15e régiment d'infanterie (France)
15e Régiment d'Infanterie | ||
Création | 1559 | |
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Dissolution | ||
Pays | France | |
Branche | armée de Terre | |
Type | régiment d'infanterie | |
Rôle | infanterie | |
Devise | Sans peur et sans reproche | |
Inscriptions sur l’emblème |
Friedland 1807 Alger 1830 Sébastopol 1855 Solférino 1859 Champagne 1915 Verdun 1916 La Serre 1918 |
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Anniversaire | Saint-Maurice | |
Guerres | Première Guerre mondiale | |
Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. | |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes | |
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Le 15e régiment d'infanterie de ligne (15e R.I.) est un régiment de l'armée de terre française créé en 1559.
Création et différentes dénominations
- 1559 : Création.
- 1597 : Renommé régiment de Balagny de Montluc.
- 1661 : Renommé régiment de Rambures. De 1616 à 1635 de nouveaux régiments devinrent permanents. On les surnomma les *"petits vieux". Comme les 21e R.I., 13e R.I., 15e R.I., 17e R.I., 19e R.I., 48e R.I.
- 1676 : Renommé régiment de Feuquières.
- 1700 : Renommé régiment de Leuville.
- 1718 : Renommé régiment de Richelieu.
- 1738 : Renommé régiment de Rohan.
- 1745 : Appelé Régiment de Crillon[1]
- 1746 : Renommé régiment de La Tour du Pin[1].
- 1761 : Renommé régiment de Boisgelin.
- 1763 : Renommé régiment de Béarn, à la dissolution de celui-ci.
- 1776 : Ses 2e et 4e bataillons forment le régiment d'Agénois.
- 1791 : Renommé 15e régiment d'infanterie de ligne.
- 1793 : Son premier bataillon est incorporé dans la 29e Demi-Brigade de Bataille.
- 1796 : Le deuxième bataillon est incorporé dans la 40e Demi-Brigade d’Infanterie de Ligne. Création de la 15e Demi-Brigade d'Infanterie de Ligne à partir de la 68e Demi-Brigade de Bataille.
- 1803 : Renommé 15e Régiment d'Infanterie de Ligne.
- 1815 : Il est licencié lors de la Seconde Restauration.
- 1816 : Création de la ?e légion -?-Infanterie de ligne.
- 1820 : Renommé le 15e Régiment d'Infanterie de Ligne.
- Siège de Paris (1870) : Prend le nom de 15e régiment de marche
- 1882 : Il prend son nom définitif, 15e Régiment d'Infanterie.
- 1914 : Donne naissance au 215e Régiment d’Infanterie
Régiment de Béarn
Le nom fut porté par deux régiments successivement :
- par le 1er Régiment de Béarn de 1684 à 1762
- par le 15e Régiment d'Infanterie de Ligne de 1763 à 1776
- 1763 : le Régiment de Boisgelin est renommé Régiment de Béarn
- 1776 : Le Régiment de Béarn est dissous. Ses 2e et 4e bataillons forment le Régiment d'Agénois
L'uniforme et le drapeau du régiment
-
L'uniforme du régiment de Béarn en 1762.
-
Le drapeau du régiment de 1684 à 1762.
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Le drapeau du régiment de 1763 à 1791.
Colonels / Chefs de brigade
- 1791 : colonel Michel-Ange de Castellane
- 1791 : colonel Jean Charles de Myon
- 1792 : colonel Marie Louis de Varennes
- 1793 : chef de brigade Charles Dauriere
- 1795 : chef de brigade Balthazar Romand (*)
- 1796 : chef de brigade Faure puis colonel en 1803
- 1804 : colonel Hilaire Benoit Reynaud[2]
- 1808 : colonel Paul Louis Marie Dein
- 1813 : colonel Charles Aimable Levavasseur[3]
- 1830 : colonel Anatole Mangin
- 1830 : colonel Charles Jean-Baptiste Parchappe
- 1859 : colonel Martin Daudel
- 12 septembre 1870 - 25 décembre 1870 : colonel Joseph Barthélémy Xavier Derroja
- .
- 1888 : colonel Jean Edmond Dessirier
- .
- 1940 : colonel Jean Favatier[4]
- 5 juin 1940 : Giaubert - Commandant
- .
Historique des garnisons, combats et batailles du 15e RI
Ancien Régime
- Régiment de Balagny
- Régiment d’infanterie de Crillon
- 1740-1748 : Guerre de Succession d'Autriche
- 1756 : Bataille de Fort Oswego
- 1757 : Bataille de Fort William Henry
- 1758 : Bataille de Fort Carillon
- 1759 : Bataille de Fort Niagara
- 1759 : Bataille des plaines d'Abraham
- 1760 : Bataille de Sainte-Foy
- 1760 : Capitulation de Montréal
Guerres de la Révolution et de l'Empire
- 1792 :
- 1796 : Armée du Nord
- 1799 : Armée de Hollande
- 1800 :
- 1807 :
- 1808 : Armée de Portugal - Guerre d'indépendance espagnole
- Saragosse,
- Rio-Secco,
- Evora
- Vimeiro
- 1809 :
- Bataille de la Corogne,
- Port-Martin
- Oporto
- 1810 :
- Astorga,
- Bussaco
- Sobral
- 1812 :
- 1813 :
- San-Millan,
- Sorauren
- Bidassoa
- 1813 : Campagne d'Allemagne
- Bautzen,
- Wurschen,
- 16-19 octobre : Bataille de Leipzig
- bataille de Hanau.
- 1814 : Campagne de France (1814)
Officiers tués ou blessés en servant au 3e régiment d'infanterie de ligne sous l'Empire (1804-1815) :
- officiers tués : 36
- officiers morts de leurs blessures : 20
- officiers blessés : 107
1815 à 1848
- 1830
- les 2 premiers bataillons font partie de l'expédition d'Alger
- bataille de Staoueli le 19 juin
- prise d'Alger le 5 juillet
- le premier bataillon est à la prise de Blida le 18 juillet, et de Médéa.
- combat le 23 juillet au col de Mouzaïa
- Décembre les deux bataillons font partie de l'expédition sur Médéa.
- Rentre en France fin décembre
Second Empire
- 1855 : Guerre de Crimée, Siège de Sébastopol.
- 1868-1870 : En garnison à Reims, le 20 juillet 1870, 500 soldats quittent Reims pour gagner le front.
- Le 16 août 1870, le 4e bataillon, formé, pour la plupart, de nouveaux arrivants, quitte le dépôt pour créer le 6e régiment de marche qui formera la 1re brigade de la 1re division du 13e corps d'armée[5]
- Le 15e régiment de marche est formé.
1870 à 1914
- 1870 : Perpignan
- 1879 : Implantation de l'état major et des deux premiers bataillons à Castelnaudary, le 3e bataillon sera stationné à Carcassonne.
- 1907 : Départ pour Albi.
Première Guerre mondiale
À la 32e division d'infanterie d'août 1914 à novembre 1918.
1914
- Bataille de Morhange (18 au 20 août)
- Bataille de Rozelieures (23 août-1er septembre)
- Kortekeer-Cabaret (Belgique) 11/1914
- Seicheperey (St Mihiel)
- Bataille des Flandres (novembre à janvier 1915).
1915
- Champagne (février à août) : Bois Sabot (7 mars)
- Bataille de Champagne (septembre à novembre) : Mont Têtu (25 septembre), Butte de Tahure
1916
- Bataille de Verdun : Reprise des forts de Douaumont et de Vaux, Fleury-sous-Douaumont (juillet –octobre)
- Argonne (septembre à janvier 1917) : Ravin de la Fille Morte
1917
- Secteur de Verdun : cote 304, Mort Homme (janvier à juin)
- Alsace : (novembre-décembre) : Aspach
- Vosges (décembre à février 1918) : Le Voilu
1918
- Alsace : (février-avril) : Aspach
- Flandres (mai-août): Le Kemmel, ferme des Pompiers, côte 44
- bataille de l'Ailette (août-octobre) : Fresnes, Couvron
- La Serre (octobre, novembre) : Pouilly, Crécy sur Serre, ferme St Jacques
Entre-deux-guerres
1936 : Casernement à Castelnaudary
Le 15e RI est requis en janvier 1939, pour appliquer le plan de barrage dans les Pyrénées-Orientales. Ce plan vise à empêcher les militaires de l’armée populaire de la République espagnole, vaincue par les rebelles franquistes, en pleine Retirada, de passer en France. L’interdiction d’entrer est levée du 5 au 9 février[6].
Seconde Guerre mondiale
Il est reformé en 15e régiment d'infanterie alpine (RIA) sous les ordres du colonel Favatier puis du Chef de bataillon commandant Giaubert le 5 juin 1940, à la 31e division d'infanterie alpine.
Ce régiment a participé à la Bataille d'Amiens au sud de cette ville, du 20 mai au 8 juin 1940. Il était composé de 1200 hommes, qui se battirent contre la 9e et 10e Panzerdivision (constitué de 418 Panzer III et IV) dont la division d'infanterie Grossdeutschland.
Les survivants se rendirent aux troupes allemandes le 6 juin. Les prisonniers français reçurent l'ordre de creuser des trous, et furent abattus devant les villageois de Saint-Fuscien. Le nombre de prisonniers était d'environ 300[7].
Une stèle est dédiée à Yonval, près d'Abbeville, à la mémoire du 15e régiment d'infanterie alpine pour leurs combats du 4 juin 1940.
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[8] :
Décorations
Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Insigne
Devise
Personnalités ayant servi au 15e RI
Sources et bibliographie
- Bibliographie pour la Seconde Guerre mondiale:
- La bataille du Sud d'Amiens: 20 mai-8 juin 1940, Pierre Vasselle, Abbeville, 1947.
- Souvenir d'une bataille perdue, Jacques Riboud.1996.
- Ticonderoga 1758: Montcalm's victory against all odds, René Chartrand, Osprey Publishing, Campaign no.76, 2000, ISBN 978-1-84176-093-3
Notes et références
- Régiment de la Tour du Pin
- Colonel Reynaud, blessé le
- Blessé le .
- Mort au Champ d'Honneur le 05/06/1940 à Béhen (Somme)Lire en ligne
- Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
- René Grando, Jacques Queralt, Xavier Febrés, Camps du mépris : des chemins de l’exil à ceux de la Résistance (1939-1945). 500 000 républicains d’Espagne indésirables en France, Llibres del Trabucaire, Perpignan, 1991, 2e édition. ISBN 2-905828-32-3, p. 186
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
Voir aussi
Articles connexes
- Histoire militaire de la France
- Régiments français d'Ancien Régime
- Liste des régiments français
- Liste des grades dans l'armée française
Liens externes