13e division d'infanterie (Empire allemand)

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13e division d'infanterie
Création 5 septembre 1818
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Münster[1]
Guerres Guerre des Duchés
Guerre austro-prussienne
Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre des Duchés
Bataille de Dybbøl
Bataille d'Als
Guerre franco-allemande de 1870
Bataille de Forbach-Spicheren
Bataille de Borny-Colombey
Bataille de Saint-Privat
Bataille de Noisseville
Siège de Metz
Première Guerre mondiale
1914 - Bataille de Liège
1914 - Bataille de Charleroi
1914 - Siège de Maubeuge
1914 - Bataille de Guise
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille des Deux Morins)
1914 - Bataille d'Arras
1915 - Bataille de Neuve-Chapelle
1915 - bataille de Festubert
1915 - Bataille de l'Artois du printemps
1915 - bataille de l'Artois d'automne
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1917 - Bataille de la Malmaison
1918 - Opération Michaël
1918 - Bataille d'Amiens

La 13e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Intégrée au sein du 7e corps d'armée, la 13e division d'infanterie participe aux batailles de Liège et de Charleroi, par la suite la division est scindée en deux brigades, l'une d'entre elles entreprend le siège de Maubeuge tandis que la seconde continue sa progression et combat lors de la bataille de la Marne. En 1915, la division est localisée en Artois et participe aux batailles de l'Artois du printemps et de l'automne. En 1916, elle est engagée sur la rive gauche de la Meuse dans la bataille de Verdun vers la cote 304 et le Mort-Homme au cours de l'automne, elle combat également sur le front de la Somme. À partir de , la division est stationnée dans le secteur du Chemin des Dames et combat lors de la bataille de Chemin des Dames et lors de la bataille de la Malmaison. Au début de l'année 1918, la division est au repos et prépare l'opération Michaël. Au cours de l'été, elle subit les attaques alliées lors de la bataille d'Amiens et lors de la bataille de la Somme. À la fin du conflit, la division est stationnée au nord de l'Argonne, puis après la signature de l'armistice, elle est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Guerre franco-allemande de 1870[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

  • 25e brigade d'infanterie
13e régiment d'infanterie
73e régiment de fusiliers
  • 26e brigade d'infanterie
15e régiment d'infanterie
55e régiment d'infanterie
  • 7e bataillon de jägers
  • 8e régiment de hussards

Historique[modifier | modifier le code]

La 13e division d'infanterie participe à la seconde Guerre des Duchés contre le Danemark en 1864 et combat lors des batailles de Dybbøl et de Als. Pendant la guerre austro-prussienne de 1866, la division fait partie de l'armée principale et combat contre les alliés allemands de l'Autriche dans le sud de l'Allemagne. Elle fait le siège de la forteresse bavaroise de Würzburg.

Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, la division est engagée dans la poursuite des troupes françaises vers Metz, elle combat à la bataille de Forbach-Spicheren. Elle est l'initiatrice de la bataille de Borny-Colombey où la 26e brigade est en avant-garde et engage des troupes françaises avant d'être stoppée, elle déplore la perte de 94 officiers et 1 815 hommes. La 13e division combat lors de la bataille de Saint-Privat et bloque les tentatives de percées françaises pendant le siège de Metz à la bataille de Noisseville. La division fait partie des unités qui défilent lors de la prise de la ville de Metz après le .

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

La division est recrutée principalement dans la province prussienne de Westphalie et dans deux petites principautés de la région de Westphalie, Lippe-Detmold et de Schaumburg-Lippe.

Temps de paix, début 1914[modifier | modifier le code]

13e régiment d'infanterie (de) (Münster)
158e régiment d'infanterie (Paderborn) et (Senne)
15e régiment d'infanterie (de) (Minden)
55e régiment d'infanterie (Detmold), (Höxter) et (Bielefeld)
  • 13e brigade de cavalerie (Münster)
4e régiment de cuirassiers (de) (Münster)
8e régiment de hussards (de) (Schloß Neuhaus (de)) et (Paderborn)
  • 13e brigade d'artillerie de campagne (Münster)
22e régiment d'artillerie de campagne (Münster)
58e régiment d'artillerie de campagne (Minden)

Composition à la mobilisation[modifier | modifier le code]

  • 25e brigade d'infanterie
13e régiment d'infanterie
158e régiment d'infanterie
  • 26e brigade d'infanterie
15e régiment d'infanterie
55e régiment d'infanterie
7e bataillon de jägers westphalien
  • 13e brigade d'artillerie de campagne
22e régiment d'artillerie de campagne
58e régiment d'artillerie de campagne

1915 - 1916[modifier | modifier le code]

  • 26e brigade d'infanterie
13e régiment d'infanterie
15e régiment d'infanterie
55e régiment d'infanterie
  • 13e brigade d'artillerie de campagne
22e régiment d'artillerie de campagne
58e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 16e régiment d'uhlans
  • 7e bataillon de pionniers

1917[modifier | modifier le code]

  • 26e brigade d'infanterie
13e régiment d'infanterie
15e régiment d'infanterie
55e régiment d'infanterie
  • 13e commandement d'artillerie divisionnaire
22e régiment d'artillerie de campagne
58e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 16e régiment d'uhlans
  • 7e bataillon de pionniers

1918[modifier | modifier le code]

  • 26e brigade d'infanterie
13e régiment d'infanterie
15e régiment d'infanterie
55e régiment d'infanterie
  • 13e commandement d'artillerie divisionnaire
58e régiment d'artillerie de campagne
151e bataillon d'artillerie à pied
  • 3 escadrons du 16e régiment d'uhlans
  • 1re et 2e compagnies du 7e bataillon de pionniers

Historique[modifier | modifier le code]

Au déclenchement du conflit, la 13e division d'infanterie forme avec la 14e division d'infanterie le 7e corps d'armée rattachée à la 2e armée allemande.

1914[modifier | modifier le code]

  • 9 -  : concentration de la division dans la région d'Eupen.
  • 11 -  : la 25e brigade est engagée dans la bataille de Liège.
  • 16 -  : après la chute de Liège, la division est reconstituée et progresse par Wavre, Nivelles, Seneffe et franchit la Sambre vers Thuin. Engagée le dans la bataille de Charleroi[2].
  • 25 -  : la division entre en France, à partir du elle est scindée : la 26e brigade d'infanterie participe au siège de Maubeuge ; la 25e brigade d'infanterie continue la poursuite des troupes alliées, elle est engagée le dans la bataille de Guise.
  • -  : poursuite des troupes françaises, le la division est stationnée à Montmirail. Engagée à partir du dans la bataille de la Marne (Bataille des Deux Morins).
  • -  : repli de la 25e brigade comme le reste de la IIe armée allemande. La place forte de Maubeuge capitule le , la 26e brigade se déplace alors vers le sud, elle atteint Laon le et le la division est reconstituée. La division forme une partie de la VIIe armée allemande, elle occupe un secteur au nord de Reims.
  • 4 -  : retrait du front et mouvement dans la région d'Arras. Engagée en renfort lors de la bataille d'Arras, puis occupation d'un secteur dans la région.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région de l'Artois et en Flandres.
15 -  : combat autour de Lille.
-  : combat vers Notre Dame de Lorette et sur Ablain-Saint-Nazaire.

1915[modifier | modifier le code]

  • -  : occupation d'un secteur en Artois.
10 -  : engagée dans la bataille de Neuve-Chapelle, puis dans la bataille de Festubert[n 1].
fin mars : le 158e régiment d'infanterie est transféré à la 50e division d'infanterie.
-  : engagée dans la bataille de l'Artois ; à partir du occupation du terrain et actions locales.
-  : engagée dans la bataille de l'Artois d'automne.

1916[modifier | modifier le code]

  • -  : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Cambrai. Mise en réserve de l'OHL.
  • -  : mouvement par Montmédy et Stenay vers la région de Verdun. Engagée dans la bataille de Verdun dans le secteur de la cote 304 et du Mort Homme.
  • 9 -  : retrait du front et mouvement vers la Somme. Engagée dans la bataille de la Somme dans la région de Bouchavesnes et Cléry-sur-Somme ; au cours des combats la division subit des pertes sévères.
  • -  : retrait du front ; repos et reconstitution de la division dans la région de Dun-sur-Meuse.
  • -  : mouvement vers Verdun, occupation d'un secteur dans la région de la cote 304 et du Mort Homme.
 : combat sur la cote 304.
 : combat sur le Mort Homme.

1917[modifier | modifier le code]

 : importante attaque de la division sur le saillant Deimling, le terrain conquis ne peut être conservé.
2 -  : nouvelles attaques sans résultats[n 2].
  • -  : retrait du front, mouvement par V.F. dans la région de Saint-Gobain. La division est en ligne dans le secteur de Servais et de Deuillet à partir du .
  • -  : retrait du front ; repos dans la région de Crépy-en-Laonnois.
  • 11 -  : occupe un secteur du front sur le Chemin des Dames à l'est du moulin de Laffaux. À partir du , elle subit des pertes importantes dues à l'artillerie française. Engagée le dans la bataille de la Malmaison[n 3].
  • -  : relevée du front, la division est reconstituée dans la région de Sedan. Elle est en réserve du groupe d'armée du Kronprinz.
  • -  : mouvement vers la région de Verdun, la division occupe un secteur au bois de Malancourt-Haucourt vers la cote 304 et le Mort-Homme.

1918[modifier | modifier le code]

  • -  : retrait du front ; repos et instruction dans la région d'Arlon, puis à partir du vers Valenciennes et Mons. À la mi-mars, marche nocturne en direction de la Somme, repos à Clary.
  • -  : engagée dans l'opération Michaël, le la division est en soutien de la 18e division d'infanterie et progresse vers Roisel. À partir du , la division est progressivement engagée en première ligne au nord de Marquaix et de Péronne, puis au nord de la Somme.
-  : retrait du front, mise en réserve vers Morlancourt.
4 -  : à nouveau engagée vers Dernancourt, le la division est placée en seconde ligne, puis relevée le . La division déplore plus de 40 % de pertes lors de ces combats[4].
  • 11 -  : retrait du front, repos dans la région de Maricourt et de Carnoy puis à partir du dans la région de Caix.
  • -  : en ligne à Castel sur l'Avre, la division attaque la cote 82 et Hailles le .
,  : attaques locales, la division est relevée le .
  • -  : repos et instruction dans la région de Montdidier vers Moreuil.
  • 1er juillet -  : relève la 77e division de réserve (en) au nord-est de Villers-Bretonneux[4]. Engagée à partir du dans la bataille d'Amiens, la division subit de fortes pertes et est contrainte de se replier sur Méricourt-sur-Somme [n 4].
  • 13 -  : retrait du front, repos dans la région de Méricourt-sur-Somme.
  • 24 -  : en première ligne vers Bazentin à l'est d'Albert, la division est contrainte de se replier avec des loudes pertes[n 5].
  • -  : retrait du front ; mouvement par V.F. en Alsace ; repos et instruction à Sélestat, à partir du mouvement par V.F. par Strasbourg, Metz et Sedan.
  • -  : en ligne dans la région de Monthois et de Challerange.
  • 3 -  : placée en seconde ligne vers Saint-Morel.
  • 8 -  : la division est à nouveau en ligne dans la région de Bourcq.
  • -  : retrait du front et mouvement dans la région de Landres-et-Saint-Georges. La division est engagée contre les troupes américaines à partir du . La division reste en ligne jusqu'à la signature de l'armistice ; au cours de cette période elle subit de plein fouet la grippe espagnole, le 13e régiment d'infanterie ne compte que 300 hommes valides[4]. À la fin de la guerre, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalmajor Hans von Luck -
Generalmajor Frédéric von Wrangel -
Generalleutnant Karl von Monsterberg (de) -
Generalleutnant Wilhelm von Tietzen und Hennig (de) -
Generalleutnant Georg Brunsig von Brun (de) -
Generalleutnant Gustav Adolf von Schlemüller (de) -
Generalleutnant Louis Wilhelm Franz von Mutius -
Generalleutnant Friedrich von Monts (de) -
Generalleutnant Adolph von Wintzingerode (de) -
Generalleutnant August Karl von Goeben -
Generalleutnant Adolf von Glümer -
Generalleutnant Ludwig Friedrich von Bothmer (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Albert von Trossel (de) -
Generalleutnant Oskar Stein von Kaminski (de) -
Generalleutnant Kuno von der Goltz -
Generalleutnant Barnim von Zeuner (de) -
Generalleutnant Oskar von Nachtigal (de) -
Generalleutnant Hans Alfred von Kretschmann -
Generalleutnant Richard Moritz von Westernhagen (de) -
Generalleutnant August von Bomsdorff -
Generalleutnant Ludwig von Hammerstein-Loxten -
Generalleutnant Hermann von Lüdemann -
Generalleutnant Maximilian von Mützschefahl -
Generalleutnant Friedrich von der Boeck -
Generalmajor Armand von Ardenne (de) -
Generalleutnant Georg von Kalckstein -
Generalleutnant Arthur Graf von Klinckowström -
Generalleutnant Richard von Winterfeld -
Generalleutnant Ernst von Natzmer -
Generalleutnant Johann von Zwehl -
Generalleutnant Friedrich Bertram Sixt von Armin -
Generalleutnant Hermann von François -
Generalleutnant Kurt von dem Borne -
Generalmajor Rudolf von Borries (de) -
Generalleutnant Peter von Kameke -
General der Infanterie Walter von Bergmann -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. les combats du mois de mars provoquent la perte de 15 officiers et 1 301 hommes tués, blessés ou disparus au sein du 13e régiment d'infanterie[2].
  2. au cours de ces attaques les 13e et 15e régiments d'infanterie déplorent chacun plus de 600 hommes hors de combat[2].
  3. au cours de la bataille de la Malmaison, la division déplore la perte de 47 officiers et de plus de 1 548 hommes faits prisonniers, dont deux commandants de régiments, le troisième commandant de régiment de la division est tué au combat[3].
  4. au cours de la bataille d'Amiens, la 13e division d'infanterie déplore 2 769 prisonniers[4].
  5. au cours de cet engagement, 3 400 hommes de la 13e division d'infanterie sont faits prisonniers[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 110-111
  2. a b et c US Army 1920, p. 226
  3. US Army 1920, p. 227
  4. a b c d et e US Army 1920, p. 228

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Article connexe[modifier | modifier le code]