sud par le 20e arrondissement et à l'ouest par les 10e et 18e arrondissements.
Aux termes de l'article R2512-1 du Code général des collectivités territoriales (partie réglementaire), il porte également le nom d'« arrondissement des Buttes-Chaumont »[2], mais cette appellation est rarement employée dans la vie courante.
Histoire
Un acte écrit prouve l'existence de la Villette en 1198 sous le nom de Villa Nova Sancti Lazari (la ville neuve Saint-Lazare), devenue au Moyen Âge la Villette Saint-Lazare ou Saint-Ladre. Le village au sud était appelé Poitroville (l'actuel quartier de Belleville).
L'intégration des villages dans Paris
Le 19e fait partie des huit arrondissements constitués lors de l'annexion des communes périphériques à la ville en 1860 (Belleville, La Villette, ainsi que des portions des communes d’Aubervilliers et de Pantin).
Administration
Mairie d'arrondissement
Élection | Identité | Parti | Notes |
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1879 | Mathurin Moreau | ||
1912 | Vivent | ||
1923 | Raphaël Roger | ||
1932 | Chatel | ||
1933 | Masmonteil | Relevé de ses fonctions en 1941 | |
1944 | Pioro | ||
1950 | De Villers | ||
1960 | A. Hugot | ||
1964 | Chuillat | ||
1970 | R. Petit | Fin de mandat en 1977 | |
1983 | Jacques Féron | CNI | Élu en 1983 et en 1989. |
1994 | Michel Bulté | RPR | Elu en 1994 (l'ancien maire lui cède sa place et devient premier adjoint). |
1995 | Roger Madec | PS | Élu en 1995, 2001 et 2008. Démissionne en 2013. |
2013 | François Dagnaud | PS | Devient maire à la suite de la démission de Roger Madec[3]. Réélu en 2014. |
Conseillers de Paris du 19e arrondissement
Les conseillers de Paris élus dans le 19e arrondissement sont au nombre de 12 :
- 9 issus du Parti socialiste (Colombe Brossel, François Dagnaud, Léa Filoche, Halima Jemni, Roger Madec, Daniel Markovitch, Olivier Peninou, Firmine Richard et Gisèle Stievenard),
- 1 du Parti communiste (Jean Vuillermoz)
- 2 de l'UMP (Jean-Jacques Giannesini et Anne-Constance Onghéna).
Députés
Les seizième et dix-septième circonscriptions législatives de Paris comprennent chacune une partie du 19e arrondissement. Les deux députés élus dans ces circonscriptions sont issus du Parti socialiste : Daniel Vaillant et Jean-Christophe Cambadélis.
Démographie
En 2009, l'arrondissement était peuplé de 184 787 habitants[4] sur 679 hectares, soit 27 214 habitants au kilomètre carré, en faisant le quatrième arrondissement parisien en population, derrière les 15e, 20e et 18e arrondissements. Cependant le 19e arrondissement croît plus vite que les autres. Il a ainsi gagné 1,1 % par an entre 1999 et 2007, soit en 7 ans un gain de 8 % ou près de 14 000 habitants (un quart de la hausse de population de tout Paris) et enregistré la plus forte progression de population de la capitale. De 2007 à 2009, cette progression a toutefois accusé une légère baisse[4].
Année (recensement national) |
Population | Densité (hab. par km²) |
---|---|---|
1861 | 76 445 | |
1866 | 88 930 | |
1872 | 90 639 | |
1962 | 159 568 | 23 514 |
1968 | 148 862 | 21 937 |
1975 | 144 357 | 21 273 |
1982 | 162 649 | 23 968 |
1990 | 165 062 | 24 324 |
1999 | 172 730 | 25 454 |
2006 | 186 180 | 27 420 |
2007 | 187 603 | 27 629 |
2009 | 184 787 | 27 214 |
Le taux de chômage dans l'arrondissement est de 15,3 % en 2009[4].
Le taux de logements sociaux est de 35,8 %[5].
Population par quartier
- Population du Quartier de la Villette (superficie : 128,6 hectares).
Année |
Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 22 315 | création | |
- Population du quartier du Pont-de-Flandre (superficie : 237,7 hectares).
Année |
Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 5 622 | création | |
- Population du quartier d'Amérique (superficie : 183,6 hectares).
Année |
Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 14 113 | création | |
- Population du quartier du Combat (superficie : 129,5 hectares).
Année |
Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance annuelle depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1861 | 12 375 | création | |
Géographie
Quartiers administratifs
- Quartier de la Villette (73e quartier de Paris)
- Quartier du Pont-de-Flandre (74e quartier de Paris)
- Quartier d'Amérique (75e quartier de Paris)
- Quartier du Combat (76e quartier de Paris)
Conseils de quartier
Le 19e arrondissement est divisé en 10 conseils de quartiers :
- Bas Belleville
- Bassin de la Villette
- Buttes Chaumont
- Danube
- Flandre Aubervilliers
- Manin Jaurès
- Place des Fêtes
- Pont de Flandre
- Porte des Lilas
- Secrétan
Voies du 19e arrondissement
Principales rues et voies
Les deux principales avenues du 19e arrondissement sont l'avenue de Flandre et l'avenue Jean-Jaurès reliées par la place de la Bataille-de-Stalingrad. La première donne sur la porte de la Villette, la seconde sur la porte de Pantin. La rue de Crimée, qui s'étend de la rue d'Aubervilliers à la place des Fêtes est la plus longue rue du 19e arrondissement (2 540 m).
Transports
Depuis le 15 décembre 2012, la ligne 3b du tramway d'Île-de-France traverse l'arrondissement, de la porte des Lilas à la porte d'Aubervilliers, en passant par les boulevards Sérurier, d'Algérie, d'Indochine, l'avenue de la Porte-de-Pantin, la route des Petits Ponts, le pont du canal de l'Ourcq, la rue de la Clôture, le boulevard Macdonald, l'avenue Corentin-Cariou, le quai de la Gironde, la gare Rosa Parks et la rue d'Aubervilliers.
Bâtiments et installations
Monuments et lieux remarquables
L'hôpital Robert-Debré, la Grande halle de la Villette, et la Cité des sciences et de l'industrie sont les trois plus grands bâtiments de l'arrondissement. Les autres bâtiments les plus importants sont la Cité de la musique, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, le centre des Archives de Paris, le lycée Henri-Bergson, le Conservatoire municipal et un établissement culturel le 104 de la rue d'Aubervilliers.
La Cité de la musique, le conservatoire national et le Zénith parisien sont installés au bord du parc de la Villette, à proximité de la Grande halle. La philharmonie de Paris, grande salle de concerts symphoniques de 2 400 places, devrait compléter la Cité de la musique en 2014.
Bâtiments officiels
- Mairie du 19e arrondissement, place Armand-Carrel
- Archives de Paris, 18 Boulevard Sérurier
- Hôtel des Impôts, 35-37 rue du Plateau
- Siège du Parti communiste français, place du Colonel-Fabien
Hôpitaux
- Hôpital Robert-Debré, 48 boulevard Sérurier
- Hôpital ophtalmologique Adolphe de Rothschild, 25 rue Manin
Établissements d'enseignement supérieur
- École des ingénieurs de la ville de Paris
- École nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville
- École nationale supérieure d'architecture Paris-La Villette
- Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP)
Établissements scolaires
Avec 36 écoles maternelles, 34 écoles élémentaires, et ses 3 écoles polyvalentes, le 19e arrondissement accueille plus de 15 000 élèves.
Écoles primaires et maternelles
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Collèges
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Lycées
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Lieux de culte
Chrétiens
- Église de Marie-Médiatrice-de-Toutes-les-Grâces, 48 bis boulevard Serrurier
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption-des-Buttes-Chaumont, 80 rue de Meaux
- Église Saint-François-d'Assise, 7 rue de Mouzaïa
- Église Saint-Georges, 114 avenue Simon-Bolivar
- Église Saint-Jacques-Saint-Christophe, place de Bitche
- Église Saint-Jean-Baptiste de Belleville, 139 la rue de Belleville
- Église Saint-Luc, passage Wattieaux, angle rue de l'Ourcq
- Église Sainte-Claire de la porte de Pantin
- Église Sainte-Colette, 14 et 14bis allée Darius-Milhaud
Musulmans
- Salle de prière, rue de Romainville
- Salle de prière, rue de Lorraine
- Salle de prière, rue Hautpoul
- Mosquée Addawa (en construction)
- Salle de prière, rue Aubervilliers
- Salle de prière, rue de l'Argonne
Juifs
Équipements sportifs
- Espace sportif Pailleron, 32 rue Édouard-Pailleron
- Piscine Georges-Hermant, 6-10, rue David d’Angers
Espaces verts
L'arrondissement abrite deux des plus grands parcs de Paris, le parc de la Villette (le premier) et le parc des Buttes-Chaumont (le troisième, le deuxième étant le jardin des Tuileries).
Voies d'eau
Le 19e arrondissement est traversé par le canal Saint-Denis et le canal de l'Ourcq, qui se croisent au niveau du parc de la Villette.
Au niveau de la rue de Crimée, sous l'unique pont-levant de Paris, le canal de l'Ourcq se jette dans le bassin de la Villette, qui communique avec le canal Saint-Martin (10e arrondissement). Il y a encore la Darse du fond de Rouvray, le plus petit canal de Paris (250 m), situé en bordure du parc de la Villette et barrée par la rue Adolphe-Mille.
Parcs et bois
- Le parc de la Villette, situé dans le quartier du Pont-de-Flandre, est le plus grand parc de la capitale, il s'étend sur 55 hectares.
- Le parc des Buttes-Chaumont est un jardin public d'une superficie de 24,73 hectares, il est le troisième plus grand jardin de Paris (le premier étant le parc de la Villette et le deuxième le jardin des Tuileries).
Jardins
L'arrondissement comporte les jardins suivants : Jardin Compans, Jardin de Flandre-Tanger-Maroc, Jardin de la Butte Bergeyre, Jardin des Chaufourniers, Jardin Notre-Dame-de-Fatima, Jardin Rébeval, Jardin du Regard-de-la-Lanterne, Jardin Riquet, Jardin d'immeubles de la rue de la Marseillaise, Jardin Serge-Gainsbourg.
Squares
- Square de la Butte-du-Chapeau-Rouge, boulevard d'Algérie
- Square Bolivar, Avenue Simon-Bolivar
Marchés
- Marché Crimée-Curial, 236 à 246 rue de Crimée
- Marché Jean-Jaurès, 185 avenue Jean-Jaurès,
- Marché Joinville, place de Joinville
- Marché Place des Fêtes, terre-plein de la place des Fêtes
- Marché Porte Brunet, avenue de la Porte-Brunet
- Marché Porte d'Aubervilliers, avenue de la Porte-d'Aubervilliers
- Marché Villette, 27 à 41 boulevard de la Villette
Économie et tourisme
Économie
Agriculture et carrières
Les traces les plus anciennes d’activité économique sont agricoles. Sur le territoire de Belleville, une donation de Charles le Chauve à l’abbaye de Saint Denis atteste, en 862, de l’existence d’un « mesnil » (une propriété), en un lieu nommé Savies. Au XIIe siècle, apparaît le hameau de Poitronville, entre la ferme des Savies et la butte de Beauregard [6]. Dans un espace alors entièrement rural, Belleville devait être une réunion de hameaux ou de fermes plus ou moins espacées. Du côté de La Villette, un habitat est attesté dans le troisième quart du XIIe siècle, mais ce n’était sans doute qu’une ferme isolée, en bordure de la route qui menait vers la Flandre [7]. L'agriculture domine jusqu'à la révolution industrielle. Les agriculteurs produisent des céréales (du blé, mais aussi de l’orge et de l’avoine), des légumes (pois, fèves, haricots…), des fruits (toutes sortes d’arbres fruitiers, des fraises, des groseilles...). Depuis le XIIIe siècle (peut-être depuis l’époque gallo-romaine), et jusqu’au XIXe siècle, ils cultivent la vigne[8].
Sans doute dès le début du XVIIIe siècle, de nombreuses maisons d’agriculteurs ou de vignerons s'ouvrent aux Parisiens, qui viennent consommer le vin sur place[9]. Sur le premier tiers du XIXe siècle, Belleville est un haut-lieu des guinguettes, qui accueillent le dimanche les familles des faubourgs Saint-Martin et du Temple[10].
Des moulins à vent sont installés à Belleville dès le XVIe siècle[11] et subsisteront jusqu’au XIXe siècle (leurs noms sont identifiés sur le plan de Roussel de 1730).
Dès le XIIIe siècle, des carrières temporaires de pierre à plâtre sont exploitées à ciel ouvert[12]. Ces carrières vont peu à peu devenir permanentes, souterraines et miner le sous-sol. L’exploitation en est interdite en 1778 à la suite d’effondrements. Elle peut reprendre à partir de 1810 et l’extraction de la pierre à plâtre devient alors une des principales activités industrielles de Belleville, autour de la Butte de Chaumont et de la Butte de Beauregard[13]. À peu près épuisée, la carrière d’Amérique est fermée en 1875[14].
L'industrie à La Villette
La création du canal de l’Ourcq, du canal Saint-Denis (1802-1826), du bassin de La Villette (1806-1809) et d’un nouveau port sur le bassin, va transformer tout le secteur en une vaste zone d’ateliers, d’usines et d’entrepôts[15]. Prédominent au XIXe siècle les entreprises de la chimie, de l’alimentation, de la métallurgie et de la mécanique, du bois, du bâtiment, de la construction de véhicules. En 1836, la chaudronnerie Egrot (rue Mathis), et la raffinerie de sucre Lebaudy, avenue de Flandre, sont les deux plus grosses entreprises industrielles de La Villette. En 1843, on recense sept établissements d’allumettes, huit d’épuration d’huiles, six de distillation d’ammoniac, un d’acide nitrique et d’eau de Javel, quatre de vernis, cinq savonneries, deux fonderies, une briqueterie, une verrerie, une papeterie, plus diverses usines de produits alimentaires (moutarde, café-chicorée, brasserie, vermicellerie, vinaigre) [16]. Dans le voisinage immédiat du bassin, l’industrie lourde se développe : outre la chaudronnerie Egrot, les huit fours à puddler et les sept forges de Lagoutte (rue des Ardennes), le constructeur de wagons Trottemant (rue de la Marne), la fabrique de tuyaux de fonte Chameroy (rue d’Allemagne)[17].
Le facteur de piano Erard s’installe rue de Flandres en 1854.
La grande usine à gaz de La Villette est mise en service en 1856-1857[18].
Le rachat par la Ville de Paris, par un traité du 20 juin 1876, des canaux de Saint-Denis, de l’Ourcq, du bassin de La Villette, de l’ensemble des quais, écluses, immeubles et implantations prélude à un vaste programme de modernisation du port et à une augmentation sensible du trafic[19]. Les matériaux de construction représentent depuis l’origine la majorité du fret (entre 60% et 80%) suivis par les combustibles (bois et charbons), les denrées alimentaires et, après 1918, les engrais[20]. Le tonnage, qui avait atteint son sommet en 1906, chute fortement lors de la première guerre mondiale, et le port entame un déclin long et régulier jusqu’à sa disparition dans les années 70.
Les abattoirs de La Villette
La décision de créer à La Villette un grand marché aux bestiaux, pour se substituer aux marchés de Sceaux et de Poissy, et de centraliser en un seul lieu les abattoirs de la capitale est prise juste avant l’extension de 1860[21]. Les abattoirs sont ouverts le 1er janvier 1867 et le marché aux bestiaux le 21 octobre. Leur activité durera jusqu’en 1974.
L'industrie à Belleville
Du côté de Belleville, au tournant du XXe siècle, les entreprises dépassent rarement une trentaine d’employés, dans des ateliers de menuiserie, de conserveries alimentaires, de pelleteries, chapelleries, bonneteries, passementeries... Sur le terrain de l’usine à gaz désaffectée de la rue Rébeval, s’installe toutefois une fabrique de chaussures où sont employés près de sept cents ouvriers (Dressoir et Pémartin, qui figurent vers 1900 parmi les plus importants industriels de la chaussure en France) [22].
Toujours à Belleville, Léon Gaumont installe en 1895 des ateliers de fabrication de matériel optique et photographique (actuelle rue Carducci), qui sont à l’origine de la Cité Elgé (pour L.G.). Ces ateliers, qui occupent alors une douzaine de personnes sur 200 m2, vont se développer jusqu’à occuper 1 500 personnes en 1912. À la fabrication de matériels, s’est ajoutée la production de films, pour laquelle est construit, en 1905, un studio que la publicité présentera comme « le plus grand du monde » (rue de La Villette, n° 53). Louis Feuillade y réalisera de nombreux films, de 1907 jusqu’à la guerre, comme directeur artistique et metteur en scène. Les activités de la Cité Elgé vont évoluer durant la Première Guerre mondiale (fabrication de matériels de TSF, de projecteurs lumineux pour les tranchées, d’appareils photographiques pour les avions de reconnaissance…) et après, dans une tentative de rivaliser avec les fabrications américaines de matériel cinématographique. Après la Seconde Guerre mondiale, les ateliers et les studios perdent leur activité[23]. Rachetés en 1951 par la RTF, ils sont à l’origine des Studios des Buttes Chaumont[24].
La période contemporaine
La disparition progressive des ateliers, usines et entrepôts entraîne une mutation des emplois de l'arrondissement vers les activités de services aux entreprises et le secteur public. En 2004, on recense 65 620 emplois salariés. 31 % de ces emplois sont des emplois publics ou non marchands à caractère public. En 2004, les six plus gros employeurs de l’arrondissement sont la Caisse régionale d’assurance maladie, l’hôpital Robert-Debré, le siège du Club Méditerranée, la Caisse nationale d’assurance vieillesse, la société d’études de marché Millward Brown, la Cité des sciences[25].
Tourisme
La Cité des sciences et de l'industrie a reçu 75 millions de visiteurs depuis son ouverture en mars 1986, dont 2 642 000 en 2013. Elle est le cinquième musée le plus fréquenté en France (après Le Louvre, Beaubourg, le château de Versailles et le musée d'Orsay)[26].
Culture
Musées
- La cité des sciences et de l'industrie, parc de la Villette
- L'Argonaute (sous-marin) à la Cité des sciences et de l'industrie
- La Musée de la musique dans la Cité de la musique, 211 avenue Jean-Jaurès
Cinéma
- Le complexe cinéma MK2 Quai de Loire / Quai de Seine
- Le cinéma de la Géode, au parc de la Villette
- Le multiplexe UGC Ciné Cité Paris 19
Théâtre
- Le Cent Quatre (11, rue Curial)
- Théâtre Paris-Villette (211, avenue Jean-Jaurès)
- Théâtre des Artisans (14, rue de Thionville)
- Théâtre Darius Milhaud (allée Darius-Milhaud)
Arts
- La Bicyclette ensevelie
- De la verticale à l'oblique
- Horizons suspendus
- L'Artère, le jardin des dessins
- Motifs d'une porosité
Personnages célèbres
Personnages célèbres nés dans l'arrondissement
Personnages célèbres liés à l'arrondissement
Transports en commun
Métro, RER, tramway
L'arrondissement comprend vingt-huit stations de métro réparties sur six lignes :
- (Stalingrad, Jaurès, Colonel Fabien et Belleville).
- (Porte des Lilas).
- (Stalingrad, Jaurès, Laumière, Ourcq et Porte de Pantin).
- (Stalingrad, Riquet, Crimée, Corentin Cariou et Porte de la Villette).
- (Pré Saint-Gervais, Place des Fêtes, Danube, Botzaris, Buttes Chaumont, Bolivar et Jaurès).
- (Belleville, Pyrénées, Jourdain, Place des Fêtes, Télégraphe et Porte des Lilas).
L'arrondissement comprend dix stations de tramway sur une ligne :
- (Porte d'Aubervilliers, Rosa Parks, Canal Saint-Denis, Porte de la Villette, Ella Fitzegrald, Delphine Seyring, Porte de Pantin, Butte du Chapeau Rouge, Hôpital Robert Debré et Porte des Lilas).
Bus
L'arrondissement est desservi par les lignes de bus :
- RATP 26 35 46 48 54 60 61 75 96 Traverse Ney-Flandre ;
- RATP 105 115 129 139 150 151 152 170 239 249.
Vélib'
- Le 19e arrondissement de Paris possède 62 stations de Vélib'.
Littérature
- Jules Romains, poème Place de Bitche dans Le Voyage des amants, Paris, Gallimard,
Notes et références
- Population légale Insee au 1er janvier 2014 (population au 1er janvier 2011).
- Source : article R. 2512-1 du Code général des collectivités territoriales (partie réglementaire), sur Légifrance.
- Paris : le maire du XIXe démissionne, Le Figaro, 17 janvier 2013.
- Insee - Chiffres clés : Arrondissement municipal de Paris 19e Arrondissement
- Les chiffres du logement social à Paris début 2010
- Albert FIERRO, Vie et histoire du XIXe arrondissement, éditions Hervas, 1999, p. 6
- Jacques BOUSSARD, Nouvelle histoire de Paris : De la fin du siège de 885-886 à la mort de Philippe Auguste, Association pour une histoire de la ville de Paris, Hachette, 2e édition 1996, p. 271
- Albert FIERRO, Vie et histoire du XIXe arrondissement, éditions Hervas, 1999, p. 12
- Albert FIERRO, Vie et histoire du XIXe arrondissement, éditions Hervas, 1999, p. 14
- Francois GASNAULT, "La guinguette a fermé ses volets", in Le XIXe arrondissement, une cité nouvelle, Action artistique de la Ville de Paris, 1996, p. 50
- Albert FIERRO, Vie et histoire du XIXe arrondissement, éditions Hervas, 1999, p. 8
- Emmanuel JACOMIN, Histoire de Belleville, éditions Henri Veyrier, 1988, p. 105
- Emmanuel JACOMIN, Histoire de Belleville, éditions Henri Veyrier, 1988, p. 168
- Albert FIERRO, Vie et histoire du XIXe arrondissement, éditions Hervas, 1999, p. 87
- Bernard ROULEAU, Villages et faubourgs de l’ancien Paris, histoire d’un espace urbain, éditions du Seuil, 1985, p. 99
- Gilles-Antoine LANGLOIS, Le Bassin de La Villette, Somogy, Editions d’Arts, Paris, 2007, p. 47
- Gilles-Antoine LANGLOIS, Le Bassin de La Villette, Somogy, Editions d’Arts, Paris, 2007, p. 48
- Alain FAURE, "L’industrie à Paris : La Villette", in Le XIXe arrondissement, une cité nouvelle, Action Artistique de la Ville de Paris, 1996, p. 95
- Gilles-Antoine LANGLOIS, Le bassin de La Villette, Somogy, Editions d’Arts, Paris, 2007, pp. 54-57
- Gilles-Antoine LANGLOIS, Le bassin de La Villette, Somogy, Editions d’Arts, Paris, 2007, p. 64
- Pierre HADAD, "La cité du sang 1867-1874", in Le XIXe arrondissement, une cité nouvelle, Action artistique de la Ville de Paris, 1996, p. 114
- Albert FIERRO, Vie et histoire du XIXe arrondissement, éditions Hervas, 1999, pp. 59-62
- Rien ne subsiste aujourd’hui de la Cité Elgé, si ce n’est le bâtiment en brique de la rue du Plateau, n° 35, bâti en 1922 pour abriter les services de location de films.
- Jean-Jacques MEUSY, "Hollywood-sur-Buttes-Chaumont : la Cité Elgé", in Le XIXe arrondissement, une cité nouvelle, Action artistique de la Ville de Paris, 1996, pp. 222-227
- Paris XXIe siècle, Atelier parisien d’urbanisme 2008, CD-ROM, 19e arrondissement, "Emploi et économie"
- Source : http://www.universcience.fr/francais/rapport-activites-2013/#8-9/ Consulté le 26/12/14
Voir aussi
Bibliographie
- André Gravereau, Chère Villette, Paris, André Gravereau
- Joelle Gleize, Alfred Herve-Gruyer, Patrick Muller, La Villette au XIXe siècle, Paris, Cacq Villette, , 110 p.
- Magalie Genuite, Le 19e arrondissement : Itinéraires d'histoire et d'architecture, Paris, ACTION ARTISTIQUE DE LA VILLE DE PARIS, , 142 p. (ISBN 978-2-913246-19-5, LCCN 2001383023)
- Elisabeth Philipp, Guide du promeneur, 19e arrondissement, Paris, Parigramme, , 216 p. (ISBN 978-2-84096-040-9)
- Alfred Fierro, Vie et Histoire du XIXe arrondissement, Paris, Editions Hervas, , 156 p. (ISBN 2-903118-29-9)
- Le XIXe arrondissement, une cité nouvelle, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 262 p.
- Clément Lépidis, Emmanuel Jacomin, Belleville, Paris, Editions Henri Veyrier, , 350 p. (ISBN 2-85199-679-7)