138e régiment d'infanterie (France)

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138e régiment d'infanterie
Insigne réglementaire du 138e régiment d'infanterie divisionnaire
Insigne régimentaire du 138e régiment d'infanterie divisionnaire

Création 1794
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment d'infanterie
Rôle infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Luxembourg 1795
Lützen 1813
Bautzen 1813
Montmirail 1814
Vitry 1914
Artois 1915
La Piave 1918
Guerres Guerre de la première coalition
Guerre de la Sixième Coalition
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes

Le 138e régiment d'infanterie (138e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française.

Il est créé sous la Révolution sous le nom de 138e demi-brigade de première formation, unité dissoute dès 1796. Le 138e régiment d'infanterie de ligne est créé en 1813 sous le Premier Empire et dissous en 1814. Le régiment est à nouveau brièvement recréé en 1870-1871 lors du siège de Paris. Recréé en 1873, il combat lors de la Première Guerre mondiale et est dissous en 1920. Il est à nouveau recréé à deux reprises lors de la Seconde Guerre mondiale : lors de la bataille de France en juin 1940 et en 1944-1945. Pendant la guerre froide, il continue d'exister comme régiment de réserve.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • Le  : à la suite de la loi d'amalgame, est créée le nom de la 138e demi-brigade constituée par un bataillon de ligne du 74e (Beaujolais) et deux bataillons de volontaires (Vosges et Vienne)
  • Le la 138e est versée dans la 24e demi-brigade de bataille devenue 61e de ligne en .
  •  : le 138e régiment d'infanterie de ligne est reconstitué à partir des 44e, 45e, 46e et 64e cohortes de la garde nationale
  • Le  : licencié
  • En  : reformé sous sous l'appellation de 38e régiment de marche, puis renommé 138e régiment d'infanterie de ligne
  • Le  : dissous
  • Le  : reformation du 138e régiment d'infanterie de ligne à partir de compagnies issues des 14e, 50e, 63e, 78e, 80e, 107e et 108e de Ligne, à raison de trois compagnies par régiment
  • En 1887 : renommé 138e régiment d'infanterie
  • En janvier 1920 : dissous
  • En juin 1940 : recréé
  • En [réf. nécessaire] : dissolution
  • En octobre 1944 : nouvelle création
  • En janvier 1945 : dissous
  • ? : recréé comme 138e régiment d'infanterie divisionnaire

Colonels / Chef de brigade[modifier | modifier le code]

  • 1905 : colonel Charles H.F. de La Celle de Châteaubourg
  •  : colonel Vandenberg
  •  : lieutenant-colonel Lefèvre
  • ? -  : colonel de Féraudy (†)[1]
  •  : commandant Dessigny (à titre provisoire)
  •  : colonel Odry
  •  : lieutenant-colonel Dessigny
  •  : lieutenant-colonel Bayle

Historique des garnisons, combats et batailles du 138e RI[modifier | modifier le code]

Révolution[modifier | modifier le code]

Le numéro 138 est d'abord porté par la 138e demi-brigade[2]. Celle-ci est créée le avec le 2e bataillon du 74e régiment d'infanterie (ci-devant Beaujolais), le 2e bataillon de volontaires de la Vienne et le 5e bataillon de volontaires des Vosges[3].

Elle fait la campagne de l'an III et de l'an IV à l'armée de Sambre-et-Meuse[3], participant notamment au conquête du Luxembourg[4].

Premier Empire[modifier | modifier le code]

Le 138e régiment d'infanterie de ligne est formé à Paris le , avec les[5] :

Les 4 premiers bataillons du 138e régiment d'infanterie de ligne, créé par décret du , sont formés à Paris, le , tandis que le 5e, le bataillon de dépôt, est formé à Cherbourg le 1er avril suivant.

Le régiment est licencié en 1814. Les sous-officiers et soldats, qui constituent son effectif à cette date, sont incorporés dans le nouveau 27e de ligne[4].

Guerre de 1870-1871[modifier | modifier le code]

Le 38e régiment d'infanterie de marche[N 1] est formé par décret du [6]. Il amalgame les 8e compagnies des 2e bataillons des 4e, 7e, 9e, 23e, 26e, 31e, 32e, 61e, 62e, 70e, 71e, 72e, 81e, 90e et 95e régiments d'infanterie de ligne et les 8e compagnies des 3e bataillons des 56e et 77e régiments d'infanterie de ligne[7].

Il est renommé 138e régiment d'infanterie de ligne par décret du [8]. Au , le 138e régiment d'infanterie de ligne fait partie du division de Saint-Denis (amiral de la Roncière) de la 3e armée de Paris[9]. Avec deux bataillons des mobiles de la Seine et un bataillon de fusiliers marins, il forme la 3e Brigade aux ordres du capitaine de frégate Lamothe-Tenet.

Le 138e est d'abord commandé par le lieutenant-colonel Colonier puis Rabot des Portes.

Trois compagnies du 138e se distinguent le dans la deuxième bataille du Bourget. Le régiment déplore 72 tués, 213 blessés et 80 disparus[10].

Le …voir Siège de Paris.

Il est dissous le et versé dans le 95e régiment de ligne[11].

De 1873 à 1914[modifier | modifier le code]

Caserne du 138e régiment d'infanterie (Magnac-Laval)

Le régiment est recréé en septembre 1873, avec des compagnies des 14e, 50e, 63e, 78e, 80e, 107e et 108e de ligne. En garnison à Limoges[12], il est rattaché à la 45e brigade de la 23e division d'infanterie[13].

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fourni un bataillon pour former le 149e régiment d'infanterie

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Casernement en 1914 : Magnac-Laval ; Bellac ; 46e brigade d'infanterie ; 23e DI ; 12e corps d'armée. Affecté à la 23e division d'infanterie d' à [14].

1914[modifier | modifier le code]

Argonne… Les Ardennes française et belge…
Le  : après la victoire de la Marne, le 138e Régiment d'Infanterie reconquiert le fort de la Pompelle.

1915[modifier | modifier le code]

Aubérive
Woëvre
Offensive d'Artois

1916[modifier | modifier le code]

Artois : tranchée des entonnoirs
Bataille de Verdun
L'Aisne
Bataille de la Somme

1917[modifier | modifier le code]

Champagne (juillet à septembre)
Déplacement vers l'Italie (novembre)

1918[modifier | modifier le code]

Front italien (janvier à novembre)

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Il est dissous le [15].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le 138e RI est formé le à Marac à partir du groupe d'unités d'instruction 15 (31e bataillon du 8e régiment de zouaves, du 91e régiment d'infanterie et 92e régiment d'infanterie)[16].

Il appartient à la 239e division légère d'infanterie, avec le 59e RI, le 2e régiment Tchèque et le 325e régiment d'artillerie divisionnaire, créée le sous les ordres du général Dunoyer[16].

Il est recréé en avec des éléments des forces françaises de l'intérieur de Haute-Vienne. Il est dissous le [17].

Depuis 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

Régiment de réserve dans les années 1980.


Traditions et uniformes[modifier | modifier le code]

Drapeau[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[18] :

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

Drapeau du 138e régiment d'infanterie de ligne

Décorations[modifier | modifier le code]

La cravate du drapeau est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes (deux citations à l'ordre de l'armée)[19],[20].

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918[15],[20].

Insigne[modifier | modifier le code]

Personnages célèbres ayant servi au 138e RI[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Un autre 38e régiment d'infanterie de marche est formé au Mans en octobre 1870.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Georges Alfred Gaston de Féraudy »
  2. Mignot de Lyden 1888, p. 506.
  3. a b et c Adrien Pascal, Nicolas Brahaut et François Sicard, Histoire de l’Armée et de tous les régiments depuis les temps de la Monarchie française jusqu’à nos jours, t. 3, 1850, Barbier, paris (lire en ligne), p. XXIV, lire en ligne sur Gallica.
  4. a b et c Mignot de Lyden 1888, p. 507.
  5. 138e régiment d'infanterie de ligne, 1er février 1813-28 avril 1813 (matricules 1 à 3 000). SHD/GR 21 YC 923 (lire en ligne), « Notice pour servir à l'historique du corps », p. 2
  6. Belhomme 1902, p. 507.
  7. Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), p. 32, 37, 40, 63, 80, 121, 127, 129, 141, 143, 145, 153, 159, 174
  8. Belhomme 1902, p. 509.
  9. Belhomme 1902, p. 511.
  10. Mignot de Lyden 1888, p. 508.
  11. Belhomme 1902, p. 564.
  12. Belhomme 1902, p. 597.
  13. Belhomme 1902, p. 604.
  14. « Régiments d'infanterie durant 14/18, no 101 à 149 », sur chtimiste.com, (consulté le )
  15. a et b Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 200-201
  16. a et b Service historique des Armées, Les grandes unités françaises: historiques succincts (en), Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 263-265
  17. Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 25
  18. Décision n° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n° 27, 9 novembre 2007
  19. Historique 1920, p. 35.
  20. a et b Historique 1920, p. 36.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]